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ACADÉMIE DE LA ROCHELLE
SOCIÉTÉ
DES
SCIENCES NATURELLES
PE LA CHARENTE-]JNFÉRIEURE
ANNALES DE 1886.
LA ROCHELLE
TyP. Ve MARESCHAL & MARTIN, RUE DE L'ESCALE.
1887.
- ANNALES
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
LA CHARENTE-INFÉRIEURE.
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5 7. À.9.
/
La Société des Sciences naturelles a été reconnue établissement
d'utilité publique par décret du 4 septembre 1852.
ACADÉMIE DE LA ROCHELLE
SOCIÉTÉ
DES
SCIENCES NATURELLES
PE LA CHARENTE-JNFÉRIEURE
ANNALES DE 1386.
LA ROCHELLE
Typ. Ve MARESCHAL & MARTIN, RUE DE L'ESCALE.
1887.
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COMPTE-RENDU
DES TRAVAUX
DE LA
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE
Pendant l’année 1286.
MESSIEURS,
Si les fonctions de secrétaire n’imposaient que la
seule obligation d'assister régulièrement aux séances
de notre société, et de prendre note des communi-
cations que vous y recevez, elles ne constitueraient
pas une charge, mais plutôt un privilège pour le
titulaire, en ce sens qu'elles lui permettraient de
conserver un souvenir plus exact et plus complet des
mémoires intéressants qui vous sont soumis ; mais
chaque année votre secrétaire doit vous lire à
pareille époque un compte rendu des travaux de
l’année précédente. Cette mission m'impose aujour-
d’'hui la nécessité d’abuser peut-être de votre bienveil-
lante attention. Je tiens toutefois, en m'acquittant de
mon devoir, à être le moins indiscret que je le pour-
rai. Je vous rappellerai donc très sommairement com-
ment vos séances ont été occupées, et je puis ajouter
bien et utilement occupées, pendant l’année 1886.
M. Brunaud vous a envoyé de Saintes une inté-
ressante notice mycologique.
M. Michau à soumis à votre examen des foies
hypertrophiés de lièvres tués dans l'Ile d'Oleron.
L'un d'eux présente les caractères suivants : Il pèse
210 grammes tandis que son poids normal ne doit
être que de 50 à 60 grammes. Le tissu extérieur
n’est plus brun brillant, mâis terne et blanchôâtre.
La surface est mammelonnée par de petites ampoules
d'aspect nacré, êt renfermant des granulations. En les
déchirant on y trouve, en nombre considérable, des
helminthes de forme aplatie analogue à celle d’une
feuillé, et présentant tous les caractères de la douve
lancéolée (distomum lanceolatum) tribu des Trema-
todes. M: Michau a mis sous vos yeux des photo-
graphies des helminthes recueillies par lui; ces
reproductions sont dues à notre collègue M. Basset.
On croit que la douve lancéolée peut pénétrer dans
l'organisme au moyen de cercaires qui se dévelop-
peraient dans des mollusques ét des animaux infé-
rieurs ; On la trouverait également à l’état libre dans
les eaux douces et dans l’eau de mer. La présence
de ces cercaires dans les herbages baignés par les
marais salants de l'Ile d’Oleron pourrait ainsi expli-
quer le développement de la douve lancéolée dans le
foie des lièvres de cette région.
M. Michau vous a également présenté un ver
VII
filiforme trouvé vivant dans la rivière la Sèvre aux
environs de Marans, et qui paraît être un dragonneau
(Gordius aquaticus). Le corps de cet annélide, arrondi,
allongé, est sensiblement de même diamètre dans toute
son étendue. Sa longueur est d'environ 35 à 40 centi-
mètres. Il est terminé à l'une de ses extrémités par
une ventouse obtuse qui paraît être la bouche ; la
partie postérieure est bifide. Il progresse dans l’eau
du large flacon qui le contient, par de longues ondu-
lations, et se sert des organes placés aux, deux
extrémités, comme de ventouses à l’aide desquelles
il se fixe aux parois du flacon. Maintenu dans l’eau
douce depuis quelques jours, il paraît avoir la même
vitalité qu’au moment de sa capture, et ses mouve-
ments d’ondulation ne semblent pas diminuer, Sa
conformation se rapproche de la description donnée
par Lamarck d'un dragonneau désigné par lui sous
le nom de Gordius aquaticus de la tribu des abran-
ches. |
M. Michau nous a lu aussi une notice. sur le
Puccinia malvarum observé par lui sur des feuilles
de mauve. Ce. petit champignon parasite -constitue
une espèce voisine du Puccinia graminis qui présente
un caractère remarquable de polymorphisme. Le
mémoire de M. Michau est. accompagné de remar-
quables photographies obtenues, comme celle de la
douve luncéolée, par notre savant collègue M. Basset.
Nous avons dû, à M. A.Fournier, une étude sur l'ac-
croissement du temps nécessaire au forage des puits
artésiens , proportionnellement à leur profondeur,
et sur l'énormité des pressions que supporteraient
les couches géologiques, au bout de quelques kilo-
VIII
mètres de pénétration, circonstances qui limitent la
profondeur à laquelle un forage peut être continué.
“M. Fournier vous a décrit en outre la construction
et le fonctionnement du filtre à eau Chamberland
(Système Pasteur).
* M. Foucaudvousaentretenusd’unenouvelle variété
d’un cryptogame (Sfephensia bombycina) découverte
par iui dans l'humus d’une bâche chaude au jardin
botanique de Rochefort.
Il vous a présenté aussi deux hybrides provenant
de semis faits par lui, l'un formé par le Tragopogon
Dorrifolius ou le Tragopogon australis, comme porte-
pollen, avec le Tragopogon orientalis, comme porte-
pistil (semis de 7ragopogon orientalis); l'autre formé
parle Podospermum laciniatum, comme porte-pollen,
avec le Tragopogon pratensis, comme porte-pistil
(semis de 7rogopogon pratensis).
M. Cassagneaud a lu une notice sur un squale
griset (Sgualus grisœus de Linné) pêché sur nos
côtes le 18 septembre 4875).
M. le D" Burot, qui assistait à votre séance du
12 mars, vous a donné de nombreux et intéressants
détails, sur les phénomènes d’hypnotisme et de sug-
gestion.
” ML. 'E. Meyer vous a raconté le combat, engagé
devant lui, entre une fouine ét une dizaine de pies
‘qui finirent par être victorieuses non sans perdre
‘quelques ‘plumes: Que voulaient les ‘assaillantes ?
venger la mort de l'une d'elles? s'emparer d’un
‘gibier peu succulent, il est vrai, mais qui à la
rigueur pouvait leur servir de pâture? On ne saït.
Cependant on est en droit de supposer que ce
IX
fait de guerre s'étant produit entre simples ani-
maux, tout désir de domination d’une race sur l’autre
était étranger à la naissance des hostilités, lesquelles
n'ayant point éclaté entre créatures, raisonnantes
devaient avoir une cause raisonnable. |
Notre collègue vous a lu également la Re
d’un article du journal anglais Shipping and mercan-
tile Gazette (31 mars 1886) relatif aux effets du filage
de l'huile ‘expérimenté par le steamer, Pohemia
pendant une traversée de Hambourg à New-York...
M. Thibaudeau vous a lui aussi communiqué une
note publiée dans, le journal la Paix (du 6. juillet)
et relative à l'action des liquides gras pour calmer la
violence-des vagues. Ce procédé, dont. l’efficacilé
semble aujourd’hui tout à fait démontrée, est encore
malheureusement peu pratiqué. Il utilise cependant
au profit de la sécurité des navigateurs un, phéno-
mène fort étrange, et encore mal expliqué ; aussi
est-il devenu l'objet d’études sérieuses, en Amérique.
:M.. Musset. vous. a :signalé les découvertes faites
pendant le déblaiement /d'un puits à Marans, par
M. -Cappon,. ingénieur civil, récemment/reyenu, de
Cochinchine où il dirigeait la construction de lignes
de- chemin de fer. Les fouilles. pratiquées, ont
permis de recueillir de nombreux ossements d'ani-
maux. et des débris de poteries qui paraissent
remonter à l'époque gallo-romaine. er
Notrecollègue nous a également donné RES d' un
‘mémoire fortintéressant sur les marais.ou lacs d' eau
‘douce d’Arvert, accompagné d'une carte très. exacte
rêt très détaillée de la région quia fait Lobjet de GE
étude. G
: ( { ‘
à [l
x
M. Boucherie vous a communiqué une notice sur
une nouvelle espèce d’hélice qu'il propose de nommer
Helix pomatioïdes.
M. Lusson vous a entretenus de la découverte
récente d’un nouveau métal, le Dysprosium, par un
savant dont nous sommes fiers de voir figurer le nom
sur la liste des membres titulaires de notre Société :
M. Lecoq de Boisbaudran.
Vous avez écouté avec intérêt la lecture d’un
mémoire de M. le D' Drouineau sur les chasses
d'égouts : Si au lieu d'entraîner les matières plus
ou moins solides rejetées à l'égout, par un courant
d’eau continu, on projette, au moyen d'appareils
spéciaux, la même quantité de liquide par déverse-
ments brusques et intermittents, on obtient un
effet de chasse beaucoup plus énergique. Ce système
permettrait de mettre en pratique la théorie de éout
à l’égout qui aurait été appliquée avec succès à Franc-
fort, où 5égoutiers suffiraient à l'entretien des canaux
souterrains, tandis qu'à Paris,avecle système actuel,
les 1,200 ouvriers affectés à ce service ne procurent
qu’un résultat encore très imparfait. En rapprochant
l’un de l’autre les chiffres de la population et l'étendue
des égouts dans les deux villes, on trouve que le ser-
vice effectué à Francfort par 5 hommes en emploie
100 à Paris.
M. Drouineau a aussi soumis à votre examen un
échantillon de vitres récemment inventées par M.
Appert; percées d’un grand nombre de trous coniques
elles sont destinées à faciliter la ventilation des
appartéments sans y déterminer de courants d'air.
M. Tord vous a fait part de ses observations sur
XI
les accidents occasionnés dans la végétation de la
pomme de terre par le peronospora infectans. Des
taches d'un brun noir apparaissent sur la face
supérieure de la feuille, en même temps que des
efflorescences blanchâtres produites par des spores,
se manifestent sur la face inférieure.
M. Alfred Vivier a résumé dans une note succincte
les idées exprimées par M. Victor Meunier dans son
livre intitulé : {es Animaux perfectibles.
M. Beltremieux a exposé dans une savante étude
d'ensemble la doctrine de l’évolution : passage des
reptiles aux oiseaux, et transitions chez les mam-
mifères. Sa notice est un abrégé des travaux
suivants : |
4° L'Archæopteryx, communications de M. Paylow
à la Société Impériale des Naturalistes de Moscou.
2° L’Archæopteryxz macroura, communication de
M. Carl Vogt. | |
3° Le Gastornis, compte-rendu de M. le Dr Lemoine
à la Société géologique. de France, au sujet. de la
découverte faite par lui de nouveaux débris du
Gastornis. Grâce à ces précieux éléments M. Lemoine
est arrivé à la reconstitution de cet oiseau, gigan-
tesque qui aurait été muni d'un appareil dentaire
comme les odontornithes.
4° L’Halitherium Schinzi découvert par M. Fot,
pendant l'hiver de 1885 dans les sables de Fontaine-
bleau. Cet animal semblerait établir la transition
entre les cétacés et les autres mammifères. |
5 Le Neoplagiaulax, mémoire de M, le D' Lemoine
sur un type intermédiaire entre les marsupiaux
macropodes et les rongeurs, :
XII
6° L'Adapisorex; étude du même auteur sur:les
mammifères de petite taille (tertiaire éocène) ayant
à la fois des affinités avec les Adapidés tertiaires et
certains insectivores actuels.
M. le. D: Termonia a fait passer sous vos yeux
de. nombreux. échantillons de. plantes méridionales
qu'ila récoltées: dans le Var, aù mois de maï 1886.
Quelques-espèces présentent un intérêt particulier:
Ce sont, .entr'autres.: Plantago!\ erubescens, Shut
(plage. des. salins, d'Hyères): Lathyrus tingitanus L.
(île. .de., Porquerolles) Pelargonium capitatum;-subs-
pontané (même: île), et surtout. Galium minutulum.
Jord. (rochers, de la: pointe des, Mèdes, même île).
M. Gigat vous a communiqué:les résultats de:ses
recherches dans:les carrières -de l'avenue de Rosny, :
à Nogent-sur-Marne, d’après les: indications fournies:
par une note imprimée de M. André :Eck, membre:
de. la Société géologique de France.
_ Hvous'a:fait le récit d'expériences auxquelles ïl
s’est livré sur l'empoisonnement des plantes par des :
liquides.toxiques: Notre collègue: ayant: arrosé avec
une-matération de. datura;:stramonium: un géranium::
et un. autre datura, les a'vus s'étioler promptement;|,
puis périr ; expérience. d'autant plus curieuse qu’un
des-végétaux empoisonnés était. de même espèce.que/:
celui qui.avait fourni. le poison: M: Beltremiéux au-
contraire à remarqué qu'après avoir. arrosé-aveécune!:
infusion, concentrée. de. tabac..un pied de: Dracæna:
indivisa envahi par des.lombrics, danse but'de!,
détruire ces,vers, il n'avait causé aucun dommage: :
àla plante. Ces. deux observations contradictoires ;
ont fait émettre l'avis que des expériences plus nom:
XIHE
breuses ét plus variées sont nécessaires pour déter-
miner dans quelles : circonstances et dans ‘quelle
mesure des plantes, vénéneuses pour les‘animaux,
peuvent l'être aussi pour d’autres plantés: 1167109
M. Cappon vous a raconté dans quelles conditions
ibavait exhumé aux environs dé Marans ün'crâne!
humain, à proximité duquel ne ‘sé trouvait aucunb
autre ossement. Comment et par suite! -de-quelles
circonstances une tête séparée du reste du Corps
a-t-elle ainsi reçu la sépultureisolément? C'est ce ‘quil
est assez difficile d'expliquer, mais il semble qu’une )
pensée pieuse, ou tout au moins respéctueuse, ail
présidé à cette opération, car à côté‘de ce crâne on!at
retrouvé une petite coupe et'un petit vase’en terrelde
l’époque gallo-romaine; or les Romains-‘avaient,"
comme on le sait, l'habitude de placer st les res
tures de semblables objets. EX JONX SIL 16
M. Musset nous a lu un intéressant ip pébi sur les!
fouilles pratiquées lors de l’enlèvementiét dt irans-
port à la Rochelle du dolmen'de la Jarne:' lJ28 €
En terminant l'énumération des PP PO
nications qui ont puissamment contribué à intérêt:
dé vos séances, je manquerais à un'dévôir ‘del reconi
naissance; si je ne mentionnais dans ce fapport'dinsil
que jel’ai fait dans ceux quil’ont précédé, les analyses?
sommaires des publications françaises ét étraigères
quenotre société reçoit en grandnombre: MM: Béltrié2"
mieux, Lusson, Meyer, Cassagneaud’, Fouriiér'!
de‘Richemond, vous ont; par dés résumés oraux!"
rapides mais très complets, tenus au courant dé'tout'”
ce qui se produisait de nouveau de saillant dis 16°
monde scientifique, L oxocs dist rio
XIV
Si je ne devais aussi vous rappeler tout ce
qui a constitué la vie de notre Société, pendant
l'année écoulée, je croirais inutile de vous entretenir
des travaux de la Commission de Météorologie, du
Laboratoire de chimie, et de la Commission de bota-
nique. Des rapports spéciaux vous les ont fait
connaître, mais je suis sûr d’être votre interprête
fidèle en remerciant les membres de ces commis-
sions de leur zèle soutenu, et tout particulièrement
M. Lusson de la direction savante et éclairée qu'il
donne aux opérations et aux analyses de plus en plus
nombreuses qui sont réclamées au laboratoire, au
nom de l’hygiène publique, de Ja médecine, de
l'industrie et de l’agriculture.
Les botanistes et les géologues, fort nombreux
parmi vous, n'ont point laissé perdre la tradition des
promenades scientifiques. Vous &vez visité, pendant
le cours de l’année dernière, Grandgent, l'Ile d'Elle
et le Gué de Velluire, Angoulins, Velluire et Fon-
tenay. MM. Beltremieux, Dr Termonia, Foucaud,
Millot, Duval-Laguierce, Basset, vous ont lu d'inté-
ressants comptes-rendus de ces excursions au point
de vue géologique et botanique.
Les excursionnistes rapportent presque toujours
des échantillons qui enrichissent nos collections
départementales. Plusieurs dons importants nous
ont en outre été faits pendant l’année dernière. Men-
tionnons entr'autres l'envoi, par lemuséum d'histoire
- naturelle de Paris, de moulages des fossiles suivants:
1° Tête d’Hipparion Gracile (de Pikermi).
2° Carpe, metacarpe et phalanges de l’Æipparion
Gracile.
XV
3° Partie antérieure du pied de lZipparion montrant
les 4 métacarpiens.
4 Tarses, metatarse et pbaenges d'Hépharich.
5° Tête d’Æelladotherium Duvernay (Pikermi).
6° Tête de Glyptodon Clavipes (mâchoire supé-
rieure) Pampas de l'Amérique du Sud.
Notre collègue M. Allenet, lieutenant de vaisseau
à bord du HMétéore (station de la côte orientale
d'Afrique), a bien voulu nous faire parvenir une
murène de la mer Rouge et un crâne de chameau,
denombreuxetremarquables échantillons de reptiles,
crustacés, myriapodes, arachnides... etc.
Notre correspondant M. Th. Allenet, . capitaine
d'état-major à Oran, nous a également envoyé, pour
.n0s Muséums, de nombreux objets et entre. autres
des cameléons vivants dont nous avons. pu. observer
les habitudes.
Nous devons enfin à M. Schettin, photographe à
la Rochelle, plusieurs coquilles de la Méditerranée,
recueillies sur la côte. de Naples, et que vous ,avez
reconnues identiques à celles denos parages,ce sont :
Venus pullastra, Cytherca chione, Cardium aculeu-
tum, Venus verucosa. | É
M. Rabillé a préparé avecune habileté remarquable
un squelette de canard et un squelette d'Hippocampe.
Notre bibliothèque et nos archives se sont accrues
non seulement des ouvrages que nous avons acquis,
dés journaux scientifiques auxquels'‘nous sommes
abonnés, des Buüullelins ou Annales des: sociétés cor-
“respondantes, maïs aussi.des publications suivantes
qui nous ont été adressées :
XVI
Notice sur les marais de la Charente à Rochefort
et à l'Ile d'Aix, par M. A. Decante.
Tunis et Carthage, nôtes de voyage, par M. Ch.
Contejean.
Herborisations dans la Charente-Inférieure, par
M. Giraudias (1881 à 1885).
_ Flore de l'Ouest par MM. Lloyd et Foucaud,
nouvelle édition (1886).
Flore mycologique : Les Agaricinées Leucospores,
par M. Brunaud.
Étude sur le lait naturel et les laits médicamenteux,
par M..A.Sicard.
Notice sur les cubes LAS par M. Fi Darget.
. Les Sphæropsidées, par M. Brunaud.
_ Les Vertébrés, de M. À. Bouvier.
. Le rapport sur l’alcoolisme, dans la Chareñte- Infé-
rieure, par M. le D" Mabille.
. Une Visite aux expositions de Londres et de Liver-
pool, par M. Joly.
Le mémoire sur le genre Machimosaurus, de MM.
Sauvage et Liénard.
Les discours prononcés au ‘centenaire de M. Che-
vreu] à la célébration duquel vous vous êles associés
par. votre souscription.
C’est ainsi que vous avez voulu participer également
à l'érection d'un DOME à l'illustre PAREOS
Arago. |
Je me vois contraint, à mon grand regret, de me
répéter. bien souvent dans les comptes-rendus des-
“tinés à nos Annales, et il ne saurait guère en être
autrement pour un varrateur qui a toujours des faits
de nature analogue à vous rappeler ; c'est He une
XVII
nécessité déplaisante pour le rédacteur de ce rapport
et pour ceux auxquels il s'adresse. Cependant je me
résigne plus facilement à redire presque les mêmes
choses quand c'est pour constater chaque année
l'accroissement d'importance que prendde jour enjour
notre société. Elle compte depuis les premiers mois
de 1886 de nouveaux membres qui sont :
M. Boizot, proviseur du lycée de la Rochelle,
officier de l’Instruction publique. ue
M. Tord, professeur départemental d'agriculture,
la Rochelle. |
M. Boucherie, propriétaire, à Beauyais-sous-
Matha.
M. Rouvier, membre du Conseil général de la
Charente-[nférieure.
M. Camille Gillet, contrôleur principal des contri-
butions directes, à la Rochelle.
M. le D' Burot, professeur à l’école de médecine
navale, à Rochefort.
M. Cappon, ingénieur civil, à Marans. |
M. Marc Rabillé, propriétaire et naturaliste, au
Bois (île de, Ré).
M. Mesnier, Marcellin, pharmacien à la Rochelle. /
M. Deslandres, ingénieur des ponts el chaussées,
à la Rochelle.
_ M. René Gatau, attaché à la Recette générale dé
la Charente-Inférieure.
.M._ J. Lair, maire de Saint- -Jean-d'Angély ,
chevalier de la Fu honneur, officier de lIns-
truction publique, agrégé. FSenne
M. L. Parizot, président de la Société Belfortaise
d’émulation, correspondant, DO
XVIII
Nous avons été heureux de recevoir parminous ces
nouveaux collègues ; malheureusement les nécessités
dé leur éarrière en ont éloigné d'autres de notre
ville. Mlle Commandant Duval-Laguierce, appelé à
continuer ‘son service au ministère de la guerre,
M. Modelski, promu ingénieur en chef à: Tours,
M. Doin, nommé inspecteur de l'enseignement
primaire à Narbonne, ont cessé de venir assister ànos
séances, mais ils ont voulu rester membres de notre
compagnie, et nous sommes heureux de conserver
leurs noms inscrits sur nos listes. Pourquoi faut-il que
noùus ayions eu la douloureuse obligation d'en rayer
d'autres, qui éveilleront toujours parmi nous un
sympathique souvenir: M. le D' David, un botaniste
distingué, un laborieux chercheur, un ami excellent
pour quélques-uns ‘de nous , M. Regnault, ancien
préfet de 14 Charente-[nférieure, directeur général
dés manufactures de l'Etat, M. Gaudet de Lestard,
contrôleur principal des contributions directes à la
Rochelle, M.'le Dr A. Savatier, ont été enlevés par la
mort, alors que l'avenir paraissait encore plein pour
eux d'espérances et de promesses:
Je ne veux pas, Messieurs, terminer ce rapport en
évoquant une pensée de deuil, et je tiens avant de
l’achever à vous rappeler que nous avons été heureux
de voir décerner la décoration de chévalier de. la
Légion-d'honneur à M. Garnier, maire de Royan, et
celle d'officier d'académie à MM. Brard, D' médecin,
adjoint au maire de la Rochelle, Foucaud, direc-
teur du jardin botanique de la marine à Rochefort,
Groc, directeur des travaux communaux de la ville de
la Rochelle, secrétaire de la commission départemen-
xIX
tale de météorologie, et Fleury, délégué cantonal à
Marans.
Au moment où j'arrive aux dernières lignes de ce
compte-rendu, je crois être en accord avec la pensée
de tous ceux qui me font l’honneur de m'écouter, en
disant que, si nos réunions ont toujours été fort nom-
breuses, c’est qu’elles vous offrent un puissant attrait,
celui de l'étude, celui de ces calmes et cependant très
vivantes causeries,où vous vousentretenezdesrapides
at merveilleux progrès de la science raoderne.
C'est, en effet, une grande souveraine que cette
reine de notre époque, et en admirant ses triomphes,
en la voyant réunir des mers, traverser des chaînes
de montagnes, supprimer la distance, pour la
pensée et même pour la voix humaine, combattre les
plus horribles maladies, et faire reculer ün iastant. la
mort elle-même, on serait tenté de la croire toute
puissante, si parfois ces forces inconnues, que le
savant peut étudier, mais non asservir, ne se réveil-
laient, brutales, soudaines, terribles, couchant à terre
des monuments et des villes entières,.et.rappeilant.
au sentiment de sa faiblesse l’homme étonné
.... Qu'on puisse tout ensemble
Etre si grand et si petit.
La Rochelle, le 24 Janvier 1887.
Le Secrétaire,
ALFRED VIVIER.
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LABORATOIRE MUNICIPAL
FoNDE
PAR LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
NO C9
Séance du 11 Février 1887
RAPPORT. ANNUBE
PAR M. F. LUSSON, DIRECTEUR
— PRE ——
Le laboratoire, fondé par la Société des Sciences
Naturelles, compte aujourd’hui dix années d’exis-
tence, et pendant cette période, le nombre des
analyses, qui nous ont été confiées, chaque année, a
toujours été compris, sauf pour les deux premières
années, entre 200 et 300. Le chiffre exact de ces essais
s'élève aujourd’hui à 2,200, soit en moyenne 220 par
année.
En particulier dans le cours de 1886, nous avons
fait 340 analyses et je suis heureux de pouvoir
témoigner ici du concours précieux qui m'a été prêté
par M. Piettre, nommé, par vous, chimiste-adjoint,.
Pendant cette même année, l’administration des
douanes, désireuse de contrôler la nature des vins
qui arrivent de l'étranger, sans astreindre les négo
ciants à des retards préjudiciables, a bien voulu nous
confier les analyses de ses vins,
2
Pr de
Le Conseil général, de son côté, sur la proposition
de M, Îlé ‘Préfet : de’ la Charenté-Inférieure, fa désiré
faire procéder gratuitement à la vérification des
engrais destinés aux syndicats. Dans ce but il nous
a désigné, ainsi que M. Xambeu, de Saintes, pour
ces essais dervérification et nous azaHoué une:somme
de mille francs. Les analvses d'engrais pour Îles
particuliers sont faites également avec une réduction
de 50 °/.
La.somme de ,250, francs que le Conseil général
nous consacrait précédemment et qui était employée
à l'achat des ustensiles et produits, se trouve ramenée
à une affectation spéciale. Ainsi nous nous trouvons
réduits à la somme de {00 francs qui nous est allouée
par les Sociétés. Les produits seront donc désormais
‘acquis Sur lé prix des analyses, comme à l'époque où
nous n'avions pas de subvention départementale.
Enfin;je n'ai pas à vous apprendre que la: ville a
bien voulü aménager pour nos besoins une quatrième
sallequevous nous avez cédée,; Monsieurle Président,
en la distrayant,.de vos musées. De plus, M:le Maire
eble.Conseil.municipal. nous.ont rautorisé,.à la date
du 29 décembre, à prendre le titre de Laboratoire
municipal.
Nous continuerons, car je puis se de ceux
‘qui veulent bien me prêter leur concours, à faire tous
nos efforts ie nous Route Die qe cé nouveau
“titre.
| “Aa fin de 1887. il nous sera possible de remettre,
à Ja Société des Sciences, un compte-rendu des tra-
vaux f faits à au à Laboratoire, jusqu'à à cette HE
LOT D
EXCURSION GÉOLOGIQUE
Du 2 Mai 1886
‘A SAINT-SAVINIEN, GRANDJEAN ET TAILLEBOURG.
Rapponr Par M. LE Commanpanr DUVAL-LAGUIERCE.
La première excursion de l’année 1886. a eu lieu. le
2 mai, sur le territoire compris entre Saint-Savinien;
Grandjean et Fénioux.
Les excursionnistes sont partis de de Rochelle par
1e train de 6 heures 5, au nombre-de 10; savoir :
MM. BELTREMIEUX, PARISO®T père et fils SE Bert),
"GATAU et DuvaL-LAGUIERCE, géologues;"
MM. TERMONIA, LUSSON, MIGHAU, D ét Mrsion,
botanistes ; 3104019990 GS 1
_À Rochefort se sont joints à eux :
MM. BoIsSELIER, géologue ; FOUGAUD sk JoUSSET,
botanistes. 3
Descendus du train à Saint. rien vers 8 heures,
géologues et. botanistes. ont immédiatement, com
_mencé leurs explorations , en se. dirigeant. sur. la
grande route de Saint-Savinien à à St-Jean. d'Angély.
Laissant les botanistes RER leurs recherches
sed. pu
dans les prairies avoisinantes, nous ne nous oCCu-
pérons ICI que des travaux des géologues.
A peine avions-nous franchi la voie du chemin de
fer pour nous engager sur. la route de Saint-Jean,
que nous rencontrons, sur le bord même de la voie,
et à droite et à gauche de la route, des talus en déblais
pétris de fossiles. Un seul coup d'œil nous fait recon-
naître le calcaire à Caprina adversa et à Ostracées,
5° et avant-dernière assise du Cénomantien.
On y a trouvé et nous pouvions y récolter de magni-
fiques échantillons de Caprines ; mais le temps nous
presse, nous en ramassons à peine quelques débris ;
nous constatons l’abondance des Ostrea biauriculata
O. flabella et O. Columba, dont la présence simul-
tance caractérise absolument cette assise. Nous en
récoltons quelques beaux échantillons et poursuivons,
noire route.
À quelques centaines de mètres, nous dépassons |
ces assises à oséracées, et rencontrons un calcaire
dur à Caprineila triangularis où Ichthyosarcolytes ;
c’est le 3° horizon à Ichthyosarcolytes ou 6° assise du
Cénomanien. |
‘Plus loin, à la hauteur du Moulin des Rochers et.
du petit village de la Richardière, l'aspect change.
absolument; nous quittons les calcaires etrençontrons
dès marnes à terebratella carentonensis (d’Orb.) Deux
échantillons ‘très beaux de ces gracieuses coquilles.
sont trouvés par MM, Parisot et Gatau; nous y.
trouvons aussi plusieurs osfrea carinata, et une.
grande quantité de petites osérea columba. | à
Nous avons donc quitté le Cénomanien et pénétré |
dans 168 agéises marneuses de la base du Ligérien.
Mais ces assises ne forment qu'un îlot de 5. à 600
mètres de diamètre, et cet îlot franchi, nous relom-
bons bientôt dansnotre 3 horizon à Ichthy osarcolytes,
puis en descendant encore, nous retrouvons à hauteur
du village de Benons, notre calcaire. à ostrea Biauri-
culata de Saint-Savinien.
Nous poursuivons la grande route jusqu'à hauteur
du village des Bretons où nous trouvons un calcaire
blanc à Caprinella adversa formant le 2° horizon à.
Ichthyosarcolytes ou 4° assise du Cénomanien.
Là nous quittons là grande route, pour nousengager
à droite à travers bois, sur lé hameau de la Berlau-
dière, et, dans la première partie de ce parcours,
nous retrouvons alternativement des ostracées. ou
des caprinelles suivant le plus ou moins d'élévation
du sol. Nous y retrouvons même quelques petits
îlots de marnes ligériennes avec des osérea carinuta ;
mais la majeure partie de tout le terrain est recou-
verte par des sables tertiaires renfermant une quantité
considérable de silex.
Aux 2/3 du parcours nous rencontrons une tranchée
calcaire contenant en abondance de grandes Columba
parfaitement conservées, avec effleurement de marnes
au- -dessous : c’est le banc à Columba qu niveau de.
Martrou. 2
Nous atteignons enfin le mur de la Berlaudière, |
fondé sur de gros bancs de calcaire dur à caprinelles, ‘
et de là nous nous dirigeons sur les fermes de Thias.
et de la Baïllerie, pour gagner la route de Taillant à
Grandjean.
A la Baillerie même, nous abandonnons les PRE À
crétacés et rencontrons le calcaire Portlandien.,
Do
couches à dmmonites gigas, que nous ne devons plus
abandonner j jusqu’au bourg de Grandjean.
Notre course est trop rapide pour nous permettre
de trouver cette ammonite si caractéristique de ce
terrain, mais nous récoltons, dans les tranchées de
la route, une pholadomya muliicosta, une myarugosa,
une belle 7 rigonia gibbosa, etun cardium dissimile.
#: EN mi-chemin environ de Grandjean, nous voyons
apparaître, par places dans les tranchées de la route,
des sables et argiles ferrugineux avec quartzites,
absolument analogues aux sables et argiles céno-
maniens de l’île d'Aix et de Fouras.
Nous atteignons le bourg de Grandjean, et dans
la tranchée qui longe la voie, nous apercevons net:
tément! découpées les couches portlandiennes à Asx-
monites Gigas, inclinées de 4 à 5 degrès environ et
DIRREERUL. vers le nord-est. |
Noûs traversons le bourg et prenons la route qui,
franchissantilé ruisseau du Bramerit, conduit à1la
station de Grandjean. |
5 AI ‘peine avons-nous passé ce ruisseau, que l’ sect
géologique change absolument; nous trouvons:'sur
le bord de la route des grès cénomaniens à exogÿra
‘minima; coquille confondue:autrefois avec la. petite
Columba; maïs ‘paraissant former; une: espèce. bien
‘distincte-quine:se rencontre qu'à cet-étage. b
Ces grès: passent, en certains endroits; à.d'état
; quartzeux,; peut-être, par, suite d'infiltration d'eaux
thermales; et. renfermant indépendamment des
Exogyra minima, un grand nombre d'Orbitolines et
HAL Ichthyosarcolyies ; c’est le der horizon à Ichthiosar-
colytes où 2° assise du Cénomanien.
— 27 —
En poursuivant jusqu’à la gare, nous trouyons
dans les tranchées, vis-à-vis de la station, _au- dessus
de.ce 1° horizon, d’abord une couche de sables ver-
dâtres formant la 8° assise du Cénomanien, puis une
couche calcaire à caprinelles formant le 2° horizon à
Ichthyosarcolytes, de telle sorte ;que dans notre
excursion, nous avons rencontré les trois. horizons à
Ichthyosarcolytes ; le second et.le troisième du côté
de Saint-Savinien ; le premier et le second à à Ja gare
de , Grandjean, avec la succession régulière des
assises cénomaniennes, qui forment ou qui séparent
ces horizons.
la gare de Grandjean,ces assises cénomaniennes
offrent.cette particularité. très remarquable, qu elles
sont un.peu moins.inclinées que les assises: portlan-
diennes. du bourg de Grandjean, mais avec Porn
absolument opposé, et dirigé vers le sud-ouest.
I ya donc nécessairement une failletrès prononcée
entre ces deux points, ravec-rejet., du jurassique,.et
c'est dans cette faille que coule le Bramerit: : |
Après cette intéressante observation; géologues et
botanistes se sont retrouvés-au KE gr) un
‘hôtel près de la gare. ps I sb brod a!
“Là est venu les rejoindre M. FEAT Use
à Graändjean, qui leur a remis an certaimmombre
d'ossements fossiles'trouvés,par-lui,:dans:lasgrotte
‘de Puygibaud, à Chez-Guérin, près-decGrandjean,
‘Ces ossements reconnus aussitôt! Comme devant.
“être de l’époque du Mammouth, comprenäient: Fro ii
| La 4" et la 2 phalange du pied de dévant (de
* l'Équus : puis des vertèbres, une astragalé et uüe
JU esgiy[os
T— 28, — -
deuxième phalange appartenant à des, pachydermes
et à. des ruminants, b
Cette communication | a vivement rs ia
excursionnistes et a démontré,. qu'en opérant. des:
pourrai Y. faire des trouvailles d' une soiaiGe nié Ke
À la suite du déjeûner, une partie des excursion-.
nistes ont pris le train de Taillebourg pour rentrer à
la Rochelle à5 h.15. J
Pendant une, 1 {2:heure d'arrêt, à à la ste éa Tail .
lebourg, ils. ont exploré]a grande tranchée, turonienne:
de la voie et ils y ont récolté des arca tailleburgensis b
en assez grand nombre, et,.un GHBRAFARE requlare,
trouvé par-M, Parisot, (ses “uoniatnroi
Les autres excursionnistes ni realEs à Grades 4
d’où ils se sont dirigés sur, Fenioux. pour: continuer
leur exploration par le chemin qui longe la voie ferrée,
à l'ouest. RER ee
ls ont donc re le. portlandieu après: pre Lu
versée du Bramerit, et sont restés dans ce terrain
pendant tout le reste de l’excursion.
Sur ce chemin, ils ont rencontré an calcaire friable
blanc, renfermant beaucoup de Bryozoaires et de
Foraminifères, parmilesquels on distingue nettement
Alveolina cretacea et Alveolina ovum ; c'est le banc
supérieur à foraminifères.de-lîle Madame.
Ils ont ensuite récolté des Mya meriani et des
Limes ; puis un calcaire gris très compacte, à lits très
serrés, sorte de calcaire lithographique presque
stérile en fossiles.
Parvenus à Fenioux, ils ont contemplé la belle
église romaine de ce village et son clocher élancé ;
ne
mais ils ont surtout admiréla remarquable colonne
du xrr° siècle qui se dresse au bas du coteau, dans un
parfait état de conservation et qui est désignée à sous
le nom de Lanterne des Morts.
Traversant alors la voie du chemin de Ter, es
à
exeursionnistes sont revenus à Grandjean par la
routé qui longe la voie à l’est.
Là, toujours dans lé Portlandien, ils ont remarqué
une brèche calcaire, renfermant de nombreux frag-
ments de véritable marbre noir veiné deblanc, brèche
qui un peu plus loin, est recouverte ii un l'calcaire
dolomitique.
Iis'ont encore trouvé lé long de la route les sables 1
ferrugineux qu'ils avaient rencontrés de Taillant à ta
Grandjean.
Puis, sans faire d'observation nouvelle néritant £
d'être signalée, ls ont atteint Grandjean, où ils ont $
pris à 4 heures 1/2 le train qui devait les ramener 6} i
la 2 Hé à 8 heurés 1/4 du soir.
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Ten
EXCURSION BOTANIQUE
Du 2 Mai 1886
RaAPPORT DE M. MILLOT.
La Société des Sciences a inauguré le 2 mai la série
annuelle de ses excursions.
Cette première sortie avait pour but d'explorer la
région située entre la station de St-Savinien et celle
de Grandjean, qui est presque exactement à l’est, à
8 kilomètres de la précédente. à
Le train de 6 heures 5 minutes du matin a emmené
de la Rochelle dix excursionnistes : MM. Beltremieux,
Duval-Laguierce, Ch. Gatau, Lusson, Eug. Meyer,
Michau, Parisot père et fils, Termonia, Millot. A
Rochefort, la troupe s’est augmentée de trois nou-
velles recrues : MM. Boisselier, Foucaud et Jousset.
Favorisée par un beau temps et tracée à travers
un pays des plus variés, cette excursion semblait
promettre à nos recherches d’heureuses trouvailles.
Constatons, sans aigreur, qu'il n'en a rien été.
Nous avons, il est vrai, dans ce plantureux pays,
rencontré, en nombre très considérable, ces végétaux
qu'on est à peu près sûr de voir partout; il nous a
même été donné de cueillir telle ou telle bonne plante,
— 32 —
mais, sauf une nn rien te vraiment rare ne
s’estroffert à) notre vue. Peut-être faut-il! imputer
cette: absenceñde'raretés botaniques, non au pays,
mais à/da rapidité relative de notre exploration.
Quoiqu'il en soit, nous ne regretterons pas d'avoir
fait connaissance avec cette contrée si pittoresque.
: DeSaint-Savinien, où nous sommes descendus de
Wagon, nous prenons la route de Saint-Jean d’'Angély
quénous'suivrons jusqu'au hameau des Bretons.
“Chemin faisant nous trouvons :
Fumaria muraliformis. Clayaud.
Bromus rigidus. Roth.
Calamentha acinos. Gaud.
Colchicum autumnale. 1. (enfruit dans cette saison).
Pterotheca .nemausensis.. Cassiui. Plante , méri-
dionale dont les stations semblent gagner. de:plus
en plus
Aux Bretons, parmi les plantes Re vul-
gaires :
‘Ranunculus trichophyllos. Chaix. God.
R. ‘capillaceus. Thuïll. Lloyd.
°R'Pancistamineus. Tausch.
Veronica beccabunga. L.
Mème localité, sur des murs en pierres sèches :
Arenaria leptoclados. Gussone.
.Umbilicus pendulinus. DC.
-Grammitis ceterach. Sw.
Asphenium.ceterach, L.
Ceterach officinarum. Wild.
Nous nous engageons ensuite dans un sentier
[14
Re: HD” À
+
couvert, où notre vue est arrêtée par: un Juniperus
cominunis.,. Sa - présence. ! nous: annonce Qué, nous
sommes à proximité d'un bois; en effet, nous arri-
vons, à des taillis qui font partie du boïs des Férrières,
Nous remarquons d’abord la Globulariavulgaris, Li,
jolie plante que l’on voit toujours avee plaisirs: puis :
Ranunculus silvaticus. Thuil:
Limodorum abortivum. Sw.ou RES APAPAAR F DOS
tinum, orchidée assez peu commune, mais qui n'est
pas encore en fleur. Er R
Potentilla verna. 1. et Tormentilla recta.
Scorsonera humilis. L. |
Cornus mas. L.
Viola riviniana. Reich.
Scilla. Smith. où Hyacinthus non scr pus. dis
Endymion nutans. Du M. si
Orobus tuberosus. L. et O. tenuifolius. Roth.
Enfin une nombreuse station de splendides aspho-
dèles, asphodelus albus. Willd. |
Sortis du bois, nous, voyons... dans , un. ec
humide, les belles fleurs, violettes, de,.Ja Lalhræa
clandestina. Sur le versant opposé, nous. .cueillons de
Geranium columbinum. L. à R
Nous voici sur la route de Grandjean : nous hâtons
le pas vers un déjeuner fort problématique. Rs
traversons le bourg dont l'église romane à dés'bàs-
côtés extérieurs assez curieux. Dévant sa facade, du
sol riche du cimetière, s'élève un superbe marronnier
couvert d’une infinité de grappes’ fleuries;'qui Ie font
ressembler à un énorme bouquet ;‘ des myriailes
d'abeilles butinent sur,ce noble végétal. Tout près de
là, un murmure d'eaux vives se fait entendre : nous
fra
110
y
sommes sur les-hbords d'une jolie rivière, le Bramerit,
que.nous .traversons assez. distraitement. , C’est à
peine;si.nous..notons.en-passant.le Carex pendula
Huds. C} Marima, Scop..Il est midiet nos estomacs
crient famine.
. Arrivés à notre auberge, on nous de om comme
dans les légendaires posadas d'Espagne, ce que nous
apportons pour déjeûner. Nous nous attendions ä ce
coup. Aussi; Comme gens que rien re saurait étünner,
nous exhibons de nos boîtes, lës produits d'une char-
cuterie variée ; d’ailleurs, nos hôtes péuvént mettre à
notre disposition ‘du pain de‘ménage 'et'un vin quel-
conque. Nous déjeûnons donc, sinon confortablement,
du moins fort gaiement.
Vers deux heures, la plus grande partie des excur-
sionnistes reprenait le chemin de ses pénates, tandis
que d’autres, ne jugeant pas la journée suffisamment
remplie, repassaient par Grandjean et se dirigeaient
vers Fenioux et Mazeray. Ils devaient être récom-
pensés de leur zèle par la vue d’un édifice curieux et
d’une plante rare. Ce n’est pas ici le lieu de décrire
l’église romane de Fenioux et sa Lanterne des Morts;
je me permettrai seulement, comme botaniste, de
signaler sur le premier de ces monuments une flore
assez variée, que les habitants semblent y entretenir
à dessein. On y remarque même des essences fores-
tières, et entre autres, sur la façade même, un beau
pin sylvestre, taillé avec soin, et qui ne demande qu'à
vivre, c'est-à-dire, à faire un dommage irréparable
à l'édifice entre les pierres duquel il a pris racine.
C'est sur le plateau rocheux, qui fait face à Fenioux,
que M. Foucaud a fait la plus belle trouvaille de la
= —
journée. Dans une prairie artificielle, au bord de la
route, il a découvert et nous a fait cuëillir lAsperula
Galioides, Bieb., dont on ne connaissait jusqu'alors
qu'une seule station dans le département à Pont-
charreau, près Vandré.
Mais l'heure nous presse ; nous nous dirigeons vers
la gare de Grandjean en cueillant sur notre route :
Ornithogalum umbellatum, Bor. Jord...
Ophioglossum vulgqatum, L.
Caltha palustris L.
À 5 heures, le train emportait les derniers excur-
sionnistes :
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EXCURSION GÉOLOGIQUE
Du 16 Mai 1886
A L'ILE-D'ELLE ET AU GUÉ-DE-VELLUIRE
RaPPoRT PAR M. LE COMMANDANT DUVAL-LAGUIERCE.
LOS DS —
La seconde excursion de l’année 1886 a eu lieu à
l'Ile d’Elle et au Gué-de-Velluire, en Vendée, le
dimanche 16 mai 1885.
Partis de la Rochelle à 5 heures et demie du matin,
les excursionnistes étaient au nombre de 15, savoir :
MM. Beltremieux, Millot, Gatau, Duval-Laguierce,
Berteaud, Couneau, Regnault et Cappon, pour faire
de la géologie; ‘
MM. Lusson, Michau, Bouillet, Fleury, Moreau,
Piettre, Arsicault, pour faire de la botanique.
A Dompierre, se sont joints à eux MM. Foucaud et
Tesseron, botanistes, et au Gué-de-Velluire, M. Bois-
selier, g'éologue.
Descendusà la station de l’Ile-d’Elle, vers six heures
et demie, géologues et botanistes se sont dirigés : les
premiers, vers la falaise située au sud-ouest du vil-
lage , les seconds dans les prairies et les marais qui
bordent cette falaise,
3
0538 —
Les géologues:n’ont tout d’abord rencontré que des
talus:argiléux recouverts de végétation, et dans les-
5 quels il'aurait fallu pratiquer des fouilles pour déter-
miner la nature du sol, et y récolter des fossiles ;
mais par-endroits les talus beaucoup plus raides se
>trouvaient dénudés et ravinés, et se prêtaient dès
lors à une observation plus facile.
C'est 1à que les géologues ont pratiqué leurs
recherches, rendues assez pénibles par suite de pluies
antérieures et persistantes qui avaient détrempé tout
‘lo terrain et l'avaient transformé en une boue gTi-
‘sâtre ét gluante.
Au milieu de ces argiles gris-bleuâtres, dans
_Jesquelles on rencontre en abondance des Res
Hastatus, la plupart en fragments, mais quelques-
unes bien complètes et bien conservées, se trouvent
des couches dé calcaire argileux de même couleur et
non oolithique, pétries d'ammonites.
.:. Nous y récoltons un. grand nombre d’'Ammonites
plicatilis bien conservées ; des fragments très nets et
bien caractérisés d'Ammonites canaliculatus ; quel-
ques. Ammonites crenatus ; deux très belles Ammo-
_.niles pérarmaius et des Henrici.….
Nous sommes donc dans l'étage oxfordien, et il y
& d'autant moins de. doutes à concevoir que. nous y
rencontrons une couche de spongiaires, en. général
mal.conservés, mais où nous|trouvons cependant un
beau spécimen.de Cibrospongia.tezta.
Toutefois, mélangées aux espèces citées plus haut,
mous-irécoltons quelques spécimens d’'Ammonites
coAnceps; oHecticus, Lunula, quiise rencontrent en
dé fé
RASE D
30
général à un niveau plus inférieur et qui semblent
caractériser le callovien ou oxfordien inférieur.
Cette partie de l’Ile-d’Elle participerait donc tout à
la fois de l’oxfordien et du callovien.
Nous complétons notre récolle par plusieurs
Terebratules, des Encrines, des Arches, des Natices
et des Pleurotomaires.
À dix.heures, géologueset botanistes se retrouvent
dans Je train. qui doit les descendre un quart d'heure
plus tard à la station de Vix.
Là, ils rencontrent l’instituteur du Gué-de-Velluire,
M. Arcicault, venu au devant d’eux, pour.les guider
vers le lieu du déjeûner, et les accompagner ensuite
dans le reste de leur excursion. |
our le chemin de la station de Vix au village. du
_ Gué-de-Velluire, les géologues remarquent des tran-
chées argileuses absolument analogues à celles de
l'He-d’Elle et renfermant comme celles-ci un grand
nombre d’ammonites. |
Ils s’arrêtent spécialement à la tranche du moulin,
et 1ls y récoltent une quantité considérable de petites
ammonites généralement ferrugineuses et dans un
parfait état de conservation : Ammonites plicatilis,
Backeriæ, Anceps, Henrici, Crenatus, et des débris
* d’'ammonites dans lesquels nous sommes à peu près
certains de reconnaître les Ammonites Lambert et
Duncani.
Comme à l'Ile-d’Elle, nous trouvons une cértaine
quantité de Belemnites Hastatus, mais point de $pon-
1giaires.
Après le déjeûner, géologues et botanistes ‘se
remettent en excursion du côté de la station; mais en
2 0e
inclinantausud vers de gigantesquesfalaises calcaires
que les géologues’se proposent: d'explorer pendant
que les botanistes parcourront les marais qui s'éten-
dent au pied de ces falaises.
Dans une première carrière, située sur le parcours,
on ne trouve que des débris mal caractérisés d’am-
monites.
Dans une seconde carrière de calcaire argileux
tendre, on rencontre encore des Belemnites hastatus,
plusieurs petites ammonites des espèces déjà trou-
vées à la tranchée du Moulin; mais en outre des
Ammonites macrocephalus très nettes, qui nous font
classer ces calcaires, ainsi que les argiles du Gué-de-
Velluire, à l'étage oxfordien inférieur ou callovien.
Au moment de quitter cette carrière, nous y récol-
tons quelques radioles d'Echinodermes et un échino-
derme réguler, le Pseudodiadema inæquale Res
Desor.
_ Poursuivant notre route, nousatteignonsies falaises’
calcaires noirâtres que nous nous proposions d’explo-
rer. Nous y trouvons peu de fossiles, mais quelques
grosses ammonites assez nettes parmi lesquelles
nous récoltons de beaux échantillons d’ammonites
Plicatilis et d'ammonites Athleta.
L'heure du départ s’approchant, nous régagnons
la station du Gué-de-Velluire, et à 5 heures du soir,
géologues et botanistes se trouvaient dans Île train
qui. devait les déposer à 6 Dites un quart à la
Rochelle.
EXCURSION BOTANIQUE
Du 16 Mai 1886
A L'ILE D'ELLE ET AU GUÉ-DE-VELLUIRE
—ALGRS DS —
RAPPORT DE M. J. FOUCAUD
Le 16 mai, la Société des Sciences naturelles dé la
Charente-Inférieure faisait une promenade scienti-
fique à l'Ile-d’'Elle et au Gué-de-Velluire (Vendée).
Aussitôt après l’arrivée du train à l’Ile-d'Elle les
excursionnistes forment deux groupes: les géologues
vont explorer des sablières où ils espèrent faire de
bonnes trouvailles et les botanistes se dirigent vers
les marais qui s'étendent au bord de la Vendée.
En traversant le village, nous cueillons Avena bar-
bata qui se répand de. plus en plus surtout sur les
talus des chemins de fer. A côté croissent Salvia
verbenaca, Papaver dubium, etc.
Au bord d'un marais près duquel nous rencontrons
les géologues en train de jouer de la pioche et du
marteau, nous notons Hippuris vulgaris, Sium lati-
folium, Alopecurus bulbosus, Juncus Gerardi.
Les grandes herbes couvertes d'une abondante
rosée ne nous permettent pas d'aller dans les prés où
— 49 —
nous espérions trouver quelques Orchidées, et nous
suivons le bord.de la Vendée jusqu'au nord de lIle-
d'Elle. Nous désirions traverser la rivière, mais nous
cherchons vainement un pont et nous sommes forcés
de suivre la Vendée sur une assez grande distance.
Nous notons Capsella gracilis hybride de Capsélla
subella et Bursa pastoris, d'après certains auteurs.
Partout au bord des fossés croît Rubus ligerinus.
Chemin faisant nous admirons l'habileté avec
laquelle les gens du pays manœuvrent, à l’aide d'un
seul aviron, Ou plutôt d’une perche, les barques
légères qui leur servent de véhicules, car, pour se
rendre d'un endroit à un autre, la Vendée, la Sèvre,
ainsi que les divers ruisseaux qui sillonnent le ma-
rais, sont leurs routes, et leurs barques des chariots
servant à transporter les légumes de leurs cultures
du marais où ils ont même planté la vigne.
A notre droite, nous apercevons l’Ile-d’Elle perchée
sur un coteau et comme l'heure du départ du train,
qui doit nous conduire à Vix, approche, nous avisons
au moyen detraverser dans un pré qui aboutit sur
une grand'route. Nous nous hasardons sur un pont.
tout à fait primitif et qui menace de serompre sous
nos pieds. Bientôt nous sommes dans le pré où nous.
cueillons 7ragopogon porrifolius, Senecio aquaticus, |
OEnanthe peucedanifolia et Conium maculatum. À
: Au travers des grandes herbes que le soleil n’a pas
encore séchées, nous gravissonsile coteau et trouvons.
dans des vignes ravagées par le phylloxéra, Muscari,
racemosum, Physalis Alkekengi, Papaver dubium,:
Crepis pulchra ; Allium polyanthum, Uredo: Cirsi
+ 48
très répandu sur les feuilles de Cérsiumi arvense el;
qui leur donne une odeur particulière. | :
En traversant le bourg nous jetons un coup d'œil
sur l'église qui, malgré une récente restauration,
conserve encore un certain cachet. Tout/près:se trou-
vent la mairie et les écoles communales en:construc-"
tion, vrais monuments, vastes commedes casernes:
A peu de distance: de la gare un Coteau à calcaire
compacte nous offre Centaurea Scabiosa, S'alvia pra-
tensis, Medicago marginata, Calepina Corvini, Papa-
ver hybridum, Astragalus monspessulanus, _Linos! Yris.
vulgaris, Hippocrepis comosa, Veronica Teucrium.
- Sur la voie ferrée nous notons Arenaria Llot ydit,
Trifolium strictum et resupinatum, Sinapis incana,.
Festuca uniglumis, Alyssum calycinum et, dans un:
fossé, Ranunculus ophioglossifolius. NES) ER
Bientôt nous apercevons les géologues ; nous nous
rencontrons à la gare eb nous partons quelques
minutes après pour Vix, où nous arrivons à à10 heures.
L'instituteur du Gué-de-Velluire, où nous dévons
déjeûner, nous attend à la gare et nous acéompagne
Le long du chemin nous cueillons Podospermum
laciniatum, Papaver hybridum; au Gué-de-Velluire,
nous déscendons dans un marais qui nous offre!
Tragopogon porrifolius, Lappa major ; dans la Ven:
dée nous notons Ranunculus fluitans et divaricatus
et, au bord, près du pont, Panicüum vaÿinahin,
planté américaine, commune lau bord de Ja Sèvre à
Marans et qui, comme: dans, la -Gironde,:les Landes,
étiles Basses-Pyrénées, envahit de plusen plus. Bnès
dela porte de l'hôtel,.où nous attendent des. coll
gues, nous trouvons..un pied d'AZhæa.xosea. envahi
LAADE
par le Puccinia malvacearum, petit champignon qui
n'a été signalé en France qu’en 1852 par Durieu de
Maïsonnéuve;-et qui, depuis,-s'est répandu dans tout
le pays avec une rapidité étonnante.
Après déjeûneril nous reste encore du temps avant
le départ du train. Deux groupes se forment et les
botanistes, sous la conduite de l’instituteur de la
localité, vont explorer le Rocher, coteau élevé qui
surplombe au-dessus du.marais et d’où l’on jouit
d'un très beau point de vue. À nos pieds s'étend le
marais dont on découvre les nombreux cours d'eau
avec les cultures soigneusement entretenues. Au
loin apparaissent des rideaux de verdure au milieu
desquels on découvre les clochers des villages
dispersés dans ce riche et. intéressant bocage.
rt enSur le coteau, où nous:sommes pris par un-ventqui
..soufffe en tempête, nous cueillons Chrysanthemum
corymbosum, Aippocrepis.:comosa, M 4
Un tu ét eilie.
4 heures 35 minutes nous rencontrons. nos col-
| Rae à la gare et à Gheures 10 minutes noussommes
_à la Rochelle, tous, très satisfaits de, cette longue et
intéressante excursion,
EXCURSION GEOLOGIQUE
Du 30 Mai 1886
A ANGOULINS
RO TS ———
RAPPORT DE M. BASSET,
EC RD D ——— ,
Notre Société avait organisé une excursion à An-
goulinis pour le Dimanche 30 Mai; au jour fixé le train
de 6 heures 5 minutes du matin emportait une
vingtaine d’excursionnistes qui, à leur arrivée à la
station d'Angoulins, se séparaiïient en déux bandes :
l'une, celle des botanistes, prit à gauche, tandis que
celle des' #éologues, qui était composée de MM.
EE. Beltremieux, Eusson, Duval-Laguierce Meyer,
Millot, Dollot, Parisot, Gatau ét Ch. Basset, se diri-
geait à droite vers la classique pointe du Ché qu'elle
se proposait d'explorer.
Après une marche d'environ une demi-heure à tra-
vers les marais, puis sur les cailloux roulés bordant
la plage qui précède la pointe du Ché, nous arrivons
à notre but. Nous nous arrêtons un instant à contem-
pler les gros blocs de polypiers formant en partie
l'extrémité nord de la falaise qui contraste singuliè-
rement par son aspect tourmenté avec les assises
si régulièrement horizontales qui viennent aussitôt
après.et dans lesquelles nous nerencontrons aus très
peu de fossiles:
Nous arrivons ensuite au banc de calcaire dur et;
caverneux dans lequel nous trouvons un test d’Æolec-
typus corallinus ; on fait en cet endroit une ample
moisson. de, Zerebraitula;corallina Leym. Zeilleria
egena Bayle, Rhynchonella inconstans: Nous voyons
l'empreinte, d’un énorme: Nautilus. giganteus, puis
nous ramassons. une variété de radioles du Pseudo:,
cidaris mammosa, se distinguant. de ceux que l’on
rencontre plus. loin par: une taille plus forte, -une
forme bien plus allongée, un col plus grêle et. une
coloration. gris-clair bien différente des autres.
Les couches-à Pinnigena Saussurii qui sont à da
partie supérieure nous montrent de nombreux fos+,
siles que lon,ne peut atteindre que. diffieilement et
non sans danger ;:M.Dolot y récolte cependant deux
tests de. Cidanis. miranda: dont un, fort beau, alles:
offre à, M..Beltremieuxi pour notre: musée, on ,ren-
contre ensuité un fort joli test d'Aemicidaris:Thur-r
mani, radioles et tests d’Acrocidaris nobilis, radioles
de Cidaris propinqua, florigemma et Beltremieuxi,
de nombreuses Ostrea solitaria et Brunfutana ;
Belemnites Royssianus, très rare; dans l'argile bleue
on rencontre ensuite un calice à peu près complet
d'Apiocrinus Royssianus, un peu plus loin une pièce
basale d'un calice que nous: croyons appartenir au
Guettardicrinus dilatatus.
La partie sud de la pointe est formée de couches
assez différentes des précédentes, nous y ramassons
un fort joli test de Polycyphus distinctus, un Pseudo-
9} —
diadema mamillanum, deux Cidaris mirända et un
Pseudodiademaneglectum, espèce nouvelle pour notre
faune corallienne. Nous reconnaissons ën'passantle
bloc dans lequel nous avons détaché en'1882 le splen-
dide test avec radioles de Cidaris Blumnenbachi que
plus d'un grand musée envie au nôtre.
Un fort beau radiole de la même espèce reste encore
isolé sur le bloc, mais le peu de temps que nous
avons devant nous, ne nous permet pas de lé déta-
cher. Nous ramassons ensuite dé nombreux radioles
du Pseudocidaris mammosa très communs en cet
endroit, puis des Plagiostoma denticulata, Hinnites !
inœquistriatus, Pecten octoplicatus, Ostrea solitartia,
Bruntrutana, Pterocera rupellensis, Natica hémisphæ:
rica, Pholadomyes nine Da ti ee ete,
ete! 16
A onze heures noùus avons terminé ‘nos récherches :
et pendant que les uas se dirigent’ sur Angoulins où
un déjeünëér improvisé les atténd,les autres gagnent:
la station pour prendre le: train'de: 11° heures ‘47
minutes.
CAN 2 —
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3 La al 6e A
EXCURSION BOTANIQUE
Du 30 Mai 1886
A ANGOULINS.
_RaAPPpoRT DE M. J. FOUCAUD.
Noire troisième excursion géologique et botanique
avait lieu le 6 juin dernier à la pointe du Ché. Cette
localité si intéressante a été explorée bien des fois,
mais on la revoit toujours avec plaisir.
Aussitôt après l’arrivée du train, à 6 heures 16 mi-
nutes du matin, les géologues se dirigent vers la
falaise et les botanistes, pour arriver à la pointe du
Ché, but principal de leurs recherches, se dirigent
vers le bord de la mer.
Près de la gare nous cueillons Zrifolium Miche-
lianum, plante nouvelle pour cette localité et qui se
répand de plus en plus, surtout dans les prairies de
la vallée de la Charente.
Un marais salant nous offre l’inléressant Althenia
filiformis, Chara alopecuruides et une forme très
curieuse du Nitella glomerata, laquelle est signalée
dans la 4° édition de la Flore de l’Ouest de la France,
page 442.
+50 =—
Chemin faisant nous trouvons /ris spuria et, Arte-
misia gallica et maritima. Ces plantes -sont assez
répandues dans cet endroit et quelques-uns de, nos
-collèguesen font provision pour des botanistes de
-Jintérieur.
Nous traversons une vigne cnvahie depuis peu par
- le phylloxéra et arrivons sur la falaise qui est assez
élevée enr cetendroit. Nous y cueillons :
Trigonella gladiata, Medicago tribuloides, nouveau
pour la localité, Bupleurum aristatum, Lithospermum
apulum, Bellis pappulosa, Vicia Cracca, Althæa hir-
surta, Bromus molliformis, Sulvia juiensis et Ver-
beñnaca, Hippocrepis comosa, Crithinmum maritimum,
“'Astragalus" monspessulanus, Filago germanica, Tris
'Spurid, etc.
Bientôt nous atteignons des dunes herbeuses où
croissent: Tricicum junceum, Thrincia hirta (var.
arenaria DC.) Matthiola sinuata, Poa pratensis, forme
des sables maritimes, Aalianthus peploides.
À la pointe du Ché nous apercevons au bas de la
falaisenos collègues qui, à grands coups de marteaux,
dégagent, des pierres, les fossiles nombreux et inté-
ressants que l'on trouve sur ce point sisouvent
exploré.
Sur le plateau nous observons :
Catananche cærulea, micropus erectus, Orobanche
minor, eryngü et cpithymum, Beulis pappulosa,
Scorzonera hirsula, Trinia vulgaris, Veronica Teu-
crium, Astragalus monspessulanus, Trigonella qgla-
diata, Lithospermum apulum, Potentilla Chaubar-
diana, etc.
Plus loin nous fouillons avéc Soin des pelouses
rases dans lé but d'y découvrir le Festuca Michelr,
qui croît à Fouras et dans l’île Madame, mais nous
n’apercevons que les espèces propres à cette station.
En approchant d'Angoulins nous trouvôns Ononis
sreclinata signalé entre Angoulins et la: Rochelle par :
M. Gouget, il y a de longues années, et que j'y ‘avais
vainement cherché jusqu'à ce jour.:Nous trouvons
aussi Agrostis interrupta. et Trigonella monspeliaca
non encore signalés sur ce point,
L'heure du rendez-vous approchant,:nous: nous
hâtons d'arriver à la. gare pour saluer. ceux de. nos
collègues.qui rentrent à. la Rochelle, .parile train. de
M heures 57 minutes ; aussitôt après, nous nous ren-
dons à l'hôtel où, avec le déjeûner, finit cette courte
mais fructueuse excursion. |
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EXCURSION GÉOLOGIQUE
Du 20 Juin 1886
A VELLUIRE ET A FONTENAY.
LA DOS
Rapport par M. En. BELTRÉMIEUX.
Le 20 juin, la Société des Sciences naturellés à fait
une nouvelle excursion en Vendée, elle à voulu cCon-
tinuer l'étude, qu'elle avait commencée, des terrains
limitrophes de la Charente-Inférieure.
Les excursionnistes étaient au nombre de 13:
MM. Millot, Termonia, Boisselier, Dollot, Vaché,
Foucaud, Coindon, Couneau, Piettre, Thibaudeau,
Tesseron, Meyer et Beltremieux.
Partis par le train de 5 heures 35 minutes du matin,
ils étaient arrivés à 6 heures 54 minutes à Velluire où
se fit la division ; les botanistes d’une part, se diri-
geant sur Fontaines, les géologues de l’autre, s’arrê-
tant à la première tranchée que présente la ligne du
chemin de fer à 100 mètres, environ, de la gare de
Velluire.
Dans j’excursion du 16 mai, les géologues avaient
exploré l’oxfordien inférieur à l’île d’Elle et au Gué-
de-Velluire faisant suite à l’oxfordien de Marans.
4
2itPans l'exploration du 20-juinmous avons continué
mosirecherchesdans: le kellovien: de ‘Velluire. Sur
-céttetränchéeiqhi a moins de100 mètres dé longueur
‘sutuneiélévation/de 2mètres à peine, larécoltea été
abondante: én ‘ammonites ‘surtout. Lés belemnites,
‘galèment-en grand nombre, n'étaient pas variées et
offraient bien moins d'attrait, quelques autres fossilés
assézrares du-reste, telsique des: Ms 5 se
rentontraientpar hasard. Je
cÆnfune heure à peu prob m'a Eté très facile: de
recueillir: 420 ammonites; toutes très petites heureur-
sement pour permettre de les emporter, toutes ferru-
gineusesiet: généralement bien conservées, dans dé
banc de marne ‘que mousivisitions. [9
-:Dânsice grand nombre! d'ammonites, j'ai pu r'econ-
Rite peienèces: suivantés: Ammuonites pustularis :
Espèce trèsrare dont je n'ai trouvé qu'un‘échantiHon.
Am. Beaugieri, d'Orb;"espèce rare également." Am,
Anceps) 4 Orb) nombreuse et variée ‘de forme. Arr:
Coronatus| également très nombreuse et'très Variée
deformie, présentant même une assez grandéressém:
blance avec l'Am:Blagdeni de on qui ion
tient à Yoolithe inférieure.
-/Tonbces.poinits que rous avons parcourus ak Ja
rive! dioité de.t+ Sèvre, dans nos/deux excursions du
16imai et du/20 juin: d’ilé d’'Ellé; le Gué-de-Velluire,
Velluire; comme l'île de Charfon, les presqu'ilés Pdé
Villedoux et Marans, sur la rive gauche, appart!
tiennent à dl'oxfordient et: se rattachent & Ja même
formation: qu. noôrd° dela” Charenté-Taférieure’ dont
nous ne devons pas les séparer. L'oxfordién se ter:
miné là, à ces points que nous venons defciter dans’
NE
Jesaluvions s'étendant: sur ‘les:deux: départements
et-établissant là séparation avec la Sèvré quitcoulecau
milieu. Au sud, .deïces!alluvions ‘dans là Charetite-
Inférieure se|continué Eoolithe moyenne, aunordise
développe; complètement séparée; l'oolitheinférieure.
a Aprèsld'exploration de-ce banc :[marneux :sirfertile
<en;ammonites; dépendant.de l'oxfordien inférieur ou
kellovien;nous nous sommes: dirigés: versrles Car-
rières de Massigny où nousiavons reconnu:lésodeux
étages.de l’oolithe inférieure,;le Bajocien!etle Batho-
nienen bancscalcaïres,; dépourvus des: pere Er
lesrdeux premières carrières. 911)9 0119 AU [50192
: Dans, la: troisième -carrières:lé un nous! a
offert une collection magnifique :de : fossiles, ° des
Pectens;des Pholadomies} des Terebratules, des Nau-
tiles,et-en.abondancedesAmmonites )maisæce n'était
plus comme.dans la tranchée de: Velluire:otten:moins
d'une heure nous récoltions;-sans peine plus-de 420
ammonites d'un petit volumeet. bien: conservées ici
au contraire; d'un volume. considérable -elles étaient
contenues dans-un.calcaire très. dur qui nous obligéait
à un.trayail longet difficile: A Faide.du'! marteau set
du ciseau, nous avons pu,détacher péniblement:
quelques,échantitlons; tous:étaient beaux, quelqués-
uns.en, moyenne de 10-à;20:centimètres ,amaisolà plu
part. de, 20.à. 40 ou 59 centimètres même et:d'un poids}
ce,qui est, facile à comenenire) bien audess Us) deños
forces dore { que .oncseM 9 xuobolliV
: En, prenant. le ons ie 2 pour. nous Jivrer:à
cetravaildedégagementdesAmmonites mousaürions
pu remplir un wagon ;iknous a. donc fallusà ‘grands:
regrets abandonner sur place de:beaux échantillons:
in
que nous avions dégagés, ne pouvant résister à cet
entraînement, naturel du géologue, qui le pousse à
s'assurer 1” possession dé l'ébjét qui l’intérésse, sans
penser au moyen pratique de l'emporter.
Que de Lumachelles splendidés pour des collections
de géants ? des blocs de 2 mètres cubes pesant 4,000
kilogrammes; pétris d'ammonites,dw diamètre de 20
à 50 centimètres. EN
Nous y avons trouvé l’Arimonite Blagdeni en petits
échantillons et les grandes Am. Bakeriæ, Sow., Bul-
latus, d'Orb Macrocephalus; Schloth:;: Microstoma,
d’Orb., Discus, d'Orb., Æerveyi, Sow., aut. Tumidus,
n’en rapportant, bien entendu, qu’un petit nombre.
Midi approchait, nous avons dû retourner à Vel-
Juive, 'préndre le train qui nous a-d'abord arrêtés à
Fontaines, où nous avons rencontré les botanistes. Ce
train nous a ensuite er ee à A de en. du
réndeèzivousou0"l 19 | A : 160
“Aprés HéjEGnle nous sommes allés shstEr 4 vallée
de la rivière la Veñdéerqui s'étend )jusque dans, da
forêt de Vouvänt, puise village dePissotté où-mous.
avons réficontré lés premiers terrdinss$schisteux dans
une”tranchée de chemins de feræen:construction::o ill;
-“Réntfant enfin à Fontenay! nous iavonsrepris;le
train dé 7 heures 35 minutes, qui nous-airamenés à
9'héurés 19 minates à la lRochelle.2c! «6: lucezeg mo
Fr 4 Fr. # Fr _ / + a r r r
0) { { [= WTA 0"t ei i atees : ! r
d 2 ] JF 2 } 1 \ DIR) COEUR 51 ete:
. EXCU RSION BOTAN VIQUE |
IE Jin 1886
T'AFONTENAY LE COMTE:
251390 * TRE
HIT RAPPORT DE M4 LE: DOCTEUR. TERMONIA
5 La Société des Sciences naturelles a fait, le 20 juin;
én territoire vendéen::sa quatrième, excursion, de
lanuée courante. Treize excursionnistes, y.ont.pris
part : MM. Beltremieux, Boisselier, Foucaud,, Meyer,
Gouneau ; Millot, Tesseron;:Thibaudeau,, Seindan,
Vaché, Piettre, Collot et Termonia. |
-1Partis de la-Rochelle &:5 heures 35, nn nous
arrivions -à Velluire- vers 7-heures et,,.un, quart-
d'heure après; les géologués et les botanistes se sépa-
raient pour: se hHvrer à leurs recherches respectives.
* Ces derniers se dirigèrent sur.Fontaines-Vendée,
en passant par les villages de Villeneuye.et Massigny
et par la ferme de la Forêt-Nesdeau, parcours de
six kilomètres, qui ne comprend que des terrains
calcaires. “TUE
Entre Velluire et la petite rivière la Vendée, sur le
bord des fossés de la route, se montrent Sinapis
nigra L., Brunella alba Pall., Brunella pinnatifida
= $—
Pers, ConiumiImaculatum Li, Falcaria Rivini Host.
:Nousatteignonsbientôt la rivergauche de la Vendée’
que nous remontons jusqu’à Massigny.Dans cetrajet
de 4,500 mètrés environ, ellecoule léntemént du nord
au sud'surun'fond vaseuxencombré d'unervégétation-
aquatique des:plus touffues, Une chaîne de bässes-
collines; couvertes de cultures variées; règne parallè+
lement:àä:son cours surla rive que nous 'explorons et
en est très rapprochée. Entre la rive droiteiebles col-1
lines opposées qui forment la limite occidentale de ce
vallon largeiet peu profond.s'étend'une bandede prés
marécageux de sept à huit cents mètres de largeur!!
Nous trouvons d'abord) dans le courant, en aval de
Villeneuve, Ranunculus /aquatilis V1, offrant-ici-unt
aspect insolite qui attire. de loin notre attentionset
consiste emce que‘les pétales sont allongés et redres-
séstau!point de donner à! }a'coroHe -une- Men
infundibuliforme très-accusées 20001 equredo 29h
Dans les ‘mêmes parages, sé dressent au- ads de:
l’eau les hampes fleuries de Ranunculus fluitans Lam,
détRanunculus divaricatus Séhranck, l'un cet lavtre
signalés pour l4 seconde fois dans cette rivière, de:
Limnanthemum rymphoides Link} commune seule:
ment dans quelques stations st Cu: | département et
rare dans le nôtre! [10 69“ IV ss
Parmi les plantes plus communes eo TB sait sur: ie
bord de l'eau nous notons, chemin! faisant, Wyosotis
palustris: _… SL A L, PAUL je
dinacealLs is © ne ss
eSurla! sé s'élèvent de pétix! ne je OEnenthé
crocata Li) "espèce: rare 'dans'le calcaire étlque/ ne
possède pas la Charentes Inférièenre! 2008 enovs eyon
=
Au! bord: d'un fossé parallèle à las rivière; M) Fou=!
caud':découvre quelques: échantllons: de ‘Raphanus
manitèmus Smith: qui eroît assez abondamment dans;
notre département! sous une: forme ‘particulière déja
signalée dans un rapport antérieur et: parriaquéle il:
sedifférencie: un peu du type quin'appartient qu'à: la:
Brétagne-oùilest même rare: Ge Raphanus:préserites
lès mêmes caractères que le môtre;1iloest:nouveau!
pour le département que nous visitonsioc: 2911 !29 to
oEntre Villeneuve et Massigny noùusine: nan J
que Butormus umbellatus Let D EE MR rarnostner
Huds. | 90 BIT
A Massigny TENTE nee a PR EE ln
fossiles iqu’en plantes rares. Nous n'avons à y signaler
ques Geranium:lucidum %i,-peu: commun: danse:
calcaire et:assez abondant. au ‘pied de:ces ‘roches
humides au-dessus desquellés apparaissent; an: bord:
des champs, Lathyrus sphæricus-Retzsret) fréfolium:
rubens.-L:, Cette dernière : eRpÊGe, offre :icr quelque
inférel ess 25%: | | el el u89'l
-Un:peu au-delà, 4 CES: à carrières: nous nous:élois)
gnons.de la rivière, nous dirigeant vers’ les Bar ane
ares sur je bord. des: D enlee a
reum Vill., beaucoup moins commun dans.'cettexr
région que Geranium, Robertianumbicla 2ol inrreq
Surun talus-dei la même route-croîssent.quélques:
pieds de Echium:.; Wierzbickii Rech: variété des
Echium vulgare DA. petites fleurs et à étamines,
iuclusesu Ce! dersier-enractèrene nous a pas toujours
paru, aussi &ranché que; dans: les échantillons que,
nous avons sous les yeux:et il nous|'semble ‘permis,
— 60 —
-.de, croire qu'entre. cette variété et le type: il existe,
quant à la longueur des étamines, des gradations plus
ou moins sensibles.
Nous avons vainement cherché, au miliew des
nombreux pieds de Carduus fenuiflorus..Curt... que
l'on rencontre partout, quelques échantillons de
Carduus pycnocephalus Jacq., qui se répand de plus
en plus dans notre département. Crepis setosa Hall.
“est assez abondant dans cette région.
e Nous avons atteint le point culminant du plateau
d’où nous découvrons, à nos pieds et au sud- est, une
vaste plaine marécageuse bordée d’un rideau d’ar-
bres au-delà duquel s'élèvent d'autres éminences
verdoyantes, le tout formant un assez joli panorama.
Plus loin, sur les côtés herbeux de la même route,
M. Foucaud remarque ÆZordeum maritimum With.,
qui s'est avancé jusqu'ici, à vingt kilomètres du
littoral, ‘et M. Tesseron nous montre dans un fossé
-desséché Epilobium tetragonum Mut.
Puis, nous prenons à droite un chemin vicinal qui
nous conduit à la ferme de La Forêt-Nesdeau à tra-
vers des champs ‘cultivés en céréales et'en prairies
“artificielles. Dans ce parcours de 500 mètres, M.
: Tesseron nous signale. Bromus commutatus NUE
bonne plante pour la Vendée. l
:.0À,450 mètres de la ferme, nous débouchons sur la
; grande route de la Rochelle à Fontenay, que nous
quittons bientôt pour nous diriger sur Fontaines par
un.autre Chemin vicinal long de 2 kilomètres. Rien à
noter dans. ce trajet.
Nous arrivons enfin à la gare de Fontaines, era
| de laquelle nous cueillons Podospermum laciniatum
OS 64- —
DC. et Zbcris amara Li, deux plantes moins répandues
-en Vendée que dans la Charente-Inférieufe!
Trois quarts d'heure plus tard, le train dé Nantes
à Niort, que les gtologues avaient pris à Veélluire,
nous transportait tous à Fontenay où nous arrivâmes
à midi. | |
Après le déjeûner, nous nous sommes Fu
la route de Bressuire vers la forêt de Vouvant, dans
l'espoir de sortir du calcaire et de rencontrer sur les
schistes quelques plantes spéciales.
Dans la ville même, surlarive droite de la Vendée,
en amont et tout.près du pont, M. Foucaud, nous fait
remarquer une graminée exotique depuis, longtemps
naturalisée dans la Gironde: Panicum vaginatum
SW , dont la présence en celieu mérite d'être, signalée.
, Près de là, Linaria cymbalaria Mik:,,c0mmun seu -
lement dans quelques localités: dercer département,
décore de vieux, murs humides d'uné, sang tapis
Serie de verdure et de fleurs. IG aUON ais
: Nous n'avons à noter, entre la ville ét Jet roilaene
: sr qui en-estéloigné de trois kilomètres, que,
\Orabranche) minor: Sutt:; assez -abondantl°damsTun
‘champ de: luzerne, et Malva nicæensis PEER sur le
bord de la route, à l'entrée dû village. 21464 onrrocû
:Continuant de suivre la grand'route, Rare
encore trois kilomètres au-delà de Pissotte’ avant
‘d'atteindre les prémiers bois dela forét de: Vouvant.
5 Noûs y'entrons sur la droite, au niveau d'une ‘chaussée
en construction pour une nouvëlé Vôie! ‘fétrée 0 ‘Ce
‘yremblai dé teinte PcEA Re sémblé co posé “Pâreile
vebide sable ferrugineax, 1011900 yon Slonpsl en
— 6 —
A.la lisière d'un bois à peu près impénétrable, nous
cueillons Festuca heterophylla Lam., plante signalée,
comme abondante dans cette:station, Rosa semperovi-;
r'ens ki rare. dans ce département, Aspidium angu-\
lare Kit... Hieracism.boreale Fries,Luzula, Forster,
La P; na malus li; Mespilus:germanice LL, Melithis
nelissophi;llum L., Orchis maculata Li |
Nous devons enfin ajouter à cette liste rois ana
récoltées par M. Foucaud, dont nous avons été séparé
pendant cette deuxième partie de l’excursion et qu’il
a eu l’obligeance de nous communiquer. Ge sont :
Luzula maxima DC., trouvé dans le bois ci-dessus
indiqué, espèce répandue dans la forêt de Vouvant,
mais peu commune en Vendée, d’une manière géné-
rale ; Phyteuma spicatum L., rencontré dans la même
station ; Lepidium Smithii Hook, cueilli dans un
champ de blé, près le village de Pissotte, plante dont
la présence en cet endroit, qui appartient encore au
calcaire, présente un intérêt particulier.
La longueur du trajet à parcourir sur la route,
pour atteindre les bois dont nous n'avons pu fouiller
que la bordure, nous a! empêchés de pénétrer jus-
qu'aux schistes de la forêt et de consacrer à l’excur-
sion du soir le temps nécessaire pour la rendre plus
fructueuse. Nous avons dû hâter le pas pour rentrer
à Fontenay à l'heure convenue et prendre, à 7 heures
35 minutes, le train de retour.
En résumé, bien que nous n’ayons pas fait, dans
cette longue journée, une très riche moisson, quelques-
unes des plantes que nous avons rencontrées méri-
tent pourtant une mention spéciale. Ce sont les sui-
vantes
— ff —
-Brunella pinnatifida, Ranunculus fluitans, Ranun-
culus'-divaricatus; Limnanthemum nymphoïides',
OEnanthe crocata, Raphanus maritimus. Geranium
lucidum, Trifolium rubens ; Hordeum muritimumn,
Bromus commutatatus, Panicum vaginalum, Rosa
sempérvirens, Luzul& maxima, Phyteuna spicatum,
Lepidium Smithii. si
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ar an”
:
981108
DOLMEN DE LA JARNE
Par M. G. MUSSET.
Le monument mégalithique ainsi nommé s'élevait
sur le territoire de la commune de Saint-Rogatien,
non loin du bourg de la Jarne. La colline où se dres-
sait le monument, est circonscrite par deux ruisseaux,
dont les eaux ont laissé des traces considérables sur
le talwez des deux vallées. L'un de ces ruisseaux,
nommé la rivière de Buzay, est conservé en partie,
grâce aux beaux arbres qui ombragent son cours ;
l'autre prenant sa source au pied des coteaux de
Montroy, longeait la Mott: de Clavette, passait non
loin de celle de Chassagné, venait former la Casse-
Mortier, devenue Câsse-Mortier, pour rejoindre les
eaux de la mer dans l'estuaire de Périgny.
Près de Montroy, à la Motte de Clavettes, au T'reuil-
Chartier, au moulin de la Jarne, à Buzay et sur
d’autres points, encore ignorés sans doute, existaient
des cantonnements d'hommes de la pierre polie
(robenhausiens), les premiers peuples pasteurs de la
contrée,
Le Dolmen de la Jarne était le dernier monument
subsistant dans l’arrondissement de la Rochelle, de
ces âges si lointains. Sollicité de l'acheter et de le
conserver sur place, M. Philippe Salmon, vice- Le
dent des. monuments. mégalithiques,. répondit, ,.
nom de l'Etat, .que l'acquisition, en, était po
impossible, à cause de la mutilation, qu ’ayait subie
le monument, Le ministre aulorisa donc en consé-
quence la Société des Amis.des Arts à en, opérer, le
transfert à.la Rochelle. Le lieu choisi pourle recevoir
fut le point culminaat du jardin public.de la. rue Dau-
phine. La ville, la Société des, Sciences naturelles et
la Société le Géographie s'empressèreut de contri-
buer à ce sauvetage.
L'enlèvement..du: Dolmen:'était..une.. excellente
occasion pour fouiller le, terrain sur lequel il reposait;
De ces recherches pouvait naître Ja :constatation,,de
faits:intéressants pour da science; c'était également,
le, moyen :de.-mettre fin aux théories fantaïsistes:
auxquels les-dolmens en général et celui de la, Jarne,
en particulier avaient donné lieu.
“Ces fouilles farent pratiquées par nous,le vendredi
27 août1886, en présence de MM: 'Beltremieux, prési+
dent de la Société des Sciences naturélles,! Couneau;
adjoitit au maire de la ville de la Rochelle, Bastardi
ancien maire de là. Jäarne,' et Re ARE
médecin} demeurant à Paris! AIO S
Nous donnerons successivement le procès- -verbal
de, nos JORiITES et les conclusions ‘que nous CRNOE
pouvoir en tirer. st Où
h
itioi-19
\
=-067-—
[.
FOUILLES.
"De la déclaration des habitants, comme de l'examen
des lieux. il ressort pour nous. jusqu’ à l'évidence,
que le Dolmen a été violé au moins une fois. Comme
ses congénères, et au milieu de nombreuses légendes
qui le rendaient un objet de terreur ou derespect] pour
1e populations voisines, il était soupconné de couvrir
un veau d’or. Il conserve même là trace du dépit
éprouvé par un de ces chercheurs qui, ne rencontrant
que des objets sans valeur, fendit la table d'un
coup de pioche. (1)
9 Aü moent des fouilles 1e Dolmen ‘est renversé.
Il'ést ddns cet état depuis 1e premier quart (du siècle,
Nous ‘donnons d'après Arcèré! des déssinsdé Pétat
dans lequel ilsé trouvait au milieu du'sièclé dernier.
Ba présence, Sous la table ‘du ‘onüment, dé0gros
débris de pierres analogues, fait sapposer au savant:
Oratorien qu’il est en présérniée d’un quatrième pied)
brisé (4},:Nous:avons appris également de personnes
qu'ont parcouru souvent le territoire voisin, que-des:
bornes de propriété fichées dans la terre non:loin: de,
là sont-incontestablement. faites -des,. mêmes maté.
riaux que le, Dolmen; et diffèrent, par conséquent; de.
la roche même du coteau.-Ce m'est, eneffet; que.dans,.
12 cf, Le Cher RER ieure re. histoire ee | a
légende, par G. Musset, 1885 ; pages 9, 48, 12, 91,92, 144, 137,
140, 146. SU HO TOY \
(1) Bibliothèque de la Rochelle, n° 3,088 fol. 109, V. Plans
ci-joints.
— “68
le vallon de Salles ou aux coteaux d'Angoulins, au
plus proche, que se trouvent des roches semblables
qui appartiennent au calcaire jurassique oolithique.
La table‘enlevée, nous nous trouvons en face d’un
sol accidenté et irrégulier, couvert de broussailles,
plus élevé à l’ouest qu'à l’est.
Nous faisons niveler tout d’abord les parties en
surélévation: Au milieu de tessons de bouteilles
vertes, dé faïences, de colimaçons, se rencontrent
déjà quelques fragments d’'ossements humains,
notamment une phalange.
Eorsque; nous voyons que la surface du terrain
archéologique :sémble être atteinte, nous faisons
pratiquér,au! ràs-du pilièr du nord et sur unelargeur
de:25 centimètrés,-une petité! tranchée qui permet
d’examineren coupe le:sol.du Dolmen. À 80: centi-
mètres de profondeur, cette tranchée rencontre: le
terrain vierge. a fouille de cette tranchée nous donne
des-fragments'd'ossements humains, dont quelques-
uns sont placés au long, de la paroi du pilier nord.
La:coupe.et!la fouille démontrent péremptoirement
quelaisépulture a.-été bouleversée.
Malgré cette conviction, il nous paraît. ae de
procéder. avec, lenteur en. rapprochant. peu à peu
l’affouillement du centre .du Dolmen..Nous [espérons
toujours rencontrer intactes quelques parties de la
sépulture. Notre attente est absolument trompée. Il
en.est de.même en nous rapprochant de l’est de
l'excavation. Cette partie cependant, qui, depuis un
demi siècle, se trouvait mieux protégée par la chute
de la table, devait être demeurée intacte depuis cette
époque.
mr 69 +
Le terrain archéologique était en effet meilleur: en
cet endroit, en ce sens que le milieu contenait plus
d'objets intéressants que les autres parties ; l’abon-
dance du salpêtre dénotait également la présence
d’un plus grand nombre de débris humains en état
de décomposition. Malgré tout on semble y voir des
traces d'une violation probablement très ancienne.
En ce qui concerne la sépulture proprement dite,
nous en avons donc été réduits à ne recueillir que
des fragments et des débris.
De la position respective des différents ossements,
il semble ressortir que la sépulture ou les sépultures
_ avaient Ja tête à l’ouest et les pieds à l’est.
La même conclusion peut être tirée de la présence
ignorée jusqu’à ce jour, d’une pierre (1) qui fermait
la cella à J'ouest. Cette pierre existait encore, en
place, quoique brisée au niveau du sol. Elle occupait
le côté demeuré ouvert à l'époque moderne.
Les seuls objets mobiliers trouvés dans la terre
et se rapportant à la sépulture primitive, sont :
1° Quelques fragments de poterie vésiculaire ; 2 Un
fragment de pointe de silex brisé (époque robenhau-
sienne).
Il semble que le Dolmen aït été occupé originaire-
ment par plusieurs sépultures. L'une d'elles aurait
été placée sous le dolmen et aurait constitué la sépul-
ture principale. C’est en effet dans la partie médiane,
à l’ouest, que se sont rencontrés les premiers débris
de crâne avec quelques phalanges des mains.
(1) V. le plan ci-joint.
À og —
Ün autre crâne s'est trouvé, accompagné d'un
certain nombre d’ossements, dans la partie sud-est
de l’excavation, en dehors de l'alignement des sup-
ports du Dolmen, laissant apparaître que le corps
inhumé en cet endroit aurait eu une direction sud-
nord.
AE MBETS UN squelette en place, ayant cette même
direction sud-nord, aétéexhumédelapartieextérieure
du monument actuel. Ce squelette occupait une posi-
tion particulière. La tête était placée à l'endroit
même où aurait dû s'élever le quatrième support, si
” tant est que ce quatrième support eût existé, et tout
Je corps s’étendait en dehors du Dolmen du süud au
‘nord. Nous devons; en outre, faire observer que ce
k .COrps était au niveau de la sole de la cella, plus élevé
par conséquent, de 0"40 centimètres environ, que
l'excavation de l'est. Tl se trouvait par conséquent à
On35 environ de profondeur maxima en-dessous de
la surface du sol. Le corps reposait en grande partie
| sur a banche même, et l'on avait mis à la tête, comme
pierre de chevet, une RES de carrière, peut-être
même équarrie.
IT.
CONCLUSIONS.
De l'examen du Dolmen et des constatations: que
les fouilles nous ont fait faire, nous croyons pouvoir
tirer les conclusions suivantes,
“Le Dolmen de la Jarne était un monument funé-
raire,
ut
Il était fermé originairement de trois côtés au
moins. Les éléments de critique nous manquent pour
déclarer si le Dolmen était clos du côté de l'est. Une
excavation avait été pratiquée dans le sol pour
assurer la solidité des supports qui s'enfonçaient
comme des coins et qui étaient contrebutés par des
pierres, de dimension médiocre, posées à sec. Entre
les supports, le sol n'avait pas été abaissé dans toute
sa profondeur et formait une sorte de plateau en
contrebas de 0"60 du sol actuel, avec une aire de
1n25 de largeur sur 2 de longueur. C’est sur cette aire
que reposaient les premières sépultures. Nous igno-
rons naturellement si des sépultures successives
avaient été introduites dans la cella ; mais nous
serions tenté de le croire, puisqu'on étendit, en
dehors de la cella, le champ d'inhumation, et qu’on
creusa jusqu’à une distance d’un mètre-environ, une
cavité ayant une profondeur supérieure à celle de la
chambre primitive. C'est dans cette dernière cavité
que furent trouvés : 1° Les débris de crâne et d’osse-
ments placés à l'angle sud-est avec direction sud-
nord ; 2° La tête de la sépulture qui s’étendait au nord
en dehors du Dolmen.
Toutefois en ce qui concerne cette dernière sépul-
ture, nous croyons devoir répéter à nouveau que nous
la considérons comme postérieure à l’époque des
dolmens, à cause de la présence de cette pierre de
carrière qui servait de support à la tête du squelette,
et de sa position très excentrique.
Disons enfin que la grande cavité du sud-est aurait
“bien pu être encore dans l’état où elle se trouvait à
l'origine et n'avoir jamais été bouleversée. Les osse-
— 72 —
ments y apparaissent nombreux; les terres et les
déblais qui leur servent de gangue sont profondé-
ment imprégnés de salpêtre et ont pris cette couleur
caractéristique des terrains à sépulture. Il semblerait,
à la rigueur, qu'il n’y aurait pas eu remaniement, et’
cependant les ossements sont en désordre.
Ne pourrait-on voir, dans ces cavités, des ossuaires
plutôt que des sépultures données aux corps entiers
aussitôt le décès? Si cette opinion était conforme à
la réalité, elle viendrait corroborer ïes observations’
formulées par M. Cartailhac, au Congrès de Tasso-
ciation française pour l'avancement des sciences, à
Nancy, et qui tendraient à établir que les populations
des âges préhistoriques ne déposaient les corps dans
les sépultures qui leur étaient destinées qu’au
moment où par un procédé quelconque ces corps
étaient réduits à l’état de squelette. el
« L'étude des cryptes funéraires connues sous le
nom de dolmens, allées couvertes, monuments méga-
lithiques, a fourni à M. Cartailhac une ample
moisson de preuves. On reconnaît la nécessité d'ad-
mettre que les morts avaient subi ailleurs un stage
plus ou moins long avant d’être entassés dans ces
cavéaux en couches épaisses et distinctes. » (1) |
Nous ajouterons que nos recherches ont été jusqu’ à.
présent infructueuses en ce qui concerne l'existence,
à toucher le Dolmen de la Jarne, du cantonnement,.
préhistorique qui aurait donné le personnage ou 1e
(1) Matériaux pour servir à l’histoire de l'homme, :20e:vol.,
ac série, tome Ill, 1886, septembre, p. 443. LE également,
loc. cit, Déc'aration de M. Wilson, p. 448." Mo 5e
— 73 —
personnages .inhumés. Le Dolmen avait été incontes-
tablement placé avec intention au bord, à 7" de
distance, du vieux chemin qui sert aujourd'hui de
limite auxcommunes de la Jarne et deSaint-Rogatien.
Cette affectation seule de chemin-limite établit l’an-
cienneté de cette voie, qui, en outre de cela, relie
entre elles un grand nombre de lieux où les races
préhistoriques ont laissé trace, de leur passage et
notamment le Pont-de-la-Pierre, commune d’Angou-
lins, la pointe de Roux, la Courbe, puis la Motte, le
Treuil-Chartier, etc.
- Le Dolmen a été sans doute l'œuvre d’un groupe
ayant occupé l'emplacement du bourg de la Jarne,
la Motte de Clavettes, ou les bords du ruisseau qui,
prenant sa source près de Montroy (station préhisto-
rique), passant au pied de la Motte de Clavettes
(autre station), à Casse-Mortier (tumulus), au pied.
du moulin de Beauchamp (station), va rejoindre
l'estuaire de Périgny. Des recherches nouvelles
amèneront, nous n’en doutons pas, sur les bords
de ce ruisseau et près du monument la décou-
verte d'un cantonnement important. |
Le Dolmen de la Jarne s'élève aujourd’hui au
sommet d’une petite éminence et à l'ombre des
grands arbres du Jardin public de la rue Dauphine.
Il a été reconstitué d’après les dessins d’Arcère et.
avec les seuls éléments qui le composaient encore.
Ceux qui ont pris part à son transport et à son réta-
blissement ont tenu à le conserver dans son intégrité,
sans y ajouter quoi que ce soit, et sans dissimuler
les blessures qu'il a reçues du temps et des hommes.
‘La Société des Sciences naturelles a voulu rendre
SR
indéniable l’authenticité de ce monument, en insé-
rantdans ses Annales, le présentmémoire et en accom-
pagnant cette étude de planches qui représentent en
photogravures, l’état du monument avant son enlève-
ment et après son rétablissement, en gravures l'état
où il était au xvin° siècle, et les plans et coupes qui
en ont été dressés sur le terrain.
Ce sera une garantie pour la science qui voudra le
prendre comme sujet d'étude.
Pour les amateurs à outrance de couleur locale,
qui déploraient son enlèvement, et qui allaient
demander à son ombre quelque repos aux fatigues
de la chasse, ce sera une consolation de le retrouver
ce qu'ils l'ont connu... jusqu'au jour où, suivant les
prédictions des bonnes femmes de la Jarne qui
se signaient en le voyant disparaître, la Bonne Vierge
ou la Fée nous le raviront à nouveau pour le rendre
aux lieux qui l'ont vu naître.
Vue du cote Sud
Vue du côte Est Vue du cote
Echelle de seize pieds
Représentation dela Pierre Levee qui se trouve auprès
du bourg de La Jarne en Aunis.
( Bibl. de La Rochelle. N° 3088.F°109.)
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SQUALE GRISET
PÊCHÉ SUR LES CÔTES DE LA ROCHELLE
Note par M. P. CASSAGNEAUD.
es
Le Muséum Fleuriau a été fondé pour réunir tous
les produits naturels trouvés dans notre département.
Mais il est certains animaux marins qui, à cause de
leur développement, ne peuvent être préparés pour
figurer dans les collections. Il nous semble conve-
nable, dans ce cas, de tenir note de ceux qui se
présentent accidentellement, pour compléter, autant
que possible, la faune de notre contrée. Il serait
même désirable que des dessins en fussent faits, ou
qu'on en prît des épreuves photographiques.
C’est sous l'influence de cette idée qu'après avoir
inséré une courte notice dans le numéro du Courrier
de la Rochelle du 18 septembre 1875, nous avons
rédigé, pour être déposée dans nos archives, si on le
juge utile, la note suivante au sujet d’un monstrueux
poisson chondroptérygiende la Famille des Sélaciens,
à branchies fixes du grand genre Squale, pêché le
15 septembre dernier sur nos côtes, par un des
bateaux à vapeur .des pêcheries de l’ouest, apparte-
nant à MM. d'Orbigny et Faustin.
Profitant de l’obligeance de ces Messieurs, M. Bel-
tremieux et moi, qui avions été prévenus par notre
EN ju
collègue M. Menut, nous avons pu examiner cet
animal curieux, et prendre quelques notes, bien
incomplètes sans doute, à cause du peu de temps
que nous avions à consacrer à cet examen.
L'existence d’une seule nageoire dorsale placée au-
dessus des anales, la longueur de lä nageoïre caudale
développée en faux comme:chéz le squale Renard,
les ouvertures branchiales au nombre de 6, situées
de ‘chaque côté du corps; ä la suite de la gueule,
(nombre: particulier à cette espèce), et l’évent placé
au-dessus delatête, nous ont fait reconnaître! dans
ice poisson! le-squale Griset, ainsi nommé à cause de
-sa couleur: c’estle Squalus griseus de Linnée; dont
-Cuvier à fait le sous-genre Notidanus:
Ce poissonatteint une très grande taille, ainsi que
Je prouve l’exemplaire: qui nous occupe, et qu'il res-
sort des quelques mesures suivantes :
Longueur totale du bout du museau à Meitrérhité
de la queue, 5:mètres:45 ;
Longueur de la nageoire :caudale: (lobe se
.l'inférieur étant très court), 1 mètre 19, soit près du
quart dela longueur totale; pus à Ja: base,
0. mètre 49;
-'bGirconférence: du milieu du corps, 2 mètres 40 ;
Longueur dela tête, :0 mètre 52, sur 0 mètre:88 à
o. 90 de largeur ; épaisseur, 0 mètre 30:
>1‘Event-sur la tête, placé un peu de côté, au <pninet
od’urtriangle formé par l'évent lui-même; l’œil'et a
narine gauche, à la distance de 0 mètre 16 DE l'œil, et
-de O‘mètre11 de là narine.
:! Lesyeux; de-couleur bleuâtre; aie chacun une
largeur de 0 mètre 06! sur une:hauteur de:0 mètre 03,
y
étaient éloignés du bout du museau de 0 mètre 27, en
ligne directe, ou de 0 mètre 50:en le contournant.
Distance d'une narine à l'autre 0 mètre 22,en suivant
aussi le contour du museau.
Le pourtour de la gueule présentait un mètre de
développement ; lés coins étaient séparés Fun de
l’autre de 0 mètre 60, ce: qui devait permettre: à ce
géant marin d’engloutir une forte proie.
La mâchoire inférieure était armée de 43 dents
plates et obliques, ayant chacune 11 à 12 dentélures,
allant en diminuant de grandeur à partir du côté
tourné vers le milieu de la mâchoire. La 1% dent
séparait les deux séries de 6 chacune; elle était plate
et arrondie dans la partie supérieure, avec 8 petites
dentelures symétriques, 4 de chaque côté.
Chaque dent avait 0 mètre 04 de a 4 sur
0 mètre 02 de hauteur.
Les dents de la mâchoire supérieure férninient deux
séries de 7 chacune, plates, triangulaires, avec cinq
dentelures dirigées vers les coins de la gueule: la
première, très forte, et les autres allant en diminuant.
Ces deux séries de dents étaient séparées : par
d’autres dents longues, effilées et ondulées aunombre
de 10, destinées sans doute à retenir la proie, tandis
que les autres, tranchantes comme des lames de
rasoir, servaient à la dépecer.
La peau chagrinée et très dure éfrait près! de/deux
centimètres d’épaisseursous le ventre, où-une entaille
avait été pratiquée avec assez de peine.
On remarquait sur la peau, d'un gris foncé; des
lignes noirâtres, droites et parallèles, environnant le
corps et distantes entre elles de 0 mètre 25.
MO
_ Nous regrettons d’avoir égaré le papier sur lequel
avaient été consignées : la distance existante entre le
bout du museau et la nageoire dorsale; celle entre
cette nageoire et la naissance de la caudale, et aussi
les dimensions des nageoires pectorales, celles-ci
coupées carrément; de la dorsale et des anales,
toutes. de, grandeur médiocre comparativement à la
taille dé l'animal ; néanmoins le grand développement
du lobe supérieur de la nageoire caudale que nous
avons signalé, dénote une grande puissance de
locomotion.
Nous regrettons également de n'avoir pu assister à
l’autopsie du monstre, pour étudier ses viscères.
Disons seulement que, d’après les indications des
personnes de la pêcherie, le foie pesait 124 kilo-
grammes.
Les : possesseurs, de. ce, poisson l'avaient . offert
gracieusement. aux Muséums de la Ville. Mais les
difficultés .de préparer une semblable pièce n’a pas,
permis d'accepter l'animal entier. La tête seule a été
transportée au Muséum Fleuriau, .pour.en ayBir le
squelette,
Le squale Gr iset habite la Méditerranée dont. il
occupe les. profondeurs ;.. c’est vraisemblablement
l'animal que les marins anglais désignent sous le nom
de Ground Shark.(requin :de fond), parcequ’il: vient
rarement; à la surface.où.sa présence est redoutée.
- IL s’égare quelquefois dans |’ Océan.
Le.Muséum Fleuriau : possède. un très jeune .indi-,
vidu de cette espèce, qui a été pêché sur nos côtes il y
a plusieurs années,
MÉMOIRE
SUR
UNE NOUVELLE ESPÈCE D HELIX
Par M: Micker BOUCHERIE, .
Messieurs,
* Si le département de l'Yonne a; de F'avis'de-plu-
sieurs auteurs, été regardé comme lé seul en: France
possédant l’Æélix cinèta, ao Muller, notre “départe-
ment, peut-être de son côté, devra être considéré
comme nourrissant seul un autre helir ‘enéore
inédit. En effet, ni Draparnaud, ni son dt
Michaud, parmi [les conchyliologistés dnéiens ?
Albin Gras, dans les Mollusques de l'Isère‘et du se
est de la France ; ni Gassies, danses Mollusques de
l'Agénais ét du sud-ouest; ni Desmars, "dans 1és
Mollusques de TIlle-et-Vilaine et de Ia ‘Bretagnié;!
parmi les modernes; n’en ‘ont parlé. Chacurt d'eux
est resté muët à ‘son sujet: Il doit donc forcément
s’en suivre qu'ils ne l'ont pas connu, etcepéndant
chacun d’eux a habité des lieux tout’à fait différents;
et de plus fort éloignés-les-uns-des autres.
jo
.L'Helix dont je vais vous entretenir, semble appar-
tenir, comme espèce, soit à lÆelix aspersa, soit à
l'Æelix pomatia. Cependant il se rapproche beaucoup
plus du premier. Pour mieux vous expliquer en-quoi
il en diffère, énumérons d’abord, d’après Lamarck, les
caractères de l’Aelix aspersa.
A. testà, globosä, imperforatd, rugosiusculd, griseo-
lutescente, flammulis fuscis in zonas dispositis ; labro:
margine interiore albo, reflexo.
-Avant.de suivre un à un les caractères énoncés ci-
dessus, remarquons d'abord celui d'imperforata. Non
seulement Lamarck l’a employé en parlant de l’Helix
aspersa, mais les auteurs plus modernes ont insisté
sur, ce point. Si bien qu'Albin Gras place l’Aelix
aspersa dans la section des /ÆZelix imperforés; que
Desmars la classe d’une manière tout à fait identique,
et que. Gassies. écrit lui aussi 2mperforé dans sa
description. Nul doute, d'après eux, ne peutexister sur
l’imperforation de la coquille. Voilà le premier point,
ou,plutôt le point principal en quoi diffère de l'Xelix
aspersa: la coquille que je vous décris. Elle est donc
perforée,.et.c'est. par ce côté-là qu’elle se rapproche
un peu del’ Æelix pomalia, où, pour mieux dire, c'est
par ce côté-là seul qu'elle s'en rapproche. Autrement
comme grosseur, cet Æelix est beaucoup moins gros
que le pomatia, et. même un peu moins aussi que
l’aspersa. Il n’est pas globuleux comme l’un et l’autre
de.ces. derniers, et, par:conséquent, il doit rentrer
dans la section des sub-globuleux:; il est chagriné,
comme, l'Helix aspersa ; il en a la couleur, la distri-.
bution en;,zones;.enfin. il est aussi marginé. blanc, :
mais ce bord.est.moins épaissi et moins réfléchi,
SAC IP
surtout auprès de la columelle; de plus la spire en
est beaucoup plus aplatie.
Maintenant cette espèce est-elle ancienne dans le
pays? Provient-elle d'un croisement ? ou dune
dégénérescence ?
Je répondrai à la première question que je la crois
ancienne, mais cependant plus rare autrefois qu’au-
jourd’hui. D'où vient cela ? C’est un secret qu'il fau-
drait demander à la nature, et la nature malheureu-
sement garde ses secrets bien cachés. Si j'essayais de
vous prouver ce que j’avance en parlant de sa plus
srande rareté il y a peut-être cinquante ans, je vous-
dirais donc que vers 1845, à l'époqueoù je commencais
ma Collection de coquilles terrestres et fluviätiles du -
pays, j'avais réuni une très grande quantité d'Helit”
aspersa, et, dans ce nombre, je ne remarquai aucun
Helix identique avec celui qui fait le sujet de cette
communication. Il est vrai qu'alors, je n'avais recueilli
que de beaux sujets, en un mot, des ÆZelix de première
grosseur, et que, sans doute, j'avais relégué à l'écart ”
ceux qui étaient plus petits et qui, par conséquent,
auraient pu se rapporter à l’Æelixr que je vous pré-!
sente ; et si je ne l'avais pas remarqué alors, c'était
sans doute par faute d'attention.
‘Ce ne fut peut-être que quinze ans plus tard qué ”
j'eus occasion de reconnaître la nouvelle espèce, et”
voici comment: C'était au moment des vendangés,
(on vendangeait encore en ce temps-là); j'avais pres-
crit à tous mes vendangeurs de me remettre les Zelir'
qu’ils trouveraient , et ils en trouvaient beaucoup. Jé
”
leur avais fait cette prescription dans lé but de ren!
contrer la variété sénestre de l'Zelix asper$ü, mons-
— 82 —
truosité que j'ai toujours cherchée sans. pouvoir
encore me Ja procurer. Parmi les Zelix qu’on me
remit alors, un attira mon attention par son aspect
presque insolite. Je le trouvai d’abord beaucoup
plus aplati que les autres, plus petit, et enfin j'en
remarquai la perforation. Ce fut mon point de départ.
J'en cherchai d’autres, j'en trouvai beaucoup ; et je
dirai même qu'aujourd'hui, sans être aussi commun
-que lHelix aspersa, il n’est pas rare du tout.
Quant à être le résultat d'un croisement, je ne le
crois pas. Il faudrait pour cela que l’Aelix pomatia
habitât notre département, car s’il y avait croisement,
-ce..ne .pourrait être que.le croisement de l'Aelix
aspersa avec l'Æelix pomalia,.et, comme je viens de
vous le dire, ce dernier n’est pas de chez nous. Ensuite
dans tout croisement, les racesne s’amoindrissent pas
dans les deux sujets. Si l’un s’amoindrit, l’autre va
s’'augmentant, Ce qui, ici, ne serait pas le cas, puisque
mon Æelix est moins volumineux que l’aspersu, et, par
cela même, beaucoup moins que le pomatia.
Venons maintenant à la dégénérescence en variété,
carilne pourrait dégénérer que dans ce sens. Ici,
Messieurs, je réclame toute votre indulgence sur
l'idée que je vais formuler. La variation change-t-elle
le caractère distinctif de l'individu ? Evidemment
non. Voyons ce qui se passe dans la nature : une
plante varie, sa fleur passe d’une couleur àuneautre, de
simple elle devient double par la transformation des
étamines en pétales. Mais pour cela son caractère
distinctif reste le même. Siles étamines sont insé-
rées ou sur l'ovaire, ou autour de l'ovaire, ou sous
l'ovaire, elles conservent la même insertion, malgré
pat Me)
Ja variation de couleur et de forme de la fleur. Un
changement serait impossible, Car il ferait, si chan-
gement il y avait, il ferait alors, dis-je, une plante
toute différente, ou, pour mieux dire, une autre
plante. Il en est de même de notre /Zelir : serait-il
une variation de l’Æelix aspersa? Da moment qu'il est
perforé et que le type ne l’est pas, ce n’est plus une
coquille identique, c’est une coquille nouvelle, |
Je me résume, Messieurs, et je crois, d’après ce que
je viens de vous exposer, que l'Helix que je vous
présente doit être considéré comme espèce nouvelle,
et je propose de lui donner le nom de Helix poma-
tioides Bouchr., à cause de sa ressemblance DA Ta
perforation avec l’Helix pomatia.
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ETUDES
SUR
LES ECHINIDES
Par J. LAMBERT
ELA OT —
Note sur le genre AGROCIDARIS
Fe
Un géologue de Valenciennes, M. Deladerrière, m'a
récemment communiqué les divers échinides fossiles
de sa collection. Parmi ceux-ci se trouvait un exem-
plaire complet d’Acrocidaris, provenant d’Angoulins,
(Charente-[nférieure), et encore revêtu de tous ses
radioles. Cet oursin , dont M. Deladerrière a bien
voulu enrichir ma collection, m'a paru présenter, au
point de vue zoologique, un certain intérêt, et je
demande à appeler un instant sur lui l'attention de
l’Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de la
Rochelle. Je présenterai, à cette occasion. quelques
observations sur le genre Acrocidaris lui-même.
Auparavant, qu'il me soit permis d'adresser, à
l'Académie de la Rochelle, l'expression de mes remer-
ciements pour l'honneur qu’elle me fait en accueil-
lant, dans ses Annales, mon modeste travail.
—_86 —
ÆL'exemplaire remarquable, que j'ai sous les yeux,
est-encore:em partie engagé dans la roche ; sa taille
estd'environ 35 millimètres de diamètre, radioles
nôn compris,-dimension que l'espèce ne paraît pas
dépasser beaucoup à Angoulins. On remarque sur un,
côté une portion d’aire interambulacraire, en partie
dégarnie-de ses radioles, avec ses tubercules dela
facesupérieure larges, déprimés, non crénelés, et ses
zones -porifères formées de pores simples, qui décri-
vent des inflexions onduleuses autour des tubercules.
Toutde-surplus du test est revêtu de ses radioles.
Ceux:de la face inférieure et de l’ambitus, en grande
partie-brisés.à peu de distance de la facette articu-.
laire,/sontrobustes, cylindriques, allongés et carénés.
Leur dimension est naturellement en rapport avec la
grosseur des tubercules qui les portent, en sorte que
les-plus gros radioles se trouvent sur les tubercules
interambulacraires de l'ambitus. Ces radioles, depuis
lorigtemps connus, plusieurs fois décrits et figurés,
oùût. d’ailleurs toujours été attribués à l'Acrocidaris
d'Angoulins, mais, à notre connaissance, ils n’avaient
pas encore été trouvés adhérents au test. Un radiole,
plus petit-et, plus comprimé que les autres, paraît
appartenir, à un tubercule ambulacraire de la face
inférieure. :
Les radioles sont beaucoup plus intéressants à la
face: supérieure, toute cette partie, sur mon échan-
tillon, :ést garnie de pièces polygonales, déprimées,
arrondies sur leurs angles, chacune adhérente sur
un des tubercules principaux des aires ambulacraires
et interambulacraires. Chaque pièce forme une sorte
de petit disque épais qui manque des parties essen-
——g92
tielles d’un véritable radiole d'échinide, car on n’y
trouve ni bouton, ni collerette, ni anneau, nr tige:
véritable ; on ne voit qu'un petit polyèdre en forme
de pavé aplati, légèrement rétréci vers. la: base ‘et:
offrant, dans cette partie, une concavité (facette!
articulaire), qui correspond au mamelon du tuber-
cule sur lequel il adhère. L'aspect de ces pièces.
rappelle celui des petits cubes usités pour lamosaïque,
et je propose de leur donner le nom de scutules ‘ou
radioles scutuliformes (1).
#
La taille de ces radioles scutuliformes varie avec :
celle des tubercules auxquels ils adhèrent ; par suite,
ceux des ambulacres sont plus petits que ceux des:
interambulacres et, dans chaque aire, ils sont d'au-
tant plus petits qu'ils se rapprochent davantage de
l'appareil apical. Ils sont d’ailleurs assez régulière-:
ment disposés à partir de l’apex jusqu à l'ambitus, au’!
nombre de 4 à » parséries verticales. Les plus grosses:
seutules, celles qui sur l’interambulacre, voisines de
lambitus, touchent aux radioles ordinaires, sont
rapprochées et serrées comme celles du Colobocen-
trotus atratus des mers actuelles, leur taille varie de:
6 à 7 mil. de diamètre sur 3 mil. d'épaisseur verticale.
Les autres scutules sont plus espacées, plus régulières®
et indépendantes entre elles. Tandis que les grands:
radioles de l’ambitus sont finement striés en longet
offrent un aspect réticulé dû à la présence de fines
stries onduleuses transverses, les scutules de la face!
supérieure paraissent lisses, même sous un fort:
grossissement. odui 29b na
Y f 1
(1) Scutula pièce de mosaïque.
Re
Les radioles des tubercules des plaques génitales
ne sont malheureusement pas conservés dans notre
exemplaire.
Les granules scobiculaires portent eux-mêmes deux
sortes de très petits radioles. Les uns ont la forme
de petits bâtonnets cylindriques longs de 1 1% mil:
sur {/; de diamètre ; ils présentent un bouton assez
saillant et la tige est très finement striée en long.
Mon échantillon offre à la partie supérieure de nom-
breux fragments de ces petits radioles qui, vers
l’ambitus,sontmélangés avec d’autres, dont plusieurs
adhèrent encore aux granules scrobiculaires ; ces der-
niers radioles sont plus développés, spatuliformes et
très distinctement striés en long ; ils atteignent 3 mil.
de longueur sur 1/2 à 2/3 de millimètre pour leur plus
grand diamètre. Le bouton est relativement beaucoup
moins développé que chez les petits radioles cylin-
driques.
Après avoir examiné ce curieux échantillon, si l’on
jette les yeuxsur un Acrocidaris d'Angoulins dépourvu
de ses radioles, on est immédiatement frappé du
rapport étroit qui existe entrela forme des tubercules
et celle des radioles. En effet, l’on distingue sur cet
oursin deux sortes de tubercules, les uns crénélés,
les autres qui ne le sont pas. Les premiers sont ceux
de la face inférieure et de l’ambitus, et correspondent,
aux radioles allongés ordinaires ; les seconds sont.
seulement ceux de la face supérieure qui portent les.
radioles, scutuliformes ; ils sont moins saillants et
moins fortement mamelonnés. Il résulte de cette,
disposition qu’en voyant un Acrocidaris dénudé, on
peut immédiatement se représenter l'aspect de cet
=
oursin alors qu'il était entièrement revêtu de ses
radioles, par suite de la relation qui existe entre ces
radioles et les tubercules.
Les caractères de la vestiture me paraissent donc
avoir, dans ce genre, une grande importance, et jé
n'hésite pas à penser, d’après l'examen du test
dépourvu de ses radioles, que d’autres espèces aient
eu, comme celle d'Angoulins, leur face supérieure
garnie de radioles scutuliformes (A. formosa, À.
minor, etc.).
Est-il juste toutefois de tirer des conclusions aussi
générales de l'examen d’un unique échantillon, alors
que les recherches multipliées des géologues n'ont
pas encore fourni à l'étude d’autres Acrocidaris
complets et que jamais les radioles scutuliformes de
cet oursin n’ont été signalés, même à Angoulins, où
l'espèce n’est pas rare ? Mon Acrocidaris ne serait-il
pas un type anormal ou le représentant d’un cas
pathologique ? |
Je n'hésite pas un instant à répondre négative-
ment. Pour moi, les rapports étroits quiexistent chez
la plupart des Echinides entre la nature des tuber-
cules et la forme des radioles, permettent d'affirmer
a priori que les radioles voisins de l’apex chez les
Acrocidaris devaient être notablement différents de
ceux de l’ambitus et de la face inférieure. Mon échan-
tillon, avec ses radioles scutuliformes de la face
supérieure, vient seulement confirmer ces prévisions.
Si, au point de vue organique, la structure des
tubercules n'a qu'une importance secondaire ainsi
que le démontrent les variations plusieurs fois obser-
vées chez les Cidaridés, il ne faut cependant pas
2 100
‘oublier que, chezles Diadematidés, lescaractères tirés
dé cette même structure des tubercules acquièrent,
par suite de leur fixité, une importance considérable.
“On ne saurait donc s'étonner de voir, chez des oursins
de cette dernière famille, les radioles se modifier
“aussi profondément selon que leurs tubercules sont
“crénélés ou lisses.
‘Sans doute, la disposition bizarre des radioles chez
l'Acrocidaris d'Angoulins donne à cet oursin un aspect
étrange au milieu des autres Diadematidés que nous
“connaissons. Cependant cette vestiture n’a rien
-d'anormal : plusieurs Echinides d’une famille voisine
reproduisent encore aujourd’hui cette disposition
hétérogène des radioles.
“Les Colobocentrotus avec leurs radioles courts, en
pavés serrés, qui couvrent la plus grande partie de
‘leur surface, tandis que ceux de la base sont seuls
cylindriques et claviformes, exagèrent encore le
caractère contrastant de ces organes.
Les Æeterocentrotus offrent aussi un mélange fort
remarquable de radioles principaux en baguettes
“carénées et de radioles secondaires scutuliformes,
développés surtout au voisinage de l’apex. Une espèce
de ce genre (Acrocladia violacea, de Blainville), pré-
sente surtout avec notre Acrocidaris une analogie
‘frappante, par suite de l’arrangement hétérogène de
‘ses! radioles. Il y a longtemps d’ailleurs que ces
crapportsrentre les Acrocidaris et certains Echinomé-
triens modernes ont été signalés. Dès 1850, M.Cotteau,
en donnant une description de l’Acrocidaris nobülis,
faisait remarquer la ressemblance des grandsradioles
‘de l’oursin d’Angoulins avec .ceux de l’Acrocladia
mamillata (Heterocentrotus mamillatus) (1): On peut
ajouter que ces types se relient encore, par la; dispo-
sition même des zones porifères et des tubereules.
Ainsi le Colobocentrotus atratus a ses, plaques géni-
tales tuberculeuses, et tous ses tubercules supérieurs
plus déprimés et plus imparfaitement mamelonnés
que ceux de la face inférieure. Je ne veux, pas, d'ail-
leurs insister sur ces analogies entre deux, groupes
d'’oursins que tant d’autres caractères ne distinguent
pas moins profondément que ne les sépare.la longue
durée des temps géologiques.Sans parler.de la forme
du test, la perforation seule des tubercules établirait
entre les habitants de nos mers et ceux.des, récifs
jurassiques une différence bien tranchée.
De l'examen de ces analogies je ne retiens qu'une
conclusion : c’est que mon oursin n’est pas un. Echi-
nide anormal et monstrueux. Il reproduit seulement
dans la famille des Diadematidés une disposition; des
organes externes, fréquente chez les Echinométriens
et nous permet ainsi de connaître plus complètement
un type curieux d’Echinide coralligène fossilezscros
Cependant, les caractères de la véstiture :queJje
viens de faire connaître modifient certainement ün
peu la diagnose du genre Acrocidaris formulée ‘par
les auteurs. L'existencé de tubercules lisses, avoisi-
nant l’apex, prend ainsi une importance .plusceonsi-
dérable et, à ce point de vue, je ceroislutilesde
reprendre aujourd’hui brièvement RE TT QU des
diverses espèces de ce genre. 9bont noir
I1BITi {Oi | 13
(1) Etude sur les Echinides : Rte du. erhaute de
Yonne. — Etage Corallien, T. 1, p. 133. — Bull, Soc. des: ‘Sc.
hist. et nat. de l'Yonne, %p. IN, p: Lagk, Ndte® MISTUO'T 5h
En sde
Genre AGROCIDARIS, Agassiz.
C’est en 1840, qu'Agassiz a établi le genre Acroci-
daris, principalement caractérisé par la présence d’un
tubercule sur chacune des plaques génitales de son
apex. L'auteur ajoutait que, dans son nouveau genre,
tous les tubercules principaux sont très développés,
crénelés et perforés (1).
Ce genre est mentionné avec les mêmes caractères
dans le catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor.
Plus tard, ce dernier, dans son Synopsis, en donne
une description presqu'identique. mais, le premier,
fait remarquer le peu defixité des crénelures destuber-
cules chez les Acrocidaris, sans paraître d’ailleurs
avoir attaché à ce détail l'importance qu'il méritait,
ni observé que seuls les tubercules déprimés de la
face supérieure sont lisses (2).
MM. de Loriol dans l'Echinologie Helvétique,
Quenstedt dans les Petrefactenk. Deutsch, Echino- :
dermen, Cotteau dansla Paléontologie française n’ont
pas sensiblement modifié la caractéristique du genre.
Enfin M. Pomel semble ne considérer que comme
(4) C’est dans le Catalogus Systematicus Ectyp. Echin., paru
en 1840, que le genre Acrocidaris a été mentionné (p. 9) et
décrit (p. 18) pour la première fois. Cependant l’auteur renvoie
dans ce travail, pour la description du genre et des espèces, à sa
description des Echinod. foss. de la Suisse. La 3e partie de ce
dernier ouvrage devait être sous presse au moment de la publi-
cation du Catal. Syst., mais elle n’a évidemment paru qu'après
(en juin 1840), puisque le Catal. Syst. se trouve mentionné
dans la description des Echinod. fossiles de la Suisse, notam-,
ment 2e partie, p. 29, à propos de la caractéristique du G:
Acrocidaris.
(2) Desor : Synopsis des Echinides fossiles, p. 85. 1857.
Sete es
accidentelle l'absence dé crénelurés ‘sur ‘Certains
tubercules, mais il attire l'attention sur leur atté-
nuation (ou leur atrophie) à la face supérieure (1).
Quelle que soit l'importance de ces caractères tirés
de la vestiture et de la structure des tubercules, on
ne saurait actuellement leur donner une valeur ; géné-
rique absolue, car il est une espèce (4. striaua) qui
ne les reproduit pas complètement. Il semble qu'au :
début l'Acrocidaris se soit difficilement séparé des.
Pseudodiadèmes et en ait conservé quelques carac-.
tères (caducité de l’apex, homogénéité dés tüper=
cules). Ce n’est que plus tard, avec les Acrocidaris
coralliens que le type se serait nettement constitué,
en se séparant de plus en plus dé la forme originelle.
Dans ces conditions, il ne me paraît pas, quant à
présent, qu'il y ait lieu de modifierbien sensiblement
la description donnée par M. Cotteau dans [a Paléon-
tologie Française (2) et je la reprendrais dans les |
termes suivants :
Test de taille moyenne, circulaire, renflé, presque
plan en dessous. Zones porifères onduleuses, url :
Qiif
géminées, unisériées, se dédoublant près ‘du Péris=
tome. Aires ambulacraires, étroites à la partie
supérieure, plus larges vers l’ambitus; -garnies de)
deux rangées de tubercules, perforés, la plupart ché a È
nelés, lés plus voisins de l’apex lisses. La. Das Oudens
ces tubercules, surtout du côté des zones “pof fast
Fi
présente des sillons correspondant aux subures| aus Bo
. (DORA W{ 5)
ta Lt gi 2485b
.® Porel. Classif, méthodique. et Cancer des Echinidess" oi
. 1402! 1883. (ITA
Es Gotteau : Paléontologie Française: Ter. jurassiquesBeliin! }
régulier, 2 partie, p. 213. — Novembre 1881,
e
»
— Où
assules élémentaires. Aires interambulacraires pour-
vues de deux rangées de tubercules perforés, sensi-
blement plus développés et moins nombreux que
ceux des ambulacres, hétérogènes, les uns saillants,
crénelés, ceux voisins de l’apex déprimés, lisses.
Tubercules secondaires nuls. Granulesintermédiaires
peu nombreux, inégaux. Péristomé grand, circulaire,
fortement entaillé. Périprocte irrégulièrement ar-
rondi. Apex pentagonal, petit, ordinairement persis-
tant, à génitales perforées vers leurs extrémités,
pourvues chacune d’un tubercule mamelonné et per-
foré, non crénelé, sauf la plaque antérieure droite,
qui est presqu’entièrement envahie par le madrépo-
ride. Ocellaires petites, extérieures.
Radioles hétérogènes: ceux des tubercules crénélés
allongés, robustes, subeylindriques, carenés, souvent
obtus à leur extrémité, couverts de fines stries longi-
tudinales ; collerette nulle; anneau saillant, strié ;
facette articulaire parfois subelliptique, crénelée.
Radioles des tubercules lisses scutuliformes, en pavés
aplatis, irrégulièrement arrondis, légèrement rétrécis
vers la base, s'insérant directement sur les tuber-
cules. Radioles des granules subcylindriques, le plus
souvent spatuliformes et profondément striés en long.
Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espèces
coralligènes : la première du Bathonien, la dernière
du Valengien.
1° Acrocidaris striata. Agassiz. 1840.
.: Bour la synonymie et la description, voir: Paléont.
franc. Terr. jurassique T. X, 2° partie, p.215; PL:.348.
CRT RES
Dans cet ouvrage, comme dans le Catalogue des
Echinides de Normandie, d’après le texte et. les
figures, tous les tubercules sont indiqués, chez cette
espèce, comme distinctement crénélés,au moins dans
les interambulacres, même à la face supérieure.
Grâce à l’obligeance de M. Cotteau, j'ai pu étudier le
type même de l'espèce. Il faut reconnaître que ceb
Acrocidaris se distinguenettement de ses congénères
par l’homogénéité de sestubercules dans chaque aire ;
ceux de la face supérieure contrastent peu avec ceux
de l’ambitus, et sont relativement assez saillants ;
cependant je n’ai pu découvrir de traces de créne-
lures sur les 2-3 tubercules les plus voisins de l’apex.
Cette espèce rentre donc bien dans le genre Acro-
cidaris, tel que je viens de le caractériser. Mais le
peu de différence qui existe chez cet oursin entre les
tubereules supérieurs et ceux de l'ambitus devait lui
donner une physionomie particulière, et ne permet
guère de supposer chez lui la présence de nombreux
radioles scutiliformes au voisinage de l’apex. Cette
question ne pourra d'ailleurs être définitivement
tranchée que par la découverte d'un exemplaire
complet d'Acrocidaris striata.
MM. Desor, de Loriol et Cotteau, dans leurs der-
hiers travaux sur les Echinides,ontproposé de réunir
tous les Acrocidaris du terrain jurassique supérieur
sous la dénomination d'A. nobilis. Cependant M, Cot-
teau vient de reconnaîlre, dans cette espèce, trois
variétés distinctes (1): Celle du Corallien inférieur, à
(1) Cotteau in Douvillé : Fossiles du Choa. Bull. '$. G'4! F.,
-gesér. T, XIV, p. 237. 3} MEL LE |
tubercules ambulacraires plus espacés, plus alternes
vers le sommet et à rares granules intermédiaires ;
2 Celle du Séquanien à tubercules interambula-
craires accompagnés de granules plus fins et plus
abondants ; 3 Enfin celle du Choa, à laquelle il est
tenté de réunir celle des calcaires de Stramberg,
subconique, à tubercules plus homogènes, formant
d’ailleurs passage aux deux autres.M. Cotteau paraît
aujourd’hui disposé à aller plus loin dans cette voie,
et à élever au moins certaines de ces variétés au rang
d'espèces. Dans une lettre récente qu'il a bien voulu
m'adresser, le savant Echinologiste me dit que
« L'Acrocidaris de la Rochelle, désigné sous le nom
» de nobilis, pourrait bien former une espèce particu-
» lière, un peu différente de l'A. type de Coulanges-
» sur-Yonne et Mery. »
L'étude à laquelle je viens de me livrer, sur un
certain nombre d'exemplaires de ces oursins, me
conduit à me rallier complètement à cette dernière
opinion de mon savant maître.
Je crois que le coup d'œil scientifique d’Agassiz
avait été juste dans cette circonstance, et qu'il y a
vraiment place pour plusieurs espèces dans le groupe
des Acrocidaris coralliens.
2% Acrocidaris formosa, Agassiz. 1840.
Je me vois dans la nécessité de donner la syno-
nymie de cette espèce que je comprends autrement
que M. Cotteau dans la Paléontologie française. Je
me bornerai toutefois à mentionner les ouvrages que ;
j'ai pu contrôler personnellement,
se Omer.
Acrocidaris formosa, Agassiz. Catal. Syst. Ectyp.
foss. Mus. Neocom. p. 9.
1840.
— tuberosa, Agassiz, Id. p. 9. 1840.
— formosa, Agassiz. Descrip. des Echi-
nod. foss. de la Suisse. T.
Il. p. 29. tab. XIV.f, 10-12.
1840. ‘
— tuberosa, . Agassiz. Id. p. 31, pl. XIV.
f. 13-15. 1840.
— formosa, (non var. minor). Agassiz et
Desor. Catal. rais. des
Echinides, p. 36, 1846 (1).
— tuberosa, . Agassiz et Desor. Id. p. 36.
— — D'Orbigny. Prod. de paléont.
Strat. T. 11:p:27. 1850,
— nobilis, Cotteau. Etude sur les Echin.
ipssde l'Yonne. TT, Lap.
133, pl. XV. fig. 4-8. 1851.
—- —— Desor. Synopsis des Echin.
foss. p. 85, type (pars.) et
var. formosa, var. tube-\,
rosa.
— — Etallen. Rayonnés du Coral-
lien. p. 25. 1859.
._ ovalis, Etallen. Ibid.
(1) Le Catal. raisonné a paru pour la première fois FR les
Annales des Sc. nat. La famille des Cidaridés a été use en
novembre 1846 dans le T, VI,:3e série,
FUÈNEe
Acrocidaris subformosa, Ktallen et Thurmann, Lethea .
bruntrutana, p. 320, pl.
XLVI, fig. 2. 1862.
— elongata, Etallen et Thurmann, ibid.
p. 321, pl. XLVI, fig. 3.
—— nobilis, Desor et de Loriol, Echino-
logie helvétique ; terr. ju-
rass. p. 128, pl. XXI, fig.
1, 4. 1871.
= formosa, Quenstedt. Petrefact. Deuts.
Echinod. p. 280, pl. LXXI,
fig. 4, 9. 1874.
— nobilis,(pars)Cotteau. Pal. iranc., terr.
jlurass. T.X,2EHant. D. 28,
pl: MA9etpl 321 684102,
1881.
— — Cotteau. Echin. des couches
de Stramberg. p. 98, pl.
IV, fig. 29, 34. 1884.
— — 4° variété, Cotteau, in Dou-
villé: Foss. du Choa; Bull.
S. G. d. F. 3° ser. T'. XIV,
p- 237. 1886.
Pour cette espèce, j'aurais voulu pouvoir renvoyer
simplement aux récents et magnifiques travaux de
M. Cotteau, mais il me paraît préférable d’en
reprendre brièvement la description, d’après les
exemplaires de l'Yonne et de la Côte-d'Or que j'ai
sous les veux.
Dimensions : hauteur 25 mil.
diamètre 45 mil.
ge ve
Espèce d’assez grande taille, peu renflée en dessus,
à test épais. Zones porifères onduleuses, formées de
pores simples, arrondis, séparés par un renflement
granuliforme,semultipliant partriples pairesobliques
autour du péristome. Aires ambulacraires presque
droites, relativement étroites, rétrécies au sommet,
s'élargissant un peu à l’ambitus où elles sont les 3/5
des interambulacraires, garnies de deux rangées de
tubercules assez gros, saillants, faiblement crénélés
et perforés depuis l’ambitus jusqu’au péristome, aux
approches duquel ils diminuent graduellement de
volume, moins saillants, dépourvus de crénelures à
la face supérieure, où ils affectent une disposition
alterne très marquée. Granules intermédiaires iné-
gaux, peu nombreux. Aires interambulacraires pour-
vues de deux rangées de tubercules très gros, très
saillants à l’ambitus, crénélés et perforés, entourés
de scrobicules subelliptiques et se touchant par la
base, diminuant brusquement de volume à la face
supérieure, où les 3-4 tubercules voisins de l’apex
sont plus déprimés et dépourvus de crénélures.
Zone miliaire presque nulle, occupée par des gra-
nules inégaux, rarement mamelonnés, peu abon-
dants, ne se groupant jamais en double rangée
onduleuse. Péristome développé, à peu près exacte-
ment 4/2 du diamètre (49 à 58 °/,), à fleur de test,
fortement entaillé, à entailles bordées, et garni par
un appareil masticatoire robuste, reposant sur des
auricules relativement faibles, formées de deux.
piliers simples obliques, peu écartés, très courts ,et
étroits, analogues à ceux des Hemicidaris et qui
devaient laisser des empreintes peu profondes sur le
— 100 —
moulé, Îès mâchoires offrent une grande. ressem-
blance avec célles du Pseudodiadema hemisphæricum
et sont'très différentes de celles des genres voisins
vivant actuellement. (Voir Cotteau : Echin. nouv. ou
peu connus, 4e série, p. 99, pl. XIV, f. 1-2.)
Périprocte subcirculaire.
Apex persistant, solide, subpentagonal, peu déve-
loppé, formé de cinq plaques: génitales perforées à
leur extrémité, pourvues chacune d’un gros tubercule
fortement mamelonné, un peu déprimé, perforé,
mais non crénélé, sauf la plaque antérieure: de
droite, qui contientun madréporidesaillant, finement
spongieux. Ocellaires petites, extérieures, subtrian-
gulaires, granuleuses.
Radioles peu connus, probablement hétérogènes,
ceux de l’ambitus robustes, mais très allongés, eylin-
driques ou subprismatiques, effilés ct tricarénés à
leur extrémité, couverts de fines stries longitudinales.
Ces radioles ont été figurés par MM. Desor, et.de
Loriol dans l'Echinologie helvétique (pl. XXI, fig. 8,
4). Un fragment de radiole, provenant du Corallien
inférieur de Châtel-Censoir, à été aussi représenté
par M. Cotteau dans la Paléontologie française. (pl.
319, fig. 9-10).
Le nombre des tubercules lisses de la face supé-
rieure varie avec l’âge. Au diamètre de 24 mil. on
ne compte plus que 2-3 tubercules lisses à partir de
l'apex et seulement 1-2 au diamètre de 15 mil. La
grosseur relative des tubercules interambulacraires
de l’ambitus semble aussi assez variable. C'est
cette variabilité qui avait engagé Agassiz à établir
ses deux espèces : 4. furmosa et À. tuberosa. Jé n'ai
— 101 —
pas entre les mains des documents suffisants pour
me prononcer sur la valeur absolue de l’4. fuberosa
que je crois devoir réunir actuellement à l’A. for-
mosa. Les différences qui séparent ces deux variétés
sont cependant assez sensibles, surtout chez les
jeunes, et afin de permettre d'en mieux juger, je fais
figurer un jeune Acrocidaris de Coulanges-sur-Yonne
var. {uberosa que l’on pourra comparer avec le jeune
À. formosa de Mery-sur-Yonne, figuré dans la Paléon-
tologie française. (PI. 319, f. 4-6).
L'A. formosa présente encore d'autres variétés.
Ainsi, chez certains exemplaires du Séquanien du
Jura, les granules interambulacraires sont un peu
plus développés et ont une tendance à former, vers
la base, une double rangée sinueuse discontinue
entre les tubercules principaux. On peut regarder
comme un bon type de cette variété l’oursin figuré
dans la Pal. franç. par M. Cotteau, pl: 321, f. 1-2
provenant du jurassique supérieur de l'Echaiïllon.
Je lui rapporte également un exemplaire du Locle
que m'a communiqué M. de Loriol, et quiest d'autant
plus intéressant qu'il provient de la même localité
que le type de l'espèce. Un bel exemplaire de La
Scheulte {Astartien du Jura bernois) présente d'ail-
leurs des granules plus rares, et il est absolument
impossible de le distinguer des 4. formosa les' plus
typiques. Ce remarquable échantillon permet d'exa-
miner la face interne du test : les ambulacres presque
droits y paraissent moins larges et formés de pores
inégaux,les interness'ouvrantdans un sillon médiocre
des assules élémentaires ; une carène divise le milieu
de l’ambulacre et doit se traduire sur les moules par
7
— 102 —
un, assez. dort sillon ; aux gros tubercules corres-
pondent, à peine de légères dépressions de Ja zone
porifère qui envahit presque tout l'ambulacre. L'aire
interambulacraire lisse offre seulement une série dé
le ble les Re de la face inférieure et de
l’ambitus. (Pour la description des moules intérieurs
voir. Cotteau : -Echin. des couches de Stramberg,
HU ‘
J'ai. sous les veux un échantillon de cette espèce,
d'ailleurs. incomplet, qui présente un cas patholo-
gique, assez curieux: une des aires ambulacraires est
dédoublée à la face supérieure. Cette aire, qui depuis
Le, péristome jusqu'à l’ambitus, est normale, avec
deux-rangées de tubercules, s'élargit brusquement
yers, ce point. el est pourvu d’un troisième tubercule
eutre, Les deux rangées ordinaires. A partir de l'am-
bitus jusqu à l'apex, l'aire ambulacraire, très large,
es nettement dédoublée ; chaque tronçon, séparé par
une double, zone porifère, est pourvu d'une rangée
irrégulière. .de tubercules altérnes ; les sommets
de, ces tronçons semblent aboutir aux côtés d'uné
même plaque ocellaire. Cette anomalie paraît avoir
exercé une certaine influence sur le développement
de l'animal : ‘les: aires ‘interamibulacraires voisines
sont un peu moins régulières et plus étroites ; il en
résulte que la distance de la partie “excentrique dé
l’ambulacre dédoublé à l'axe de l’oursin est moindre
que la distance de cet axe au même point des autres
ambulacres . ‘Le test devait donc affecter une ‘forme
ellipsoïdale au lieu d'être régulièrement circulaire.
RAPPORTSETDIFFÉRENCES. — Sa forme moins élevée,
-
_
— 103 —
ses zones porifères plus onduleuses, ses tubercules
ambulacraires relativement plus développés, le plus
grand nombre de ses tubercules lisses supérieurs,
son apex {oujours persistant distinguent très nette-
ment cette espèce de l’4. sériata. Nous verrons plus
loin quels sont les caractères qui la séparent des 4. |
nobilis et A. minor.
Histoire. — C'est en 1840, dans Île Catdt, Syst.
qu'Agassiz a signalé pour la première fois cette
espèce. Malheureusement, la conservation du type
(moule en plâtre : Q. 90) laisse beaucoup à à désirer ét,
à première vue, on pourrait se demander SA ya
identité entre le type du jurassique supérieur ‘du
canton de Neufchâtel et nos échantillons de l'Yonne
et de la Côte-d'Or. Heureusement, la description: ét
les figures données la même année dans lés Echi-
nides suisses viennent lever touslies doutes, etj’ estime
que le type de Saint-Sulpice, décrit p. 29 et figuré
PI, XIV, fig. 10-12 de cet ouvrage, ne saurait être
distingué des exemplaires de l'Yonne: la grandeur
du péristome, l'arrangement des tubereules, la dis-
position des granules sur l'interambulacre sont les
mêmes. Cependant le dessinateur a représenté tous
les tubercules, même ceux voisins de l'apex, comme
crénélés. Les exemplaires que m'a communiqués
M. de Loriol étant d’ailleurs identiques avec ces
figures, je n'hésite pas à penser qu'il y à eu ju une
erreur du dessinateur.
.….En.1846, dans le catalogue raisonné, MM. "A gassi
et Desor, tout. en maintenant comme espèce distincte
l'A. tuberosa, ont pris le singulier parti de réunir à
| V4, {ormosa l'A. minor du Valengien qui este cépen-
— 104 —
dant nettement différent. En 1851, M. Cotteau, dans
les Echinides de l'Yonne, propose la réunion de l'A.
tuberosa à VA. formosa qu'il décrit sous le nom d'A.
hobilis. D'après la description, comme d’après les
figures, d’ailleurs défectueuses, dues au crayon de
M. Vachey, tous les tubercules de l'espèce de l'Yonne
seraient distinetement crénélés : il y a là une erreur
évidente, car, chez tous les exemplaires du Corallien
de-l Yonne que j'ai pu examiner, les tubercules de la
face supérieure sont déprimés etnettement dépourvus
de crénelures.
En 1856, dans le Synopsis, M. Desor réunit les À.
formosa el A. tuberosa à l'A. nobilis et rétablit avec
raison l'A. minor comme espèce distincte. Le type de
l'espèce est pour M. Desor le moule X:: 2. du Séqua-
nien d'Angoulins, c'est-à-dire un oursin distinct de
l'A, formosa.tel. que je le comprends, mais la figure
qu’il en.donne. (PI: XIV, fig. 8-10) représente un
Acrocidaris différent de tous ceux que je connais, par
ka petite taille de ses tubercules interambulacraires,
homogènes, tous crénélés, entourés d’un cercle
complet de granules scrobiculaires et par l’étroitesse
de son péristome : 37+/, du diamètre. L'oursin figuré
et dû à l'habile crayon de Humbert ne saurait. être
rapporté mià l'A. formosa, ni à. l’A. nobilis; ilest,
notamment très différent du, type. représenté, par le
moule-en plâtre X.2. Ces différences sont-elles dues
seulement à une erreur dans le dessin della planche?
N'ayant pas vu l'original, je ne puis rien affirmer ;
mais je suis bien porté à le croire. En effet, M. de
Loriol ayant eu l'obligeance de mecommuniquer des
Acrocidaris du Séquanien du Locle et de l'Astartien
— 105 —
de la Scheulte, j'ai pu m'assurer que chez ces-exem-
plaires suisses le péristome est bien plus développé :
50 0 ét que les tubercules voisins de l’apex sont
nettement dépourvus de crénélures. Ces échantillons
né sauraient être distingués spécifiquement des 4!
formosa les plus typiques.
En 1859, Etallon supprime avec M. Desor l'A. for-
mosa, mais établit à côté de son À. nobrulis l'A. ovalis,
puis bientôt (1860), ses À. elegonta et À. subformosa,
L’A, ovalis est un type anormal, connu par un séul
échantillon de Valfin. L'espèce n'ayant pas été figurée,
je crois plus prudent d’imiterlaréservedeMM.Desor,
de Loriol et Cotteau et de la réunir provisoirement à
l'A. formosa, dont un exemplaire elliptique à été
figuré dans l'Echinologie helvétique (pl. XXI, fig. 2).
Bien que les figures du Lethea bruntrutanasoïent très
défectueuses, la description assez complète de l'A.
subformosa, chez lequel Etallon avait très bien
remarqué la cessation brusque d’accroissement des
tubercules aux 2/3 de lalongueur, permet d'affirmer
que l'oursin de la zone Astartienne de Moutiers et de
Délémont est bien un A. formosa, identique aux
échantillons du Corallien de l'Yonne. Quant à l'A.
elongata du Virgulien inférieur de Croix-dessus je
pense qu'Etallon aurait agi sagement en ne créant
pas une espèce pour ce radiole; sa forme un peu
plus allongée, ne saurait le distinguer suffisamment
de ceux de l'A. formosa (1).
(4) M. de Lorio} déclare n’avoir pu trouver aucune différenée
entre ce radiole et ceux de son À. nobilis (— A. formosa)
Echinol. helv. p. 128,
— 106 —
En,1871,-dans l'Echinologie Helvétique, M. de
ui continue à réunir les À. formosa, tuberosa et
nobilis ; il figure (PI. XXI), un exemplaire proyenant
du: A représenté comme pourvu jusqu'au sommet
dértubercules crénélés, portant dans les interambu-
Jacres des granules intermédiaires peu nombreux et
à péristome médiocrement développé. Ces caractères,
surtout les: crénelures. des tubercules , voisins de
Fapex,ne..se retrouvant pas, sur les échantillons
:que-M. de; Loriol a bien voulu me communiquer, je
suis très disposé à suspecter ici l'exactitude du des-
sinateur, plutôt que de croire à une anomalie singu-
-lière, qui. aurait, d’ ailleurs. pour. moi la valeur d an
caractère au moins spécifique:
En1874, M. Quenstedt restitue à l’ espèce le nom
.d' As :formosa; mais, en décrivant les types de chaque
localité, iln'en ditrien de particulier et laisse penser
‘que tous.les tubercules de ses exemplaires sont, cré-
nelés., Sur la planche XXI de. son bel ouvrage
-(Petref, Deutsch. Echin.\ \ les figures de l'A. formosa
-sont-peu:nettes : sur l'oursin. de grandeur naturelle,
“tous lestubercules sontre présentés comme dépourvus
de crénelures : mais les parties grossies du mème
échantillon indiqueraient des. cr énelures sur ‘tous, les
-dubereules.….
:“En,1881, nn la Paléontologie française, M. “Éot-
teau. maintient les réunions d’ espèces. proposées par
:MM: Desor et de Loriol; mais. les belles planches qui
accompagnent, CE magnifique . ouvrage. permettent
“d’apprécier.les différences qui:sé sparent 1 notre. espèce
5 «de celle dus Séquanien d'Angoulins, et de reconnaître
chez chacune la disposition particulière des granules,
— 107 —
L'examen de ces planches montre en même temps
chez tous, d’uné façon très nette, la tompositiôn hété-
rogéne des tubercules, dont les plüs'voisins de l'apex,
dépourvus de crénélures sont déprimés ‘et. conmime
atrophiés. Les éxémplaires dela PI.‘ 319 sont pourmoi
des types parfaits dé 4. formosa. T4 pl'320montre
l'espèce suivante : A! nobrlis à granulés “bien pluis
abondants, à péristome plus étroit, été. Liesifig.:1+2
de Ja pi. 321 reproduisent un exemplaire de l'Echaïllon
“qui me paraît avoir lés ‘plus étroits rapports avec le
type Suisse du Locle. Les granules ÿ:$ont um peu
moins rares que dans les éChantillons”du-Corallien
de l'Yonne, dont on ne saurait d’ailleurs Iesiséparer.
” En 1884, M. Cotteau revient encore aür cétte espèce
_(Echin. des couches de Stramberg) étrémarque que,
chez elle, le mamelon des tubércules dé la facesüpé-
rieure est (presque) lisse, Le type figuré présentelune
forme plus haute ét plus renflée ue céllés dés autrés
_Acrocidaris Corallien ; il rappelé davantage ° 12.
| striala du Bathonien ; és ts ie ous SE en
granulés, abondants, PETEUE dans lé! añiee Idésin-
térambulacres” une double rangée ‘Sinueuse; !àupèu
près régulière : cépendanit les tubéreulès v6isinside
l’apex paraissent foujours dépourvus de ‘crénélures .
Je dois ajouter que, si le texte ne mentiohngit les
entailles du péristôme, Tabséncé’ dé ‘és! “dériières
‘sur les figures, donne à Cèt'oursin un 4speet/télle-
| ment différent de sés congénères que” l'én° Lis
& rait pas à créer pour lui une coupe nodvélté {51009
| “Enfin, C'ést en 1866. dans | Vé bütiétin de’ ete:
‘de Fr. ea sér, pren p 337, nu “XI, — ‘que
29lLUE [| " :
[f JIÎTEC noiieoq D'£i souser
— 108 —
M. Cotteau traite pour la dernière fois des Acrocidaris
coralliens. Il réconnaît, comme je l’ai dit, dans l'A.
nobilis d’Agassiz trois variétés : 1° le type du Coral-:
lien inférieur ; 2° la var. du Séquanien d’Angoulins ;
3° la var. du Jura supérieur de Stramberg à laquelle
il rapporte un exemplaire d’Abyssinie. Ce dernier
déprimé et subconique, par sa forme, ses ambulacres
plus larges, l’hétérogénéité moins marquée de ses
tubercules, diffère certainement un peu du véritable
À. formosa. Cependant, grâce à l’obligeante commu-
nication de M. Douvillé, j'ai pu m'assurer que cet
échantillon présente bien les caractères généraux
du type : tubercules voisins de l'apex plus déprimés
que les autres, paraissant dépourvus de crénelures ;
granules intermédiaires rares, ne formant pas une
double rangée au milieu de l’aire interambulacraire,
etc. L'oursin d'Abyssinie ne saurait donc être séparé
de l'espèce du Jura.
LOGALITÉS. — L'espèce se trouve dans toute la
partie inférieure du massif Corallien de l'Yonne, @e
Druyes à Châtel-Censoir. — Gemeaux, Crecev-sur-
Tille: (Côte-d'Or), Champlitte (Haute-Saône); étage
Corallien (inférieur). — Preuilly (Indre et-Loire),
Saint-Sulpice, le Locle(Neuchâtel), laScheulte(Berne);
étage Séquanien. — L’Echaillon (Isère), Stramberg
(Allemagne), Ravin de Jamma {Abyssinie); terrain
jurassique supérieur. 4
EXPLICATIONS DES FIGURES. — PI. 1, fig. 8, À. for-
mosa Var. fuberosa, individ'1 jeune du Corallien infé-
rieur de Crain (Yonne) vu en dessus, de ma col-
lection, fig, 9. Ambulacre anormal d'un 4. formosa
de Coulanges-sur-Yonne.
— 109 —
3° Acrocidaris nobilis, Agassiz. 1840.
Acrocidaris nobilis, Agassiz. Catal. syst. Ectyp.
foss. Mus. Neoc:, p.9. 1840.
Agassiz. Descript. des Echinod.
foss. de la Suisse : Il° part.
ps 932, XIV rie 0517
1840 (radioli).
Agassiz 2t Desor. Cat. rais. des
Echin, p.36. 1846.
(pars) d'Orbignv. Prod.de pal:
strat. T. II, p.27,n°.429. 1850.
(pars), Cotteau. Etudes, sur les
Echin. foss. del’Yonne : T.I,
p. 133 (seulement la note), pl.
XV, fig. 9,12. 1851 (radioli).
(pars) Desor. Synopsis des
Echin. foss. p. 84. 1856, (Type,
exc]. les variétés).
(pars) Dujardin et, Hupé.: Hist.
nat. des zooph. Echin. p; 506.
1862,
(pars) Cotteau. Pal. franç.Terr:
jurass. T. X, 2e part..p2"21#;
pi. 320 et pl. 321, fig’,3-8 seu-
lement. 1881..
Cotteau, Péron et Gauthier. —
Echin. .foss. de l'Algérie. T.
I, {er fasc., p. 69, 1883.
Cotteau. — Echin. jurass. Cret.
et Eoc. du S.-Ouest de Ja, Fr.,
p. 33. 1883,
— 110 —
-Acrocidaris, nobilis,.2° variété, Cotteau, in Douvillé :
Foss. du Choa: bull. $. G. d.
F., 3° sér. T. XIV, p. 237. 1886.
Type: inouté X. 2 (radioles X: 8} (
“Dimensions : Diam. 42 mill. , haut. 25, milk ;.diam.
du périsitome 46 0/,.
_ Espèce de moyenne taille, plus ou moins renfléeen
dessus, à test assez épais, très tubeérculeuse. 2: 22
Aires ambulacraires presque droites, assez larges,
atteignant à l'ambitus les 3/5 des aires interambula-
‘craires. Zones’ porifères onduleuses, forméesde:pores
“simples, séparés par un renflement granuliforme,/dis-
posés par paires qu'encadre un’ léger bourrelet, 5e
multipliant par. triples paires obliques.à l'approche du
péristome. Tubercules ambulacraires. assez gros. et
saillants; crénélés et perfarés, depuis l'ambitus. jus-
-qu'aucpéristome, au- contact duquel ils. se réduisent
progressivement à.de simples ;granules, déprimés,
perforésmais non-crénelés.à la face supérieure, où ils
affectent 'une:-disposition alterne ; tous présentent, à
leur’ base de légers sillons qui, correspondent. aux
suturesdesassulesélémentairesdesplaques ; granules
‘intermédiaires rares jaux extrémités, un peu, plus
nombreux à l’ambitus. 3104
‘Aires interambulacraires pourvues de deux rangées
-destubereules très gros, très saillants À. Jambitus,
perforés, et:profondément.erénelés,. entourés de sCro-
bicules subelliptiques-qui se,touchent par, la. ba ase,
‘devenant ‘graduellement plus petits. en descendant
svers:sler: péristome et-diminuant- brusquement. de
-olume à la;face. supérieure, où. ils, sont, larges. et
— "Ai —
déprimés : les 3-4 voisins dé l'apex' sont ‘dépourvûs
de crénelures, ou n'en offrent que de faibles traces
sous un fort grossissement. Zone miliaire peu déve-
loppée ; granules rares, épars en dessus;:plusabon-
dants, souvent mamelonnés à l’ambitus,où ilsforment
dans le milieu de l'aire une double rangée sinueuse,
ngonfinue jusqu’au péristome et, à Ja face, inférieure,
se multipliant en outre entre les tubercules et les
ambulacres . PAR
| Péristome médiocrement re VE of du
ombre s'ouyrant. à fleur, du test, profondément
æntaillé, avec lèvres interambulacraires très réduiles
-et sinus bordés: par un-bourrelet, saillant..
“7 Périprocte subcireulairé, encadré parlés cinq géni-
‘talés seulement. Apex relativement peu.‘développé,
“persistant, solide; subpentagonal, composé: de cinq
‘’rénitalés perforées près de léursextrémités;pourvues
“chacune d’un’ gros tubercule, fortement:mamelonné,
- déprimé, pérforé, non crénélé)sauf H'plaque anté-
"rieuré de droite quicontient un madréporidécsaillänt,
“finement Spongieux:! Océllaires ‘petites, externes ,
Subtriangulaires, granuleuses, fortement‘échancrées
“et creusées à leur extrémité, vers: louveriure; du
pore. eudidos'{é xusrdmon
=“? “Radiotes hétérogènes ; ‘Ceux dé/châque grosttüber-
“Cutécrénelé dePambitus épais, robustes/prismätiques,
“peu allongés, ‘6btus et'tricarénés@oteut extrénrité,
L “münis dé ‘deux carènes tranchantes, une troisième,
frrégulièré, nait sur Jé milieu, bu près de l'extrémité
‘fe’ fx Higé. Coléretlé nulle 2 bouton rélatigement-peu
développé : ‘anneaü saint finementestriés comme
— 112 —
le reste du radiole (1) ; facette articulaire fortement
crénélée.
Quelques radioles plus petits, paraissant, par
analogie, appartenir aux tubuercules de la face infé-
rieure sont spatuliformeset dépourvus delatroisième
carène. Tous sont recouverts de stries longitudinales
fines et serrées, que recoupent des stries onduleuses
transverses encore plus fines. Sur quelques échan-
üllons, ces dernières sont cependant plus apparentes
que les premières.
Les beaux radioles d’Angoulins présentent deux
larges bandes transverses de coloration brune, l’une
à la base, l’autre vers le milieu de la tige ; le sommet
du radiole porte aussi des traces de semblable colo-
ration.
Radioles des tubereules déprimés de la face supé-
rieure scutuliformes, disjoints, diminuant régulière-
ment de volume en montant vers l’apex, d'apparence
lisse:
Radioles des granules subeylindriques ou spatuli-
formes fortement striés en long.
RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se dis-
tingue facilement de l’A. striata par sa forme moins
élevée, ses tubercules plus développés, moins homo-
gènes, plus gros ct moinsnombreux dans l’ambulaere,
par le plus grand nombre de ses tubercules lisses à
la face supérieure, par ses zones porifères moins
droites plus onduleuses, par son apex persistant et
(1) Chez aucun des nombreux échantillons que j'ai eu sous les
yeux, je n'ai pu observer les stries larges et profondes du radiole
fig. 6-8, pl. 321 de la Pal. franc.
— 113 —
ses radioles plus épais pourvus de stries onduleuses
transverses. ;
L'A. nobilis est certainement beaucoup plus voisin
de VA. formosa ; il s'en distingue toutefois facilement
par le nombre relativement (et à taille égale) plus
grand des tubereules non crénelés de sa face supé-
rieure, par ses ambulacres proportionnellement un
peu plus larges, par son péristome moins développé,
à entailles un peu plus profondes et à lèvres interra-
diales plus étroites, surtout par ses granules plus
fins, moins inégaux, bien plus abondants à la face
inférieure et à l'ambitus, où 1ls forment une: double
rangée continue entre les tubercules.
Au point de vue spécifique, ces différences peuvent
évidemment paraître de faible importance ; mais il
ne faut pas oublier que ces caractères distinctifs sônt
confirmés, par ceux ürés. de lexamen des radioles:
Tandisque les gros radioles. de l'A: formosai sont
allongés, et diminuent de volume à leur extrémité,
ceux. de l'4. nobilis sont courts, obtus, à peu près
d'égale épaisseur aux deux bouts de Ja tige: Au point
de vue (les caractères tirés de la vestiture,il ya donc
les mêmes motifs pour ne pas, confondre ces deux
espèces que pour distinguer l’Æemicidaris intermedia
de, l'A. crenularis et le Cidaris annulifera. du, GC.
Lutkeni (1), On peut aussi rappeler ici qu'ilexiste des
différences analogues entre les Æeterocentrotus trigo-
narius et Æ. mamillatus.
Histoire. — L'Acrocidaris nobilis institué par
(1) Voir de Loriol : Descrip de trois Echin. de la fam. des
Cidaridés. Neuchâtel. 1874. \ L
— 114 —
Agassiz en 4840 dans:le Catalogqussystematicus, a.été .
maintenu comme espèce distincte dans la deseription.
dés Echinides de la Suisse, dansleCatalogueraisonné
et dans le Prodrome de d’Orbigny. Depuis lors,.les-
auteurs l'ontconfonduavecl’espèce précédente tout en
conservant le nom de "obilis, contrairement aux
règles de la momenclature (1). M. Cotteaua cependant
proposé l’ännée dérnière-de-considérer notre. espèce
comme une variété-particulière-et constante.du type,
qui est-pour luil’A;/ormosa, mais auquel il donne, le
nor d'A-nobrlis. C'est seulement en 1881: dans la
Paléontologie française que M: Cotteau a. figuré pour
la première fois cette espèce, Auparavant les radioles.
seuls avaient été figurés; d'abord dans. les Echinides
délla Suisse par Agassiz, ensuite dans les Echinides
de FYonne par-M: Cotteau, |
LocArirÉS. "La Rochelle (charonte-Iférieuro,
Djebete Seba (Algérie) ? étage Séquanien.
EXPLICATION DES FiurEs. — PI. I, fig. 1. Echantil-
ions d' A. nobülis d'Angoulins revêlu de ses radioles
ét de ses. scutujes, vu en dessus, de ma collection :
fig. Le Essai dé restauration du même ; fig. ‘8, une
scutule vue de profil; fig. 4, tubereule fase de Ja
face supérieure ; fig. 5, petit radiole spatuliforme,
attribué aux tubercules de fa face inférieure de la
même localité et de la collection de Le ie fe" 6 6,
un En. effet. VA. fonmosa a été MECS et Fan par | Agassiz
dés 1840, tandis que le test de l'A. mobilis n’a été figuré pour
14 première fois qu'en 1881. Agassiz-n’avaib fait connaître com>
plètementique les radioles de cette espèce. Je ne puis, d’ailleurs
considérer la multiplication (fort restreinte) des” moules” Fa
musée dé Neuchâtel, comme une ‘publication suffisantes: 1
— 115 —
rädiole des granules de grandeur naturelle ; fig,-7, le
même grossi.
“Parmi les Acrocidaris de létage coralien: on cite
encore : [oies
À. censoriensis, Cotteau, 1850:
“Cette petite espèce a été parfaitement décrite el
figurée par M. Cotteau dans ses études sur les Echi-.
nides fossiles du département de l'Yonne (T.1I, p.136,
pl.-16, fig. 1, 3) et surtout dans la Paléontologie:
française (Terr.\jurass.} TX, 2° parts; p.224, pl.
321, fig. 9, 13). M. Cotteau a laissé cet oursin dans
le genre Acrocidaris en raison de sa physionomie
générale, et de la grosseur de ses tubercules: Cepen-
dant, cette petiteespècene présentépaslésearactères
du genre Acrocidaris tel que. je le. comprends; :élle,
s’en éloigne par sa forme déprimée,’ses: tubereules
homogènes, tous crénelés, saillants même. au, voi-
sinage de l’apex et formant dans l'interambulacre
deux rangées plus écartés en dessus,où elles laissent
une zone lisse au bas de la génitale, par ses ampbu -
lacresrelativementlarges, seszones porifères droites,
son,apex caduc, très développé. J'inclinerais done à
reporter cette espèce dans le genre Pseudodiadema
à côté, du P. mamillanum, qui lui FU
beaucoup. Fin
3M: Pomel (Genera p.. 102) a proposé de réunit aux
Aer ocidaris \ Hemicidaris splendida, Cotteau, 1881,
sans doute, en raison de l’atrophie brusque de ses
tubércules à la face supérieure et de la présente de
granules mamelonés surles génitales. Ce Tappro-
chement ne me paraît nullement justifié ? VA: splén:
dida appartient à un type générique très différent des
— 116 —
Acrocidaris et cette espèce me paraît avoir, Comme
le dit M. Colteau, toutes ses analogies avec l’Æ.
Agassizt.
On a signalé dans les terrains crétacés inférieurs
quatre espèces d’Acrocidarts :
A. minor, Agassiz. 1840.
— depressa, À. Gras. 1848.
— icaunensis, Cotteau. 1859.
— meridanensis, Cotteau. 1863.
Le nombre des espèces est en réalité moins élevé
et se réduit à une seule véritablement authentique.
L'A. meridanensis (1) n'est connu que par des
radioles de l'étage Valengien du Gard.m°is M. Cam-
piche avant recueilli à Sainte-Croix, dans le même
étage des radioles semblables à côté d’un test de l'A.
minor, M. de Loriol n’a pas hésité àopérer la réunion
des deux espèces {Echin. helvét., 2 partie, p. 97).
Si l’on examine les descriptions etlesfiguresdonnées
par MM. Cotteau et de Loriol, on remarque seule-
ment que les radioles de l'A. minor sont subecylin-
driques avec quatre ou cinq carènes terminales,
tandis que ceux de l'A. meridanensis seraient tous
spatuliformes. Je viens de montrer que ces deux
formes de radioles coexistaient chez l'A. nobilis, et
dans ces conditions je n'hésite pas à me ranger à
l'opinion de M. de Loriol. :
L’A. Zcaunensis est une espèce assez difficile àbien
-comprendre. M. Cotteau l’a créée pour un petit
“oursin des calcaires à bryozoaires de Bernouil (Yonne).
(4) Voir: Cotleau : Pal, franc. terr., cret., T. VII, p. 403, pl.
1002, fig. 9, 16.
— 117 —
Mais il me paraît fort douteux que l'échantillon
unique et restauré des Echinides de l’Yonne (T. I],
p. 42, pl. 51, fig. 5) appartienne au genre Acrocidaris,
dont l’éloignent la disposition de ses tubercules et
ses zones porifères droites. Dans la Paléontologie
française (terr. cret., T. VII, p. 404, pl. 1093),
M. Cotteau a réuni à ce type un oursin du Valengien
de Villers-le-Lac (Urgonien de Serrières (Neuchâtel)
d’après M. de Loriol) de plus grande taille et qui
paraît appartenir réellement à la même espèce. J’ai
sous les yeux le moule en plâtre C. 32 de cet échan-
tillon (1) : il présente certainement une grande res-
semblance avec certains Acrocidaris ; mais ses
tubercules sont proportionnellement petits à l’ambi-
tus ; à la face inférieure on voit des traces de rangées
secondaires, les zones porifères sont droites, eafin,
ce qui est décisif, l'appareil apical est dépourvu de
gros tubercules mamelonnés et perforés. Aussi M. de
Loriol n’a-t-il pas hésité à identifier cet oursin avec
le Pseudodiadema Jaccardi, Cotteau. (Echin. hely.,
2° part., p. 112). Je n'ai pas à rechercher ici si ce
rapprochement est exact (2) ; je veux seulement rap-
(1) Le petit échantillon fig. 7, 43, pl. 1092, n’est évidemment
que le jeune de celui figuré sous les nos 4, 5, et moulé sous le
no C. 32.
(2) N'ayant pas entre les mains les types des espèces, je ne
saurais me prononcer, cependant, d’après les figures de la Pal.
franc. (pl. 1102, fig. 1, 5) et de l’Echin. helvét. (pl. VI, fig. 8).
Le P. Jaccardi plus grand, plus renflé, subeonique, avec ran-
gées secondaires multiples, a un péristome bien plus étroit et
un apex très différent, dont les cinq génitales sont perforées,
tandis que chez les deux À. Icuunensis figurés par M. Cotteau
la génitale inpaire reste imperforée, fait d’ailleurs anormal et
qui demanderait confirmation, Les deux espèces ne sauraient
donc être réunies purement et simplement.
8
— 118 —
peler que suivant l’opinion de M. de Loriol l'A. Jcau-
nensis n’est pas un véritable Acrocidaris; cette
manière de voir me paraît en tous points fondée.
L'A. depressa a été réuni à l’A. minor, par MM.
Desor {Synopsis p. 85), Cotteau (Pal. franc. p. 400!
et de Loriol (Echin. helv., p. 97). Je n'ai rien à dire de
ce rapprochement, qui, d’aprèsla note de M. Cotteau,
(loc. cit., p. 401), et malgré l'affirmation si nette de
M. Desor, reste des plus problématiques. La question
ne sera tranchée que par la découverte d’un nouvel
A. depressa.
4° Acrocidaris minor, Agassiz. 1840.
Pour la Synonymie et la description decette espèce
je ne puis que renvoyer à la Paléontologie française
(Terr. crét., T. VII, p. 400) et à l’Echinologie helvé-
tique (2° part., p. 97), tant en faisant observer que
la taille de l'A. minor est susceptible d’égaler celle de
VA, nobilis. J’ai en effet sous les yeux un magnifique
exemplaire du Valengien de Vallorbes qui mesure
37 mill. de diamètre et présente à un haut degré tous
les caractères distinclifs de l’espèce.
L’A. minor a été créé par Agassiz en 1840 (Catal.
syst. p. 9), pour un petit oursin qui d’après l’auteur
ne différait guère de l’À. formosa, que par les perfo-
rations plus apparentes de ses tubercules (Desc. des
Echinod. de la Suisse, p. 30, pl. XIV, fig. 7, 9). L’exa-
men des figures n'était d’ailleurs pas de nature à
dissiper les doutes qui pouvaient naître sur la vali-
dité de cette espèce. Aussi en1846, dans le Catalogue
raisonné (p. 36), l'A. minor est-il réuni à titre de
— 119 —
variété à l'A. formosa. Dans le Synopsis, M. Desor
rétablit l’4. minor, comme espèce distincte, sur
l'unique motif de son origine crétacée, car les autres
différences signalées, qui sépareraient l'espèce de l'A.
nobilis sont inappréciables. Chez les deux espèces
les tubercules ambulacraires sont plus petits que les
interambulacraires, et chez l’une les perforations des
tubercules ne sont pas sensiblement moins appa-
rentes que chez l’autre. M. Cotteau a, le premier,
donné une description complète de l'A. minor dans
la Paléontologie française. Il montre que cette espèce
offre comme tous les Acrocidaris des tubercules hété-
rogènes : la plupart crénelés, les plus voisins de
l’apex dépourvus de crénelures (pl. 1092, fig. 1) ; enfin
il ajoute que les tubercules interambulacraires sont
accompagnés vers l’ambitus de gros granules.
En réalité, ce qui caractérise cette espèce, pour
laquelle le nom de minor est assez mai choisit et ce
qui la distingue des 4. formosa et À. nobilis ce sont :
sa forme toujours un peu déprimée, ses ambulacres
proportionnellement plus larges, ses tubercules
moins nombreux dans chaque rangée, moins inégaux,
(ceux de l’ambitus relativement un peu moins gros),
hétérogènes, ceux voisins de l’apex et dépourvus de
crénelures, plus développés et plus déprimés, son
péristome large (53 °/, du diamètre), ses tubercules
des plaques génitales relativement plus gros, surtout
ses granules qui offrent une disposition spéciale
absolument caractéristique. En dessus, ces granules
sont à peine plus nombreux dans l’interambulacre
que chez les À. formosa et A. nobilis, mais à partir
de l’ambitus ils changent complètement de nature ;
— 120 —
ils deviennent très rares, très inégaux et ceux qui se
trouvent aux angles des plaques atteignent la taille
de tubercules secondaires, soit environ les 2/3 des
tubercules ambulacraires. Fortement mamelonnés,
dépourvus de crénelures et imperforés ils impriment
à l'espèce un caractère nettement tranché; ils
paraissent d’ailleurs ne se développer complètement
qu'avec l’âge et semblent moins apparents sur le
petit échantillon du Fontanil figuré par M. Cotteau
(Pal. franc., pl. 1092, fig. 6, 8).
En résumé on peut facilementdistinguerles quatre
espèces du genre par l’inspection seule de leurs gra-
nules interambulacraires de l’ambitus, ou par l’exa-
men de leurs radioles :
/ {tend au mi- Assez développés,
lieu de l'aire ESPACES SE A. striata.
deux rangées/Petits, abcndants,
ne continues. ( SERRES IEEE. s'aie A. nobilis.
he ne formant pas deux ran-
\ gées continues au milieu de l’aire. À. formosa.
hétérogènes ; ceux des angles des plaques
passant à des tubercules secondaires ....... A. ninor.
simplement striés en long..... .......... . A. striata.
allongés, grêles, dimi-
Grands nuant de volume à leur
avec stries ondu-) extrémité... . ........ A. formosa.
radioles. louses transverses. courts, épais,
cylindriques ; robustes. .... A. nobilis,
\ (contes et grêles. À. minor.
Etudes sur les Echinides. OR
Humbert lith. Inp. Becquet fr. à Paris.
1-7. Acrocidaris nobilis Agassiz.
Bo)
formosa.
=: FAUAIvuoE
- ‘ FE à + b We
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Ne SE % :
ES Fe ; À 4.
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NOUVEAUX
FRAGMENTS MYCOLOGIQUES
4re SÉRIE
HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES
AUX ENVIRONS DE SAINTES (Charente-Inférieure)
1885-1886
PIrEAUL BRUNAUD:
Agaricus speciosus Fr.
Sur les fumiers, dans les endroits cultivés.
Angoulins, Rochefort, Saint-Clément, Périgny.
Agaricus gloiocephalus D. C.
A terre, dans les prés, au bord des chemins.
La Tremblade, Saint-Agnant, Rochefort, Saint-
Clément, Lagord.
Agaricus medius Schm.
Dans les bois. R.
Saintes, Rochefort, le Breuil-Magné,
— 122 —
Agaricus parvulus Weinm.
Dans les jardins, les champs. A. C.
Saintes, Pessines, Fontcouverte, Rochefort, Trizay,
Saint-Hippolyte-de-Biard, Saint-Christophe.
Agaricus lividus Bull.
Dans les bois. T. C.
Agaricus phaiocepühalus Bull.
Dans les bois, principalement sous les conifères,
dans les champs. R.
Saintes, Pessines, Rochefort.
Agaricus clypeatus L.
Au printemps. Dans les prés, les haies. À, C.
Agaricus rhodopolius Fr.
Dans les bois.
Saintes, Pessines, Saint-Christophe, le Breuil-
Magné, Echillais, Saint-Clément, Taillebourg, Saint-
Georges-des-Coteaux.
Agaricus sericeus Bull.
Dans les prés, les friches. A. C.
Rochefort, Pessines, Saintes, le Pin, Genouillé,
Taillebourg, la Rochelle.
Agaricus mammosus L. pr. part. ; Fr.
Dans les friches. A. C.
Pessines, Saint-Sever, Dompierre-sur-Charente,
Saintes, Rétaud, Fontcouverte.
Agaricus lampropus Fr.
Dans les prés, les endroits cultivés.
Saintes, St-Christophe (Parat).
— 123 —
Agaricus Orcella Bull.
Dans les bois. T. C.
Agaricus spectabilis Fr.
Sur les vieilles souches, au pied des arbres, T. C.
Pessines, Saintes, Saint-Savinien, le Breuil-Magné,
la Tremblade, île d'Oleron, Varzay.
Agaricus descissus Fr.
Dans les bois. A. C.
Saintes, Pessines, Taillebourg, Saint-Clément,
Fontcouverte, les Gonds.
Agaricus lucifugus Fr.
Dans les bois, les friches, les prés, les jardins, au
bord des chemins. À. C.
Taiïillebourg, Saintes, Fontcouverte, la Rochelle,
Préguillac, Pessines, Sablonceaux.
Agaricus geophillus Sow.
Dans les bois, au bord des chemins. A. C.
Rochefort, Saintes, Pessines, Fontcouverte, Rétaud,
St-Porchaire, Croix-Chapeau.
Var. lilacina. Agaricus affinis Pers.
Taillebourg, St-Christophe.
Var. fuscescens.
Taillebourg, Croix-Chapeau.
Agaricus sinuosus Fr.
Dans les bois.
Saintes.
Agaricus crustuliniformis Bull.
Dans les prés, les bois. T, C.
Form, minor.
Pessines.
— 124 —
Agaricus longicaudus Pers.
Dans les bois. A. C.
Gemozac, Saintes, Pessines, Taillebourg, Saint-
Agnant, la Rochelle, île d’Oleron.
Agaricus pellucidus Bull.
A terre, au bord des chemins.
Saintes, Pessines, Varzay, Rochefort, le Breuil-
Magné, Beaugeay, le Pin.
Var. furfuracea. Agaricus furfuraceus Pers.
Dans les gazons, à terre, sur les morceaux de bois,
sur les feuilles pourries, sur la mousse des vieux
arbres. T. C.
Agaricus hypnorum Schrank.
Dans les mousses. T. C.
Var. Bryorum Pers.
Dompierre-sur-Charente, Pessines, Saintes, Echil-
lais.
Agaricus mollis Schætf.
Sur les troncs pourris, les bois exposés à l’humi-
dité.. T. C.
Agaricus arvensis Schæff.
Dans les bois, les prés, les champs. T. C.
Var. xanthoderma. Agaricus xanthodermus Genev.
A 06
Form. gracilis.
Pessines.
Agaricus coronillus Bull.
Dans les prés. T. C,
— 125 —
Var. obturata. Agaricus obturatus Fr.
Dans les prés. A. C.
Rochefort, Pessines, Saintes, Chermignac.
Agaricus semiglobatus Batsch.
Sur les crottins. T. C.
Agaricus sublateritius Fr.
Sur les vieilles souches. A. C.
Saintes, Echillais, Saint-Agnant, Saint-Christophe.
Rochefort, Bourgneuf, Pessines, Saint-Georges-des-
Coteaux.
Agaricus fascicularis (Huds.) Bolt.
Sur les vieilles souches, au pied des arbres. T. C.
Var. elæodes Fr. A. C.
Agaricus appendiculatus Bull.
Dans les bois, les prés, au pied des arbres. Cespi-
teux ou solitaire. T. C.
Agaricus coprophilus Bull.
Sur la terre fumée, les crottins. A. C.
Le Pin (Me Georges), Rochefort, Saintes, PesSines,
Varzay, Nieul-les-Saintes, Gemozac, le Breuil-Magné,
Echillais, Beaugeay, Saint-Genis, Fontcouverte,
Genouillé, Taillebourg.
Agaricus physaloides Bull.
Dans les champs, les lieux inondés l'hiver.
Le Pin (M"° Georges), Saintes, Genouillé.
Agaricus spadiceus Fr.
À terre, au pied des arbres!
Saintes, Genouillé, Pessines fiart la Rochelle.
— 126 —
Agaricus cernuus Hornem.
A terre, au pied des arbres.
Saint-Sever, Saintes.
Agaricus fœnisecii Pers.
Dans les champs, les jardins.
Chérac, Pérignac, Saintes, Périgny, Lhoumeau.
Agaricus gyroîflexus Fr.
Dans les bois, au bord des chemins, au pied des
arbres.
Pessines, Saint-Sever, Rochefort, Fontcouverte,
Saintes, le Pin, Ardillières, Angoulins.
Agaricus pygmæus Bull.
Sur les vieilles souches, au pied des arbres.
Saintes, le Pin, Fontcouverte, Tonnay-Charente,
Saint-Christophe.
Agaricus fibrillosus Pers.
Dans les bois, les champs.
Pessines, la Rochelle.
Agaricus separatus L.
Sur les fumiers.
Saintes, la Rochelle, Lagord.
Form. minor Fr.
Saintes, la Rochelle.
Agaricus fimiputris Bull.
Sur les fumiers.
Saint-Symphorien, Corme-Royal, Rochefort, Pes-
sines, le Pin, Saint-Christophe, Périgny, Lhoumeau.
— 127 —
Agaricus phalænarum Fr.
Sur les fumiers.
Rochefort, Saintes, Saint-Symphorien, Périgny.
Agaricus retirugis Fr.
Sur les crottins.
Saintes, Fouras, Beaugeay, Genouillé, Pessines,
Rochefort.
Agaricus sphinctrinus Fr.
Sur les fumiers, les crottins. T. C.
Form. gracilis. Saintes.
Agaricus campanulatus L.
Sur la terre fumée, les gazons.
Corme-Royal, Rochefort, Saint-Romain-de-Benet,
Saintes, Fontcouverte, Fouras, Genouïllé, Pessines,
la Rochelle, Croix-Chapeau.
Agaricus papilionaceus Fr.
Sur les crottins, la terre fumée, dans les bois, les
jardins. |
Rochefort, Pessines, Saintes, Chaniers, le Pin,
Angoulins, Périgny.
Agaricus fimicola Fr.
Sur les crottins, les fumiers, dans les terrains
fumés. A. C.
Rochefort, Pessines, Saintes, Saint-Jean d'Angély,
Angoulins, île d'Oleron.
Agaricus gracilis Pers. pr. part.; Fr.
Dans les bois, les lieux humides.
Saintes, Rochefort, Saint-Clément, Saint-Chris-
tophe.
ie 188 20
Agaricus hiascens Fr.
Dans les bois humides, les prés, les jardins.
Saint-Sever, Rochefort, Saintes, Pessines, Varzay,
le Pin, Taïillebourg.
Agaricus hydrophorus Bull.
Au pied des arbres.
Saint-Sever, Rochefort, Pessines,Saintes, Fontcou-
verte, Royan, Varzay, Chermignac, Muron,Genouillé,
Beaugeay, Echillais, le Pin (Me Georges).
Agaricus atomatus Fr.
Dans les gazons, les prés, les bois, au bord des
chemins. A. C.
Saintes, Rochefort, Echillais, le Breuil-Magné,
Tonnay-Charente, Genouillé, Pessines.
Agaricus disseminatus Pers.
En groupe, dans les gazons, au pied des arbres,
dans les jardins, sur les cloisons et les murs hu-
mides. 1 C.
Agaricus subtilis Fr.
Sur les crottins, les fumiers de brebis ou de chèvre.
Saintes, Pessines.
Coprinus comatus (Muell.) Fr.
Rochefort, Saujon, Saintes, Pessines, le Pin {Me
Georges), la Rochelle, Angoulins, etc.
Var. ovata. Coprinus ovatus (Schæff.) Fr.
Ardillières, Saintes, Rochefort, la Tremblade,
Saint-Clément, Lhoumeau, la Rochelle.
Coprinus atramentarius {(Bull.) Fr. À. C.
- Goprinus fuscescens (Schæff.,) Fr.
— 129 —
Saintes, Fontcouverte, la Rochelle, Saint-Chris-
tophe. — Bien voisin du précédent.
Coprinus picaceus (Bull.) Fr.
Sur les fumiers, les excréments, dans les bois; les
prés, les pelouses, les chantiers. A. C.
Coprinus domesticus Pers.
Au pied des murs, dans les lieux cultivés, sur les
vieux troncs, les chaumes du maïs. A. C.
Rochefort, Pessines, Saintes, Lagord.
Coprinus plicatilis Curt.
Dans les champs, les prés, les jardins. T. C.
Bolbitius vitellinus (Pers.) Fr.
Sur les crottins, les bouses. A, C.
Rochefort, Pessines, Saintes, Genouillé, Echillais,
Beaugeay, Saint-Georges-des-Coteaux, la Rochelle,
Périgny, Anais.
Var. fragilis {L.) Fr
Sur les bouses.
Rochefort, la Rochelle,
Bolbitius hydrophilus (Bull.) Fr.
En touffes, au pied des arbres. A. C.
Pessines, Fontcouverte, Saintes, Saïnt-Clément, le
Pin, Tonnay-Charente, Rochefort, le Breuil-Magné,
île d'Oleron. |
Var. pilulæformis. Agaricus pilulæformis Bull.
A la base des troncs moussus,
Le Pin (M°e Georges), Saintes, FAR Ho
sines.
— 130 —
Paxillus involutus (Batsch) Fr.
Dans les bois, les prés, les pelouses, au bord des
chemins. T. C.
Hygrophorus eburneus (Buil.)
Dans les bois, les pelouses. T. C.
Hygrophorus virgineus (Wulf.) Fr.
Dans les prés, les friches. T. C.
Hygrophorus niveus (Scop.) Fr.
Dans les prés, les pelouses, le long des sentiers.
he
Hygrophorus ceraceus (Wulf.} Fr.
Dans les prés, au bord des chemins. T. C.
Lactarius zonarius (Bull.) Fr.
Dans les prés, les pelouses, au bord des chemins.
LG
Var. insulsa. Lactarius insulsus Fr.
Dans les bois.
Saintes, Fouras, Pessines.
Lactarius acris (Bolt.) Fr. T. C.
Lactarius piperatus (Scop.) Fr.
Dans les prés, les bois. T. C.
Var. pargemana. Lactarius pargamenus (Swartz.)
Fr.
Dans les bois.
Saintes.
Lactarius vellereus Fr. A. C.
Pessines, Saintes, Fontcouverte, Bussac, Saint-
Agnant, Puilboreau (Bernard), Varzay, Chermignac.
— 131 —
Lactarius mammosus Fr.
Dans les bois.
Saintes.
Lactarius subdulcis (Bull.) Fr.
Dans les bois. A. C.
Russula nigricans (Bull.) Fr.
Dans les bois. T. C.
Russula delica (Vaill.) Fr.
Dans les bois, les pelouses. A. C.
Russula sanguinea (Bull.) Fr. A. C. par en-
droits.
Saintes, Saint-Sauvant, le Pin (Mme Georges), la
Tremblade, Arvert, Rochefort, Saint-Palais-sur-mer.
Russula depallens (Pers.) Fr. A. C.
Fontcouverte, Saintes, Pessines, Saint-Georges-
des-Coteaux, etc.
Russula rubra (D. C.) Fr.
Fontcouverte, Saintes, Dompierre-sur-mer, Pes-
sines.
Russula rosea (Schæff.) Fr.
Dans les bois.
Saintes.
Russula fætens Pers.
Dans les bois, les prés. T,. C.
Russula emetica (Harz.) Fr.
Dans les bois. T. C.
de
Russula pectinata {Bull.) Fr. A. C.
Le Pin (Mme Georges), Chaniers, Pessines, Saintes,
St-Georges des Coteaux.
Russula ochroleuca Pers. À. C.
Saintes, Pessines, le Breuil-Magné, Saint-Georges
des Coteaux, Saint-Christophe, Saint-Agnant, Croix-
Chapeau.
Russula fragilis (Pers.) Fr.
Dans les bois.
Rochefort, le Breuil-Magné, Pessines, Saintes,
Fontcouverte, Chaniers, Nieul-les-Saintes, (Cozes,
Saint-Sauvant, Saint-Clément.
Russula veternosa Fr.
Dans les bois. A. C.
Rochefort, Pessines, Saintes, Tonnay-Charente,
Fontcouverte, Puilboreau, Saint-Romain-de-Benet.
Russula integra (L.) Fr.
Dans les bois. A. C.
Dompierre-sur-Charente, Saint-Sever, Gemozac,
Pessines, Cozes, Saintes, Saint-Romain-de-Benet,
Chaniers, Fontcouverte, Saint-Clément, la Tremblade,
Saint-Georges-des-Coteaux, Croix-Chapeau, Bords,
Puilboreau.
Russula alutacea Pers. A. C. par endroits.
Saintes, Pessines, Taillebourg, etc.
Var. grisea. Russula grisea (Pers.) Fr.
Saint-Sever, Dompierre-sur-Charente, Pessines,
Saintes, Saint-Romain-de-Benet,
— 133 —
Russula lutea (Huds.) Fr.
Saintes, Pessines, Puilboreau.
Cantharellus cibarius Fr. :
Dans les bois, les prés. T. C.
Cantharellus tubæformis (Bull.) Fr.
Pessines, Saintes, Saint-Sever.
Cantharellus infundibuliformis (Scop.) Fr.
A. C.
Saintes, Pessines, Saint-Christophe (Parat), Font-
couverte, etc.
Nyctalis parasitica (Bull.) Fr.
Sur un Russula nigricans en décomposition.
Pessines.
Marasmius urens (Bull.) Fr.
Dans les bois parmi les feuilles mortes. T. C. Fr.
Var. peronatus. Marasmius peronatus (Bolt.)
Dans les bois, parmi les feuilles. A. C.
Marasmius oreades (Bolt.) Fr.
Dans les prés, les pelouses. T. C.
Marasmius fætidus (Sow.) Fr.
Sur les bois pourris.
Saint-Christophe (Bernard).
Marasmius amadelphus (Bull.) Fr.
En troupe, sur les brindilles.
Saintes, Pessines, Rochefort, Muron, Genouillé, le
Pin (Me Georges), Saint-Christophe (Parat\.
9
— 134 —
Marasmius ramealis (Bull.) Fr.
Sur les brindilles tombées, les ajoncs, les ronces,
etc AC:
Marasmius candidus (Bolt.) Fr.
Sur les stipules, les brindilles.
Saintes, Pessines, Dompierre-sur-mer , Saint-
Agnant, Beaugeav.
Marasmius torquatus Fr.
Sur les brindilles, les tiges mortes. R.
Saintes.
Marasmius Rotula (Scop.) Fr.
Sur les brindilles, le bois mort, les feuilles tom-
bées. T. C.
Marasmius androsaceus (L ) Fr.
Sur les f. tombées.
La Tremblade, Pessines, Saintes, Rochefort, Croix-
Chapeau, les Mathes.
Marasmius perîforans (Hoffm.) Fr. R.
Saintes.
Marasmius insititius Berk.
Sur les brindilles, le bois pourri, les f. tombées.
Dompierre-sur-Charente, Pessines, Fontcouverte,
Saintes, Rochefort, Puilboreau.
Marasmius saccharinus (Batsch) Fr.
Sur les brindilles, les f. mortes.
Pessines, Saintes, Fontcouverte, Rochefort.
Marasmius epiphyllus Fr.
Sur les f. tombées, surtout sur celles du lierre, les
pétioles, les stipules. A. C.
— 135 —
Lentinus tigrinus Bull.) Fr.
Sur les vieux troncs, les bois morts. T. C.
Form. Dunalii. Lentinus Dunalii (D. C.) Fr.
Sur les vieilles souches de saules et de peupliers.
Saintes, Chaniers, Saint-Sever, Courcoury, Dom-
pierre-sur-Charente.
Panus conchatus (Bull.) Fr.
Sur les vieux troncs de peupliers.
Le Breuil-Magné, Pessines, Saintes, Saint-Agnant
(Parat), Saint-Hippolyte-de-Biard, la Tremblade,
Saint-Laurent-de-la-Prée.
Panus stipticus (Bull.) Fr.
Sur les vieux bois, les troncs pourris. T. C.
Schizophyllum commune Fr.
Sur les arbres morts, surtout les vieux noyers.
JPA
Lenzites betulina (L.) Fr.
Sur les vieux bouleaux, les vieilles souches, les
pieux pourris.
Saintes.
Lenzites flaccida (Bull.) Fr.
Sur les vieilles souches. A. C.
Var. variegata. Lenzites variegata Fr.
Sur les vieux bois. A. C.
Lenzites tricolor (Bull.) Fr.
Sur les vieux troncs de cerisiers et de pruniers.
6.
Lenzites sæpiaria (Wulf.) Fr.
Sur du bois de sapin.
Rochefort.
— 136 —
Lenzites abietina (Bull.) Fr.
Sur du bois de pin pourri.
Rochefort.
Boletus granulatus L.
Dans les bois de pins et sous les conifères cultivés
dans les parcs et dans les jardins. T. C.
Boletus piperatus Bull.
Dans les bois, surtout de conifères.
Saint-Romain-de-Benet, Saintes, Pessines.
Boletus chrysenteron Fr.
Dans les bois, les prés, les friches. T. C.
Boletus subtomentosus L.
Dans les bois, les prés. T. C.
Cette espèce est très variable. Rostk. a figuré plu-
sieurs de ses variétés : Boletus fuscus t. 12, Boletus
eriophorus t. 20, Boletus pannosus t. 22. La fig. 23
de Rostk. qui serait d’après ce savant cryptogamiste
le type du Boletus subtomentosus est douteuse.
Boletus edulis Bull.
Dans les bois. T. C.
Boletus æreus Bull.
Dans les bois, les friches. T. C.
Boletus Satanas Lenz.
Dans les bois. T C.
Var. lupinus. Boletus lupinus Fr.
Dans les bois.
Sablonceaux, Pessines, Fontcouverte, Saintes.
— 137 —
Boletus lividus Bull.
Dans les bois. R.
Saintes.
Fistulina hepatica (Huds.) Fr
Sur les vieux arbres, les vieilles souches. A. C.
Gastéropodes (conidies) ovales ou suboblongues,
long. 6-10, larg. 4-6, quelquefois bacillaires et alors,
long. 10-19, hyalines, granuleuses, très rarement 1-
septées d’une façon peu caractérisée, agrégées au
sommet de filaments rameux. Ces gastéropodes se
trouvent ordinairement à la partie supérieure du
chapeau, quelquefois tout autour ce qui empêche,
alors, la formation des tubes. Elles naissent dans le
parenchyme du réceptacle. | |
Polyporus squamosus (Huds.) Fr.
Imbriqué sur les vieux arbres, notamment sur les
vieux ormeaux et les troncs du Sarothamnus scopa-
rius À. C..
Polyporus frondosus (F1. Dan.) Fr.
Au pied des vieux arbres. R.
Pessines, Varzey.
Polyporus sulphureus (Bull.) Fr.
Sur les vieilles souches.
Le Pin (Mme Georges), Saintes, la Rochelle, Roche-
fort, St-Christophe.
Polyporus lucidus (Leyss.) Fr.
Sur les vieilles souches. T,. C.
Form. sessilis. Pied nul ou presque nul.
Pessines,
— 138 —
Polyporus ulmarius (Sow.) Fr.
Sur les vieux ormeaux.
Saintes, Rochefort, Tonnay-Charente, la Rochelle.
Polyporus fraxineus (Bull.) Fr.
Sur les vieux troncs du Fraxinus excelsior.
Le Breuil-Magné, la Rochelle, Saint-Martial (Ber-
nard).
Polyporus igniarus (L.) Fr.
Sur les vieux chênes, les vieux frênes, les vieux
saules, les vieux troncs d’aubépine, les vieux arbres.
Saintes, Pessines, Rochefort, etc.
Var. pomaceus. Polyporus pomaceus, Pers.
Sur les vieux pommiers, cerisiers, prunelliers,
pruniers, pêchers,-etc."P2.C:
Form. violaceo-zonata P. Brun.
Chapeau à zone d’un violet sale vers la marge.
Saintes.
Polyporus Ribis (Schm.) Fr.
Sur les vieux groseillers. T. C.
Polyporus salicinus Fr.
Sur les vieux saules.
Pessines, Saintes, Muron (Riveau), Rochefort, la
Rochelle.
Form. resupinata.
Saintes, Pessines.
Polyporus hispidus (Bull.) Fr.
Sur les vieux frênes, les vieux noyers, les pom-
miers, les sureaux, les vieux arbres. T. C.
— 139 —
Polyporus vulpinus Fr.
Sur un vieux tronc de Populus tremula.
Saintes.
Polyporus cryptarum (Bull.) Fr.
Sur le bois pourri, les souches, les planches dans
les caves humides. R.
Saintes.
Polyporus hirsutus (Schrad.) Fr.
Sur les vieilles souches, les arbres abattus, les
vieux cerisiers. À. GC.
Form. resupinata. Sur un vieux tronc.
Saintes.
Polyporus zonatus (Nees.) Fr.
Sur du vieux bois de peuplier.
Pessines.
Polyporus versicolor (L.)Fr.
Sur les vieux bois. T. C.
Polyporus contiguus (Pers.) Fr.
Sur du bois pourri.
Saint-Sever, Saintes.
Polyporus purpureus Fr.
Sur les bois cariés.
Saintes.
Polyporus medulla panis (Pers.) Fr.
Sur les bois pourris, les vieux cerisiers.
Saintes, Pessines.
Polyporus obducens Pers
Sur les bois cariés. A. C.
Saintes, Varzay, Fontcouverte,les Gonds, Chaniers,
Tonnay-Charente, Saint-Christophe. |
— 140 —
Polyporus Radula (Pers.) Fr.
Sur les bois pourris, les branches tombées. A. C.
Polyporus Vaillantii (D. C.) Fr.
Sur le bois pourri.
Saintes.
Trametes gallica Fr.
Sur les vieux frênes, les vieux ormeaux, les vieux
bois, les vieilles barrières. A. C.
Merulius lacrymans {Wulf.) Schm.
Sur les bois de constructions qu'il rend, bien vite,
impropres à tous usages.
= Pessines, Saintes, Rochefort, la Rochelle, etc.
Hydnum repandum L.
Dans les bois, les friches. T. C.
Var. rufescens. Hydnum rufescens Pers. A. C.
Radulum quercinum (Pers.), Fr.
Sur les grosses branches tombées du chêne. A. C.
Pessines, Saintes, Varzay, Rétaud, Saint-Por-
chaire, etc.
Stereum hirsutum (Wild.) Pers.
Sur les arbres morts. T. C.
Stereum tabacinum (50ow.) Fr.
Sur les vieux arbres, les noisetiers.
Saintes, Pessines.
Corticium quercinum (Pers.) Fr.
Sur les branches tombées du chêne. T'. C.
— 141 —
Corticium nudum Fr.
Sur le bois pourri, les branches tombées de Ulmus
campestris.
Saintes, Echillais, Saint-Agnant, Pessines.
Corticium confîfluens Fr.
Dur les sarments du Vis vénifera, le bois mort,
les branches mortes du Rosa Bancksiæ.
Saintes, Pessines, Saint-Laurent-de-la-Prée (Parat),
Floirac, etc.
Corticium polygonium Pers.
Sur les branches tombées du peuplier, du tilleul,
du châtaignier, du robinier, etc.
Saint-Sever, Pessines, Saintes, Rochefort, Varzay.
Corticium maculæforme Fr.
Sur le bois pourri, les branches tombées.
Saintes. — Bien voisin du précédent.
Corticium comedens (Nees.) Fr.
Sur les branches tombées du charme, du chêne,
du noyer.
Saintes, Pessines, Nieul-les-Saintes, Champa-
gnolles, Lorignac.
Corticium Typhæ (Pers.) Fuck.; Desm., var.
caricicola Fuck.
A la base des gaines desséchées du Carex paludosa.
Les Gonds.
Cyphella ampla Lév.
Sur les branches tombées des peupliers,
Saintes, Lagord (Bernard),
Cyphella gibhbosa Lév.
Sur les tiges mortes du Solanum tuberosum. R.
Saintes.
Clavaria botrytes Pers.
Dans les bois. R.
Saintes, Saujon, Fontcouverte.
Clavaria coralloides L.
Dans les bois. R.
Fontcouverte.
Clavaria Krombholzii Fr.
Dans les bois.
Saintes, Fontcouverte, Pessines.
Clavaria juncea (Alb. et Schw.) Fr.
Sur les feuilles tombées du chêne, du frêne, etc.
A. C.
Saintes, Pessines, Préguillac, etc.
Pistillaria micans (Pers.) Fr.
Dur les tiges mortes de Eryngium campestre, les
pétioles du Paulownia imperialis.
Saintes.
Pistillaria culmigena Mont. et Fr.
Sur un pétiole du Vioia subcarnea. KR.
Saintes. -
Pistillaria quisquillaris Fr.
Sur les tiges mortes du Pleris aquilina. À. C.
Phragmidium violaceum ({Schultz.) Wint.;
Phragmidium asperum Wallr. ; P. Brun. Ured. p. 45,
Sous les f. du Aubus fruticosus.
Saint-Christophe.
— 143 —
Podosphæra clandestina (Wallr.) Lév.
Sporidies elliptiques, parfois un peu courbées,
hyalines, long. 16-19, larg. 13.
Sous les f. d'aubépine.
La Clisse.
Phyllactinia corylea (Pers.) Karst.; Sclerotium
Erysiphe, B. corylea Pers. , Phyllactinia guttata Lév.;
P. Brun. Périsp., p. 5.
Thèques long. 80, larg. 50. Sporidies ovoïdes, long.
40-50, larg. 22-25, un peu jaunes. Appendices au
nombre de 7-10.
Sur les f. du Corylus Avellana.
Gemozac.
Sphærotheca Castagnei Lév.
Thèque globuleuse, subglobuleuse ou ovoïde, long.
55-68, larg. 42-54. Sporidies arrondies-elliptiques,
hyalines, long. 13-20, larg. 12-15.
Sur les f, de Zumulus Lupulus.
Jonzac,
Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lév.
Sporidies ovoïdes ou elliptiques, hyalines, long. 22-
25, larg. 13-16.
Sur les f. des rosiers cultivés.
Rochefort.
Uncinula Bivonæ Lév.
Thèques long 38-48, larg. 36. Sporidies long. 22-
30, larg. 13-16.
Sur les f. de Ulmus campestris.
Rochefort,
— 144 —
Uncinula Prunastri (D. C.) Sacc.
Thèques long. 50, larg. 25. Sporidies hyalines,
long. 13, larg. 10.
Sur les f. du Prunus spinosa.
Pessines.
Uncinula Aceris (D. C.) Sacc. ; Uncinula bicor-
nis Lév. ; P. Brun. Périsp. p. 6.
Thèques long. 75- 90, larg. 50-64. Sporidies ellip-
tiques, hyalines, long. 27-35, larg. 12-16.
Sur les f. de Acer campestre.
Bussac.
Microsphæra Berberidis {D. C.) Lév.
Thèques courtement pédicellées, 6-10 dans chaque
périthèce, long. 45-55, larg. 20-30. Sporidies long.
18-22, larg. 7-8. Appendices au nombre de 5-15.
Sur les f. du Berberis vulgaris.
Pons.
Erysiphe communis (Wallr.) Fr.
Thèques courtement pédicellées, long. 40-70, larg.
27-50, 2-8 spores. Sporidies long. 18-24, larg. 10-12.
Suçoirs lobulés.
Sur les f. de Ononis striata, du Geranium dissec-
tum et du Ranunculus repens.
Saintes.
Erysiphe tortilis (Wallr.) Lév.
Sporidies long. 22-30, larg. 14-16.
Sous les f. du Cornus sanguinea.
Salles-les-Aulnay.
Erysiphe graminis D. C.
Thèques 8-16 dans chaque périthèce, 48 spores.
— 145 —
Sur les f. de Zordeum vulgare et de Hordeum dis-
tichum.
Saintes.
Eurotium herbariorum (Wigg.) Link.
Sporidies, diam. 8-10.
Sur des plantes desséchées et exposées à l’humi-
dité.
Saintes.
Eurotium repens de Bary.
Sporidies diam. 4 1/2-6.
Sur des plantes conservées en herbier.
Saintes.
Hypocopra fimicola (Rob.) Sacc.
Périthèces très rapprochés, noirs ou bruns-noirs,
diam. 200-270. Thèques larg 14-19. Sporidies long.
47-22, d'un brun-olivacé ou d’un brun-noir. Para-
physes égalant les thèques.
Sur les bouses de vache et le crottin de cheval.
Saintes.
Læstadia Periclymeni Passer., x Journ. hist,
nat. Bord. 1885, p. 135.
Taches livides ou grises, disciformes ou irrégu-
lières, à marge brune. Périthèces amphigènes, peu
nombreux, rapprochés, noirs, ponctiformes, à ostiole
aigu. Thèques petites, nombreuses, cylindriques ou
obclaviformes, un peu pédicellées, non entourées de
paraphyses, octospores, long. 25-40, larg. 5-7. Spo-
ridies fusiformes ou subfusiformes, droites à côtés un
peu inégaux, ou un peu courbées, d’abord continues,
he
puis granuleuses, enfin à 4 gouttelettes, hyalines, long.
7-10, larg. 3.
Sur les f. vivantes du Zonicera Periclymenum.
Saintes, Pessines, Varzay , Saint-Georges-des-
Coteaux, Genouillé.
Læstadia Cookeana (Auersw.) Sacc.
Thèques larg. 7-10.
Sur les f. tombées du chêne.
Chermignac.
Phomatospora Berkeleyi (Berk. et Br.) Sacc.,
var. fagineu Passer. in Journ. hist. nat. Bord., 1885,
p. 135.
Sporidies ovales, long. 5-6, larg. 2 1/2-3.
Sur des branches tombées du hêtre.
Saintes.
Sphærella Fagi Auersw.
Thèques long. 24-45, larg. 3 6. Sporidies long. 6-8,
larg. 1/2-2 1/2.
Sur les f. languissantes du hêtre.
Saintes.
Sphærella Leguminis Gytisi (Desm.) Ces. et
de Not.
Thèques octospores, cylindriques, long. 60-66, larg.
12-14. Sporidies larg. 4-7.
Sur les gousses du Cytisus Laburnum.
Pessines.
Sphærella Fragariæ (Tul.) Sacc.
Thèques long. 30-40.
Sur les f. du Fragaria vesca,
Saintes.
— 147 —
Sphærella Eryngii (Fr.) Cook.
Thèques long. 40-44, larg. 7. Sporidies long. 19:
21, larg. 2 1/2.
Sur les f. desséchées de Eryngium campestre.
Saintes.
Sphærella microscopica Passer. ën Journ.
hist. nat. Bord. 1885, p. 135.
Périthèces innés dans l’épiderme, ponctiformes,
très petits, épars, bruns, membraneux. Thèques
très petites, obovales ou piriformes, souvent bos-
sues, long. 25, larg. 12. Sporidies réunies sans
ordre, lancéolées, 1-septées au milieu, hyalines, long.
10, larg. 2 1/2-3.
Sur les tiges mortes du 7ypha angustifolia.
Rochefort.
Didymella Hellebori (Chaill. et Fr.) Sacc. ”
Thèques long. 70-88, larg. 8-12. Sporidies larg.
G-8.
Sur les tiges mortes de ÆZelleborus fœtidus.
Saintes
Melanconis modonia Tul., Carp. IL p. 141 ;
Pc, SvIl. EI, p. 603.
Sur les branches mortes du Castanea vesca.
Saintes.
Hercospora Tiliæ (Fr.) Tul.
Thèques long. 110-120, larg. 15-20.
Sur les branches mortes du Tilia platyphylla.
Saintes.
Diaporthe nigro-cincta Passer. nr Journ. hist.
nat. Bord. 1885, p. 135.
— 148 —
Stroma valsiforme, circonscrit par une ligne noire
lorsque le périderme s’est fendillé. Périthèces subcir-
cinés, peu nombreux : ostioles fasciculés, érumpents
à travers l’épiderme déchiré. Thèques cylindriques
(non entourées de paraphyses ?) octospores, long.
110, larg. 10. Sporidies monostiques, elliptiques, 1-
septées au milieu, non rétrécies, à loges à une grosse
gouttelette, hyalines, long. 12 1/2-20, larg. 7 1/2.
Sur les branches mortes du C'astanea vesca.
Saintes.
Diaporthe conorum (Desm.) Niessl.
Thèques long. 42-50, larg. 6-7. Sporidies long. 8-
12, larg..2 1/2-3.
Sur les écailles des cônes du Pinus silvestris.
Saintes.
Diaporthe occulta (Fuck.) Nke.
Thèques long. 44-55. Sporidies long. 16-18.
Sur les écailles des cônes de Abies excelsa.
Saintes.
Didymosphæria displospora (Cook.) Rehm.
Thèques long. 92-120, larg. 8-10. Sporidies long.
11-14, larg. 5-8.
Sur les sarments morts du Rubus fruticosus.
Saintes.
Didymosphæria massarioides Sacc. et P.
Brun. ; Didymosphæria socialis P. Brun., Liste des
pl., Suppl. p. 18 non Sacc.
Sur les branches mortes du Lycium barbarum.
Le Port-d'Envaux.
— 149 —
Didymosphæria Typhæ Passer. #7 Journ. hist.
nat. Bord., 1885, p. 185.
Périthèces épars, couverts par l’épiderme non
noirci, lenticulaires, noirs, à ostiole à peine proémi-
nent ou déprimé. Thèques cylindriques, entourées de
nombreuses paraphyses, légèrement atténuées à la
base, octospores, long. 60-65, larg. 5-6. Sporidies
monostiques, unisériées, 1-septées au milieu, d'un
brun-châtain, long. 7-8, larg. 5.
Sur les tiges mortes du 7ypha angustifolia.
Rochefort.
Massariella vibratilis (Fuck.) Sace., form.
Mespili Passer. in Journ. hist. nat. Bord. 1885, p. 135.
Périthèces carbonacés, couverts par l'écorce, érum-
pents, à ostiole papilleux. Thèques cylindriques,
entourées de paraphyses courtes. Sporidies ovales,
obscurément septées au milieu, entourées d'une
légère couche hyaline, long. 25, larg. 12.
Sur les branches mortes du Mespilus germanica.
Pessines.
Leptosphæria vagabunda Sacc.
Sur les tiges mortes du Spiræa crenala.
Saintes.
Leptosphæria Doliolum (Pers.) Ces. et de Not.
Thèques long. 100-135.
Sur les tiges mortes de Urtica dioica.
Vénérand.
Sporormia minima AUersw..
Sur des crottes de mouton.
Saintes, les Gonds.
10
— 150 —
-Melanomma Brunaudii Passer. 2» Journ. hist.
nat. Bord. 1885, p. 134. |
:Périthèces épars ou assez rapprochés, petits, sub-
globuleux, un peu papilleux, lisses, d’un noir brillant.
Thèques cylindriques, octospores, long. 70, larg. 5-
6, entourées de paraphyses très grêles les dépassant
un peu, rameuses au sommet. Sporidies unisériées,
oblongues-lancéolées, aigues aux extrémités, 2-sep-
tées, olivacées, long. 10, larg. 5.
A la base des tiges mortes du Ruscus aculeatus.
Pessines.
Lasiosphæria hispida (Tode) Fuck.
Sur du bois pourri.
Saintes.
Form. terrestris P. Brun. Diffère du type par ses
poils grisâtres.
À terre.
Saintes.
Enchnosphæria Pinetorum Fuck.
Thèques long. 95-117, larg. 12-15.
Sur les branches mortes du Pinus silvestris.
Saintes.
Pleospora herbarum (Pers.) Rabb.
Sur les tiges mortes du Lactuca Scariola.
La Rochelle (jardin botanique).
Pleospora albicans Fuck.
Sur les tiges mortes du Cichorium Intybus.
Rochefort.
Pleospora Clematidis Fuck.
Thèques long. 112-124, larg. 9-12.
— 151 —
Sur les sarments du Clematis Vitalba.
Pessines.
Pleospora scirpicola (D. C.)Karst.
Thèques long. 130-195. Sporidies long. 40-46.
Sur les chaumes pourris du Scirpus lacustris.
Saint-Savinien.
Pleospora Typhæ Passer., #n lité. ad P. Brun.,
Liste des Sphærops: #7 Act. Soc. Linn. Bord., Tome
XL, p. 78 (Vote).
Sur les f. mortes du 7ypha latifolia.
Rochefort {jardin botanique).
Cryptospora corylina (Tul.) Fuck.
Sur les. branches mortes du Corylus Avellana.
Pessines.
Phyllachora Ulmi (Duv.) Fuck.
Sur les feuilles des ormeaux. T. C.
Phyllachora graminis (Pers.) Fuck.
Sur les f. et les tiges mortes du Zriticum repens,
du Dactylis glomerata et de diverses graminées. T.C.
Phyllachora Cynodontis (Sacc.) Niessl.
Sur les feuilles du Cynodon Dactylon.
Saint-Sever, Saintes, Rochefort.
Phyllachora Bromi Fuck.
Sur les f. du Bromus erectus et du Brachypodium
pinnatum .
Saintes, les Gonds.
Phyllachora Junci (Fr.) Fuck.
Sur les chaumes morts du Juncus se et du
Juncus conglomeratus. |
Saintes, Pessines, Fontcouverte,
— 152 —
Phyllachora Trifolii (Pers.) Fuck.
Sur les f. languissantes du Zrifoliur pratenseet du
Trifolium repens.
Saintes, Pessines, Rochefort, Saint-Sauvant, Cha-
niers, etc,
Scirrhia rimosa (Alb, et Schw.) Fuck.
Sur les feuilles du Phragmites communis, R.
Rochefort, Saintes.
Plowrightia ribesia (Pers.) Sacc.
Sur les branches mortes du Ribes rubrum.
Cozes, Saintes, Pessines, Fontcouverte.
Microthyrium microscopicum Desm.
Sur les f. tombées et desséchées du Quercus-llex,
du Quercus pedunculuta, du Buxus sempervirens, du
Laurus nobilis et sur les tiges mortes du Vinca major.
T. C.
Gibberella pulicaris (Fr.) Sacc.
Sur les branches mortes du Sambucus nigra, du
Solanum Dulcamara, les sarments morts du Ws-
taria sinensis. À. C.
Gibberella moricola (de Not.) Sacc.
Sur Jes branches mortes du Broussonelia papyri-
fera, du Morus nigra et du Morus alba, A. C.
Var. brachyspora Sacc.
Sur les branches mortes du Morus alba.
Pessines.
Gibberella Saubinetii (Mont.) Sacc.
Sur les branches mortes du Buxus sempervirens,
du Calycanthus floridus.
— 153 —
Pessines, Saintes, Echillais.
Form. Ze.
Sur les chaumes pourris du Zea Mays. A. C.
Form. Rosæ.
Sur les branches mortes du Rosa canina et du
Rosa Bancksie.
Var. Coronillæ Sacc.
Sur les branches mortes du Coronilla glauca ei du
Coronilla Emerus.
Saintes, Pessines.
Comyces carneo-albus (Lib.) Berk et Br.
Sur les f. desséchées du Brachypodium pinnatum.
Saintes.
Epichloe typhina (Pers.) Tul.
Sur les gaines du Dactylis glomerata. A. C.
Fontcouverte, Saintes, Pessines, Salles, etc.
Lophiostoma Corni Passer. in ditt. ad. P.
Brun. ; Journ. hist. nat. Bord. 1885, p. 54.
Périthèces épars ou rapprochés, nichés dans l’é-
corce, globuleux, noirs, à ostiole émergent, proémi-
nent, comprimé, subplan. Thèques subclaviformes,
long. 90-95, larg. 10-11 (paraphyses?) octospores.
Sporidies distiques, oblongues-fusoïdes, long. 30,
larg. 8-10, droites, un peu aigues aux extrémités,
3-septées, à 3-4 gouttelettes,olivacées, aux deux loges
intérieures ordinairement plus colorées. — Affine à
Loph. dumeti Sacc.
Sur les rameaux desséchés du Cornus sanguinea,
Saintes,
— 1954 —
Lophiostoma Niessleanum facc.
Sur les chaumes pourrissants du Zea Mays.
Saintes.
Lophiostoma simillinum Karst.
Sur les tiges mortes du Clematis Vitalba.
Saintes.
Lophidium compressum (Pers.) Sacc.
Sur les branches mortes du Cornus sanguinea, du
Prunus spinosa, du Gleditschia Triacanthos, du Salix
alba, de Ulmus campestris, du Cerasus avium, du
Prunus domestiica.
Rioux, Pessines, Varzay, Taillebourg, Saintes.
Aulographum Pinorum Desm.
Sur les aiguilles du Pinus maritimu et du Pinus
silvestris.
Saint-Romain-de-Benet, Royan, Virollet, Saintes,
Fouras, Brie-sous-Mortagne.
Glonium lineare (Fr.) de Not.
Sur le bois mort privé d’écorce du Corylus Avellana,
les pieux pourris.
Saintes, Pessines.
Tryblidium hysterinum Duf.
Sur les grosses branches mortes du Buxus sem-
pervirens.
Saintes.
Hysterium pulicare Pers.
Dur les vieilles écorces du chêne, du châtaignier,
du peuplier, du noyer, du Quercus-Ilez, les vieux
bois. T, C, |
Dichæna faginea (Pers.) Fr.
Sur les écorces lisses du Faqus silvatica.
Saintes, Sablonceaux, Corme-Royal.
Hysterographium Fraxini {[Pers.) de Not.
Sur les branches tombées du Fraxinus excelsior,
du Viburnum Lantana, du Syringa vulgaris. T. C.
Hypoderma virgultorum D. C. |
Sur les sarments des ARubus et du Vrfis vinifera.
A. C.
Hypoderma scirpinum D. C.
Sur les chaumes pourris du Scirpus lacustris.
Saintes.
Lophodermium Pinastri (Schrad.) Chev.
Sur les aiguilles tombées du Pinus silvestris, du
Pinus marilima et de 4bies excelsa. T. C.
Lophodermium juniperinum (Fr.) de Not.
Sur les f. mortes du Juniperus communis. A. C.
Saintes, Fontcouverte, Saint-Cézaire, etc.
Lophodermiumarundinaceum(Schrad.) Chev.
Sur les tiges mortes du Phragmites communis, du
Triticum sativum, du Secale cereale, du Cynodon
Dactylon, du Calamagrostis arenaria, du Brachypo-
dèum pinnatum, du Triticum repens, du Dactylis glo-
merata, de Agrostis alba, de Agrostis maritima, de
Triticum junceum, etc. T. C. |
Lophodermium herbarum !{Fr.) Fuck.; Hys-
terium herbarum Fr.; Aporia herbarum {Fr.) Dub.
— 156 —
Sur les tiges desséchées du Convallaria majalis.
Pessines.
Colpoma quercinum (Pers.) Wallr.
Sur les branches tombées du chène.T. C.
Acrospermum graminum Lib.
Sur les f. sèches du Brachypodium pinnatum, de
Holcus lanatus et de diverses graminées.
Chaniers, Fontcouverte, Saintes.
HISTOIRE
DES
DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE
DES DÉPARTEMENTS LIMITROPHES
Par FEu LE D' SAVATIER
Publiée et terminée par J. FOUCAUD.
+ ROSLOS——
& .... C'est donc dans les nids des animaux que
» nous cherchons leur caractère, comme nous avons
» trouvé celui des plantes dans leurs graines. »
« BERNARDIN DE SAINT-PIERRE. »
L'Histoire naturelle des Oiseaux de la Charente-
Inférieure et des départements limitrophes a été
entreprise, il y a de longues années, par le Dr A.
Savatier qui n’a pu la terminer avant que la mort ne
le frappât. Sa veuve désirant que tant de persévé-
rantes recherches et de fatigues ne fussent pas
perdues pour la science, m'a remis, pour le publier, le
manuscrit contenant toutes les observations et les
descriptions relatives à ce travail. Qu'elle me per-
mette de lui exprimer ici tous mes remerciements.
— 158 —
Le D: A. Savatier se proposait de décrire tous les
oiseaux qui aichent dans la Charente-Inférieure et de
signaler, à la fin de ce travail, ceux de passage, lais-
sant, à d’autres mieux placés, le soin de décrire les
mœurs de ces oiseaux qu'il ne pouvait observer lui-
même. .
Cet ouvrage comprend:
19 Un avant-propos ;
2° Un lexique des mots techniques employés dans
l'ouvrage ;
3° Une analyse dichotomique des oiseaux d’Eu-
rope ;
4° Un lexique des abréviations employées pour
désigner les noms d'auteurs et les sources où il a été
puise ;
5° La description des oiseaux.
La description. des Accipitres qui nichent dans le
département, est seule terminée et renferme? genres
et 14 espèces. Ils seront complétés, suivant les ins-
tructions de l’auteur, par la description, d’après
Degland, des caractères principaux, sommairement
analysés, des espèces qui ne nichent pas dans la Cha-
rente-Inférieure, mais. qui y passent régulièrement
ou accidentellement et que la Faune du département
(par M. Beltremieux), nous indique au nombre de 11
espèces.
La Société des sciences naturelles, qui remplit
toujours si dignement son but, s'est empressée d’ac-
cepter l’insertion de cetravail dans les Annales qu’elle
doit publier cette année.
J'ai l'intention d'achever l’œuvre entreprise par
— 159 —
M. Savatier en continuant d'abord les sylvains qu'il
a décrit au nombre de 44 espèces, à l’aide de la riche
collection du muséum Fleuriau et des notes laissées
par l’auteur.
Le désir de voir publier le travail de mon regretté
ami, le D' Savatier, m'engage à accepter une tâche
dont je ne me dissimule pas les difficultés.
Le D' A. Savatier naquit à Chéray près Saint-
Georges d’Oleron le 24 avril 1824. II fit ses études au
collège de Pons et étudia la médecine à Poitiers et à
Montpellier où il fut reçu docteur en 1848. La même
année il se fixa à Beauvais-sur-Matha, s’y maria
l'année suivante et y exerça la médecine jusqu'en
1885.
Le D' Savatier, avec qui j'étais lié par une étroite
amitié depuis de longues années, s'adonna de bonne
heure à l’étude de l’histoire naturelle. Elève à Pons
il s'occupait déjà de botanique et souvent, me disait-
il un jour, il fut réprimandé parce qu'il négligeait,
peut-être un peu, certaines études pour s'occuper des
plantes. Etudiant en médecine, il trouvait du temps
et pour les études dont il devait faire sa profession
et pour des herborisations dans les environs. A
Montpellier, la richesse de cette belle flore méridio-
nale l'enthousiasmait, et chaque fois qu'il le pouvait,
il élargissait le cercle de ses recherches ; plusieurs
fois, il alla jusqu'au Mont-Ventoux et rédigea sur
l'une de ces excursions un compte-rendu, où se montre
déjà, cet esprit d'observation qui caractérise le natu-
raliste.
Fixé à Beauvais-sur-Matha et débarrassé des préoc-
— 160 —
cupations de\l’avenir, il put dès lors se livrer tout
entier à ses études favorites. Il s’occupa de plusieurs
branches de l’histoire naturelle, mais surtout de la
botanique, de l’ornithologie et de la malacologie qui
eurent ses préférences. Appelé sur tous les points de
sa circonscription et quelquefois de très loin par les
exigences de sa profession, il profitait de toutes ses
sorties, pour observer les plantes, les oiseaux et les
mollusques qu’il rencontrait. Il fit presque toujours
seul et à pied ses excursions multiples et il est bien
regrettable qu’il ait vécu ainsi dans l'isolement et soit
presque resté livré à ses propres resssources.
Il s'occupa d'une façon toute particulière de l’étude
des plantes de la Charente et publia en 1861, en col-
laboration de M. de Rochebrune, un catalogue
raisonné des plantes phanérogames qui croissent
spontanément dans ce département.
Les Prunus des environs de Beauvais avaient attiré
son attention, aussi les étudia-t-il avec soin et persé-
vérance. Il réunit des parts de toutes les formes qu'il
découvrit, les décrivit comme espèces et les publia
dans l’exsiccata de la Société botanique Rochelaise
dont il était membre depuis sa fondation. Toutes ces
descriptions accompagnées de figures devaient être
réunies et former la monographie des Prunus de la
Charente-Inférieure. Ce travail, ainsi que diverses
notes, m'a été offert par sa veuve, à qui je suis
heureux de témoigner ici toute ma reconnaissance.
Le D’ Savatier, fut un ornithologiste des plus dis-
tingués et se proposait de publier l’histoire naturelle
de l’ornithologie de la Charente-Inférieure.
Dans ce but ilfit de nombreusesexcursions, souvent
— 161 —
même pendant la nuit, pour observer les mœurs des
oiseaux nocturnes. Chaque fois, qu’il le put, il se pro-
cura, pour chaque espèce, le mâle, la femelle, le nid,
les œufs, les petits et c’est avec ces documents qu'il
rédigeait ensuite son ouvrage. Malheureusement il
fut longtemps arrêté par les difficultés qu'il éprou-
vait à se procurer les oiseaux d’eau et ne putterminer
son manuscrit auquel il travaillait encore lorsque la
maladie le força à cesser toute occupation.
11 créa chez lui un musée dans lequel il réunit tous
les objets d'histoire naturelle qu'il recueillitlui-même
ou qu'il reçut.
Il composa deux herbiers : dans l’un, il réunit toutes
les plantes étrangères aux Charentes, et dans l’autre,
seulement celles de ces deux départements. Toutes
les plantes ont été passées au deutoc!orure de mercure
pour en assurer la conservation et sont fixées, aux
feuilles qui ies supportent, par des bandelettes gom-
mées ; au bas de chaque plante estcollée uneétiquette
rédigée avec la plus grande exactitude.
La collection d'oiseaux renferme toutesles espèces
qu'il a pu se procurer. Beaucoup de sujets ont été
préparés par lui-même à différents états et d’autres
par des amateurs ; chaque espèce forme un groupe
comprenant généralement le mâle, la femelle, le nid,
les œufs et quelquefois les petits. Le tout a été plongé
dans une solution d'alcool et de deutochlorure de
mercure pour être préservé des insectes.
La collection de coquilles, qui est fort intéressante,
renferme de nombreux échantillons tous étiquetés.
La plupart des mollusques du pays s’y trouvent à côté
d'espèces de provenances diverses. Il avait com-
== 16 —
mencé, sur les mollusques, un travail avec figures,
mais n’y à pas donné suite.
Le Dr Savatier était membre de la Société bota-
nique de France ét correspondant depuis de longues
années de la Société des sciencés naturelles de la
Charente-Inférieuré, à la Rochellé ; son éloignement
ne lui pérmettait de prendre part que trop rarement
à nos séances et depuis peu il était l’un des collabo-
rateurs les plus actifs de la Société des archives
historiques de la Saintongé et de l’Aunis.
La vie du Dr Savatier fut toute de labeur; il fut
constamment absorbé par les devoirs de sa profes-
sion et par l'étude de l’histoire naturelle. D'un esprit
élevé, d’un caractère affable et conciliant il avait
conquis l'estime générale, aussi laisse-t-il bien des
regrets. Pendant près de quarante ans il prodigua
ses soins, ses conseils à ses concitoyens et ne fut
arrêté que par la maladie qui faisant des progrès
rapides l’enleva ie 30 novembre 1886 à l'affection de
ses nombreux amis.
Rochefort, le 23 février 1887,
J. FOUCAUD.
MD Ge
— 163 —
AVANT-PROPOS.
On entend dire chaque jour que l'homme apporte
en naissant des instincts de destruction : tel n’est pas
mon avis, je crois au contraire que tout homme, à sa
naissance, est amoureux des beautés de la nature et
que s’il anéantit alors quelques-unes de ses créations,
ce n'est que pour satisfaire aux désirs de sa jeune
intelligence trop heureuse de jouir de sa possession.
À peine, en effet, l'enfant a-t-il commencé à s’affran-
chir de la main prévoyante qui dirige ses premiers
pas, que nous le voyons avec les compagnons de son
âge courir avidement aux objets qui frappent le
plus son esprit. L'un cueillera, à l'envie de l’autre, les
fleurs qui croissent sous ses pas, celui-ci courra après
les papillons aux mille couleurs qui voltigent autour
de lui, celui-là récoltera, avec empressement, les
coquillages que la houle aura jetés pêle-mêle sur le
rivage ; cet autre enfin recherchera avec passion la
nichée, que dans sa sollicitude maternelle, l'oiseau a
cherché à dérober à tous les regards. Eh bien!
devons-nous penser qu'à l’âge où nous prenons
l’homme, il y ait eu déjà dans son esprit prémédi-
tation à mal faire dans les actes qu'il accomplit ?
Devons-nous penser que cet enfant qui tresse des
fleurs pour s’en faire une couronne, qui se jette sur
la coquille que lui apporte la vague, pour en admirer
cr
les contours, qui saisit le lépidoptère au passage,
pour jouir de son éclatante parure, qui anéantit une
couvée pour se faire un chapelet d'œufs, ou qui prend
les petits à peine éclos pour s’en faire, à lui-même,
une famille qu'il élève avec le plus grand soin;
devons-nous penser, dis-je, qu'il y ait chez cet enfant
un simple instinct de destruction? Non, mille fois
non |! ce n'est que par un charme instinctif des beautés
de la nature, et dont cet homme si frêle encore ne
peut se rendre compte, qu’il convoite les objets qui
l'entourent. N'est-ce pas là le reflet de l’idée du beau.
que le Créateur a dû inculquer dans lesprit de sa
créature la plus parfaite, afin qu'elle eût à rendre un
hommage éternel à son œuvre admirable ?
Tout alors dans ce qui l’entoure ne laisse à l’enfant
que des sensations agréables. Mais hélas! qu'elles
sont de courte durée ! Bientôt arrive le moment où
on lui fait songer à l’impérieux besoin de l'existence
matérielle ; et dès lors les beautés qu'il n'avait fait
qu'entrevoir, ce langage muet de la nature qu'il
n’avait encore su comprendre, tout s’efface chez le
plus grand nombre ; les goûts changent, l'instinct se
dénature, vous n'avez plus que la contre-partie de
l'être que nous venons d'étudier ensemble: c’est
alors seulement que commence chez l’homme cet
instinct de destruction dont le but est son bien-être
matériel, et cet instinct est porté au point qu'il a
fallu la voix du Législateur pour y mettre un frein!
Nous sommes cependant rendus à une époque où
l'étude de l'histoire naturelle n’est plus l’apanage de
quelques hommes privilégiés: comme une rosée
fécondante, elle a pénétré toutes les classes de la
— 165 —
Société et l’on peut dire d'elle, ce qu'on disait naguère
de la musique « qu’elle est à l’ordre du jour », car
toutes deux civilisatrices, ces deuxsciences sont faites
l’une comme l’autre pour rapprocher des hommes
que la différence de fortune ou de talent, aurait tou-
jours tenus éloignés les uns des autres.
Est-ce à dire que l'étude de l'histoire naturelle
donne à celui qui la cultive des jouissances telles
qu'il n’est aucun nuage pour les obscurcir? loin de
moi cette idée ! Le plus souvent au contraire la vie
du naturaliste est abreuvée de déboires,et à ce propos
je pourrais citer une parole d’un savant modeste de
la Faculté de Montpellier, auquel la fortune n'avait
jamais prodigué ses dons : « C’est une bien belle
chose que l'étude de l’histoire naturelle, Messieurs,
nous disait-il, mais c'est aussi, quand on n’a pas
d'autres ressources, le chemin le plus sûr pour con-
duire à l'hôpital» . Et cependant cet homme, quoique
très âgé, venait chaque jour, noyer les chagrins de
son existence précaire, dans les douceurs de son
étude favorite !
Ah! c'est qu’il est bien doux ce bonheur intérieur
qu'éprouve le naturaliste, quand après les rudes
labeurs de la journée, quand après les déceptions de
tout genre qu’il a eues à subir, quand après les tra-
casseries incessantes et souvent même les injustices
de ses semblables qu’il lui a fallu supporter, il vient
à se reposer sur cette étude attrayante, où tout, ne
respirant que l'ordre et l'harmonie la plus parfaite,
met l’homme en contact presque immédiat avec le
Créateur. Et n’eut-elle que ce beau côté pour elle, que
cette étude mériterait toute notre attention “ie
— 166 —
elle a aussi son côté pratique, son application directe
aux besoins, voire même au bien-être de la vie maté-
rielle, quoiqu’en disent certains esprits toujours
enclins à la raillerie, chez quelques-uns desquels une
faconde sans bornes tient lieu de raisonnement, tandis
que chez les autres les appétits sensuels, absorbant
toutes les facultés, les rendent incapables de s'élever
jusqu'aux choses intellectuelles. Il vous arrivera
donc quelquefois, Messieurs, de vous entendre poser
cette question par cette sorte de gens : « à quoi sert
l'étude de l'Histoire naturelle? nous comprenons
cependant que vous vous occupiez des plantes (la bota-
nique), parce qu'au moins vous pouvez y découvrir
un aliment nouveau pour nos tables, ou un remède
encore inconnu pour soulager nos souffrances ; mais
de Géologie ! un assemblage de cailloux bizarres ;
mais d'Entomologie ! pour nous parler des mouches
et des hannetons ; mais d’Ornithologie ! pour nous
dire ce que sont la Russe (Rouge-gorge) et le Roibre-
teau (Troglodyte)! En vérité, vous n’y pensez pas,
ce n'est pas là le fait d’un homme sérieux. » Et ces
paroles accompagnées d'un sourire narquois, sont
pour eux un sujet de triomphe au milieu de leurs
semblables. Ils ne comprennent la science que
lorsqu'elle a pour but immédiat, l'amélioration des
conditions matérielles de la vie, et cependant avant
d'arriver à cette fin, elle a le plus souvent passé par
une étude purement spéculative.
Je vais laisser, du reste, à une plume plus autorisée
que la mienne, le soin de développer cette idée; je
cite textuellement certains passages du discours que
M. Balard, représentant de l’Académie des sciences,
— 167 —
a prononcé à la séance solennelle des cinq Académies
de l'Institut, le 14 août 1862.... « Chaque science a
deux faces distinctes, la spéculation et l’application ;
ce sont ces deux faces distinctes de la science qu'’en-
visagent tour à tour, d’une manière trop exclusive,
les gens du monde qui l’aiment sans la cultiver. Il
est certains esprits qui ne demandent jamais à une
découverte si elle est utile, mais si elle est belle. Le
calcul nous dévoile-t-il lexistence d’une planète,
l'analyse spectrale nous vient-elle apprendre quelle
matière compose l'enveloppe gazeuse du soleil, et, en
nous décelant des corps nouveaux sur notre globe»
nous fait-elle mieux connaître notre propre domaine,
ils applaudissent à ces glorieux progrès de l'esprit
humain.
Quant aux applications dont ils jouissent pourtant,
elles les trouvent froids et parfois même un peu
dédaigneux, pour peu qu’elles tombent surdes sujets
vulgaires.
Ils sont dans l'erreur, sans doute, mais après tout
c'est une noble erreur.
Il est d’autres esprits, au contraire, qui s'inspirant
de l’amour exclusif de l’utile, taxeraient volontiers
toutes ces grandes découvertes de brillantes futilités.
Ils n’estiment le savant que quand il aborde directe-
ment les problèmes dont la solution peut améliorer
les conditions matérielles de la vie; et si quelque
adepte de la science, vient leur parler avec l'ardeur
qui suit la découverte, d’un fait inattendu, d’un corps
nouveau, ils éteignent son ardeur généreuse par
cette question glaciale : à quoi cela peut-il être bon?
à quoi cela sert-il ? '
— 168 —
La réponse, Messieurs, c’est le temps quise charge
de la faire. Que d'exemples l’histoire de la science et
les progrès récents de l’industrie, ne m'offriraient-
ils pas pour justifier cette assertion |!
Combien d'années n'ont-elles pas séparé la pre-
mière expérience de Scheele sur la coloration du
chlorure d'argent par la lumière, de cet état nouveau
dont nous voyons étalés partout les admirables pro-
duits, et qui employant cette lumière elle-même à
retracer les images, a si justement reçu le nom de
Photographie.
..... Il y avait déjà bien longtemps qu'OErstedh
avait montré, dans sonexpérience célèbre,ladéviation
imprimée à l'aiguille aimantée par un courant élec-
trique, et nous avions depuis plus de dix ans admiré
le génie d'Ampère faisant sortir de ce fait primordial
la science entière de l’électro-magnétisme, avant que
l’on eût vu se dérouler à la surface du globe ce fil
miraculeux qui transmet en un instant, du bout du
monde à l’autre, le mouvement et la pensée...
te Les premières recherches de Chevreul sur
a constitution des corps gras datent de 1810. Ce n’est
pourtant qu'en 1831, que la cire s’est vue remplacée
dans les appartements du riche, par cette bougie
stéarique, dont le prix s’abaisse chaque jour.....
UE En 1835, M. Liébig découvre l’Aldényde et
constate qu’elle réduit les sels d'argent, réaction
curieuse, qui n’a cependant porté ses fruits que dans
les derniers temps. C’est d'elle qu’esttiré le nouveau
mode d’argenture employé pour les miroirs sphé-
riques, et qui commence à se substituer à l’étamage
ordinaire des glaces. Cet art nouveau a déjà rendu à
— 169 —
la science plus qu'il n’en avait reçu, car en permet-
tant à M. Foucault de recouvrir ses miroirs parabo-
liques de verre, d’une couche mince d'un métal
éminemment réflecteur, il a eu sa part dans la cons-
truction de ces instruments d’une puissance inconnue
jusqu'ici. ....
Les savants dont je viens de rappeler les noms et
les œuvres, avaient-ils en vue l’utilité, quand ils se
livraient aux recherches qui ont eu tant de portée ?
Non, Messieurs, ils cultivaient le champ dela science
pure, ils cherchaient la vérité scientifique, abstraite,
sans aucune idée d’application, disséminant ainsi au
hasard, des semences fécondes que le temps a fait
germer plus tard..... »
Je n’ai rien à ajouter à ces éloquentes paroles |! Je
terminerai cet avant-propos, en répondant à la pro-
position suivante, qu’affirment en toute conscience
des hommes même haut placés dans la société : le
Naturaliste est un agent de destructionl!.....1Ilest
bien certain qu'on devrait résoudre cette question
par l’affirmative, si l’on confondait ensemble le col-
lecteur insatiable et mercantile, avec l’homme qui
ne recueille les produits de la nature que dans le but
d'instruire ses semblables, ens’instruisant lui-même :
mais devra-t-on accuser d'agent destructeur le Bota-
niste qui tondra à peine de la largeur de sa langue,
sur le flanc de la montagne, la plante gazonnante qui
étale sa verdure sur de vastes espaces, ou qui déta-
cheraquelquesrameaux des arbustes qui l’ombragent ?
Accusera-t-on également de destruction l'Ornitholo-
giste qui s'emparera, une fois pour toutes, d’une
couvée, serait-ce même celle de l’oiseau qu’il importe
— 170 —
le plus de conserver pour l'harmonie universelle,
quand il a pour but unique d'apprendre, à ceux qui
sont autour de lui, l'intérêt qu'ils ont à respecter la
vie de ces intéressants bipèdes.
Je sais bien que relégué pendant longtemps par le
plus grand nombre, et même encore de nos jours par
quelques-uns, au rang des êtres inutiles, pour ne pas
dire plus, le naturaliste se voit à chaque instant en
butte aux railleries de la multitude, et cependant en
y réfléchissant un peu, nous serons convaincus sans
nul doute que sa condition sociale n’est pas aussi
infime, non plus que ses occupations ne sont aussi
futiles que veulent bien le faire croire certains ésprits
complètement étrangers à la science qu'il cultive.
Permettez-moi, Messieurs, de choisir un exemple
entre mille, pour apporter une preuve à l'appui de
ce que j'avance. N'est-ce pas au Naturaliste et plus
particulièrement au Botaniste, qu'on doit la loi du
reboisement des montagnes ! reboisement qui en
rendant au sol sa première parure, aura pour effet
immédiat de contenir les grands fleuves dans leurs
digues naturelles, et partant, de conserver la vie à un
nombre incommensurable de familles que les inon-
dations eussent détruites sur le champ, ou réduites
à mourir plus tard de faim ou de misère.
Si nous passons à l’'embranchement zoologique qui
nous occupe spécialement, n'y trouverons-nous pas
aussi des enseignements que le public ne devra pas
dédaigner, dans son propre intérêt matériel ! L'Or-
nithologiste en effet, ne lui apprendra t-il pas à
connaître les oiseaux qu'il lui importe de conserver
pour délivrer ses récoltes des animaux qui tendent à
— 171 —
les détruire ? et en faisant tomber certains préjugés,
ne lui conseillera-t-il pas d’entourer de ses soins
bien des pauvres victimes de son ignorance actuelle ?
Je fais ici allusion à la barbare autant que stupide
coutume de prendre les oiseaux de proie, surtout
ceux de la section des nocturnes, pour les clouer
quelquefois encore tout vivants à la porte extérieure
des habitations et de les y laisser expirer dans de
cruelles angoisses.
Ne vous y trompez donc pas, Messieurs nos juges,
si vous avez à regretter la disparition de quelques
espèces végétales ou zoologiques, n’en accusez que
le désir illimité du bien-être qui s’est infiltré dans
les masses, et non pas le Naturaliste qui pleure une
espèce perdue, autant qu’une mère se désole de la
perte de son enfant le plus cher !..... Comme corol-
laire des faits précédents, il incombe aux hommes
compétents de développer le goût de l'étude de l’his-
toire naturelle, et de réprimer sévèrement le marau-
dage qui prive nos campagnes de leurs habitants les
plus nécessaires en même temps que les plus gra-
poux !..
BUT ET PLAN DE L'OUVRAGE.
LA 07
De toutes les branches de l’histoire naturelle, l'Or-
nithologie est peut-être celle qui jette les racines les
plus profondes et les plus durables dans l'esprit
humain ; à quelque époque de sa vie qu’il se trouve,
— 172 —
ne voit-on pas en effet l’homme s’émouvoir à la vue
d'un oiseau qui lui est inconnu ou d’une nichée qu’il
n’a pas encore observée? C'est pour cette raison que
j'ai entrepris de décrire les oiseaux de notre départe-
ment, persuadé qu'il en est un grand nombre qui ont
échappé à l’œil indifférent de la plupart de ses habi-
tants et dans la conviction profonde que les Traités.
généraux sur cette matière comme sur les autres
branches de l'Histoire naturelle, n’auront de valeur
réelle, qu’autant qu’une stricte observation des faits
particuliers à chaque contrée, sera venue apporter
aux hommes compétents, la base des inductions
générales qu’ils devront en tirer.
Et d’ailleurs comme l’écrivait, il y a déjà longtemps,
Temminck, n'est-il pas du devoir du Naturaliste de
connaître, avant tout, les mœurs des êtres qui l’en-
tourent et « ne trouvera-t-il pas sans parcourir les
mers et les pays éloignés, une riche moisson d'êtres
inconnus d'autant plus intéressants à connaître qu'ils
vivent près de nous, sans que nos regards se soient
portés sur eux.
L'histoire des Oiseaux du département de la Cha-
rente-Inférieure que je me propose de faire connaître
sera nécessairement inséparable de celle d’une partie
des départements limitrophes, par une raison bien
simple : la forêt d'Aulnay se trouve en partie assise
sur le sol de la Charente-Inférieure, en partie sur
celui des Deux-Sèvres ; il en est de même de la forêt
de Chef-Boutonne ; peut-on dès lors établir une dis-
tinction entre les oiseaux qui s'y reproduisent et
considérer l’un d’eux comme appartenant à un dépar-
tement plutôt qu’à l’autre. La même observation
— 173 —
s'applique aux oiseaux qui nichent dans les marais
longeant le Nord de la Charente-Inférieure et dont le
prolongement s'étend à la Vendée et aux Deux-
Sèvres. Enfin les oiseaux du département de la Cha-
rente qui nous limite à l'Est et presque au Sud ne
viennent-ils pas se confondre avec les nôtres ?
Contrairement à ce qui s’est fait jusqu’à ce jour
dans les Traités d'Ornithologie que j'ai pu consulter,
je diviserai ce livre en deux parties ; dans la première
je traiterai l’histoire dés oiseaux qui nichent dans le
département de la Charente-Inférieure et les cantons
limitrophes, les seuls que je considère comme lui
appartenant réellement, comme aufochthones, je
décrirai leur plumage, leur ponte, leur nidification,
leurs mœurs; dans la seconde seront rangés les
oiseaux de passage, c'est-à-dire ceux qui ne se
reproduisent pas parmi nous; je me contenterai, pour
ceux-là, d'en donner la diagnose, laissant le soin de
la description de leurs mœurs et de leur reproduction
aux naturalistes des contrées où ils vont accomplir
cet acte. J’ai la ferme croyance que, si ce mode de
procéder était généralement adopté, on aurait une
connaissance exacte de la distribution géographique
des espèces ornithologiques du globe. C’est la raison
pour laquelle je n’admettrai au nombre des oiseaux
de la Charente-Inférieure que ceux dont j'aurai cons-
taté par moi-même la ponte et le nid, tout en accep-
tant avec reconnaissance, les renseignements qui me
seront donnés sur l'habitat des espèces dans les
divers cantons de notre département et des départe-
ments voisins.
J’ai été on ne peut plus heureux, de me trouver
— 174 —
sur ce sujet, en concordance d'idées avec un éminent
ornithologiste. Voici ce que je lis dans le Diction-
naire d'histoire naturelle de Charles d'Orbigny, éd.
1849, tome 9°, page 60, à l’article des oiseaux, signé
Gerbe, à propos de leur distribution géographique
sur le globe : « que faudrait-il pour cela ? donner une
patrie aux oiseaux, les fixer en quelque sorte au sol.
Or on le peut, en considérant le pays natal d’une
espèce comme sa vraie patrie. Nous sommes per-
suadés que cet expédient conduirait à des résultats
importants, et qu'une distribution géographique des
oiseaux ne peut être efficacement et logiquement
établie qu’en tant qu’on aura eu égard au lieu où ils
se reproduisent. On ne saurait se dissimuler qu’en
adoptant ce moyen, il faudra de longues années de
recherches avant que la science ait à enregistrer les
considérations générales qui en résulteront, mais si
cette voie est la plus lonque, elle est aussi la plus
féconde et en même temps la plus rationnelle. »
La classification que j'adopte de tous points est
celle de l'Ornithologie Européenne de Degland ; mais
avant d'entrer en matière, appliquant à cette science
les principes reçus en Botanique, j'ai cru qu'il serait
intéressant au point de vue surtout de sa vulgari-
sation, de la faire précéder d’un dictionnaire abrégé
des mots les plus fréquemment employés dans le
langage ornithologique. Cedictionnaire sera lui-même
précédé du sommaire de la classification employée
dans le cours de l’ouvrage, renvoyant pour la syno-
nymie des genres et des espèces aux chapitres con-
sacrés à la description de chacun d'eux; à la fin de
chaque article les lettres C (commun), AC (assez com-
— 175 —
-mun), CC (très commun), R (rare), AR (assez rare),
RR (très rare), indiqueront leur plus ou moins grande
abondance chez nous. Nous verrons qu'un certain
nombre autrefois commun est devenu rare, qu'il en
est même qui nous ont abandonnés, et que comme
pour certaines espèces botaniques nous assistons
chaquefjour à la disparition de quelques-unes, dispa-
rition dont la cause doit être attribuée d’une manière
certaine au défrichement des haïes, des bois et même
des forêts d’un côté, et de l’autre au dessèchement
des marais, en un mot au développement croissant
de l’agriculture.
Entrons maintenant dans quelques considérations
sur les migrations et la mue des oiseaux, et avant
tout j'enregistre cette opinion des plus grands Orni-
thologistes à savoir que les variations atmosphé-
riques influent beaucoup moins sur les migrations
des oiseaux, que le manque complet ou l'insuffisance
de nourriture dans les lieux qu'ils habitent, ce qui
les force à s’expatrier momentanément pour chercher
des lieux plus aptes à leur genre de vie: c’estlà, je
crois, la pleine confirmation de ma manière de voir,
de ne considérer comme appartenant à une contrée
que les oiseaux qui s’y reproduisent.
Les oiseaux dits terrestres, tels que les Gailles et
tous les petits Sylvains, Fauvettes, Rossignols, etc.,
suivent dans leur migration une lignese dirigeant du
Nord au Sud et vice-versà ; tandis que les oiseaux
aquatiques, tels que les Grues (vulgairement Perots),
les Oies, les Canards, etc., voyagent dans la direction
du Nord-Ouest au Sud-Est et vice-versa. Un fait bien
digne de remarque, c'est que les jeunes et les vieux
— 176 —
voyagent presque toujours séparément, aussi dans
certaines contrées ne tue-t-on que des vieux sujets et
que des jeunes dans d’autres : la plus grande partie
des derniers s’arrête dans le nord de l'Afrique et de
l'Asie, tandis qu’on retrouve les autres jusque dans
les zônestropicales, ce que Temminck explique d’une
manière très rationnelle, en nous apprenant que la
mue des vieux sujets est beaucoup plus hâtive que
celle des jeunes, ce qui force ces derniers à ne partir
que longtemps après leurs parents.
Tous les oiseaux sont assujettis chaque année à Ia
mue d’automne, mais il en est plusieurs qui en
éprouvent une seconde au printemps et qui revêtent
alors un plumage si différent du premier qu'ils
semblent appartenir à une nouvelle espèce ; mais
cette parure n’est que de courte durée, et le temps
des amours passé, ils reprennent leur livrée d’au-
tomne. La première est appelée mue simple, la
seconde mue double. La mue double s'opère de deux
manières principales, dans l’une, les plumes tombent
comme dans la muüe simple pour faire place à de
nouvelles ; dans l’autre, les couleurs brillantes qu’ac-
quièrent les plumes dépendent de leur accroissement
progressif combiné avec leur usure par le bord exté-
rieur, cette dernière forme de mue a reçu le nom de
mue ruptile.
Le plus souvent le mâle seul change sa livrée et
reprend en hiver le plumage de sa compagne ; mais
une règle qui paraît générale c’est que, chez l’oiseau
adulte, la mue n’altère en rien la couleur des pennes
des ailes, ainsi que celle des pennes latérales de la
— 177 —
queue, d’où il suit qu'on peut tirer de ces organes de
très bons caractères pour la diagnose des espèces.
Il est aussi un fait avéré, c'estque lorsque la femelle
adulte d’une espèce diffère par la couleur du plumage
du mâle dans le même état, les jeunes des deux sexes
revêtus de leur première robe, ressemblent à la
femelle adulte, ce in’est qu’à la seconde mue qu'on
peut distinguer les sexes : tandis que lorsque les deux
sexes à l’état adulte portent une même livrée, les
jeunes ont un plumage distinct, différant du mâle et
de la femelle.
Lorsque le plumage des deux sexes est sujet à un
changement régulier et périodique qui les fait paraître
au printemps sous une livrée différente en couleur de
celle qu'ils ont revêtue par la mue d’automne, les
jeunes portent alors une robe couverte de taches ou
de compartiments à teintes intermédiaires, et ces
teintes servent d'indices des couleurs qui sont des-
tinées à prédominer dans chacune des périodes de
leur mutation des teintes de la livrée (Temminck).
Cette règle bien que générale, souffre pourtant d'assez
nombreuses exceptions, je citerai d'un côté la Pie et
le Geai ; de l’autre le Rossignol de muraille.
Il s’est élevé parmi les ornithologistes des discus-
sions interminables au sujet d'espèces à admettre ou
à exclure. A quoi tiennent ces dissidences ? J'en trouve
la raison unique dans le défaut d'observation exacte
de l’oiseau au moment de la pariade.
Ne doit-on pas admettre en effet à priori, qu'un
oiseau ne se reproduit que lorsqu'il est arrivé à l’état
adulte, et partant, que son plumage, à cette époque,
doit avoir acquis toute sa perfection, ou tout au moins
— 178 —
qu'il ne peut pas y avoir de différence fondamentale
entre sa coloration à cette époque de son âge et les
modifications qu'un âge plus avancé pourra y appor-
ter, si l’on excepte toutefois le mêlanisme, l’albinisme
ou l’isabellisme, purs accidents qui peuvent avoir lieu
dans toutes les espèces ? Ceci posé, ne suffira-t-il
pas d'observer les nichées diverses, en ayant soin de
constater rigoureusement l’état du plumage de leurs
auteurs, la couleur des œufs qu'ils auront pondus,
les dimensions du nid qu'ils auront construit pour
arriver à une connaissance parfaite du nombre des
espèces ? car les caractères tirés de la ponte, de la
nidification et du facies mêmede l’oiseau, permettront
toujours, après cela, de rapporter au type normal les
quelques individus que l’une des trois colorations
anormales indiquées tout à l'heure en aurait écartés ?
Dès lors le plumage des sujets qu'on rencontre en
dehors de ces conditions, ne doit pas entrer en ligne
de compte pour la formation des espèces, parce qu'il
exposerait à de graves erreurs, et pour n'en citer
qu'un exemple, je n’ai qu'à nommer le Combattant.
À quelques exceptions près, les œufs des oiseaux
de la même espèce, offrent dans les différents lieux
où on les rencontre une coloration uniforme; il en
est fort peu chez lesquels cette coloration varie d’une
manière sensible suivant l’âge ou le régime de vie de
l’oiseau. Je tirerai les caractères destinés à la des-
cription de l'œuf : 1° de ses diamètres au nombre de
deux se croisant à angle droit, l’un dans le sens de
la plus grande longueur, l’autre dans celui de la plus
grande largeur ; 2° de l'épaisseur ou plutôt de la force
de résistance de la coquille ; 3° de sa rugosité ou de
— 179 —
son poli plus ou moins grands ; 4° de sa matité ou de
son vernis brillant ; 5° enfin de sa coloration. J'avais
pensé que le poids de chaque œuf une fois vidé devait
être le même sinon pour tous ceux de chaque espèce,
du moins pour ceux de chaque nichéeet qu’il pourrait
servir de caractère distinctif; mais les expériences,
auxquelles je me suis livré à cet égard, sont venues
me prouver le contraire.
..... « Le plumage et les œufs des espèces cosmos-
polites, nous dit Temminck,n'’offrent que des variétés
de colorations insignifiantes, mais il n’en est pas de
même du nid dans la forme, le choix des lieux et
l'emploi des matières pour la construction, toutes
choses qui dépendent de causes purement locales. »
Tout en admettant les faits énoncés par le savant
Ornithologiste hollandais, il est un caractère que je
n’ai vu mentionné nulle part, et qui doit être le même
pour tous les nids des oiseaux d’une même espèce,
n'importe le lieu qu’elles habitent, ce dont je me suis
convaincu maintes fois, je veux parler des dimensions
intérieures de cesnids. Si donc, dans leur description,
je fais entrer en ligne de compte, leur forme, leurs
matériaux, leur habitat, ce sera surtout à ce nouveau
caractère que j'’attribuerai le plus de certitude.
Pour cela, francisant le mot latin forus, j'appellerai
de ce nom tout l'intérieur du nid, à partir de son
ouverture jusqu’au fond sur lequel reposent les œufs;
nous trouverons quelques nids dont le torus ne con-
sistera qu’en une dépression à peine sensible ; dans
le torus il faudra, pour son exacteconnaissance, tenir
compte de ses deux diamètres ; l’un perpendiculaire,
allant de l’ouverture au fond, mesure la profondeur
— 180 —
du nid ; l’autre, horizontal nous donnera le diamètre .
de son ouverture.
Je dois enfin signaler la cause des divergences
d'opinions des auteurs sur la forme, la grosseur ou la
coloration des œufs de quelques espèces, c’est que
beaucoup d’entr'eux se sont confiés aux rapports
d'individus indifférents à l'étude de l’histoire natu-
relle, ou même intéressés à les tromper, et qu'ils
n'ont pas pris la peine de vérifier par eux-mêmes les
faits qu’on leur avait racontés, et certes j’aides raisons
personnelles pour parler ainsi.
Je terminerai cet avant-propos en faisant appel à
mes collègues des Sociétés savantes de notre contrée,
et à tous les amateurs d’ornithologie de notre région
pour les prier de m’envover les renseignements
nécessaires à la confection de notre géographie orni-
thologique.
SIT =
SOMMAIRE
DE LA
CLASSIFICATION DE L'ORNITHOLOGIE EUROPÉENNE
DE DEGLAND
PREMIER ORDRE. — OISEAUX DE PROIE.
FAMILLES. GENRES.
Vautours ....... Vautour.— Néophon.— Gypaète.
Faucons ..:..... Aigle. — Pygargue.— Balbuzard.
Circaète. — Buse. — Bondrée.
Milan. — Elanion. — Busard.
Epervier.
Œgoliens........ Chouette.
DEUXIÈME ORDRE. — OISEAUX SYLVAINS.
1 Li CT ERRRERNES Pic. — Torcol.
Coucous ...... Coucou.
Fringilles....... Bec-Croisé. — Bouvreuil. —
Grosbec. — Verdier. — Moi-
neau. — Pinson. — Chardon-
neret. — Linotte. — Sizerin.
— Bruant,
Mésanges....... Mésange. — Roitelet.
Corbeaux....... Corbeau. — Chocard. — Crave.
Pie. — Geai. — Casse-Noix.
12
— 182 —
Etourneaux..... Etourneau. — Martin.
GCotingas ........ Jaseur.
Chélidons....... Hirondelle. — Martinet. — En-
goulevent.
Gobe-Mouches.. Gobe- Mouche.
Pies-Grièches.. Pie-Grièche.
Alouettes ....... Alouette.
Motacilles ...... Pipi. — Bergeronnette.
Hydrobates..... Cincle.
Loriobs. is :2 08 Loriot.
Merles.......... Merle. — Turdoïde. — Pétro-
cincle. — Traquet.— Rubiette
Accenteur. — Fauvette. —
Pouillot. — Hippolaïs. — Agro-
bate. — Rousserolle. — Cettie.
Phragmite. — Locustelle. —
Cysticole. — Troglodyte.
Grimpereaux... Sittelle. — Grimpereau.— Ticho-
drome.
HUpDDES......... Huppe.
Rolliers......... Rollier.
Guêpiers........ Guêpier.
Alcyons...... Martin-Pêcheur.
TROISIÈME ORDRE. — PIGEONS.
Gangas.......... Ganga.
Tétras .: 8.312 Tétras. — Lagopède.
Faisans 4,0. Faisan.
Perdrix......... Perdrix. =Tuürnix.
— 183 —
CINQUIÈME ORDRE. — ECHASSIERS.
Outardes........ Outarde. — Coure-Vite.
Pluviers ........ Pluvian. — OEdicnème. — Plu-
vier. — Huîtrier. — Glaréole.
Vanneau.
Grues ......... .. Grue. — Anthropoïde. — Baléa-
rique.
Hérons.......... Héron. — Cigogne. — Spatule.
DIS... Less sade Ibis.
Bécasses........ Courlis. — Barge. — Chevalier.
— Combattant. — Bécasse. —
Bécasseau. — Sanderling. —
Tourne-Pierre.
Phalaropes..... Phalarope. — Echasse.
Récurvirostres. Récurvirostre.
Phénicoptères.. Phénicoptère.
MIE ......... .. Râle. —Gallinule. — Porphyrion.
Foulque.
SIXIÈME ORDRE. — PALMIPÈDES.
Mouettes........ Stercoraire. — Goëland.— Sterne.
Procellaires.... Albatros. — Pétrel. — Puffin.
— Thalassidrôme.
Pélicans ........ Fou. — Pélican.
Canards ..... ... Oie. — Cygne. — Canard. —
Fuligule. — Harle.
Plongeons ...... Plongeon.
CGréDes ........., Grèbe.
Biques .......... Guillemot. — Mergule. — Maca-
reux. — Pingouin.
PNR
— 184 —
DICTIONNAIRE
DES
Mots techniques les plus généralement usités dans les
Descriptions ornithologiques.
A.
Abdomen ||) est la partie inférieure du corps de
l'oiseau, comprise entre la pointe du sternum et
l'anus.
Il se divise en trois parties ; la plus rapprochée du
sternum porte le nom d’épigastre, la plus rapprochée
de l’anus, senomme région anale, et la partiemoyenne
est appelée ventre proprement dit.
Accouplement (l') est l’union des deux sexes pour
l’acte de la reproduction.
Aigrette (l') je définis ainsi un ou plusieurs fais-
ceaux de petites plumes supportés par un ou plusieurs
filets (voir ce mot) et placés sur la Lête d’un oiseau :
elle peut être simple ou multiple, fixe ou mobile à la
volonté de l'animal.
Ailes (les) sont les membres supérieurs de l’oiseau
qui lui servent à s'élever et à se maintenir dans les
airs. On les divise en bras, avant-bras et main (voir
ces mots).
Aile bâtarde (voir aux mots penne bâtarde).
Aile éperonnée {voir au mot éperon).
Aile tuberculée (voir au mot tubercule).
— 185 —
Aile unguiculée (voir au mot unguiculé).
Aileron, nom donné à un bouquet de trois ou cinq
petites plumes raides implantées sur le pouce de la
main (voir ces mots), c'est cette partie qui est appelée
dans le vulgaire le Guidon de l'aile.
Aile (l’) est dite : swr-aiquë quand la pemière penne
égale ou surpasse la seconde ;
... aiguë, quand la seconde penneest la plus longue
de toutes ;
... Sub-aiquë, quand la troisième égale la seconde,
toutes deux les plus longues ;
... Sub-obtuse, quandlatroisième penne est égale
ou plus longue que la quatrième et les plus longues;
... Obtuse, quand la première penne est très
courte et la quatrième la plus longue.
.… Sub-obtuse, quand la cinquième égale la qua-
trième ou la surpasse. ef
Albinisme {|} est un accident de coloration d’une
partie ou de la totalité du plumage d’un oiseau qui
devient blanc, alors que sa coloration normale devait
être différente.
Anties ou Anthies. On donne ce nom aux cornes
du front emplumé des oiseaux qui s’avancent de
chaque côté vers les narines entre l’angle frontal et la
base de la mâchoire supérieure.
Angle frontal (|) est la ligne plus ou moins sail-
Jante qui traverse le front de l'oiseau, on lui donne
aussi souvent le nom de
Arête frontale {voir l’article précédent).
Avant-Bras (l') est la partie de l'aile comprise
entre le bras et le poignet, c'est elle qu’on désigne
dans le vulgaire sous le nom d'’aileron,
— 186 —
B.
Baguette. On donne ce nom à la tige ou axe de la
plume qui n’est que la prolongation de son tube creux
qui s'implante dans la chair.
Barbes nom donné : 1° à des faisceaux de petites
plumes qui pendent de la base du bec chez certains
oiseaux ; 2° et surtout aux petites lames élastiques,
sub-divisées elles-mêmes en plus petites serrées les
unes contre les autres et qui s’implantent de chaque
côté le long de la Baguette.
Barbules (les) sont les divisions secondaires des
Barbes.
Bec (le) est la partie cornée, dure et saillante située
au-devant de la tête de l'oiseau et qui lui sert à la
préhension et à l’ingestion des aliments.
Il est dit :
1° À dos saillant quand il est à la fois comprimé et
arrondi ;
2 A dos anguleux quand il est très comprimé de
façon que la ligne médiane soit presque tranchante ;
3° Allongé quand la longueurl’emporte de beaucoup
sur la largeur ;
4° Aplati quand il est plus large que long ou haut,
l’aplatissement pouvant avoir lieu suivant un plan
vertical ou horizontal ;
5° Arqué quand il présente la courbure d’un arc à
partir de la base au sommet ;
6° Arrondi quand sa surface n'offre aucune ligne
saillante ;
7 Caréné quand sa surface est sillonnée d'une ou
plusieurs arêtes saillantes ;
— 187 —
8° Comprimé lorsqu'il semble avoir été légèrement
pressé pour être aplati ;
9 Conique quand il décroît rapidement de la base
au sommet ;
10° Courbé quand l’une ou les deux mandibules
semblent infléchies sur elles-mêmes;
41° Court presque aussi large ou haut que long ;
12° Couvert quand sa baseest caché par des plumes,
des soies ou des poils ;
43° Crochu quand la mandibule supérieure est subi-
tement recourbée vers la pointe en forme de crochet
aigu ;
1% Cunéiforme, en forme de coin ;
159 Cylindrique, c'est-à-dire à diamètre à peu près
égal dans toute sa longueur ;
16° Denté quand il offre sur les bords de l’une ou
l’autre mandibule, un ou plusieurs appendices sail-
Jants ;
17 Dentelé quand les mandibules offrent à leur
intérieur et dans toute ou la plus grande partie de
leur étendue une série de lames verticales ou dente-
lures placées parallèlement entr’elles ;
18 Déprimé à la base ou à la pointe, quand l’une
de ces deux extrémités semble avoir été artificielle-
ment aplatie entre les doigts, tandis que l’autre con-
serve sa forme arrondie ;
19° Droit, quand les mandibules sont parallèles
entr’elles et à l'horizon ;
20° Dur résistant à une pression assez violente, et
ne pouvant se plier entre les doigts ;
21° Echancré quand il offre une solution de conti-
nuité sur l’une ou l’autre mandibule, Il arrive assez
— 188 —
souvent que l’échancrure est à peine visible à l'œil
nu, et quand on dit qu’il est échancré à la pointe, il
ne faut pas chercher cette échancrure à l'extrémité
même de la mandibule, mais bien à un ou demi-mil-
limètre de sa pointe ;
22 Effilé, allongé, grêle et aminci de la base au
sommet ;
23° Entier quand les bords des mandibules ne pré-
sentent ni dents, ni festons, ni solution de continuité.
249 Festonné quand les bords des mandibules
offrent des courbures ou sinuosités plus ou moins
prononcées ;
25° Flexible, quand il est susceptible d’être plié par
la moindre pression ;
26 Gibbeux s'il offre, sur son dos, des bosselures
plus ou moins apparentes ;
23° Laisse s'il n'offre aucune rainure ni saillie sur
ses faces ; S
28° Mou, synonyme de flexible ;
29% Nu quand sa base n'offre aucun appendice qui
la dérobe à la vue ;
30° Obtus quand son extrémité est arrondie ;
31° Pointu ou à extrémité terminée en pointe aiguë;
320 Renflé quand son extrémité offre une saillie
plus considérable que la partie qui la suit immédia-
tement;
330 Subulé ou en forme d’alène ;
34° Trigone, ou à trois angles saillants. |
Bonnet (le) comprend toute la partie qui recouvre
le dessus de la tête de l'oiseau, depuis la base du bec
jusqu’à la nuque; on le divise en front, vertezx et occi-
put,
— 189 —
Bords (les) du bec ou plutôt des mandibules sont
les lignes qui dessinent le contour de chacune d'elles.
Bras (le) est la partie de l’aile qui s’articule à l’omo-
plate.
Branches (les) de la mandibule inférieure, sont
les deux parlies cornées qui partent de son extré-
mité, se séparent vers son milieu, et vont s’articuler
de chaque côté des joues.
Bande transversale. (Voir ce dernier mot).
C.
Galotte synonyme de Bonnet. Voyez ce mot.
Carrée Queue. Voy. le mot Queue.
Capistrum (le) est la partie de la tête qui entoure
la base du bec, qui la sépare du front en haut, des
anthies sur les côtés et de la gorge en bas.
Caroncule, excroissance molle charnue, dénuée
de plumes et qui sert d'ornement au front, au vertex
ou aux sourcils de certains oiseaux.
Ceinturon, sorte de bande placée vers le milieu
du corps et d’une coloration uniforme différente du
reste du plumage.
Cire (la) est la membrane demi-charnue qui garnit
la base du bec des oiseaux de proie, et dans laquelle
sont percées les narines.
Collier (le) est une sorte de bande d’une couleur
uniforme et différente du reste de la couleur du plu-
mage qui entoure complètement le cou.
Collier interrompu (le) ou demi-collier est une
bande semblable à la précédente, mais n’embrassant
qu’une portion du cou,
— 190 —
Collerette (la) est un ensemble de plumes longues,
raides, plus ou moins décomposées, placées au-devant
du conduit auditif, et entourant plus ou moins com-
plètement la tête de certains oiseaux.
Commissures!{les) du bec sont lepoint de jonction
des deux mandibules.
Corps (le) de l'oiseau se divise :
— En face supérieure comprenant :
4° La mandibule supérieure dans laquelle on dis-
tingue la pointe, le dos ou l’aréte, les fosses nasales,
l'angle frontal et le bord ; 2° le bonnet ou la calotte ;
3° la région cervicale comprenant la nuque et le bas
du cou; 4° le dos comprenant les épaules, le dos pro-
prement dit et le croupion ; 5° la queue.
— En face inférieure comprenant :
4° La mandibule inférieure dans laquelle on dis-
tingue l'extrémité et les branches entre lesquelles se
trouve le menton ; 2° la gorge qui comprend la gorge
proprement dite et le devant du cou; 3° la poitrine ;
4 l'abdomen divisé en épigastre, ventre etrégion anale.
— En faces latérales qui sont:
4° Sur les côtés de la tête les anthies, les lorums,
les sourcils, la région ophthalmique, la région paro-
tique; 2 les parties latérales du cou; 3° les Aypo-
chondres ou flancs.
— En ailes.
Gou (le) est la partie qui réunit la tête au thorax,
on le divise en haut et en bas du cou, dessus, des-
sous et côtés du cou.
Couvertures alaires (les) sont les plumes qui
recouvrent le dessus et le dessous des ailes dans une
partie de leur longueur,
et —
Couvertures caudales {les) sont les plumes qui
recouvrent le dessus et le dessous de la queue dans
une partie de leur longueur.
Culotte [la) est l’ensemble des longues plumes.
pendantes qui partant de la cuisse, s'étendent sur la
jambe et la recouvrent en partie.
Croupion (le) est l'extrémité terminale du corps
sur lequel s’attachent les pennes de la queue.
D.
Demi-collier. Voyez collier interrompu.
Denté. Voyez à l'article bec denté.
Dentelé. Voyez à l'article bec dentelé.
Déprimé. Voyez à l’article bec déprimé.
Droit. Voyez à l’article bec droit.
Dur. Voyez à l’article bec dur.
Demi-écussonnés. Voyez l’article torses demi-
écussonnés.
Devant du cou (le) est la partie de cet organe
comprise entre le larynx et le haut du thorax.
Disque (le) n’est autre chose que la collerette
(voyez ce mot) des oiseaux nocturnes, il est dit com-
plet quand il n'offre pas de solution de continuité
dans son pourtour; et incomplet quand ilest échancré
à sa partie supérieure.
Dos (le) se dit de tout le dessus du corps, à partir
de la pointe de la mandibule supérieure jusqu’à l’ex-
trémité de la queue.
Doigts (les) sont les appendices arliculés et
mobiles qui terminent le membreinférieuret servent
de point d'appui à l'oiseau pour la marche.
— 192 —
Ils sont dits :
1° Bordés quand ils sont garnis d’une membrane
un peu plus large qu’eux-mêmes ;
20 Chagrinés quand ils sont couverts de petites
granulations très fines et rapprochées les unes des
autres ;
3° Ecailles spiniformes (à), s'ils sont garnis en-
dessous d’excroissances allongées et pointues ;
4 Libres quand ils sont séparés entr’eux dans toute
leur étendue ;
50 Pelotes verruqueuses (à) s'ils sont garnis en-
dessous d’excroissances arrondies et mamelonnées ;
6° Pectinés quand leurs bords sont découpés en
dent de peigne ;
9° Pinnés quand ils sont garnis d'une membrane
découpée à chaque phalange en festons lisses ou
finement dentelés ;
8° Réunis quand ils sont adhérents entr’eux dans
une partie ou la totalité de leur étendue ;
9° Palmes quand ils sont réunis entr'eux dans toute
leur étendue par une large membrane ;
10° Semi-palmés quand la large membrane qui les
unit entr'eux ne s'étend pas au-delà de leur partie
moyenne.
Doiïigt externe (le) est celui qui se trouve le plus
éioigné de la partie médiane du corps. Il est dit ver-
satile quand il est susceptible de se porter tantôt en
avant, tantôt en arrière à la volonté de l’oiseau.
Doigt interne (le) est celui qui se trouve le plus
rapproché de la ligne médiane du corps.
Doigt médian (le) est celui qui se trouve placé
entre l’externe et l’interne.
— 193 —
Doigt postérieur (le) prend le nom de pouce
{voir ce mot).
Diamètres (les) sont les deux lignes horizontales
qui se coupent à angle droit, mesurent la longueur
et la largeur des œufs et des nids.
E.
Ecailles, sortes de petites plaques cornées qui
recouvrent les doigts, les torses et quelquefois les
narines.
Elles sont :
1° Contiguës quand elles ne font que se toucher
entr’elles par leur bord ;
2° Imbriquées quand elles se recouvrent en partie
les unes les autres :
3° Ecussonnées quand elles sont ovalaires ou en
forme de bouclier ;
4 Réticulées quand par leur disposition, elles
forment des lignes imitant un réseau.
Ecaiïilleux. Garni d’écailles.
Ecusson (le mot) s'emploie dans le même sens
que le mot écaille.
Ecussonné, muni d’écusson.
Epaule (l’) dans les oiseaux se dit de la partie du
dessus du corps comprise entre le bas du cou et le
milieu du dos.
Epigastre (l’) est la partie du ventre la plus rap-
prochée de la poitrine.
Eperon, sorte d’élévation cornée dont sont munis
quelquefois le pouce de la main, ou les tarses de
certains oiseaux.
— 194 —
Eperonné, muni d'éperon.
Ergot s'emploie comme synonyme d'éperon.
Extrémité (l') du bec, de la queue, des doigts, etc.,
s'entend de la partie terminale de ces organes, la
plus éloignée du milieu du corps.
F.
Fanons, longues plumes qui pendent au bas du
cou de quelques espèces.
Filet partie de la tige d'une plume dépourvue de
barbes.
Fasciculaire, qui est ramassé en faisceau.
Flancs (les) sont de chaque côté du corps la partie
comprise entre le ventre et le dos proprement dit.
Ils sont parfois garnis de longues et belles plumes
qui portent le nom de Parures.
Front {le) est la partie supérieure de la tête qui
s'étend du capistrum au vertex.
Fourchue Queue. Voyez le mot Queue.
G.
Gorge {la) en général s'entend de toute la partie
antérieure du cou depuis la base du bec jusqu’au
sternum.
Gorge (la) proprement dite est la partie antérieure
du cou, comprise entre la base de la mandibule infé-
rieure et le larynx.
H.
Huppe (la) est un faisceau de plumes pluslongues
que les autres, le plus souvent inégales entr’elles,
— 195 —
qui sont, ou constamment droites sur la tête de l’oi-
seau, ou mobile à sa volonté. Elle est dite :
1° Simple quand il n’en existe qu'une placée sur la
ligne médiane ;
2° Double quand il s’en trouve une de chaque côté
de la tête.
Hypochondres (les). Voyez le mot Flancs son
synonyme.
Le
iris (l’) est la membrane qui donne à l’œil sa colo-
ration, dans son milieu se trouve percée la pupille.
Isabellisme (l’} ou couleur Isabelle est un acci-
dent de coloration d’une partie ou de tout le pl'image
d’un oiseau qui devient d'un jaune sale alors que sa
coloration normale devait être autre.
J.
Jambe (la) est la partie du membre inférieur de
l'oiseau située au-dessus du tarse, c’est à sa base que
se termine le plus souvent l'emplumement du membre
inférieur.
Joues |{les) sont de chaque côté de la tête, l’espace
compris entre la base de la mandibule supérieure, le
front et l'œil.
L.
Livrée (la) est l’ensemble du plumage del'oiseau,
il est synonyme de Robe (voyez ce mot).
Lorum (le) est une espace triangulaire dont le
— 196 —
sommet est aux commissures du bec, et la base à la
partie antérieure de l’æil. Il est dit :
1° Garni quand il est recouvert de plumes ou de
poils ;
2° Nu quand ces cords font défaut.
M.
Main (la) est l’extrémité terminale de l'aile la plus
éloignée du corps, elle est formée de deux petits os
allongés et soudés ensemble ; c’est la partie que le
vulgaire appelle bout de l'aileron.
Mandibule (on appelle), chacune des deux parties
cornées qui forment le bec : on les distingue en man-
dibule supérieure et mandibule inférieure. On dit
qu’elles sont :
4° À bords rentrants, quand ces bords sont inclinés
en dedans du bec ;
2 Cannelées quand elles sont parcourues dans leur
longueur par des côtes et des sillons transversaux.
3° Retroussées quand elles offrent suivant leur lon-
gueur une courbure à face convexe en-dessous.
4 Tronqués quand elles sont comme coupées
suivant un plan perpendiculaire à leur extrémité.
Manteau (le) est la partie supérieure du corps de
l'oiseau, à partir des épaules jusqu’au croupion, quand
on vient désigner une coloration uniforme du plu-
mage de cette partie.
Mélanisme (le) est un accident de coloration d'une
partie ou de tout le plumage d'un oiseau qui devient
noire alors que sa coloration normale devait être dif-
férente.
— 197 —
Membrane interdigitale (on nomme) l’expan-
sion dermique qui unit plus ou moins complètement
les doigts, ou qui les borde ; elle est dite :
4° Entière quand elle ne présente pas de solution
de continuité.
2° Lobée ou festonnée quand elle offre des décou-
pures de formes diverses.
. Membrane papilleuse (une) est celle qui est
parsemée sur l’une ou l’autre de ses faces de petites
éminences fermes et arrondies.
Menton |le) est l’espace compris entre les deux
branches de la mandibule inférieure.
Miroir (le) est une tache ou une bande plus ou
moins grande placée sur l’aile et d’une couleur diffé-
rente des autres plumes de cette région. Il peut être
unique ou multiple.
Moustaches (les) sont formées par un trait coloré
tranchant sur les couleurs voisines, qui part des
commissures du bec et s'étend sur les joues ou les
côtés du cou.
Mue (la) est le changement de plumes qu’éprouve
l'oiseau à différentes époques de l’année, automne et
printemps. Elle est dite :
1° Simple quand elle n’a lieu qu’en automne.
2° Double quand elle se renouvelle au printemps.
La mue d'automne entraîne toujours la chute des
plumes ; il en est le plus souvent ainsi pour la mue de
printemps, cependantil arrive chez quelques espèces,
que cette dernière se fait sans la chute des plumes,
mais seulement par l’usure de leur bord extérieur, ce
qui fait donner à cette dernière le nom de Mue
ruptile.
13
— 198 —
N.
Narines (les) organes de l’olfaction, sont repré-
sentées par deux trous ou tubes toujours percés dans
l'épaisseur et le plus généralement près de la base
de la mandibule supérieure.
Elles sont dites :
4° Basales quand elles sont percées tout près de la
base du bec.
2° Allongées quand un de leurs diamètres est beau-
coup plus long que l'autre.
3° Arrondies quand leur forme se rapproche de
celle d’une circonférence.
4° Couvertes où cachées quand elles disparaissent
sous un faisceau de plumes ou de poils.
5° Linéaires quandelles sont allongées et à ouverture
très étroite.
6° Longitudinalesquand leur plus grand diamètre
est parallèle à la longueur du bec.
7° LZunulées quand elles ont la forme d’un crois-
sant.
8° Médianes quand elles sont situées vers la partie
moyenne du bec. à
9 Obliques quand leur plus grand diamètre fait un
angle plus ou moins grand avec la ligne médiane du
bec:
10° Operculées quand elles sont fermées en partie
par une sorte d’écailles ou de pièce charnue.
11° Ouvertes quand aucun corps étranger ne les
obstrue.
12° Ovalaires ou ovoïdes quand leur forme se rap-
proche de celle de l'œuf.
— 199 —
13° Nues quand aucun corps étranger ne les dérobe
à la vue.
1% Transversales quand leur plus grand diamètre
est perpendiculaire à la longueur du bec.
15° Tuberculées quand elles offrent dans leur inté-
rieur un petit tubercule ou osselet.
16 Tubulées quand elles sont percées dans l’épais-
seur d’un ou de deux tubes ou rouleaux cornés séparés
entr'eux ou adossés l’un à l’autre.
Nu, dépourvu de plumes, de poils ou de soies.
Nudque (la) est la partie supérieure de la région
postérieure du cou, celle qui touche à l’occiput.
O.
Occiput {|} est la partie du crâne ou de la tête
partant du vertex et allant jusqu’au trou occipital, ou
commence la nuque, c’est-à-dire à l’articulation de la
tête avec la colonne vertébrale.
Œil (l') est l'organe de la vision, suivant la colo-
ration de son iris on dit que l'œil est rouge, jaune,
brun, etc. ; on dit indifféremment œil rouge, ou iris
rouge, etc.
Ongles (les) sont les parties dures, cornées et
plus ou moins aigues qui terminent les doigts.
On les dit :
1° Acérés qandils sont terminés en pointeacuminée
et tranchante.
2° Aigus quand ils se terminent en pointe acuminée
non tranchante.
3° Aplatis quand leur face inférieure est plane.
4 Arqués quand ils décrivent un arc de cercle.
— 200 —
5° Arrondis quand ils offrent sur leur face inférieure
une côte saillante au lieu d’une surface plane.
60 Creusés en dessous quand au lieu d’une surface
plane existe un sillon.
7° Droits quand ils sont parallèle à un plan hori-
zontal.
8 Fasciculaires (voir ce mot).
9 Falciformes quand ils sont courbés en faucille.
100 Obtfus quand ils sont terminés en pointe
mousse.
11° Rétractiles quand la phalaage qui les supporte
est articulée de façon que dans l’état de repos ils se
trouvent ramenés sur la partie supérieure du doigt,
à l'extrémité duquel ils ne peuvent être placés que
par un effort des muscles fléchisseurs.
E-
Pariade {la) est le temps de la durée des amours
ou de l’accouplement.
Papilles (les) sont de petites éminences charnues
dont sont recouvertes certaines membranes.
Parures (voir au mot Flanc).
Patte (la). Voyez Zarse dont elle est synonyme
dans le langage ordinaire.
Parties latérales. Voyez faces latérales.
Paubpières {les) sont les deux voiles mobiles des-
tinés à protéger l’œil par leur rapprochement.
Pennes {les) sont les longues plumes qui gar-
nissent les tiles et la queue, dans le premier cas on
leur donne lenom de Pennesalaires,dans ie second,
de Pennes caudales.
— 201 —
Pennes bâtardes même signification que :
Pennes policiales (les) sont celles qui garnissent
le pouce de la main, elles constituent l'aile bâtarde,
quand elles manquent on dit que l'aile bdtarde est
nulle.
Pennes digitales, même signification que :
Pennes primaires (les) ou métacarpiennes ou de
la main, sont celles qui sont implantées tout le long
de la main, c’est-à-dire dans l'espace existant entre
l'extrémité de l'aile et la première articulation, elles
sont au nombre de quatre.
Pennes secondaires (les) ou cubitales ou de
l’avant-bras sont celles qui garnissent l’espace com-
pris entre la première et la deuxième articulation.
Pennes tertiaires (les) ou axillaires ou du bras
sont celles qui garnissent l’espace compris entre la
deuxième et la troisième articulation.
Phalanges (les) sont les parties allongées et arti-
culées entr’elles qui forment les doigts du pied, on
les désigne par les chiffres 1, 2, 3, ou première,
deuxième et troisième en commençant par celle qui
s'articule avec la tarse.
Plastron (le) est une bande colorée plus ou moins
étendue et tranchant sur le reste du plumage qui
l’entoure, placée au bas du cou ou au sommet de la
poitrine.
Plumes (les) sont les productions dermiques qui
servent de couverture au corps de l'oiseau, elles sont
l’analogue des poils des quadrupèdes. Elles portent
des noms divers, suivant leur forme ou leur position.
Elles sont dites :
Piliformes, quand elles ont l'apparence de poils ;
— 202 —
S'étacées, quand elles ont l'apparence de soies ;
Tectrices, voyez au mot couvertures alaires et cau-
dales.
Plumes scapulaires {les)sont celles qui naissent
sur l’humérus près de la jonction de l’aile avec le
corps et s'étendent de chaque côté du dos, sans que
le déploiement des tilesles fasse changer de direction.
Elles sont dites sus-scapulaires ou sous-scapulaires
suivant qu'elles se trouvent sur l’aile ou à la partie
correspondante en-dessous.
Plumes sus-caudales (les) sont celles qui
recouvrent la base des pennes et de la queue sur
leur face supérieure, celles qui leur correspondent
en-dessous portent le nom de sous-caudales.
Poils. Voyez plumes piliformes.
Pointe du bec (la) est son extrémité la plus éloi-
gnée du corps.
Podarthrum le) est l’articulation des doigts avec
le torse, c’est le coude-pied.
Poitrine (la) est la partie du dessous du corps qui
s'étend depuis la base du cou jusqu’à l’épigastre, elle
a pour mesure la longueur du sternum.
Poignet {le) est le point de jonction du carpe ou
de l’aile et de l’avant-bras.
Pouce |{le) on nomme ainsi:
1° Le doigt postérieur de la patte ;
2° La proéminence osseuse ou cartilagineuse qui
se trouve à la partie supérieure et antérieure de la
main chez certaines espèces. Quand il manque on dit
Pouce nul.
— 203 —
Q.
Queue (la) est l'ensemble des longues plumes qui
sont implantées sur un épatement du coccyx (crou-
pion).
Elle est dite :
1° Arrondie, quand l'extrémité des pennes décrit
dans son ensemble un arc de cercle dont la partie la
plus renflée est formée par les pennes du centre ;
2° Barrée, quand elle offre, sur ses faces, de larges
zônes transversales de couleurs différentes entr’elles ;
3° Carrée, quand l'extrémité des pennes forme
dans son ensemble une ligne droite ;
4 Egale, quand toutes les pennes sont placées sur
le même plan;
5° Etagée, quand elle offre plusieurs séries de
pennes de différentes longueurs superposées les unes
aux autres suivant plusieurs plans distincts et régu-
liers ;
6 Fourchue, quand les pennes latérales sont beau-
coup plus longues que les médianes, en sorte que ces
dernières forment un angle rentrant plus ou moins
prononcé, tandis que les premières forment deux
branches plus ou moins allongées.
R.
Raïie sourcilière (on appelle)untraitlongitudinal
coloré qui se remarque parfois au-dessus de l'œil.
Région cervicale {la) est la partie de la face
supérieure du corps de l'oiseau qui s'étend du trou
occipital aux épaules. |
— 204 —
Région ophthalmique (la)est l’espace danslequel
se trouve placé l'œil.
Région parotique (la) est l’espace compris entre
la région ophtalmique et le conduit auditif.
Région anale (la) s'étend du ventre à la base de
la queue.
Rémiges (on donne lenomde)aux grandes plumes
ou pennes de l’aile, et on les distingue par les déno-
minations de première, deuxième et troisième en
commençant par la plus externe.
Rectrices (on donne le nom de) aux grandes
plumes ou pennes de la queue, et on les désigne par
les mêmes dénominations que les rémiges, mais en
commençant par la plus externe de chaque côté de la
queue, pour revenir au centre.
Robe (la) est l’ensemble du plumage de l'oiseau.
Robe de noces ou de printemps (la) est celle que
revêtent les oiseaux au moment de la pariade, c'est
alors qu'apparaissent les couleurs les plus bril-
lantes.
Robe d'automne ou d'hiver (la) est celle que
portent les oiseaux après la saison des amours.
S.
Scapulaires (plumes). Voir au mot plumes scapu-
laires.
Sous-scapulaires (plumes). Voir comme pour le
précédent.
Sus et sous-caudales (plumes). Voir au mot
plumes.
Semi-palmés (doigts). Voir ce dernier mot.
— 205 —
Sourcils. Voir raie sourcilière.
Sommet de la tête. Voir vertex.
Serres (les) sont le nom imposé aux doigts etaux
ongles des oiseaux de proie.
Scutelles. Sortes d'écailles.
+.
Taille (la) de l'oiseau se mesure de la pointe du
bec à l'extrémité de la queue. |
Tache (la) est un milieu peu étendu offrant une
coloration qui tranche sur la coloration du plumage
qui l'entoure.
Talon (le) est l'articulation du tarse avec la jambe,
c'est ce qu’on nomme vulgairement le jarret de l’oi-
seau.
Tarse (le) est l'os long et le plus souvent dégarni
de plumes qui s'articule en haut avec le tibia etforme
le talon, et en bas avec les doigts, c’est lui qu'on
désigne le plus souvent sous le nom de jambe ou de
patte.
Il est dit :
1° Aréolé, quand il est couvert de rides ou rugo-
sités peu apparentes qui laissent entr’elles des in-
terstices ou aréoles ;
2° Emplumé, quand il est recouvert de plumes
dans une partie de son étendue ;
3° Ecussonné, quand il est couvert d'écailles ou
scutelles dans toute son étendue ;
& Demi-écussonné, quand ces écailles ne le re-
couvrent que dans uae portion de son étendue ;
— 206 —
5° Vu, quand ïil est complètement dégarni de
plumes ;
6° Réticulé, quand il est marqué de lignes croisées
imitant la dentelle.
Tête (la) est la partie antérieure du corps repo-
sant sur le cou, et dont les cavités renferment les
principaux organes des sens.
Tectrices (les) sont les plumes qui recouvrent la
base des pennes alaires ; cette expression est syno-
nyme de couvertures alaires.
Tectrices petites (les) recouvrent les pennes pri-
maires.
Tectrices moyennes (les) recouvrent les pennes
secondaires.
Tectrices grandes (les, recouvrent les pennes
tertiaires.
Tibia (le) est l'os qui s'articule avec le tarse, et
donne la forme de la jambe.
Tubercule, sorte de petite excroissance osseuse.
Torus (j'appelle) la partie intérieure du nid, à
parlir de son ouverture jusqu’au fond sur lequel
reposent les œufs ; on y trouve deux diamètres, l'un
vertical qui donne la hauteur du torus où profondeur
du nid, il est formé par l’espace compris entre le fond
du nid et son ouvertue. L'autre, horizontal, donne la
largeur du torus se mesure d'un côté à l’autre de
la circonférence du nid dans sa partie la plus large.
Torus nu, j'appelle ainsi le lieu sur lequel
reposent les œufs quand il n'offre aucune dépression
mesurable.
Entrée {l’) du torus est la partie rétrécie en forme
de bovau qui dans certains nids sert de communi-
gi
— 207 —
cation entre le torus et l’extérieur du nid, comme
dans le nid de la mésange à longue queue. On devra
tenir compte de la distance qui existe de son ouver-
ture extérieure à sa jonction au torus, ainsi que du
diamètre de son ouverture extérieure.
U.
Unguiculé, qui a la forme d'un ongle ou qui se
termine par une partie dure et saillante comme un
ongle.
V.
Vertex (le) est la partie supérieure de la tête
placée entre le front, l’occiput et les deux conduits
auditifs.
Ventre (le) proprement dit est l’espace compris
entre l'épigastre, la région anale et les flancs.
Versatile. Voir au mot doigt ou pouce.
Vibrisses, nom donné aux bouquets de poils
qui ornent la poitrine de certains oiseaux ou qui se
trouvent à la base du bec de certains autres, comme
le corbeau.
Vermiculé, qui a l'apparence d'un ver.
Afin d’arriver plus facilement à la détermination de
chaque espèce, j'ai cru qu'il était à propos de dresser
un tableau dichotomique aussi exact que possible,
des ordres, des familles, des genres et des espèces
décrites dans l’Ornithologie européenne de Degland,
parce que nous y retrouverons tous les oiseaux qui
habitent notre département ou ne font qu'y passer.
— 208 —
Tandis qu’il y aura un tableau dichotomique particu-
lier pour arriver à la connaissance des œufs et des
aids des oiseaux appartenant à notre région. Ces
tableaux placés à la suite du Dictionnaire ethnolo-
gique formeront avec le tableau des Abréviations le
complément des préliminaires de l’Ornithologie de
la Charente-Inférieure.
TABLEAU DICHOTOMIQUE
Des Ordres, des Familles, des Genres et des Espèces
décrites
dans l’Ornithologie Européenne de Degland (1).
ORDRES.
1. Bec crochu et garni à sa base d’une membrane
charnue appelée cire, et ongles acérés et rétractiles.
Ie" ordre Accipitres, Rapaces ou Oiseaux de prote A.
Bec sans cire à la base, ou à ongles non acérés et
rétrectiles 2.
2. Tous les doigts ou du moins les antérieurs
(1) Cette analyse n’est faite que pour reconnaitre les oiseaux
adultes.
— 209 —
réunis dans la plus grande partie ou la totalité de
leur étendue par une large membrane 8.
Doigts à peine réunis à leur base ou complètement
libres 4.
3. Jambes garnies de plumes jusqu’à l'articulation
tibio-tarsienne. Nafatores. VIe ordre Palmipèdes, F.
Jambes offrant une partie dénudée au-dessus de
l'articulation tibio-tarsienne. Ve ordre Grallatores,
Echassriers (partim) E.
4. Jambes offrant une partie dénudée au-dessus
de l'articulation tibio-tarsienne. Ve ordre Grallatores.
Echassiers {partim) E.
Jambes garnies de plumes jusqu’à l'articulation
tibio-tartienne 5.
5. Tarses grêles et allongés, oiseaux habitant les
lieux frais et humides, ou non percheurs. Ve ordre
Grallatores, Echassiers (partim) E, s'ils habitent les
lieux secs.
Tarses courts et forts par rapport à la taille de
l'oiseau. Oiseaux habitant les lieux secs,ou percheurs
s'ils habitent les lieux humides 6.
6. Pouce, quand il existe articulé sur le même plan
que les doigts antérieurs, et doigts antérieurs n'étant
pas tous réunis par une courte membrane à leur
base 7.
Pouce s’articulant toujours au-dessus du plan des
trois autres qui sont réunis à leurbase par une courte
membrane, IVe ordre. Gallinæ, Gallinacés D.
7. Base de la mandibule supérieure couverte
d’une peau renflée dans laquelle s'ouvrent les narines.
IIIe ordre. Pigeons. Columbeæ C.
Base de la mandibule supérieure non garnie d'une
— 210 —
peau renflée. Ile ordre. Oiseaux Sylvains. Sylvi-
colæ B.
A. Rapaces. — Accipitres.
1. Yeux placés sur le devant de la tête, plumage
moëlleux, mœurs nocturnes, 3æ famille des OEgoliens.
Strigidæ 41. Un seul genre. Strix. Chouette.
Yeux placés sur les côtés de la tête, plumage rude
et serré, mœurs diurnes 2.
2. Yeux placés à fleur de tête, Lête et cou nus, plus
ou moins, ongles peu aigus et peu rétractiles, des
soies raides sous le bec. 1"° famille. Vautours. Vultu-
ridæ 3.
Yeux enfoncés sous l’arcade sourcilière qui est
saillante, tête et cou emplumés, ongles très aigus et
très rétractiles, point de soies raides sous le bec. 2°
famille. Faucons. Falconidæ 7.
3. Narines couvertes ainsi que la cire par des soies
raides et couchées sur la base du bec, tête et cou
emplumés, joues, gorge et vertex seuls cotonneux.
Genre Gypaëte, Gypaëtos, une seule espèce Gypaëte
barbu. Gypætos barbatus.
Narines non couvertes de poils, tête et cou nus 4.
4. Tarses nus au-dessus de l'articulation tibio-tar-
sienne, point de collier de plumes en forme de colle-
rette relevée autour du cou, 3 rémige la plus longue.
Genre Néophron percnoptère.Neophron percnopterus
(seule espèce).
Tarses couverts de plumes ou de duvet jusqu’à
l'articulation tibio-tarsienne, un collier de plumes en
forme de colerette relevée autour du cou, 4 rémige la
plus longue. Genre Vautour. Vultur à.
— 211 —
5. Jambes couvertes de plumes 6.
Jambes couvertes de duvet seulement. Vultur au-
ricularis. Vautour oricou.
6. Tête mince et comprimée, narines transversales,
14 pennes à la queue. Vautour fauve ougriffon. Vultur
fulvus.
Tête grosse et large, narines arrondies, 12 pennes
à la queue. Vautour Arrian ou cendré. Vultur cine-
reus.
7. Bords de lamandibule supérieure pourvus d’une
ou deux dents saillantes. Genre Falco. Faucon 30.
Bords de la mandibule supérieure sans dents, lisse
ou festonnée 8.
8. Bec droit dans une partie de sa moitié posté-
rieure et courbé vers la pointe, ou ongles arrondis en-
dessous 14.
Bec courbé dès sa base 9.
9. Lorums emplumés. Genre Pernis Bondrée (une
seule espèce).
Bondrée commune Pernis apivorus.
Lorums garnis de poils 10.
10. Doigt médian de beaucoup plus long que les
autres et ailes atteignant à peine d’un 2/3 de la queue.
Genre Astur. Autour 17.
Oiseaux n’ayant pas ces caractères réunis 11.
11. Ailes très longues, très étroites et queue four-
chue 12.
Oiseaux n'ayant pas ces caractères réunis 18.
12. Cire velue, doigts séparés. Genre Elanion.
Elanus 18.
Cire glabre, doigts médian et externes unis à leur
base par un repli membraneux. G. Milan. Milvus 19.
— 212 —
13. Tarses grêles et allongés, une collerette au-
dessous des oreilles, formée de plumes frisées et
serrées, narines oblongues couvertes en partie de
poils raides. G. Busard. Circus 21.
Tarses gros et courts, point de collerette, narines
arrondies, ouverte dans une grande partie de leur
étendue, couverte de quelques poils en arrière. Genre
Buse. Buteo 24.
14. Bec droit dans la plus grande partie de son
étendue, courbé seulement vers la pointe 15.
Bec droit dans une très courte portion de son
étendue, et recourbé presque dès la base 16. |
45. Tarses emplumés jusqu'aux doigts. G. Aigle,
Aquila 26.
l'arses nus et réticulés. G. Pygargue, Haliætus 25.
16. Ongles arrondis en-dessous, doigts libres, l’ex-
terne versatile, munis en-dessous de pelotes verru-
queuses et d’écailles spinéiformes. G. Pandion. Bal-
buzard (une seule espèce). P. fluviatilis. Balbuzard
fluviatile.
Ongles creusés en-dessous, doigts médian et ex-
terne réunis par une membrane, l’externe non ver-
satile, point de pelotes verruqueuses. G. Circaète.
Circaetus (une seule espèce). Cir. gallicus. Cir. Jean-
le-Blanc.
17. Tarses grêles à peine vêtus supérieurement,
doigt interne de la longueur de la première phalange
du doigt médian, taille 82 et 37 cent. Astur nisus.
Épervier ordinaire.
Tarses forts aux 2/3 vêtus, doigt interne atteignant
lé bout de la deuxième phalange, taille 51 à 60 cent.
Astur palumbarius. Epervier Autour.
— 213 --
18. Queue très fourchue, doigts latéraux égaux
entr’eux. Elanion noir. Elanus furcatus.
Queue seulement échancrée, doigt externe beau-
coup plus court que l’interne. Elanion blanc. Elanus
melanopterus.
19. Tarses vêtus dans leur moitié supérieure 20.
Tarses vêtus seulement dans leur tiers supérieur,
queue peu fourchue. Milan noir. Milvus niger.
20. Doigt interne plus court que l’externe, celui-ci
dépassant de beaucoup le milieu du doigt médian.
Mil. parasite. Mil. œgyptius. Queue peu fourchue.
Doigts latéraux presque égaux entr'eux atteignant
le milieu du doigt médian, queue très longue et très
fourchue. Milan royal. Milvus regalis.
21, Collerette peu apparente, 3% rémige, la plus
longue de toutes 22.
Collerette très prononcée, 3° et 4° rémiges égales
et les plus longues; ailes atteignant que le 1/3 posté-
rieur de la queue. Busard Saint-Martin. Cir. cyaneus.
22. Croupion blanc avec des bandes transversales
cendrées ou roussâtres. Bus. pâle. Cir. pallidus.
Croupion unicolore 925.
23. Tarses assez forts, une tache jaunâtre à la
nuque, iris brunâtre, taille 50 à 54 cent. Bus. ordi-
naire. Circus rufus.
Tarses grêles, point de tache jaunâtre à la nuque,
iris jaune brillant, taille 41 à 43 cent. Busard Mon-
tagu. Circus cineraceus.
24. Tarses entièrement nus. Buse commune. Buteo
vulgaris.
Tarses emplumés jusqu'aux doigts. Buse patue. B.
lagopus.
14
— 214 —
25. Six écailles larges sur la dernière phalange du
doigt médian. Pygargue ordinaire. Haliætus albicilla.
Huit écailles larges sur la dernière phalange du
doigt médian. Pygargue leucocéphale. Haliætus leu-
cocephalus.
26. Trois scutelles élargies sur la dernière pha-
lange du doigt médian 27.
Cinq ou sept scutelles sur la dernière phalange du
doigt médian ?8.
27. Taille 45 à 47 cent. mâle, 49 à 50 femelle. Aigle
botté. Aq. pennata.
Taille de 70 cent. à 1 m. 20 c. Aiïgle fauve. Aquila
fulva.
28. Sept écailles larges sur la dernière phalange
du doigt médian, et quatre sur les doigts interne et
externe, taille 70 cent. environ. Aquila fasciata. Aigle
à queue barrée.
Cinq scutelles seulement sur la dernière phalange
du doigt médian 29.
29. Point de scutelles sur le doigt interne, taille 83
à 100 cent. Aigle impérial. Aquila heliaca.
Quatre scutelles sur le doigt interne, taille 60 à 65
centimètres, Aigle criard. Aquila nœvia.
30. Queue beaucoup plus longue que les ailes,
aents du bec peu proéminentes 3.
Queue ne dépassant pas les ailes ou un peu plus
longues qu’elles, dents du bec très proéminentes 35.
31. Bec brun plombé, cire, tour des yeux et pieds
d'un beau jaune. Faucon Islandais. F. islandicus.
Oiseaux n'ayant pas ces caractères 32.
32. Bec ct pieds bleus, nuque offrant une colo-
ration d'un brun-rouge. F. lanier. F. lanarius.
— 215 —
Oiseaux n’offrant pas ces deux caractères réunis 33,
33. Bec et pieds cendrés bleuâtres, moustache
presque nulle, des taches blanches ovoïdes et rondes
à la queue. F. sacré. F. sacer.
Oiseaux n'ayant pas ces caractères réunis 34.
34. Bec cendré bleuâtre avec la pointe noire, pieds
d’un jaune verdôtre. Tarses vêtus dans leur moitié
supérieure. F. Gerfaut. F. Gyrofalco.
Bec jaunâtre avec la pointe brune, cire, tour des
yeux et pieds d'un jaune livide tirant sur le bleuûâtre,
tarses vêtus dans leurs 2/3 supérieurs. F. blanc. F.
caudicans.
35. Ailes plus courtes que la queue 36.
Ailes plus longues que la queue ou atteignant son
extrémité 37. c
36. Ailes atteignant aux 2/3 de la queue, mous-
taches faibles, nulles à la base du bec, 1" rémige plus
longue que la 4 et plus courte que les 2 et 3° qui
sont égales. F, Emérillon. F. lithofalco.
Moustaches peu apparentes, ailes atteignant aux
3/4 de la queue, 1" rémige égale à la 4° et plus courte
que les 2° et 3° qui sont égales. F. cresserelle. F. tin-
nunculus.
37. Doigt médian plus court que le tarse, mous-
taches nulles ou peu apparentes 38.
Doigt médian égalant ou dépassant le tarse, mous-
taches très marquées 40.
38. Première rémige plus longue que la 3. Cire et
pieds rougeâtres. F. Kobez, F. vespertinus.
Première rémige égale à la 3° ou plus courte qu'’eiïle,
cire et pieds non rougeâtres 39.
39. Moustaches peu apparentes, 1" rémige plus
— 216 —
courte que la 3° et surtout que la 2° qui est la plus
longue, taille 39 à 42 centimètres. F. Eléonore.
F. Eleonore. |
Moustaches nulles, 1" et 3° rémiges égales, ongles
jaunâtres, taille de 30 à 32 cent. F. cresserellette.
F. cenchris.
40. Moustaches étroites, pointues, tarses nus,
pieds grêles, ailes plus longues que la queue, taille
30 à 33 cent. Faucon, Hobereau, F. subbuteo.
Moustaches larges et longues, pieds robustes,
vêtus dans le 1/3 supérieur, ailes ne dépassant pas la
queue, taille 38 c., mâle ; 46 c. la femelle. F. pèlerin.
F. peregrinus.
41. Tête ornée de deux petites huppes 42.
Tête dépourvue d’appendices 46.
42. Disque facial incomplet ou échancré 44.
Disque facial arrondi ou complet 43.
43. Huppes placées au-dessus des yeux et formées
de 6 plumes longues, doigts emplumés jusqu'aux
ongles. Strix otus. Hibou moyen duc.
Deux petites Huppes formées de 2 ou 3 plumes, peu
distinctes et placées de chaque côté du front, deux
écailles nues à l'extrémité des doigts. Str. bra-
chyotos. Hibou Brachyote.
44. Tarses et doigts emplumés jusqu'aux ongles,
huppes très longues, taille de l'oiseau 60 cent. Hibou
Grand-Duc. Str. bubo.
Doigts offrant une partie non emplumée, taille
toujours au-dessous de 50 centimètres 45.
45. Deux petiles huppes très courtes en arrière
des yeux, doigts vêtus à l’exception de deux écailles
— 217 —
à l'extrémité de chacun, taille 47 cent. Hibou asca-
laphe. Str. ascalaphus.
Huppes composées de 6 à 8 plumes allongées,
doigts nus, tailles 18 à 19 cent. Hibou scops ou Petit-
Duc. Str. Scops.
46. Queue plus ou moins longue et étagée, mœurs
semi-diurnes 47.
Queue courte arrondie, mœurs nocturnes 50.
47. Disque facial imparfait, taille 38 cent. Str. fu-
nerea. Chouette Caparacoch.
Disque facial arrondi, taille toujours au-dessus de
50 cent. 48.
48. Queue très longue et très étagée, taille 57 cent.
Str. litturata. Ch. Oural.
Queue presque égale 49.
49. Plumage blanc plus ou moins tacheté de bru-
nâtre, bec et ongles noirs, taille 54 cent. Str.nyctea.
Ch. Harfang.
Plumage gris tacheté et rayé de brun et de roux
en-dessus, blanchâtre, flammé de brun en-dessous,
bec jaune, taille 60 à 62 centimètres. Ch. lapone.
Str. laponica,
50. Doigts à moitié vêtus, l’autre moitié couverte
d'écailles et taille de 48 à 50 cent. Ch. nébuleuse.
Strix nebulosa.
Doigts entièrement vêtus ou parsemés de poils
raides, taille ne dépassant pas 40 centimètres 51.
51. Iris brun 52.
Iris jaune 53.
52. Pieds emplumés jusqu'aux ongles, disque
facial complet, non échancré. Strix aluco. Ch, Hulotte
— 218 —
Doigts poilus, disque facial fortement échancré à la
partie supérieure. Strix flammea. Ch. Effraie.
53. Tarses et doigtsemplumés jusqu'aux ongles 54.
Tarses seuls emplumés, doigts couverts de poils
clair semés. Strix psilodactyla. Chouette chevêche.
54. Bec nuancé de jaune et de noir, taille du Geai.
Str. Tengmalmi. Chouette de Tengmalm.
Bec plombé, jaunâtre à la pointe, taille du Merle.
Str. passerina. Ch. chevêchette.
ABRÉVIATIONS
Employées dans cet ouvrage pour désigner les noms
d'auteurs et des sources où l’on a puisé,
= TEA D
De Blainv....... . De Blainville.
Bechst. Gem. nat. Bechstein. Gemeinnutzige Na-
turgeschichte deutschlands.
Breh. Handb...... Brehm, Handbuch der Natur-
geschichte aller Vogel Deuts-
chlands.
Breh. Lehrbuch.. Van Christian Lugwig Brehm.
Lehrbuch der Naturges-
chichte aller Europaïschen
Vogel.
Belt. Faune....... Beltremieux. Faune du dépar-
tement de la Charente-Infé-
rieure.
Bail. O. Sav,..... Bailly. Ornithologie de la Sa-
voie,
— 219 —
Bout 07D::.....; Bouteille. Ornithologie du Dau-
phiné.
Briss 0... Brisson. Ornithologie.
Buif. pl. enl...... Buffon. Planches enluminées.
Ch. Bonap. Birds. A Geographical and compara-
tive list of the Birts of Europe
and north America byCharles-
Lucian Bonaparte prince of
Musignano.
Ch. Bonap.
MS Glen » « Iconographia della Fauna ita-
lica, di Carlo Luciano Bona-
parte, principe di Musignano.
Dumérs:....:..: Duméril. Zoologie analytique
ou méthodique de classifi-
cation des animaux, etc.
G. Guv. règn. an. Georges Cuvier. Le Règne
animal, etc.
Cr CUV. tabl. ...., Georges Cuvier. Tableau élé-
mentaire de l’histoire natu-
réelle ec:
MOUV. Ann..... Georges Cuvier. Annales du
Muséum, etc.
PER... ..... J,.-F. Gmelin. Systema naturæ
(Linné), 13° éd.
DOI .....::.... Gould The Birds of Europe.
PEL... ... .…... Guillemeau. Essai sur l'histoire
naturelle.
Crespon.......... Crespon. Faune méridionale.
202 PSRONPNRNNRS Iliger. Prodromus systematis
Mammalium et Avium.
— 220 —
Keys et Blas..... Die Wirbelthier Europa's, von
a Graf Keyserling und pro-
fessor, J.-H. Blasius.
Hatb..:7.:0. 08 Latham. Index ornithologicus.
Has (de)... Lastic (de) Saint-Jal. Zoologie
du département des Deux-
Sèvres, dans les mémoires
de la Société statistique.
1 PE 1 à SR RENE Latreille. Familles naturelles
du règne animal, etc.
Less 1Orn.. 52.1 Lesson. Traité d'Ornithologie.
Lichst....5. us Lischstenstein. Catalogue des
Doubles du Musée de Berlin.
Lin. 5: Nc: Linné. Systema Naturœæ, 12°
édition.
Milles: .. Millet. Faune de Maine-et-
Loire.
Mey. et Wolf..... Meyer et Wolf. Taschenbusch
der Deutschen. Vogelkunde.
Pall. Zoogr....... Pallas. Zoographia Russo-asia-
tica.
Pail Voy.....e Voyage dans plusieurs pro-
vinces de l'empire de Russie.
P'HOUX. -....7 Polydore Roux. Ornithologie
provençale.
Savig. Eg........ Savigny. La partie ornitholo-
gique dans le grand ouvrage
sur l'Egypte.
Schinz. Eur. F... Schinz. Europaïsche Faun, etc.
PORIET "2 Schlegel. Revue critique des
oiseaux d'Europe.
90 —
SeopAnn:l.. 4. Scopoli. Anni historico-natu-
rales,
Re se Swainson. On the Natural
History, etc.
Temm. et Laug.. TemmincketLaugier. Planches
coloriées des oiseaux, faisant
suite à celles de Buffon.
Temm. Man...... Temminck. Manuel d'Ornitho-
logie, etc.
Mieil. Dict....,..… Vieillot. Nouveau dictionnaire
d'Histoire naturelle.
Mel, Faut... Vieillot. Faune française.
Z. Gerbe. Dict.... Gerbe. Dictionnaire universel
d'histoire naturelle dirigé par
Ch. d'Orbigny.
Z. Gerbe. Rev.... Gerbe. Revue zoologique.
ORNITHOLOGIE
De 1a Charente-Inférieure et des cantons limitrophes.
— MDN —
PREMIER ORDRE.
LA —
Oiseaux de Proie. — Accipitres.
M D Gt
Synonymie :
Accipitres Lin. (1766). — Gmel. (1788). — Lath.
(4790). — G: Cuv. (1797). — Meyer Woolf. (1810).
— Vieill, (1816). — Less. (1831). — Ch. Bonap. (1838).
Rapaces Dumér. (1805).— Latr. (1825). — Temm.
(1815). — Keys et Blas. (1840). — Schinz. (1840).
Accipitrinæ Savig. (1809).
Rappatores Illig (1811). — De Blainville (1815-
1821).
Les Rapaces sont dans le grand ordre des oiseaux
ce que sont les Carnassiers dans celui des Mammi-
fères ; c'est qu'en effet, comme chez ces derniers, la
vie n'est possible pour eux, qu’autant qu'ils se uour-
rissent de chairs soit palpitantes, soit ea partie putré-
fiées suivant leurs aptitudes diverses. En disant que
les Rapaces se nourrissent exclusivement de chair,
je ne veux pas parler seulement de celle des Mam-
mifères, à laquelle on applique spécialement cette
dénomination dans le langage ordinaire, mais bien
de la chair de toute espèce animale,oiseaux, poissons,
mollusques, insectes, serpents et reptiles de toutes
sortes. S'il se trouve dans les autresordres d'oiseaux
quelques rares adeptes de cette sorte de nourriture,
disons-le bien vite, ce n’est pour eux qu’affaire pas-
sagère et par exception à leur genre de vie habituel,
telles sont les Pies, les Pies-grièches, les Cor-
beaux, etc.
Il y a cependant un très grand nombre d'oiseaux, à
part le grand ordre des oiseaux de proie, qui vivent
aux dépens du règne animal, ce sont ceux que beau-
coup d'auteurs désignent sous le nom d’/nsectivores,
parce que leur nourriture consiste exclusivement en
insectes de petite taille et à vrai dire quel est celui
des oiseaux qui ne happe de temps à autre quelque
représentant de ce règne ? car dans l'ordre même des
Granivores de quelques ornithologistes où se trouve
— 223 —
classé le Moineau domestique contre lequel hélas ! on
a lancé tant de diatribes, il n’en est pas un seul, et ce
dernier en particulier, qui ne détruise chaque année
une quantité innombrable de vers et d'insectes nui-
sibles à l’agriculture. Néanmoins ce genre de vie ne
suffit pas à lui seul pour ranger ces oiseaux au nombre
des Rapaces que leurs caractères extérieurs séparent
nettement des autres ordres.
Après avoir enlevé, à la proie qu'ils ont saisie, la
plus grande portion de ses plumes ou de safourrure,
ils ont pour habitude de la dépecerenlambeaux qu'ils
avalent avec le reste des téguments qui S'y trouvent
encore adhérents, et quand la proie est de petite taille,
ils l’ingurgitent d'un seul trait: mais alors plumes,
poils, parties osseuses, substances toutes indigestes,
sont par un travail spécial de l'estomac, séparées des
parties nutritives, roulées en boudins ou pelotes et
rejetées par le bec; ce sont ces productions qu’on
prend dans le vulgaire pour les excréments ou croftes
de l’oiseau de proie.
Les Rapaces peuvent, quand l’occasion s’en pré-
sente, avaler une quantité énorme de nourriture,
mais en revanche, ils ont l'avantage de pouvoir
supporter impunément un jeûne de plusieurs jours,
comme j'ai pu m'en convaincre moi-même. La plupart
des auteurs s'accordent à dire qu'ils ne boivent
que fort rarement même quand ils ont une abondante
nourriture, parce que dans ce cas le sang de leurs
uictimes suffit pour les désaltérer. Cette assertion me
semble erronée, en voici la raison: j'ai nourri pen-
dant plusieurs mois et à diverses époques deux
Busards de marais et trois buses communes ; la cage
— 224 —
dans laquelle ils vivaient était très vaste, au milieu
j'avais placé un timbre de petite dimension et rempli
d'eau ; or il m'est arrivé souvent, même au milieu
des plus grands froids, de voir mes élèves entrer
dans l’eau jusqu'à mi-jambes, boire à longs traits et
se donner ensuite le plaisir du bain, à l'instar des
oiseaux Sylvains.
L’eau venait-elle à manquer, etoubliait-on pendant
un ou deux jours de la renouveler, le captif s'agitait
plus que de coutume et semblait, par ses mouvements
désordonnés, nous reprocher notre négligence; à
peine alors l’auge était-elle remplie qu'il s’y précipi-
tait avec avidité, et cependant je dois le dire, jeles ai
toujours approvisionnés de chairs palpitantes ou
fraîichement mortes, d’où je suis en droit de conclure
que la soif est pour les Rapaces un besoin naturel
comme chez les autres oiseaux, et que comme eux
aussi ils doivent la satisfaire toutes les fois qu’ils en
trouvent l'occasion.
Les organes des sens très développés chez les
oiseaux de proie, sont autant de moyens destinés à
faciliter leur genre de vie ; mais si la vue est le sens
le plus développé chez les Rapaces diurnes, l’ouie et
l’'odorat sont les sens dominants des Rapaces noc-
turnes. De même aussi, tandis que le vol est rapide,
puissant et soutenu chez les premiers, forcés quel!-
quefois de poursuivre, pendant des journées entières,
une proie qui fuit devant eux, nous voyons les seconds
doués d'un vol peu bruyant à cause de la mollesse
de leurs plumes, parce qu’ils doivent le plus souvent
surprendre, pendant son sommeil ou ses jeux, la proie
qu'ils convoitent,
— 225 —
Leur bec très dur, arqué et recourbé à la pointe,
parfois muni sur le bord des mandibules de une ou
plusieurs dents saillantes, leur sert à dépecer leur
proie qu'ils fixent sur le sol où ils s'appuient au
moyen des ongles crochus et tranchants dont leurs
pattes sont armées.
Dans l’état de repos, ils se laissent très souvent
porter sur une seule de leurs jambes, tandis que
l’autre est retirée et cachée souslesplumes du ventre.
Ce mode de délassement n’est point propre aux
Rapaces, on peut en dire autant de tous les autres
oiseaux.
Leur voix, on ne peut plus monotone, se réduit à
quelques cris aigus qui s'entendent de fort loin et
sont d’une harmonie peu satisfaisante ; l'oiseau en
varie le timbre etla durée, suivant qu’il veut exprimer
la colère, la souffrance et l'amour. Mais nous ne trou-
verons chez eux, aucun des chants mélodieux dont
sont doués un grand nombre d'oiseaux sylvains.
L'acte de la reproduction, unique fin de la vie de
tout être animé, végétal comme animal, puisque tout
le temps qui s'écoule entre sa naissance etlemoment
où il est apte à procréer est entièrement consacré à
sa nutrition pour Gpérer sa croissance, de même que
la caducité date de l’époque où cesse sa puissance
fécondante jusqu'à sa mort; l'acte de la reproduction
chez les oiseaux n’a lieu qu’à une seule époque de
l'année comprise entre les premiers jours de mars
et les derniers jours de juillet: mais tandis qu'il est
multiple dans le plus grand nombre des espèces
pendant le temps limité qui lui est consacré par la
nature, il est presque toujours unique pour les
— 226 —
Rapaces. Parmi ceux en effet qui se reproduisent
dans notre contrée, qu’ils soient sédentaires ou bien
qu'ils ne demeurent avec nous que pendant le temps
nécessaire à l'éducation de leur famille, les uns
comme les autres ne font qu'une seule ponte par an,
à moins cependant qu'on détruise leurs œufs dès
qu'ils ont été pondus auquel cas ils peuvent en
recommencer une autre; mais si on prend leurs
petits quand ils sont déjà grands, ils s’en tiennent là
et à mon avis en voici la raison: les petits n'aban-
donnent le nid que lorsqu'ils sont capables de saisir
leur proie eux-mêmes, et encore après la sortie du
nid les parents restent-ils assez longtemps avec eux
pour les dresser à la chasse, aussi pendant les pre-
miers jours qui suivent la sortie du nid, toute la
famille revient-elle chaque soir demander un gîte au
toit qui l'a vue naître, et les jeunes ne commencent
à percher séparément que lorsqu'ils se sentent assez
forts pour se passer de leurs père et mère; oren
évaluant à trois mois environ le temps qui s'écoule
entre le commencement de la ponte et l'éducation
finale on arrive à conclure que tout le temps de la
pariade est entièrement consacré à l'éducation de leur
unique famille.
L'époque de la ponte varie comme la coloration et
le nombre des œufs pondus par chaque espèce, il en
sera fait mention au chapitre consacré à chacune
d'elles ; il n’en est pas de même du nid, dont à part
les dimensions, la forme et les matériaux sont les
mêmes pour toutes les espèces qui construisent une
aire, car il en est plusieurs qui pondent sur la terre
nue, sur des touffes de gazon ou surle bois vermoulu
— 227 —
qui s'’accumule au fond des cavités naturelles des
vieux arbres. Ce nid est invariablement composé
dans toute son épaisseur de büchettes ou brindilles
d'autant plus menues qu'elles se rapprochent davan-
tage du torus, et il offre dans ses contours une
étendue ea rapport avec la taille de l’oiseau qui en
est le premier architecte.
Placé d'ordinaire dans la bifurcation des plus
grosses branches de l'arbre sur lequel il est bâti, il
offre assez peu de prise aux ouragans de l'hiver etil
peut ainsi se maintenir en place pendant un assez
grand nombre d'années, aussi quand arrive le prin-
temps suivant, il se voit de nouveau habité par ses
premiers hôtes, et plus souvent encore par des intrus
qui, servis par leur bonne fortune, s'emparent sans
plus de façon de la demeure de leurs congénères, à
la charge par eux de réparer les dégradations qui
peuvent y avoir été commises par les mauvais temps
et cest par ces brindilles fraîchement apportées au
nid qu’on reconnaît s’il doit être bientôt habité.
Il suit de là qu'un nid dont l’épaisseur totale pri-
mitive peut s'élever de 15 à 20 centimètres, finit au
bout de quelques années par en acquérir le double et
même le triple, à l'aide de la superposition annuelle
de nouveaux matériaux, il en existe encore un dans
la forêt d’Aulnay (1865), dont l'épaisseur approche
d'un mètre, et dont la construction première due au
grand Corbeau (Corvus corax) qu’on n'y a pas revu
depuis, date de plus de trente ans. Inutile de dire
qu'il a dù voir se succéder bien des générations
diverses.
Non contents de s'approprier la demeure de leurs
semblables, les Rapaces savent aussi bien s'accom-
moder de celle des Corbeaux, des Pies, des Ramiers,
quand ils les trouvent abandonnées. Si l'on se
demande quelle est cette singulière habitude, on
peut, ce me semble, s'en rendre facilemeut compte en
songeant au genre de vie de ces oiseaux obligés de
passer la plus grande partie de leur existence à
chasser pour chercher leur nourriture, il ne leur reste
que bien peu d'instants à disposer pour se livrer à
d’autres occupations ; aussi ne construisent-ils de nid
que lorsqu'ils ne peuvent trouver de demeure toute
préparée, et dans ce cas alors ils ont soin de le com-
mencer longtemps avant l’époque de la ponte, parce
qu'ils ne procèdent forcément qu'avec lenteur à son
édification.
Quant aux oiseaux de proies nocturnes auxquels
ces réflexions peuvent s'appliquer d'une manière
particulière puisqu'ils n’ont pour se livrer à la chasse
que les quelques heures qui séparent le lever ou le
coucher du soleil de l'obscurité complète, ils ne
construisent presque jamais de nid, s’'emparant, eux
aussi, de nids abandonnés, sans même se donner la
peine de les réparer, et pondant dans les trous des
vieux arbres ou les crevasses des vieux édifices.
D'après les idées reçues et les faits puisés dans la
nature, au sexe mâle appartient la forcela plus grande
et partant le développement plus grand de la taille ;
c’est donc un fait bien digne d'attention, et en même
temps un grand sujet d’étonnement, pour les gens du
monde peu adonnés aux sciences d'observation, que
la disproportion de taille existant entre le mâle et la
femelle des Rapaces, surtout des diurnes, à l’avan-
tage de cette dernière; la femelle en effet est toujours
d'une taille supérieure à celle du mâle, et dans cer-
taines espèces cette différence qui est presque d'un
tiers avait valu à celui-ci, de la part de l’immortel
Buffon, la dénomination de tiercelet,.
A quoi attribuer ce phénomène? Peut-onen trouver
une explication valable, et doit-on en l'absence de
raisons fournies par la plupart des Ornithologistes
se contenter de celle qu’apporte M. Bailly, le sagace
auteur de l’Ornithologie de la Savoie ? à savoir « que
plus spécialement destinées au soin de fournir la
subsistance à leur progéniture, la nature a voulu, par
là, dédommager les femelles des peines et des périls
auxquels les expose ce devoir maternel. » Cette
raison qui m'était venue, à moi-même, à l'esprit,
m'avait paru tout d’abord très satisfaisante; mais
elle se trouve détruite par le fait que j'ai été à même
d'observer plusieurs fois que les mâles des Rapaces
se livrant à tour de rôle avec les femelles au rude
labeur de l'incubation, ne reculent pas devant le
devoir d'apporter des vivres à leur famille, et en
second lieu, pour quel motif les femelles des autres
oiseaux qui ont les mêmes devoirs à remplir, ne
jouiraient-elles pas du même bénéfice ?
J'ai cru dès lors devoir en chercher la cause ailleurs
et c'est en lisant dans l’'Ornithologie de la Savoie la
phrase suivante à l'article Coucou, que m'est venue,
à l'idée, l'explication ci-après qui me paraît être la
plus rationnelle : « cet oiseau, dit M. Bailly, est tou-
jours si affamé, qu'il ingurgitesans cesseune quantité
considérable d'aliments, et d’une nature telle que
leurs résidus occasionnent un 0 pertes
— 230 —
dérable de tout l'appareil digestif, lequel à son tour,
influe sur le développement des œufs dans l'ovaire,
et c'est pour cette raison que ceux-ci sont petits
comparativement au volume du corps de l'oiseau. »
Bailly. Orn. de la Savoie. An. 1853, t. Ier, p. 398.
Ceci posé, si nous réfléchissons au genre de vie des
oiseaux de proie, nous les voyons parfois astreints à
un jeûne de plusieurs jours, tandis que d’autres fois
leur estomac membraneux leur permet par sa dila-
tation d'ingurgiter des quantités énormes d’aliments
dans lesquels entrent, comme chez le Coucou, des
matières très indigestes qui lui donnent un dévelop-
pement considérable; mais à cette différence près
que cet état de plénitude constant chez le Coucou,
alterne chez les Rapaces avec l'état de vacuité de
l’appareil digestif mentionné plus haut.
Examinons donc ce qui va se passer à l’époque du
développement de l'œuf. Si dans l’état de vacuité
l'œuf peut suivre dans son évolution une marche
normale et arriver à sa plus grande dimension,'en
sera-t-il de même quand la cavité abdominale se
trouvera obstruée par le trop plein des organes
digestifs ? La chose évidemment n’est pas possible:
il pourra donc arriver, à un moment donné, une gêne
considérable, uné sorte d'arrêt de développement de
l'embryon nuisible à la reproduction de l'espèce.
C'est à mon sens ce que la nature prévoyante a voulu
éviter en donnant à la femelle plus d’ampleur dans
ses formes et partant une cavité abdominale plus
vaste et plus en rapport avec ses fonctions. Si l’on
m'objectait que chez les oiseaux de proie nocturnes
la différence des sexes est presque insensible, je
— 231 —
répondrais que pour eux cette exception ou plutôt ce
retour à l’état normal s'explique par la facilité plus
grande qu'ils ont à surprendre les animaux néces-
saires à leur entretien, et par conséquent par la
quantité d'aliments, à peu près toujours égale, qu'ils
prennént chaque jour.
Serai-je arrivé à mettre en pratique le fameux vers
de Virgile :
Felix qui potuit rerum cognoscere causas.
J'en prends pour juge mes lecteurs :
Résumant les caractères propres à l’ordre des
Rapaces nous avons pour diagnose :
Bec fort et crochu pourvu d'une cire à sa base dans
laquelle sont percéees les narines qui sont ouvertes ;
quatre doigts dont trois devant et un derrière placés
sur le même plan, entièrement libres, ou l’intermé-
diaire et l’externe unis à leur base par une courte
membrane ; tous flexibles et munis d'ongles forts,
crochus, aigus et le plus souvent rétractiles. Femelle
plus grande que le mâle; nourriture exclusive de
chairs fraîches ou corrompues. Odorat, ouïe et vue
très développés.
Leur mue est simple, tous sont monogames.
Parmi eux, les uns chassent pendant tout le jour,
tandis que les autres ne chassent qu'au crépuscule.
Cette différence d'habitudes jointe à quelques
caractères physiques a été la cause qu'on les a
divisés en deux classes ou sous-ordres. 1° Oiseaux
de proie diurnes ; 2° Oiseaux de proie nocturne.
— 232 —
PREMIER SOUS-ORDRE.
Oiseaux de proie diurnes. — Accipitres Diurni.
Diagnose :
Yeux placés sur les côtés de la tête qui est relati-
vement petite et aplatie de haut en bas; cire décou-
verte et fortement colorée.
FAMILLE.
Faucons. — Falconidæ.
Synonymie :
Faucons G. Cuv. (1797).
Plumicoles ou Ptilodères Dumér. (1816).
Accipitres Sav. (1809).
Accipitrini lllig. (1811). Vieill. 1816). Latr. (1825).
Falconées Less. (1831).
Falconidæ Ch. Bonap. {1831). Schinz. (1840).
Oiseau de proie Falconoïdes Schle. (1844).
Diagnose :
Yeux enfoncés et protégés par une saillie de l’ar-
cade sourcilière, tête et cou couverts de plumes ;
point de jabot saillant ni de soies raides sous le bec.
Nourritures consistant en chairs palpitantes.
Suivant en cela l'exemple de Georges Cuvier et de
Degland, je diviserai cette famille en deux sections,
dont l’une pour les Faucons dits Nobles et l'autre
pour les Faucons dits Ignobles. Ces dénominations
qui au premier abord pourraient paraître arbitraires,
attendu qu'elles ne font que perpétuer le souvenir
des chasses d'un autre âge ont pourtant leur raison
— 233 —
d'être ; car les Faucons qu'on désignait alors sous le
nom de Vobles parce que c’étaient les seuls qu'on
dressait à chasser les autres oiseaux, offrent des
caractères anatomiques qui les font différer des
Faucons Ignobles ou impropres à servir dans l'art de
la Fauconnerie. Chez ces derniers les bords de la
mandibule supérieure sont lisses ou munis d’un
simple feston, et « la disposition de leurs rémiges,
dit G. Cuvier, fait le même effet que si leur aile avait
été tronquée obliquement par le bout, d’où il résulte
un vol plus faible, toutes choses égales d’ailleurs. »
Tandis que la puissance du vol chez les premiers
jointe aux dents pointues et saillantes qui ornent les
bords de la mandibule supérieure, les rendent plus
aptes à poursuivre leur proie et à la saisir.
1'e SECTION.
Faucons dits Ignobles.
Diagnose :
Bords de la mandibule lisse ou munie d'un simple
feston.
À bec droit à sa base dans une plus ou moins
grande portion de son étendue (sous-famille des
Aquilinæ, Swains. et Ch. Bonap.)
GENRE Ier, — Circaëte. — Gircaetus Vieil. (1816).
Synonymie :
Falco Linn., Temm., etc.
Aquila Briss., etc.
Circaetos Ch. Bonap., etc.
— 234 —
Diagnose :
Bec robuste épais, à base convexe et droite dans
une très courte portion de son étendue, comprimé
sur les côtés à bords à peine festonnés, narines trans-
versales, ovalaires recouvertes de poils, tarses nus
depuis le talon et réticulés, doigts courts, le médian
et l'externe unis à leur base; ongles courts peu
crochus : queue carrée, lorums poilus.
Circaète Jean-le-Blanc. — Circaetus gallicus.
Synonymie :
Aquila pyrarqgus Briss. Orn. (1760).
Falco gallicus Gmel. syst., Lath., Ind.
Aquila brachydactyla Mezer., Wolf., Tasch.
der D., Bailly. Ornit. de la Sav.
Falco brachydactylus Temm., Schinz.
Gircaetus gallicus Vieill., G. Cuv., Less.
Circaetos gallicus Ch. Bonap., Keys-et Blas.
Circaetus gallicus Belt. (Faune).
Falco gallicus Guill. et de Last.
Les habitants voisins de la forêt d’Aulnay le
nomme Orfraie.
DEscriPTION. — Mâle adulte. — Taille de 60 à 64
centimètres. Tête grosse; parties supérieures du
corps brunes avec l’origine des plumes d’un blanc
pur et la bordure d’un brun clair, parties inférieures
blanches avec des taches longitudinales brunes ou
brun clair au centre des plumes, moins nombreuses
sur le ventre et les flancs qu'à la gorge et à la poi-
trine, chez les très vieux individus les taches brunes
sont beaucoup moins nombreuses ; rémiges d’un
— 235 —
brun noirâtre ; queue carrée, blanche en-dessous,
brune en-dessus avec trois bandes transversales d’un
brun plus foncé. Bec couleur de corne. Cire et pieds
d'un jaune blanchâtre sur le vivant; iris d’un beau
jaune clair brillant.
Femelle. — Taille 67 à 69 centimètres. Elle a moins
de blanc dans le plumage et plus de taches brunes
sur toutes les parties du corps.
Les jeunes de l'année sont d’un brun roux sur la
gorge et la poitrine avec ou sans taches blanches, le
dessus du corps brun avec l’origine des plumes
blanches et en vieillissant, la couleur blanche s’ac-
centue de plus en plus.
RÉFLEXIONS. — Si le département de la Charente-
Inférieure et les cantons quil’avoisinentne possèdent
. pas de ces rochers inaccessibles sur lesquels les plus
grands oiseaux de proie peuvent établir leur aire et
y élever en toute sécurité leur famille, ils n’en sont
pas moins remarquables par le nombre des espèces
moyennes ou petites de la famille des Rapaces qui
s'y reproduisent et en particulier par la présence du
Jean-le-Blanc qui fait le sujet de cet article. L’histo-
rique qui va suivre est extrait d’une note que j'ai eu
l'honneur de présenter à la Société linéenne de Bor-
deaux en 1863, laquelle note m'a valu de la part de
cette Société savante le titre de membre correspon-
dant.
Le Jean-le- Blanc est le plus grand de nos oiseaux
de proie, l'envergure de la femelle n’a pas moins de
1 mètre 65 centimètres. L'obseurité de son histoire
s'explique par sa rareté : car bien que répandu dans
plusieurs provinces, il n’est abondant dans aucune,
— 236 —
et pour bien le connaître il faut l’observer pendant
plusieurs années consécutives. C’est ce que j'ai fait
de 1857 à 1863 : dans le cours de ces sept années, j'ai
eu le bonheur de rencontrer cinq nichées: ce seul
fait établi son droit de citoven dans les départements
de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres, bois
d'Essouvert, forêts de Chizé et d’Aulnay ; tandis que
Degland ne lui assigne que le Dauphiné et lAnjou
pour patrie ; que Temminck ne le donne que comme
très rare en France; que Guillemeau qui l'appelle
premier oiseau Saint-Martin dans son essai sur l’his-
toire naturelle des oiseaux dudépartementdes Deux-
Sèvres, et après lui, M. de Lastic Saint-Jal, lui
assignent comme habitat l'arrondissement de Par-
thenay en disant qu’on ne le voit presque jamais dans
le Midi du département, et qu'enfin M. Beltremieux,
dans sa faune de la Charente-Inférieure se contente
de dire: très rare, se trouve quelquefois dans les
forêts de Saintonge.
Si nous examinons maintenant quel est son mode
de nidification, nous trouverons encore les auteurs
en désaccord, les uns comme Guillemeau, le faisant
nicher à terre dans les endroits couverts de bruyères,
de genets et d’ajoncs ; d’autres sur les arbresles plus
élevés ; les autres lui assignant indistinctement ces
deux genres de nidification.
Si nous passons à l’étude de sa ponte et de son
genre de vie, nous allons voir une divergence d'opi-
nions plus grande encore, onenjugera parles extraits
suivants :
Chenu, dans son encyclopédie assigne aux Circaëtes
une ponte de deux ou trois œufs d’un blanc légère-
2e
ment sans taches mais ondé par places d'une nuance
jaunâtre à peine sensible, dégénérant quelquefois en
taches plus rembrunies assez marquées : grand dia-
mètre 0,75, petit diamètre 0,59. Une nourriture com-
posée de rongeurs, de lièvres, de perdrix, de volailles
de basse-cour et même de reptiles et d'insectes à
élytres.
Temminck nous dit qu'il niche sur les arbres les
plus élevés, qu'il pond deux ou trois œufs d'un gris
lustré sans taches, qu'i se rourrit de lézards et de
serpents auxquels il donne la préférence, rarement
d'oiseaux et de volailles.
La femelle qui est rousse, nous dit Guillemeau,
fait son nid presque à terre et pond trois œufs ar-
doisés.
Il est le fléau des basses-cours.
MM. de Lastic et Beltremieux ne font aucune
mention de sa ponte ni de son genre de vie.
Bailly (ornithol. de la Savoie) dit que le seul œuf
pondu par le Jean-le-Blanc, est allongé, très gros en
proportion de la grosseur de l'oiseau, rude sur toute
sa surface, d'un blanc teint légèrement de gris ver-
dâtre ; plus grand diamètre 7 cent. 4 mill., plus petit
6 cent. La femelle pond du 20 au 25 avril, elle niche
tantôt sur les arbres les plus élevés; tantôt dans
les anfractuosités des rochers ou sur les buissons
épineux qui y croissent; quelquefois près de terre
dans des positions que l’on atteint sans péril, même
sans faire usage de cordes.
L’aire est forméeau dehorsavec de petites branches
surtout celles d’aubépine, en dedans avec des rameaux
de buis, des débris de roseaux, des racines déliées et
— 238 —
de la mousse. Pendant que la femelle couve, on voit
chaque jour le mâle qui lui apporte dans ses serres
des reptiles, surtout des serpents et des couleuvres.
Enfin nous lisons dans Degland (Ornith. Europ.)
Il nicherait suivant M. Bouteille, non-seulement sur
les arbres élevés, mais aussi dans les taillis et les
broussailles. M. Tyzenhauz avance que cet oiseau
construit comme l’Aigle, son aire sur les arbres de
haute futaie et jamais à terre. Ses œufs au nombre
de deux ou trois, sont d’un blanc sale ou grisâtre
souvent un peu azurés et sans taches. Un œuf que
je possède depuis peu, et que je dois à l’obligeance
de M. Bouteille, auteure l'Ornithologie du Dauphiné,
est d’un blanc pur un peu rude au toucher. Son au-
thenticité ne pourrait être contestée, car la femelle a
été prise en même temps. Grand diamètre 6 cent. 1/2,
petit diamètre 4 cent. 1/2. C'est d’après des données
fausses que dans mon catalogue des oiseaux d'Europe,
j'ai décrit les œufs de cet oiseau comme étant petits,
longs et lustrés. M. Moquin-Taudon mefaitobserver
que l’œuf figuré par Thienemann est trop petit et trop
bleuâtre pour être celui du Jean-le-Blanc, ce serait
suivant lui un œuf d’Autour.
Le Jean-le-Blanc vit sur les lisières des bois, fré-
quente les taillis. L'hiver, selon M. Bouteille, il rôde
près des habitations pour enlever les oiseaux de
basse-cour dont il fait en cette saison sa principale
nourriture, pendant l’été et l’automne, il fréquente
les marais et se nourrit alors de mulots et de lézards.
M. Tyzenhauz n'est pas d'accord sur ce sujet avec
notre ami ; car d'après lui le Jean-le-Blanc ne fait
pas la chasse aux petits animaux: «les coqs de
= 59e
bruyère, les lièvres, les perdrix et la volaille de basse-
cour sont sa proie favorite, et si l’on a trouvé parfois
des reptiles dans son estomac, ce n'est sans doute
que dans les cas de disette. » Malgré l’assertion de
M. Tyzenhauz, il est certain cependantqu'ils'attaque
aux petits animaux et même aux insectes.M.Gerbes,
dans une communication qu'il m'a faite, me dit avoir
trouvé en octobre 1839 et 1841, l'estomac de trois
Jean-le-Blanc, qu'il eût l’occasion d'examiner à ces
époques différentes, uniquement rempli de grands
insectes à élytres.
Que ressort-il de toutes ces observations contra-
dictoires, c’est comme l'écrit Degland, dans un pas-
sage cité plus haut, qu'il faut connaître l’authenticité
d’un fait pour l’affirmer, et dans la partie qui nous
occupe, cette authenticité ne peut s’obtenir, comme
je l’ai dit quelques pages auparavant, que par l'ob-
servation directe des nichées et la capture de leurs
auteurs.
Voici donc le récit de l’histoire du Jean-le-Blanc,
telle qu'il m'a été donné de l’étudier pendant le cours
de plusieurs étés. Commençons par constater Île
séjour éphémère du Jean-le-Blanc pami nous; il
arrive dans nos contrées vers la fin de mars ou les
premiers jours d'avril pour nous abandonner vers la
fin d'août ou dans le courant de septembre ; on voit
donc par là qu’il n'est pas sédentaire dans notre
département, etce séjour d'assez courte durée corres-
pondant aux mois les plus chauds de l’année, ne
milite-t-1l pas un peu en faveur de ceux qui font con-
sister sa principale nourriture en reptiles de toutes
sortes, et ne considèrent que comme accidentelle
— 240 —
celle qu'il prend ailleurs. Cette opinion formellement
soutenue par les riverains de la forêt d’Aulnay est
aussi celle à laquelle je me range par ces motifs:
14° Qu'il m'est arrivé de voir à deux reprises diffé-
rentes passer un Jean-le-Blanc au-dessus de nos
têtes emportant un serpent dans ses serres ; 2 Que
j'ai eu l’occasion de visiter l'estomac de cing de ces
oiseaux pendant l'été, et que tous l'avaient exclusi-
vement rempli d’écailles de reptiles roulées en
pelotes ; 32 Que j'ai eu à ma disposition une femelle
vivante qui a été nourrie pendant quinze jours avec
des lézards et des couleuvres à l'exclusion de toute
autre nourriture, et que ce n’est que lorsque cette
nourriture lui manqua qu’on lui servit des rats et des
souris dontelle semblait bien s’accommoder, jusqu’au
jour où elle ingurgita un rat empoisonné par le phos-
phore qui lui causa la mort à elle-même.
D'après ces faits je me crois en droit de considérer
comme s’éloignant de la vérité l'opinion soutenue par
Chenu, Guillemeau, Tyzenhauz; car s’il vivait comme
nos autres oiseaux de proie au détriment des petits
Mammifères et des oiseaux, il habiterait aussi bien
avec nous pendant l’hiver, tandis qu'il n’arrive qu’au
moment où les reptiles commencent à secouer leur
torpeur et ne repart qu'au moment où ceux-ci re-
tombent dans leur torpeur hivernale, disparaissent
de la surface du sol, et le mettent dans la nécessité
de courir à la recherche de climats plus appropriés
à son genre de vie.
La femelle du Jean-le-Blanc nous ditBailly (Ornith.
de la Savoie), pond du 20 au 25 avril; je ne connais
aucun autre auteur qui parle de l’époque de la ponte,
— 211 —
et je considère l’avis de M. Bailly comme véritable,
car il m'est arrivé de recueillir un œuf non couvé le
29 avril 1860, un autre le.16 mai 1857 qui l'était à
moitié, enfin en 1859 et en 1862 j'en ai rencontré deux
nids dans chacun desquels se trouvait un jeune à
peine éclos ; ce qui me fait considérer là durée de
l’incubation comme étant d’un mois au lieu de sept
semaines comme le prétendent les riverains de la
forêt d’Aulnay.
L’aire est composée de brindilles de toute nature
appartenant aux arbres qui avoisinent la demeure du
Jean-le-Blanc ; si dans la Savoie c’est le buis, les
roseaux et la mousse qui en forment les matériaux ;
dans le nôtre on y trouve guère que des branches de
hêtre (fayard de nos campagnards), de chêne, d'érable
ou d’aubépine, je n’y ai jamais observé de mousse,
ni aucun corps moëlleux ; seulement les brindilles
qui en forment la charpente sont d'autrant plus
serrées les unes contre les autres et d'autant moins
grosses qu'elles se rapprochent du torus ; dans l'in-
térieur de celui-ci, on trouve presque toujours des
brindilles munies de leurs boutons prêts à s'épanouir;
car lorsque le Jean-le-Blanc est dans l'obligation de
se construire un nid ou d’en restaurer un ancien,
c’est toujours au moment où les arbres commencent
à bourgeonner qu'a lieu la fabrication. Ses dimen-
sions varient selon la forme des branches quile sup-
portent ; ainsi, tandis qu’il peut offrir un diamètre
uniforme de 0,70 à 0,80 cent., il peut arriver que l’un
des diamètres aura un mètre et plus, tandis que
l’autre n'en aura que la moitié. La profondeur du
torus est à peine de 0,10 centimètres à son centre, et
DR e
elle n'y arrive que par une pente insensible à partir
des bords du nid ; quant à l'épaisseur totaleelle varie
considérablement comme nous l'avons vu dans les
généralités sur les oiseaux de proie. Que dirai-je de
sa position par rapport au sol ? Si quelques ornitho-
logistes l'ont rencontré dans des buissons peu élevés
au-dessus de la terre, j'affirme pour ma part ne
l'avoir vu placé qu’au sommet des arbres les plus
élevés.
Mais c’est la ponte du Jean-le-Blanc qui a donné
lieu aux plus grandes erreurs, comme nous venons
de le voir. Et c’est la raison pour laquelle je me suis
étendu aussi longuementsur le chapitre decet oiseau:
car à l’époque où je commençais mes recherches pour
arriver à la confection de l'Ornitholcsie de la Cha-
rente-Inférieure, je fus on ne peut plus surpris de
rencontrer un oiseau ne pondant qu'un seul œuf; ce
fait me parut d’aulant plus singulier que je n'en
trouvais trace dans les différents auteurs d’ornitho-
logie que je pouvais consulter alors ; tous portaient
à deux ou plus, le nombre d'œufs pondus par notre
Circaëte. Ce fut justement à cette époque (1863) que je
publiai la note spéciale destinée à la Société linnéenne
de Bordeaux, dans laquelle j'établissais comme fait
nouveau et hors de conteste la ponte d'un seul œuf
par le Jean-le-Blanc. Ce n'estquedepuiscette époque
que j'ai eu entre mes mains l'Ornithologie de la
Savoie, de Baïlly, que j'ai vu cet observateur faire
pour son pays ce que j'étais en devoir de faire pour
le mien, et que nous étions arrivés l’un et l’autre à la
constatation du même fait. On doit donc considérer
désormais comme de nulle valeur : {° les trois œufs
— 243 —
ardoisés de Guillemeau ; 2° les deux ou trois œufs
d'un gris lustré sans taches de Temminck; 3° les
deux ou trois œufs d’uu blanc sale ou grisâtre sou-
vent un peu azurés ou sans taches de Tyzenhauz ; 4°
ceux représentés par Degland dans son catalogue ;
5° les deux ou trois œufs de Chenu et la description
aussi peu exacte qu'il en donne.
Voici la description exacte de l'œuf du Jean-le-
Blanc prise sur quatre œufs que j'ai eus en ma pos-
session, on verra qu'elle diffère peu de celle donnée
par Bailly, que les diamètres qu'il lui assigne sont
semblables à ceux que j'établis, et on pourra juger
de la différence qui existe entr'eux et les mesures
données par les auteurs cités plus haut: œuf à test
très épais, à surface rugueuse, constamment d’un
blanc mat sans taches, offrant parfois dans certains
points des macules d’un roux jaunâtre, qui semblent
être des souillures plutôt qu'une sécrétion naturelle ;
il en est cependant quelques-unes de très petites à
peine visibles qui sembleraient appartenir à cemode
de formation, et qui sont plus brunes.Il a pour grand
diamètre de 7 cent. 3 mill. à 7 cent. 6 mill. et pour
petit diamètre de 5 cent. 1/2 à 6 cent.
J'ai fait tout ce qui m'a été possible pour établir
l'authenticité de l'histoire de cet oiseau difficile à
étudier en raison de sa rareté, laquelle ne doit actuel-
lement surprendre personne, puisqu'il faut compter
au moins deux années pour la formation d’un couple,
en admettant encore qu'il naisse un mâle une &nnée
et une femelle l’année suivante, ou réciproquement,
car s’il venait à naître pendant deux ou trois années
consécutives des individus du même sexe, il serait
— 244 —
facile de se rendre compte du petitnombre de couples
dispersés çà et là. Habite: les forêts d'Aulnay, de
Chizé, le bois d'Essouvert. — R. R.
B. Bec recourbé dès la base, sous-famille des
Buteoninæ, Gircinæ et Accipitrinæ (Swains et Ch.
Bonaparte).
GENRE Ile. — Buse. — Buteo (Guv., Degland, etc.)
Synonymie :
Falco Linn., Temm., etc.
Diagnose :
Bec à bords ronds, narines arrondies, ouvertes
dans une grande étendue et garnies de poils en
arrière, lorums poilus.
Buse vulgaire. — Buteo vulgaris (Keys. et Blas.)
Synonymie :
Falco Buteo Linné, Temm., etc.
Buteo nutans et fasciatus Vieillot.
Noms du pays : Gosse ou Gossarde noire.
DescripTion. — Mdäle et femelle adultes. — Ta
taille du mâle varie entre 50 et 56 centimètres, celle
de la femelle peut atteindre de 60 à 70 cent. ; l’en-
vergure varie de 4 mètre 10 cent. à 1 mètre 40 cent.
Si la Buse vulgaire offre dans son plumage des
variétés de coloration telles qu’elles ont donné lieu à
la formation d'espèces différentes créées par certains
auteurs, il n'en est pas moins vrai que la coloration
uniforme du dessus du corps et d'une grande portion
— 245 —
du dessous, d'un brun plus ou moins foncé, pouvant
arriver à la teinte du chocolat, est la raison pour
laquelle les habitants des campagnes lui ont donné
l’épithète de noire. Chez les mâles jeunes ou vieux,
cette couleur est si dominante aux parties inférieures
que l’on n’aperçoit çà et là sur la poitrine que quelques
teintes d’un blanc jaunâtre, tandis quechezla femelle
ces taches, beaucoup plus grandes, alternent avec
d’autres taches d’un brun foncé en forme de lances
verticales placées parallèlement entre elles; la plus
grande abondance des taches blanches ou blanc
jaunâtre et leur disposition a donné lieu à la création
d'espèces telles que le Busardet, la Buse changeante,
la Buse à poitrine barrée, et qui, comme je viens de
l'expliquer, ne sont que des variétés de plumage. de
la Buse vulgaire.
Les jeunes de l’année chez lesquels la différence de
taille est déjà très prononcée entre le mâle et la
femelle, comme j'ai pu m'en convaincre par l’obser-
vation d’une nichée que j'ai élevée sous mes yeux,
offrent les colorations suivantes. Le jeune mâle
diffère peu du vieux, si ce n’est que les taches d’un
blanc jaunâtre de la poitrine sont un peu plus éten-
dues ; la jeune femelle a la gorge et le bas du cou
blancs avec des traits bruns linéaires allongés ; toute
la poitrine et le haut du ventre maculé de taches
brunes et blanches, ces dernières beaucoup moins
abondantes, et le bas-ventre presque tout entier d’un
blanc jaunâtre. La queue, chez les jeunes comme
chez les vieux, est barrée de bandes transversales de
couleurs alternativement plus claires et plus foncées,
mais dans les nuances brunes.
16
— 246 —
Le bec est noirâtre ou de couleur plombée suivant
l’âge, la cire et les pieds sont jaunes. La teinte de
l'iris n’est pas la même à tous les âges de leur exis-
tence ; aussi Chenu, Temminck, Millet, Bailly se
trompent-ils en partie quand ils disent; le premier :
iris jaune , le second : iris rougeâtre; le troisième :
iris jaune ou brun. Degland se rapproche plus de la
vérité en disant qu'il varie du brun au roux ou au
blanc jaunâtre ; c'est en effet cette couleur qui est la
plus commune, le roux brun vient ensuite sur les
sujets moins âgés et enfin les jeunes ont l'iris d'un
gris bleu tout-à-fait remarquable.
La Buse que Guillemeau nous dit être sédentaire
‘dans le département des Deux-Sèvres, l’est aussi
dans ceux des Deux-Charentes. Cependant, M. Bel-
tremieux (Faune dela Charente-Inférieure), ne semblé
pas être de cet avis, car il dit: Commune, passe à
PAutomne. » Ne serait-ce une grave erreur, commise
par notre honorable collègue, car c’est assurément
l'oiseau de proie, de moyenne grandeur, le plus
répandu dans notre pays, en toutes saisons.
La Buse niche sur les arbres les plus élevés en
s'emparant comme ses congénères des nids aban-
donnés qu'elle trouve à sa convenance, et contraire-
ment à l'opinion de Chenu, je n'y £i jamais trouvé
aucune espèce de corps moëlleux pas plus que dans
le nid d'aucun autre Rapace ; je renvoie pour ce qui
est de sa construction et de ses diamètres à ce que
j'ai ditaux généralités surlesoiseaux de proie. Comme
c'est un des Rapaces les plus communs et qu'il est
dès lors plus facile de se procurer sa couvée, nous
allons voir les auteurs s’accorder presque tous sur
L!
— 247 —
le nombre et la couleur de ses œufs. Guillemeau, en
effet, nous dit : « la femelle pond deux ou trois œufs
blancs, parsemés de taches assez grandes, sans ordre
et roussâtres, quelquefois sans taches. » Millet : « la
femelle pond deux ou trois œufs ovales, très gros,
tachetés de brun roux sur un fond blanc.» Temminck :
« la femelle pond trois ou quatre œufs d’un blanc
légèrement ondé de verdâtre marqué de taches rares
d’un brun jaunâtre. » Degland: « la femelle pond trois
ou quatre œufs d’un blanc grisâtre ou légèrement
verdâtre avec de petits points bruns ou jaunâtres, de
larges taches rousses ou roussâtres et d’autres taches
brunes, quelquefois les taches brunes sont nom-
breuses, d’autres fois on ne voit que des points rares
ou peu colorés, on en trouve même des variétés sans
taches ; leur volume est invariable, grand diamètre
5 1/2 cent., petit diam. 4 1/2 ordinairement. » Baïlly:
« elle pond en mai deux ou trois œufs ovales blan-
châtres sans taches ou ondulés de gris, ou plus ou
moins tachetés de brun clair ou de jaunâtre, leur
longueur est de 5 cent. 2 à 4 mill. » Enfin Chenu nous
apprend que la femelle poud trois ou quatre œufs
d’un ovale presque parfait et ayant rarement l’un
des bouts plus aigu que l’autre, à coquille unie, mat
et presque sans aucun reflet, la couleur est d'un
blanc très légèrement bleuâtre, fort souvent unie et
sans la moindre tache, tantôt maculée de taches
rares d’un brun de rouille très léger, d'autres d’un
gris lilas ressemblant à des gouttes tombées. du
sommet de l'œuf vers sa base, et augmentant gra-
duellement de densité dans le même sens; tantôt
légèrement rosé, vers le gros bout et clair semés de
— 248 —
nombreux petits points d’un brun rougeûtre et de
quelques gouttes plus rares d’un gris lilas vaporeux
se perdant insensiblement danslefond dela coquille,
les unes et les autres plus fréquentes au gros bout:
si les mêmes teintes sont plus faibles et moins pro-
noncées, c’est l'œuf de la busechangeante, de Vieillot,
variété non admise comme espèce : tantôt légère-
ment ondée de brunâtre et maculée dans le premier
tiers de la longueur de l’œuf de taches rares d’un
brun rougeâtre, se rapprochant tellement entre elles
vers le gros bout qu'elles finissent par une teinte
uniformément brune, tantôt enfin plus ou moins
régulièrement et uniformément maculée de taches
d’un brun légèrement rougeâtre en forme de gouttes
verticales du sommet à la base de l’œuf, et finissant
par se réunir pour donner au gros bout de l'œuf une
teinte brune. Grand diamètre 57 à 58 mill., petit dia-
mètre 45 à 47 mill. »
Voici maintenant le récit de mes observations : le
volume des œufs de Buse est très variable, il en est
de même de leur forme ; les uns sont très allongés et
sensiblement aigus par un bout, les autres etc'est le
plus grand nombre sont comme le dit Chenu, d'un
ovale presque parfait et à bouts semblables. La
coquille est d’un blanc mat et sans rugosité, je n’en
ai point vu de bleuâtre ou verdâtre, s’il en existe
quelques-unes d’immaculées, je n’ai jamais eu l'oc-
casion d'en observer ; le plus souvent elle est par-
semée de taches irrégulières d’un roux jaunâtre sale
semblant faire corps avec elle, ces taches sont tantôt
plus abondantes au gros bout, tantôt au petit bout,
tantôt sur la surface de l’œuf comprise entre ces deux
— 249 —
extrémités, on pourrait dire de ces taches qu’elles
sont nébuleuses par opposition à la couleur rouille de
quelques autres qui se trouvent çà et là jetées au
milieu des premières et dont quelques-unes affectent
des formes singulières; telle est celle représentant
un buste d'homme coupé au niveau des épaules et
placé vers l’une des extrémités d’un œufque j'ai dans
ma collection. J'en possède un autre sur lequel les
taches de rouille et les taches nébuleuses font défaut,
mais qui offre sur toute sa surface, et en petite
quantité, quelques petits traits ou points d’un brun
noirâtre qui vont en s’épaississant vers le gros bout
où ils sont plus agglomérés. C’est là une des colo-
rations décrites par Chenu. Et de plus on y remarque
quelques macules semblables à celles signalées sur
l'œuf du Jean-le-Blanc. Les diamètres, surtout le plus
grand, varient beaucoup d’un œuf à l’autre; ainsi j'en
possède un qui mesure 59 mill., tandis qu’un second
n’en a que 51 mill., mais la majorité se tient à 53
mill. ; le petit diamètre sur ces mêmes œufs a oscillé
entre 41 et 43 mill.
La ponte de la Buse a lieu d'ordinaire dans la pre-
miére quinzaine de mai, et l’on reconnaît quelques
jours auparavant le nid, qu’elle achoisi pour y déposer
ses œufs, aux brindilles garnies de leurs nouvelles
feuilles qu'elle y apporte de temps à autre, afin de
réparer les dégâts causés par les mauvais temps de
l'hiver précédent. Dans les six nichées que j'ai ren-
contrées, le nombre des œufs a toujours été de trois.
La durée de l’incubation est selon toute probabilité
d’un mois environ, Car j'ai trouvé des œufs fraîche-
ment pondus dès les premiers jours de mai, d’autres
DU
à demi-couvés vers le 17 du même mois, et d’autres
près d’éclore vers le 4 juin.
Tous les auteurs sont d'accord sur son genre de
nourriture qui consiste en petits mammifères, en
oiseaux, en insectes de toute sorte et même en
reptiles. J’ajouterai qu'il n’est point de nourriture
qu’elle dédaigne quand elle est pressée par la faim;
ce besoin impérieux de toutanimal vivant dompte les
natures les plus farouches, or la Buse comme ses
congénères fuit l'homme et neselaisse jamais appro-
cher par lui à moins qu'il ne la surprenne par la ruse;
eh bien, dans l'hiver de 1864 à 1865, qui fut remar-
quable par une période de douze jours d’un froid
excessif durant lesquels les oiseaux sylvains nous
avaient abandonnés, et les petits mammifères res-
tèrent engourdis dans leurs demeures souterraines,
je vis une Buse mâle tuée au dégel par un garçon de
ferme, pendant qu'elle était occupée à quelques pas
de lui, à dévorer les rares lombrics que le soc de la
charrue mettait à découvert.
Habite les forêts et les grands bois. Forêtd'Aulnay,
de Chizé, de Saint-Trojan (île d’Oleron), bois d'Essou-
vert, forêt de Benon. — C.
GENRE IIIe. — Bondrée. — Pernis G. Guv. (1816).
Synonymie :
Falco Linné, Temm., etc.
Buteo G. Cuv. (1799), Neillot.
Diagnose :
Bec comprimé à dos saillant, narines oblongues
percées obliquement sur le bord de la cire qui est
nue. Lorums garnis de plumes serrées, écailleuses,
st —
Bondrée commune. — Pernis apivorus G. Cuv.
Synonymie :
Falco apivorus Linn., Temm.
Buteo apivorus Vicill.
Noms du pays : Gossarde grise. Gros. Tr. Om-
breau.
Descriprion. — Mâle et femelle adultes. — La
taille varie pour le mâle de 55 à 60 centimètres, et
son envergure est d'environ 4 mètre 20 cent. à 1 m.
30 cent. ; la taille de la femelle est de 66 à 67 centi-
mètres et son envergure atteint d'ordinaire 4 mètre
40 centimètres.
Le mâle a le sommet de la tête cendré bleuâtre et
tout le dessus du corps d’un brun cendré, la gorge
d’un blanc jaunâtre est marquée de lignes brunes
longitudinales, le reste du dessous du corps est blan-
châtre ou d’un blanc jaunâtre marqué de taches
triangulaires brunes. La queue qui est grise offre
des bandes transversales brunes placées à distances
égales les unes des autres (Bailly).
Chez la femelle il n'existe de cendré bleuâtre qu’au
front, le dessus du corps est un peu plus brun, les
parties inférieures offrent moins de blanc et plus
de taches roussâtres (Bailly).
Tout en admettant que cette coloration dans les
deux sexes soit la règle générale, je ne puis me dis-
penser néanmoins de dire que le plumage de cet
oiseau est sujet à de fréquentes variations, car je
possède un mâle dont le plumage est identiquement
semblable à celui de la femelle ; il est donc impos-
sible à première vue d’en faire la distinction. Chez
— 252 —
ces deux sujets les plumes dela poitrine et du ventre
ont toute leur partie supérieure blanche avec la tige
brune, et leur moitié inférieure, de mème couleur que
la tige, offre la forme d'un fer de lance ; les plumes
du bas-ventre et les sous-caudales présentent les
mêmes dispositions, mais avec cette différence que
la couleur brune est remplacée par la rousse.
Je possède une autre femelle dont les parties
blanches du dessous du corps sont beaucoup moins
étendues que les parties brunes et roussâtres, ce qui
donne à l’oiseau une teinte beaucoup plus sombre.
Les jeunes de l’année tiennent de la livrée du père
et de la mère, mais le cendré bleuâtre de la tête Jeur
fait défaut: mais malgré la diversité de coloration du
plumage des jeunes comme des vieux, on recon-
naîtra toujours la Bondrée à ses lorums emplumés
qui lui donnent une physionomie toute particulière et
bien différente de celle de ses congénères. Je me suis
souvent demandé quel était le motif de cette confor-
mation particulière, et je crois qu’on doiten chercher
l'explication dans le genre de vie de cet oiseau; car
si la Bondrée se nourrit parfois de mulots, de souris
ou d'insectes à élytres, sa nourriture de prédilection
consiste en larves de guêpes et d’abeilles, d’où son
nom d'Apivorus (mangeuse d’'abeilles). Or, pour
saisir ce genre de proie, elle est dans l'obligation
d’enfoncer sa tête dans les cavités qui recèlent ces
animaux, et si ses lorums comme ceux des autres
Rapaces se trouvaient dénudés, elle serait à tout
instant blessée par le dard venimeux deses victimes,
tandis que le dard vient s’émousser sur les plumes
courtes et serrées qui entourent ses orbites. C’est à
— 253 —
ce même genre de vie qu'il faut attribuer la force la
moins grande, que chez ses congénères, de ses serres
et de son bec. Ce dernier est noirâtre avec la cire
brunâtre, tandis que les pieds et l’iris sont d’un beau
jaune citron.
Comme le Jean-le-Blanc, la Bondrée n’est point
sédentaire dans nos contrées, comme lui elle n'y
arrive qu'à l’époque où elle peut rencontrer en
abondance sa nourriture favorite, c’est-à-dire vers la
fin d'avril et elle nous abandonne aussitôt que les
petits sont assez forts pour entreprendre une assez
longue pérégrination, ce qui a lieu vers la fin de
septembre.
La Bondrée était inconnue à Guillemeau, cependant
M. de Lastic Saint-Jal la met au nombre des oiseaux
sédentaires du département des Deux-Sèvres. M. Bel-
tremieux la dit «rare, de passage irrégulier, niche
dans les arbres » Millet, Temminck, Chenu, Degland,
Bailly s'accordent sur son mode de nidification sur
les grands arbres, et sur son genre de nourriture,
bien que Degland soit plus explicite en lui assignant
pour nourriture principale les insectes ailés et sur-
tout les guêpes.
Il n’en est plus de même pour la ponte, car le
premier nous dit « que la femelle pond trois ou quatre
œufs d’un blanc sale, marqués de taches d’un brun
olivâtre en grande partie confluentes, et qu'ils sont
un peu plus gros que ceux de l'Epervier. » Le second
« qu’elle pond de petits œufs d’un blanc jaunâtre,
marqués de grands espaces brun rougeâtre, souvent
totalement de cette couleur ou avec des taches nom-
breuses et si rapprochées que le blanc s'aperçoit à
— 254 —
peine. » Le troisième « ses œufs au nombre de trois
ou quatre sont généralement recouverts en entier
d’une épaisse couche de brun variant du bistre au
brun rouge, paraissant comme effacé par places,
laissant à peine apercevoir le fond blanc de la
coquille : parfois mais très rarement, simplement
maculés de points brun de bistre en forme de cou-
ronne sur un fond d'un beau blanc mat. Grand dia-
mètre 0,48 m. à 0,56 m., petit diam. de 0,40 à 0,44. »
Le quatrième « la ponte est rarement deplusde deux
œufs à fond jaune ou jaunâtre avec des taches rous-
sâtres ou rougeûtres très intenses et quelquefois si
nombreuses que l'œuf en est entièrement recouvert,
ordinairement elles sont toujours plus épaisses et
plus rapprochées vers le gros bout ; grand diamètre
0,5 cent., petit diam. 0,4 1/2 cent. » Le cinquième
« lä femelle pond vers le commencement de juin ou
la fin de mai trois ou quatre œufs à peu près dela
grosseur de ceux de l’Autour, d’un blanc grisâtre ou
roussâtre avec des taches ou de granäs espaces d’un
brun foncé si nombreux et si serrés que souvent la
couleur du fond s'aperçoit à peine. »
Voici le résultat de mes observations comparé à
celui des auteurs précédents. Comme eux je constate
que si la Bondrée se nourrit de petits animaux, c’est
surtout aux insectes ailés qu'elle s'attaque de préfé-
rence comme j'ai pu m'en convaincre par les débris
trouvés dans l’estomac de cinq d’entre elles. Elle ne
niche que sur les grands arbres et son nid est com-
posé des mêmes éléments que celui de ses congé-
nères, seulement j’ajouterai que comme la Buse elle
répare les dégâts occasionnés par l'hiver, en appor-
tant dans l’aire qu’elle s’est choisie des brindilles
munies de leurs feuilles vertes, car elle n’opère qu’à
la fin de mai ou dans les premiers joursde juin, c’est
le Rapace dont la ponte est, dans notre contrée, la
plus tardive; et c'est à ces brindilles fraîchement
apportées que les habituésreconnaissentsila demeure
sera bientôt habitée. Je vais raconter ici, au sujet
d'une des Bondrées que je possède dans ma collection,
un fait à l'appui de ce que j'ai avancé en parlant de
la nidification des oiseaux de proie, à savoir qu'ils
s'emparent indistinctement des nids de leurs congé-
nères quand l'hiver neles a pas entièrement détruits.
C'était vers la mi-mai 1866, je fus prévenu un matin
par la lettre que je reçus de M. Monnet, habitant de
la commune de Vinax sur le territoire de laquelle est
assise une partie de la forêt d’Aulnay, qu’il venait de
trouver un nid de C'ossarde noire, qu’il l'avait {endu
la veille et que je pouvais m’v rendre le lendemain
afin d'aller le dénicher avec lui. Je dois ajouter entre
parenthèses, que trop éloigné de Ja forêt d’Aulnay
pour surveiller les nichées des oiseaux de proie, j'en
avais alors chargé M. Monnet, que l'épidémie de la
variole de 1871 à depuis emporté, et à la mémoire
duquel je suis heureux de rendre un juste sentiment
de reconnaissance, car c’est à lui que je dois de con-
naître d'une manière exacte l'histoire de la plupart
de nos Rapaces : seulement pour me convaincre de
la vérité, je lui avais bien recommandé de me faire
part de chacune des nichées qu'il rencontrerait afin
de les étudier sur place et d'en capturer les auteurs.
Le lendemain matin je me rendis sans retard au
lieu indiqué, et les lacs placés la veille par Monnet
— 256 —
sur le nid de la Buse vulgaire, afin d'en capturer l’un
des auteurs, retenaient effectivement le mâle qui fut
mis aussitôt à ma disposition : à quelques pas de là
se tenait la femelle qui par ses cris plaintifs faisait
sentir la perte qu’elle venait de faire. Désireux de la
capturer à son tour, je priai Monnet de regrimper
sur l’arbre qui supportait le nid et de le retendre (sui-
vant l’expression du pays). Les lacs furent donc
placés de nouveau, et nous nous retirâmes à l’écart
pour donner à la femelle le temps et le loisir de
reprendre son incubation. Mais voilà qu’un épouvan-
table orage se lève et qu’une pluie torrentielle en
pénétrant nos vêtements nous force à regagner notre
gîte ; or la nuit approchait, je repris à contre-cœur le
chemin de mon domicile, en priant Monnet de veiller
au nid et en lui assurant que je reviendrais le voir
quelques jours après.
La semaine suivante en effet, je faisais voile pour
Vinax et j'appris à mon arrivée et à mon grand
désappointement, que la femelle de la Buse vulgaire
n'était point revenue à son nid. Je priai moncicérone
de m'y conduire quand même, avec l'intention de
m'emparer des trois œufs qu’elle y avait pondus. Or
quel ne fut pas notre étonnement en arrivant à
quelques pas de l’arbre qui supportait le nid de voir
celui-ci occupé par un oiseau de forte dimension.
Notre première pensée fut de croire à la reprise de
lincubation par la Buse femelle, et comme je m'étais
muni de mon fusil de chasse, je pris toutes mes pré-
cautions pour arriver à portée, afin de l’abattre : mais
ces précautions étaient inutiles, caren approchant de
nouveau, nous vîmes l'oiseau debout sur son aire et
— 257 —
ne se donnant aucun mouvement. Nous n’eûmes pas
de peine à en comprendre la cause ; les lacs placés
sur le nid huit jours auparavant et qui y étaient tou-
jours demeurés depuis avaient produit leur effet.
Grimper aussitôt sur l'arbre ne fut que l'affaire
d’un instant pour Monnet qui en rapporta une Bon-
drée prise par le cou et encore vivante; cette parti-
cularité nous fît supposer qu'elle n’était capturée que
depuis peu d'instants. Or je le demande, qu'était
venue faire cette Bondrée femelle dans ce nid aban-
donné de Buse, si ce n’est avec l'intention de s’em-
parer de cette demeure ?
La durée de l’incubation de cet oiseau est comme
celle de la Buse d'un mois environ, carle {er juin 1857
et le 28 mai 1861 il m'est arrivé de trouver deux nids
de Bondrée dont les œufs n'étaient que pondus et
d’en rencontrer un troisième en 1865, vers le 26 du
mois de juin dont les petits étaient près d’éclore.
Je n’ai jamais rencontré que deux œufs dans toutes
les nichées que j'ai observées, etchez tous, la coquille
offrait invariablement la même coloration, c'est-à-
dire un fond jaunâtre ou roussâtre qu’on peut à peine
distinguer sous l'énorme couche de couleur brique
qui le recouvre dans tout son entier mais avec une
intensité variable sur différents points ; je ne puis
mieux comparer la disposition qu'elle offre qu'aux
coups de pinceau d'un mauvais peintre; et alors,
suivant l'épaisseur de l’enduit, l'œuf a une couleur
tantôt rouge brique, tantôt rouge jaunâtre ; je n’en
ai jamais vu à fond blanc ; cet enduit n’est point très
adhérent à la coquille et peut s’enlever assez facile-
ment par le contact, surtout s'il est mouillé. Le plus
— 258 —
grand diamètre a variésur les œufs que j'ai mesurés
entre 47 et 50 millimètres, la plus petite entre 39 et
41 millimètres.
La Bondrée n’habite que les grandes forêts et y est
rare. Forêts d’Aulnay et de Chizé. — R.
GENRE IV. — Busard. — Circus Sav.
Synonymie :
Falco Linné, Temminck.
Buteo Dumér.
Circus et Strigiceps Ch. Bon.
Caractères. — Cire grande, couvrant plus d’un tiers
de la longueur du bec, narines oblongues couvertes en
partie de poils raides, tarses allongés ct grêles: au-
dessous des oreilles existe chez le plus grandnombre
une collerette plus où moins apparente, formée de
plumes serrées ou frisées (Degl.)
Basard ordinaire. — Circus rufus Schleg.
Synonymie :
Falco œruginosus Linné, Temm.
Falco ruîus el œruginosus Mey. et W.
Circus palustris et rufus Briss.
. Circus œruginosus et rufus Savig.
Circus œruginosus Ch. Bonap.
Noms du pays : Gosse et Cossarde de marais.
Diagnose :
Une large tache jaune ou jaune blanchôtre à la
nuque, collerette à peu près nulle, tarses et doigts
forts et allongés.
— 259 —
DescriprTion. —- Le mâle et la femelle adultes ont la
plus grande ressemblance, à part la taille qui chez
celte dernière est d'environ 54 centimères, tandis que
celle du mâle atteint à peine à 50 centimètres ; l’en-
vergure varie de 4 mètre 20 cent. à 1 mètre 30. Le
brun roussâtre est la couleur dominante des parties
supérieures du corps à l'exception de la plus grande
partie de la tête qui est d'un blanc jaunâtre avec des
raies longitudinales brunes au centre des plumes. Le
devant du cou et la poitrine présentent cette même
coloration ; le ventre, les -flancs, les cuisses et les
sous-caudales sont d’un roux de houille parsemé de
quelques taches jaunâtres, le croupion estblanc chez
les très vieux sujets et d'un roux blanchâtre chez
ceux moins avancés en âge. Les premières rémiges
blanches à leur origine, sout noires sur le reste de
leur étendue, les pennes secondaires, les grandes
couvertures alaires et les rectrices sont d’un gris
brun cendré,ce qui donne à ces parties,quand l'oiseau
plane par un beau soleil, une espèce de teinte jaunâtre
contrastant avec les teintes brunes des parties VOI-
sines. La cire est d'un jaune verdâtre, le bec noir et
les pieds jaunes; liris varie de couieur, selon l’âge de
l’oiseau, d'un brun noirâtre chez les jeunes sujets, il
passe par degrés insensibles au brun jaunâtre et
rougeâtre. Les jeunes de l’année ont tout leur plu-
mage uniformément brun très foncé ou couleur
chocolat, à part la gorge, le haut de la tête et l’occiput
qui sont d'un jaunâtre clair le plus souvert sans
taches : ce n'est qu'après la seconde mue qu’apparaît
la coloration du plumage des plus âgés qui va s’éclair-
cissant de plus en plus aux mues suivantes, et pré
— 260 —
sente différentes variétés de coloration suivant la
saison, l'âgeetmêmel'individu. Ce sontces variations
si nombreuses dans le plumage qui ont donné lieu à
plusieurs méprises et ont été la cause des différents
noms donnés au même oiseau. J'ai observé chez les
petits à peine éclos que la place occupée par la tache
jaune ou jaune blanchâtre qui garnit l’occiput des
jeunes et des vieux se trouve déjà marquée par une
coloration différente de celle du reste du duvet dont
ils ont le corps revêtu à cetle époque de leur exis-
tence : ce duvet qui est d’un blanc jaunâtre sur tout
le corps, est d'un beau blanc sur l’occiput.
Il est une particularité non moins remarquable
dans l’histoire de cet oiseau de proie et dont j'ai fait
l’observation dès l’année 1858, la voici : en parcou-
rant les marais inondés de Domino, commune de
Saint-Georges d’Oleron, dans le courant du mois de
mai de cette année, je rencontrai un nid de Busard
ordinaire contenant cinq petits peu âgés, mais chose
singulière, trois d’entr'eux étaient de la grosseur
d’un jeune pigeon, tandis que les deux autres n'’at-
teignaient pas le volume d’un merle ; tous cependant
paraissaient très vigoureux et étaientencore couverts
du duvet du jeune âge. Je n’hésitai point à croire que
cette différence de taille tenait à la différence des
sexes, et je m'emparai d'un des plus forts avec l'in-
tention de l’élever, persuadé que j'aurais affaire à
une femelle, Chose bonne à noter en passant, c'est
que cesi jeune oiseau pût supporter pendant60heures,
temps qui s'écoula entre sa capture et mon arrivée à
ma résidence, un jeûne complet etune privation d'air
presque entière, car la boîte qui le contenait était si
— 261 —
petite qu'il était obligé de se tenir tout replié sur lui-
même. Je l'en tirai aussitôt après mon arrivée, à
demi-mort, je lui fis avaler par force deux ou trois
morceaux de viande et le laissai gisant sur le sol;
mais voilà qu’au bout d'une heure la vie lui revint, il
fit quelques mouvements et peu d’instants après, il
put se tenir debout, et le lendemain il déchiquetait le
cadavre de sa mère que j'avais dépouillée pour l’em-
pailler. Cependant quand il eût revêtu, au bout de
quelques mois, son plumage de première année, jele
sacrifiai pour l'empailler à son tour; mais au lieu
d’une jeune femelle que je croyais posséder, je me
trouvai en présence d’un jeune mâle. J'en conclus
que la différence de taille que j'avais notée sur les
petits n’était point due à la différence du sexe, et j'en
étais encore à me demander quelle pouvait en être la
cause, quand, il y a trois ans, j'ai cru la découvrir par
l'observation suivante: je me trouvais alors dans
une famille à Oleron, c'était dans les derniers jours
de mars, et selon mon habitude, j’allai fureter aux
alentours des marais à la laîche, dans l’espoir d’yfaire
quelque découverte ; je ne fus point déçu dans mon
espérance, et le 29 mars 1870 je trouvai un nid de
Busard ordinaire contenant un œuf: ce fut le départ
de l'oiseau de son nid qui me conduisit à sa décou-
verte ; j'avais encore quatre jours à passer dans l’île,
et je me faisais une fête de pouvoir, à cette date,
emporter avec moi quatre à cinq œufs de Busard
destinés à compléter ma collection, pensant que
comme chez la plupart des autres oiseaux, la ponte
avait lieu chaque jour.
Impatient de revoir la nichée, je sors au
— 262 —
marais deux jours après, mais arrivé à peu de dis-
tance du nid, l'oiseau s’en envola encore et je crus
prudent, dans la crainte de lui voir abandonner son
nid, de ne point aller plus loin. Le lendemain, le
même fait se renouvela, mais j'avançai jusqu'au nid
avec l'intention bien arrêtée de m'emparer de la
couvée ; mais au lieu de quatre œufs que je comptais
trouver, quel ne fut pas ma surprise de n’en rencon-
trer toujours qu’un seul. Je le laissai jusqu'au len-
demain veille de mon départ, et dans la soirée, je
revins voir ce qui s'était passé ; le Busard s'envola à
mon arrivée comme il l’avait fait les jours précé-
dents, mais en arrivant au nid, j'eus la satisfaction
d'en trouver deux ; il s'était donc écoulé quatre jours
au moins entre la ponte de ces deux œufs, ce qui
n’empêchait pas l’un des Busards, mâle ou femelle,
de réchauffer pendant toute la journée le premier
œuf pondu et à plus forte raison pendant la nuit. Il
découle donc naturellement de ces faits, à mon sens,
que les Busards ne pondent leurs premiers œufs
que tous les quatre ou cinq jours et que l'incubation
commence dès que le premier œuf est pondu, et que
l'on ne doit pas s'étonner si les trois derniers œufs
pondus, en admettant le nombre de six pour le chiffre
de la ponte ordinaire, n’éclosent que longtemps après
les trois premiers et par conséquent les trois premiers
nés seront déjà grands quand les trois autres verront
le jour. Et c’est à cette cause et non à la différence
des sexes que j'attribue la différence de taille des
petits dans le nid.
Tous les auteurs s'accordent sur le genre de nour-
riture et de nidification du Busard ordinaire ou
— 263 —
Harpaye : il n’en est pas de même sur le nombre de
ses œufs et de leur coloration. Et faisant toujours les
honneurs à ceux qui ontécrit sur notre Faune, voyons
ce qu'en disent Guillemeau et M. Beltremieux.
Le premier, d'accord avec M. de Lastic, nous apprend
que le Busard des marais est sédentaire, et il ajoute
qu'il pond trois ou quatre œufs. Le second nous dit
qu’il est assez rare, qu'il passe du printemps à l’au-
tomne et se tient dans les marais où il niche. Bailly
n’a jamais vu de nichée de ce Busard. Temminck
nous dit qu'il pond trois œufs blancs de forme arron-
die. Chenu raconte que les œufs du Busard de marais
sont d’un blanc légèrement bleuâtre, unis et sans
taches, quelquefois ondés d’une nuance brune jau-
nâtre fort légère avec quelques grivelures et des
nuages de la même teinte à peine perceptibles ; assez
fréquemment marqués de quelques points et taches
rares d’un brun de bistreclairirrégulièrementrépartis
tantôt au sommet, tantôt à la base del’œuf, c'est, dans
ce dernier cas, l'œuf du Busard Harpaye de certains
amateurs : grand diamètre de 0,45 cent. à 0,50 cent.,
petit diamètre de 0,37 à 0,40 cent.
Millet prétend que la femelle du Busard ordinaire
pond deux œufs elliptiques parfaitement blancs de
22 lignes de longueur sur 17 de largeur. Enfin, dit
Degland, sa ponte est de trois à quatre œufs blancs
un peu azurés sans taches, grand diamètre 5 cent.,
petit diamètre 3 1/2 cent.
Voici maintenant le récit de mes propres obser-
vations : comme Guillemeau j'affirme que le Busard
ordinaire est sédentaire dans nos départements, et
j'ajoute qu’il y est fort commun. M. Beltremieux
— 264 —
commet donc une double erreur enledonnantcomme
rare et comme oiseau de passage. J’affirme aussi
avec la plupart des auteurs qu'il se nourrit de toute
espèce de chairs vivantes, car il est la terreur des
jeunes lièvres et des lapins qui se trouvent dans son
voisinage, il est impitoyable pour les oiseaux et leurs
nichées, et il avale indistinctement les insectes, le
poisson et les grenouilles. J'en ai vu un emporter
dans ses serres une anguille que je retrouvai un
instant après dans son nid à peine entamée par ses
petits auxquels il l'avait apportée.
Contrairement à ce que nous avons vu jusqu'à
présent pour les oiseaux de proie que nous avons
étudiés et ce que nous verrons pour ceux qui nous
restent à décrire, les Busards ne nichent point sur
les arbres, leur nid est toujours placé près du sol ou
sur le sol même. Celui du Busard ordinaire est bâti
au milieu des marais à laîche, vulgairement connus
sous le nom de rouches et établi tantôt surles feuilles
et les tiges de scirpe et de carex assez résistants pour
le supporter, tantôt sur l’éminence de terre d'où
partent leurs rameaux ; il est toujours placé dans les
endroits les plus inaccessibles, soit à cause du fourré
presque impénétrable des herbes, soit à cause de
l’eau qui recouvre le terrain. Il est uniquement com-
posé à part quelques branches sèches au nombre de
cinq ou six au plus empruntées aux arbres du voisi-
nage et placées à la partie inférieure du nid (j'y ai
rencontré de grosses tiges d'asperges de l’année pré-
cédente), d’un grossier assemblage de feuilles sèches
de laîches coupantes (Schænus mariscus), et de joncs
de chaisiers (Scirpus lacustris) ; le torus est composé
— 9265 —
des mêmes matériaux, que l'oiseau a eu soin de
broyer pour les rendre plus moëlleux par leur plus
grande division. Le diamètre intérieur ou horizontal
du torus varie entre 27 et 30 cent., tandis que l’ex-
térieur qui est à l’époque de la ponte de 50 à 60 cent.,
devient tout plat et dépasse un mètre à l’époque où
les jeunes devenus grands et par leurs poids et par
leurs piétinements font fléchir les laîches sur les-
quelles il repose. Sa hauteur totale est de deux déci-
mètres environ pour les nids fabriqués dans l’année,
tandis qu’elle peut atteindre trois et quatre déci-
mètres si on a affaire à de vieux nids posés les uns
sur les autres : la profondeur du torus est de 7 à 9
centimètres et va insensibléement en pente des bords
du nid à son centre.
Les auteurs qui n’accordent au Busard ordinaire
qu'une ponte de deux outrois œufs sont dans l'erreur,
car sur une quinzaine de nids que j'ai observés, le
nombre des œufs n’a jamais été au-dessous de cinq
et souvent de six. La ponte commence dès la fin de
mars ou les premiers jours d'avril, elle dure au moins
une quinzaine de jours, en sorte que l’éclosion n’a
lieu que vers la mi-mai, après un mois d'incubation.
Le 15 avril 1872, j'ai découvert, dans les marais de
Saint-Georges d'Oleron, deux nids de ce Busard ren-
fermant l’un cinq œufs et l’autre six ; dans lepremier
deux de ces œufs avaient au moins cinq à six jours
d’incubation et les trois derniers paraissaient fraîche-
ment pondus; dans le second, les trois premiers
étaient striés de sang et lestroisautresétaient à peine
louches.
Chenu est celui des auteurs qui se rapproche le
— 266 —
plus de mes observations sur la coloration des œufs ;
ils sont en effet d’un blanc légèrement bleuâtre, le
plus souvent sans taches, cependant on y voit parfois
des nubécules semblables à ceux que nous avons
décrits à l’article du Jean-le-Blanc, ou bien encore
quelques taches verdâtres et comme huileuses. Le
grand diamètre oscille entre 45 et 51 millimètres, en
passant par les chiffres de 46, 47 et 48 millimètres
qui sont les plus communs ; le petit diamètre au con-
traire se tient entre 35 et 37 millimètres. C'est comme
je l’ai dit plus haut et contrairement à l’opinion de
l’auteur de la Faune de la Charente-Inférieure, un de
nos oiseaux de proie les plus communs; il habite
pendant l'été comme pendant l’hiver les marais à
laîche de tout le département et des cantons limi-
trophes: marais de Domino et de Foulerot dans l'île
d’Oleron ; marais de Tonnay-Boutonne, etc., pour la
Charente-Inférieure ; marais d’Oradour-Chillé, de
Lupsault, de Saint-Fraigne, etc., pour la Charente;
marais de la Sèvre, auprès de Mauzé et lieux circon-
voisins, pour les Deux-Sèvres. — C.
Busard Montagu. — Circus cineraceus Key.
Synonymie :
Falco cineraceus Montagu, Temm.
Circus Montaguii Vieill.
Strigiceps cineraceus Ch. Bonap.
Noms du pays : Gosse ou Cossarde grise.
Diagnose :
Aïles atteignant le bout de la queue, troisième
rémige la plus longue de toutes.
— 267 —
DescripTioN. — Le mâle adulte a 44 à 46 centimètres
de taille et une envergure d'au moins 80 centimètres.
Il a tout le dessus du corps d’un cendré bleuâtre
foncé, plus clair à la gorge et à la poitrine, le ventre,
les flancs, les cuisses sont blancs rayés, parallèlement
aux baguettes des plumes, de traits d'un roux vif: le
dessus des ailes est de la même couleur à l’exception
des rémiges primaires qui sont noires, et sur les
secondaires des vieux mâles setrouvent deux bandes
transversales de cette couleur. La queue pareille au
manteau est barrée transversalement de bandes
blanchâtres ou roussâtres en nombre variable. Le
bec est d’un brun de corne, l'iris et les pieds d'un
très beau jaune. Chez les mâles plus jeunes, la gorge
et la poitrine présentent la coloration roux vif du
ventre du précédent, le blanc y est beaucoup moins
apparent. Les plumes du dessus de la tête et du cou
sont brunes terminées de roussâtre, de même que
celles du manteau et des couvertures alaires, mais
ici déjà cette couleur commence à se marier au gris
cendré; cette dernière nuance est beaucoup plus
accentuée sur les rémiges secondaires qui n'ont
qu'une seule bande transversale noire.
La femelle adulte quoique variant un peu dans la
teinte plus ou moins foncée de son plumage, a pour
caractères une coloration brune de tout le manteau
avec le bord des plumes légèrement bordé de roux
blanchâtre ; les plumes du dessus de la tête et du cou
sont brunes au centre et largement bordées de roux,
au bas de l’occiput la teinte rousse est remplacée par
du blanc, ce qui forme chez quelques-unes une sorte
de demi-collier postérieur: la région ophthalmique est
— 268 —
tantôt blanche, tantôt d’un roux blanchâtre, le crou-
pion est blanc comme chez les mâles et toutle dessous
du corps est flammêché de brun roux et de blanc
jaunûtre : l'iris et les pieds sont jaunes. Sa taille est
de 47 cent., et son envergure d’un mètre environ.
Les jeunes de l’année ont les teintes du manteau
d'un brun plus foncé que celui des femelles adultes,
le demi-collier du dessus du cou est varié de brun,
de roux et de blanc, toutes les partiesinférieures sont
d'un roux de rouille uniforme, à l’exception de la
baguette des plumes qui est noirâtre, le blanc qui
entoure l’œil est plus étendu, enfin celui-ci est brun
jauvâtre.
Il existe chez cet oiseau une variété de coloration
dans laquelle le plumage est entièrement d’un brun
noir, soit pour le mâle, soit pour la femelle; or
quelques auteurs ont élevé au rang d’espèce les indi-
vidus revêtus de cette livrée. Pour mon compte je ne
vois là qu’un pur accident de coloration qui peut sur-
venir chez tous les oiseaux et qu’on désigne en Orni-
thologie sous le nom de Mélanisme, comme nous
l'avons vu dans les préliminaires de cet ouvrage, et
ce qui me fait parler ainsi, c'est que j’ai eu l'occasion
de voir pris, sur le même nid, un mâle et une femelle.
Le premier ayant les attributs propres à cette espèce,
la seconde portant la livrée brune.
A part Guillemeau qui ignore complètement son
existence dans le département des Deux-Sèvres et
M. Beltremieux qui se trompe sur l'historique de sa
vie puisqu'il nous le donne comme assez rare et de
passage irrégulier, tous les auteurs s'accordent sur
son genre de nourriture, sur son mode de nidification,
— 269 —
sur sa ponte et sur la coloration des œufs. Chenu leur
assigne pour grand diamètre 0,41 mil., et pour
petit 0,34. Degland porte le grand diamètre à 4 1/2
cent., et le petit à 3 1/3 de cent.
Je n’ai qu'à répéter ici ce qu’en disent mes devan-
ciers à savoir que le Busard Montagu fait consister
sa nourriture en petitsmammifères,en petits reptiles,
en insectes divers, et surtout en petits oiseaux et en
œufs de ses victimes. C’est l'oiseau de proie le plus
habile et le plus obstiné pour cette chasse : qui ne l’a
pas vu dès la mi-avril, époque à laquelle il nous arrive,
se promener lentement et à pen de distance de terre
au-dessus des champs ensemencés allant et venant
d'un sillon à l’autre pour y découvrir quelques
nichées ; les quatre à cinq dont j'ai ouvert l'estomac,
à cette époque de l’année, ne contenaient que des
débris de coquilles d'œufs et d'ailes d'insectes. Le
Busard Montagu n’est point sédentaire dans notre
département, d'ordinaire il part par troupes dès la fin
d’août ou le commencement deseptembre, cependant
nous en voyons passerencore quelques-uns jusqu'aux
premiers froids, c'est-à-dire jusque vers la fin de
novembre. Quand il chasse, cet oiseau parcourt de
grandes étendues de terrains et il a la singulière
habitude de suivre tous les jours la même route dont
il ne s'écarte que fort peu, aussi peut-on tirer parti
de cette coutume pour le tuer à l’affût. M. de Lastic
nous dit qu'il n’est point sédentaire non plus dans les
Deux-Sèvres. Le Busard Montagu commence à faire
son nid dès les premiers jours de mai, il l’établit
toujours à terre, soit dans les landes et les bruyères
rases, soit dans les prairies, et aux endroits les plus
= 0 =
découverts, ou plutôt les moins fourrés. Ce nid qui
offre une surface de 30 à 35 centimètres carrés est
composé à sa partie inférieure de quelques brindilles
empruntées aux arbustes voisins, le reste du nid
jusqu'au torus est composé des tiges et des feuilles
des plantes herbacées du voisinage, et que l'oiseau a
brisées en morceaux plus ou moinsténus. La hauteur
totale du nid n'est que de 3ou4cent.,etla profondeur
du torus est à peu près nulle, car le nid présente une
surface presque plane dont le contour s'incline légè-
rement vers le centre.
Le nombre des œufs qui d’après les auteurs varie
de trois à cinq, a toujours étéconstammentde quatre
dans toutes les nichées que j'ai rencontrées ; ils sont
d’un blanc très légèrement bleuâtre ou tout simple-
ment blancs, sans taches, ou offrant par places, des
nubécuüles jaunâtres semblables à ceux signalés sur
l'œuf du Jean-le-Blanc.
La ponte à lieu vers la mi-mai et l’éclosion un mois
après. Habite la forêt de Jarnac pour la Charente ; les
bruyères des environs de Royan, la forêt d’Aulnay,
les prairies des environs de Beauvais-sur-Matha. —
A. C.
GENRE Ve. — Epervier. — Astur Dumér.
Sous-famille des AccipitrinϾ Ch. Bonap.
Synonymie :
Falco Linné, Temm.
Dœdalon Savig.
Sparvius Vieill.
Astur et Nisus G. Guv.
Accipiter et Astur Ch. Bonap.
— 271 —
Caractères. — Mandibule supérieure dilatée en un
feston vers son milieu, l'inférieure à extrémité
retroussée, narines presque ovales recouvertes en
partie par quelques poils dirigés en avant, tarses
écussonnés, doigt médian dépassant de beaucoup les
latéraux, ailes courtes, atteignant à peine aux deux
tiers de la queue qui est composée de douze pennes :
doigts garais en-dessous de pelottes verruqueuses ;
ongles aigus et très forts (Degl.)
Epervier ordinaire. -- Astur Nisus Keys. et Blas.
Type du genre Nisus G. Cuv., et Accipiter Ch.
Bonap.
Synonymie :
Falco nisus Temm.
Dœdalon îfringillarius Savig.
Sparvius nisus Vieill.
Accipiter nisus Ch. Bonap.
Noms du pays: Ces noms sont communs aux
petites espèces d'oiseaux de proie. Ballerit, Hobereau,
Epervier, Emouchet, le petit preneur d'Alouettes.
Diagnose :
Tarses grêles à peine vêtus supérieurement, doigt
interne de Ja longueur de la première phalange du
doigt médian, queue carrée, ailes atteignant à peine
la moitié de la queue (Degl.)
DEscriIPTION. — Le mâle a 65 à 66 centimètres d’en-
vergure, et 32 à 33 centimètres de taille. Une tache
blanche à la nuque comr e chez la femelle de l'espèce
précédente contraste avec la couleur ardoisée ou
— 272 —
cendrée bleuâtre du manteau y compris les plumes
scapulaires et les rémiges ; les sous-caudales sont
toujours d’un blanc pur ; l'abdomen et la poitrine ont
leurs plumes blanches à leur origine terminées par
une tache brune bordée de roux et disposées de telle
facon qu'elles forment entre elles des bandes trans-
versales séparées par le blanc de la partie supérieure
de la plume : les côtés du cou sont marqués de roux
vif, et le devant du cou est blanc strié longitudina-
lement de traits bruns peu accentués : la queue est
traversée par cinq bandes de couleur plus foncée; le
bec est noir, l'iris et les pieds sont d’un beau jaune
citron, chez les très vieux sujets l'iris prend une
couleur orange.
La femelle dont la taille atteint quelquefois jusqu’à
43 centimètres, a une envergure de 76 à 78 centimètres.
Elle ne diffère du mâle que par sa taille beaucoup
plus forte, par la teinte plus claire de son plumage,
le défaut de roux vif sur les côtés du cou, par ses
larges sourcils blancs et par les traits bruns longitu-
dinaux de la gorge qui sont beaucoup plus gros que
chez le mâle, ce qui fait paraître cette partie moins
blanche.
Les jeunes de l’année ont les plumes du manteau
brunes bordées de roux, les parties inférieures rous-
sâtres et les taches brunes de la poitrine et de l’ab-
domen en forme de fer de lance, les sourcils sont
blanchâtres. A cette époque de leur âge, le mâle et la
femelle ne se distinguent que par la taille. Dans un
âge plus avancé le roussâtre qui borde les plumes
est remplacé par du cendré clair, les rémiges sont
terminées de blanchâtre, les côtés et le devant du cou
— 273 —
sont lavés de roussâtre, et la tache blanche de la
nuque est mélangée de noirâtre.
Les auteurs que j'ai déjà cités sont en parfaite con-
cordance sur le genre de nourriture et de nidification
de l’Epervier ordinaire, et la divergence existant
entre eux au sujet du nombre et de la coloration de
ses œufs est peu sensible. C'est ainsi que Guillemeau
nous dit que la femelle pond cinq œufs blancs mou-
chetés, vers la pointe qui est obtuse, d’un cercle de
taches purpurines ; que Millet lui attribue quatre à
cinq œufs blancs mouchetés de brun, et Temminck
de trois à six d'un blanc sale marquéde taches rousses
plus ou moins angulaires ; que Degland lui assigne
de trois à six œufs courts, d’un blanc sale, tantôt
légèrement azuré, tantôt jaunâtre avec des taches
rousses ou brunes irrégulières, souvent nombreuses
au gros bout, quelquefois formant une couronne : il y
a des variétés à peine tachées et d'autres sans taches,
le grand diamètre est de 3 1/2 cent. à 3 1/3 et le petit
de 3 à 3 1/2 cent. Chenu s'étend encore plus longue-
ment sur ce sujet. Leur grand diamètre, dit-il est de
31 mill, et leur petit de 31 mill. Leurcouleur est d’un
blanc sale ou jaunâtre ondé et maculé de taches, d'un
brun olivâtre, irrégulières, plutôt arrondies qu’angu-
leuses, largement appliquées et se perdant fréquem-
ment sur une partie de leurs contours d'une manière
insensible dans le fond de la coquille, fréquemment
d’un beau blanc très finement bleuâtre, marqué de
quelques taches fort rares en forme de gouttes ou de
points arrondis d’un beau brun de bistre, quelquefois
rougeâtre, réunis en une seule masse, tantôt au
sommet, tantôt à la base de l'œuf. À ces taches
— 274 —
viennent souvent s'en joindre d’autres d’un ton vapo-
reux gris lilas ; d’autres fois du même blanc maculé
de taches et marbrures concentrées et groupées en
forme de zône vers le tiers de la longueur de l’œuf de
couleur d'un brun rouge sang mélangé de quelques
taches violacées, plus rarement d'un blanc assez
bleuâtre nuancé et maculé de taches d’un brun
isabelle plus ou moins foncé, tantôt irrégulièrement
répandues sur toute la surface de la coquille, tantôt
réunies en une seule masse à son sommet ; plus
rarement encore d’un ton léger uniformémentisabelle
tiquetés de petits points couleur de rouille, réunis
dans quelques parties de la coquille, en trois ou quatre
masses irrégulièrement dessinées, de la même cou-
leur; enfin quelquefois, presque enticrement d'un
blanc pur à peine tiqueté ou marqué de quelques
points ou veines d’un brun rougeâtre très léger. La
ponte est de cinq à six œufs. Enfin, dit Bailly, la ponte
de l’Epervier ordinaire est presque toujours de cinq
œufs arrondis longs de 3 cent. 7 à 8 mill. et larges de
3 cent. 4 ou 2 mill. chez les couples dont les femelles
sont de taille ordinaire et d’une longueur de 4 cent.
2 à 4 mill. sur 3 cent. 3 à 4 mill. chez ceux des
femelles à forte dimension. Ils sont blanchâtres ou
d’un blanc bleuâtre, ou d'un roussâtre très clair avec
de larges espaces ou seulement avec des points, des
lignes et des taches d’un brun roussâtreou rougeâtre ;
souvent plus répardues vers le gros bout où ils
forment quelquefois une sorte de couronne.
On jugera par le récit de mes propres observations
de ce qui concorde avec les faits énoncés plus haut ou
de ce qui s’en éloigne. Sédentaire dans nos départe-
— 215 —
ments, comme le reconnaît M. Beltremieux, qui est
dans sa diagnose de la plus stricte vérité ; l'Epervier
ordinaire est sans contredit le plus commun de nos
oiseaux de proie ; c'en est aussi le chasseur le plus
effréné et le plus hardi, carildescend dans les basses-
cours, jusqu'auprès des volières, et on le prend sou-
vent aux nattes lorsqu'il s'abat sur lesoiseaux placés
pour appeaux. Il fait une chasse impitoyable aux
Alouettes, aux Grives, aux Merles et même aux
Perdrix ; j'en ai vu un emporter, dans ses serres,
un Geai qui ne cessa de pousser les cris les plus
Jamentables pendant un trajet de 300 mètres environ
que lui fit parcourir son bourreau pour transporter
sa victime sur le lieu qu’il avait choisi pour l’égorger.
On l’a vu même pénétrer jusque dans l'intérieur de
nos maisons pour y poursuivre une proie qui, affolée
de terreur, venait s’y réfugier ; mais la malheureuse
dans ces circonstances n'échappait aux griffes du
Rapace que pour subir la captivité ou la mort des
mains de l'homme.
L’Epervier ordinaire niche toujours sur les arbres,
mais à des hauteurs variables, ets’il construitsouvent
son nid lui-même, il sait aussi bien s'emparer des
nids de Pie abandonnés. La description que je vais
faire de l’un de ces nids et les circonstances aans
lesquelles je l’ai observé me fournissent les réflexions
suivantes qui viennent confirmer l’idée que j'ai émise
quelques pages plus haut, à savoir que les diamètres
en hauteur comme en largeur du nid d'un oiseau,
surtout ceux du torus, sont un excellent moyen de
diagnose pour arriver à la détermination de l'espèce
qui l’a construit. Vers les premiers jours de juillet
1859, je rencontrai, sur un chêne d'un assez grand
bois voisin de Néré et à quatre mètres seulement
d'élévation, le nid d’un Epervier commun qui m'offrit
des particularités remarquables. Cenid était composé
comme tous ses semblables de brindilles sèches
empruntées aux arbres du voisinage et d'autant plus
ténues et serrées entre elles qu’elles s'éloignent de la
base du nid et se rapprochent dutorus;les plus volu-
mineuses atteignaient à peine un centimètre de dia-
mètre, et celles qui se trouvent à la partie moyenne du
nid n’exèdent pas la grosseur d’une petite plume à
écrire, toutes sont simplement superposées les unes
aux autres et enlacées entre elles mais sans cohésion,
de sorte qu'il existe jusqu’auprès dutorus des espaces
vides assez considérables. La hauteur totale de ce
nid était d'environ 33 centimètres, sa largeur de 55
centimètres. Sa surface presque plane, offrait néan-
moins une légère inclinaison depuis sa circonférence
jusqu'au centre, en sorte queletorus pouvait mesurer
4 à 5 centimètres de hauteur. Ce nid contenait cinq
œufs, mais quatre d’entre eux seulement occupaient
le torus et étaient aux trois quarts couvés, tandis que
lecinquième placé àcinq àsix centimètres au-dessous
d’eux dans l’un des espaces vides laissés entre les
grosses brindilles, n'ayant pu être réchauffé par la
femelle, n’était nullement couvé.
À quelle cause attribuer ia présence de cet œuf en
ce lieu ? serait-il descendu après avoir été déposé sur
le torus, au moyen d'un hiatus formé par l'écarte-
ment des brindilles qui le composent ? Cette hypo-
thèse est insoutenable, car malgré le peu de cohésion
qui existe entre les parties constitutives du torus, il
— 271 —
serait impossible à un œuf, même des deux tiers
moins gros que celui de l’Epervier ordinaire, de
s'échapper au travers. La raison que jevaisen donner,
est donc la seule explication qui m'a paru plausible :
l'oiseau pressé par la ponte a laissé échapper son
premier œuf avant l'achèvement de son aire; les
jours suivants, il a eu le temps de le parachever
avant d'y déposer son second œuf et les troisième,
quatrième et cinquième sont venus successivement
s'y placer à leur tour. La conclusion à tirer de ce
fait insolite est donc des plus simples et il doit en
découler ce principe, cette loi ornithologique: que
chaque oiseau est indistinctement poussé par la nature
à fabriquer son nid dans certaines proportions plutôt
que dans d'autres et que ces proportions sont un point
de repère pour déterminer l'espèce à laquelle ils appar-
tiennent ! car s’il en était autrement, pourquoi notre
Epervier n'eût-il pas suspendu sa construction aus-
sitôt après son premier œuf pondu, et n'eût-il pas
placé les autres à côté de lui, attendu que leur
support se trouvait déjà assez vaste ?
L'Epervier ordinaire niche dans le courant de mai
et les pontes tardives n’ont lieu que par suite de la
destruction des premières. Ses œufs sont le plus
souvent au nombre de cinq, cependant j'en ai vu
quelquefois six. Le fond de la coquille est tantôt le
blanc sale, tantôt le blanc jaunâtre ou le blanc
bleuâtre, fort rarement sans taches, le plus souvent
elle offre, sur l'une de ses extrémités ousurson milieu
en forme de ceinture, de très larges taches d'un roux
ferrugineux ou bistre qui dans certains points devient
presque noir par. l'épaisseur de la matière coloranies
1
— 278 —
et ressemble à du sang desséché ; çà et là en. même
temps sur les parties non tachées, sont disséminés
des points ou des traits déliés affectant différentes
formes comme une virgule, un 2; ces pointset traits
sont tantôt d’une couleur foncée, tantôt d'un lilas
clair, semblables en cela à d’autres taches qui se
trouvent mélangées aux premières et dont la teinte
pour quelques-unes va décroissant du centre à la
circonférence dé. manière à disparaître dans la
coquille. Au lieu de toutes ces grandes taches, cer-
tains œufs n’offrent sur toute leur surface qu’une
quantité plus ou moins considérable des petits points
et traits décrits tout à l'heure. Enfin j'en possède un
qui à la place de ces diverses colorations sembleavoir
été grossièrement barbouillé, sur toute sa surface,
avec une couleur roux jaunâtre mélangée d'isabelle.
Le diamètre de ces œufs varie suivant l'oiseau qui les
a pondus;, et encore le grand diamètre est-il beaucoup .
plus variable que le petit; car j'ai constamment vu
ce dernier se tenir de 30 et 31 mill., tandis que le
premier qui oscille d'ordinaire entre 39 et 43 mill.
est descendu jusqu'à 34. Ce qui donne à quelques-
uns une forme allongée, tandis que d’autres sont
presque ronds. Cet oiseau habite tous les grands
bois de notre département et ceux des cantons limi-
trophes.— C. C.
Epervier. — Autour. — Astur Palumbarius
Ch. Bonap.
Type du genre Astur Ch. Bonap.,et dusous genre
Astur G. Cuv.
= 279"
Synonymie :
Falco palumbarius Lin., Temm.
Dœdalon Savig.
Spervius Vieill.
Noms vulgaires : Faucon des habitants de la forêt
d'Aulnay. Gosse ou Gossarde de la plupart.
Diagnose :
larse robuste avec leur tiers supérieur vêtu ; doigt
interne atteignant le bout de la deuxième phalange
du doigt médian, queue arrondie (Degl.)
Descriprion. — L’envergure du mâleest d'un mètre
et sa taille de 50 à 53 cent. Son plumage est absolu-
ment le même que celui de l’Epervier commun, sauf
que la bande sourcilière est beaucoup plus large. La
cire ést d'un jaune verdâtre, les pieds et l'iris jaunes
orange ou citron suivant les individus.
La femelle ressemble exactement au mâle, si ce
n'est que le dos est un peu plus brun, etles traits, de
même couleur de la gorge, plus abondants, son enver-
gure est de 1 mètre 40 cent., sa taille de 60 à 63 cent.
Je n'ai jamais eu l’occasion de voir les jeunes de
l'année, mais tous les auteurs s’accordant pour leur
description, je me hâte de la transcrire : le dessus
- du corps est varié de brun et de roussâtre, le dessous
roux blanchâtre taché longitudinalemént de brun,
queue gris brun à larges bandes d’un brun plus foncé,
iris gris blanchâtre, cire et pieds d’un jaune livide.
* J'ai eu l’occasion d'observer sur deux nichées un
phénomène des plus remarquables ayant trait à la
coloration du plumage de la femelle de ces deux
familles. Le mâle de chacune d'elles offrait. la colo-
— 280 —
ration normale décrite ci-dessus, voici quelle était la
leur : toutes les plumes du manteau sont d’un. gris
roussâtre, ou d'un gris jaunâtre clair dans leur moitié
inférieure, tandis que lamoitésupérieure estblanche,
cette dernière est en grande partie recouverte par la
moitié inférieure de la plume immédiatement placée
au-dessus d'elle et n'en laisse qu’une petite portion
de visible ; ce qui donne une teinte claire à tout le
dos ; la raie sourcilière est bien marquée, et l’espace
compris entre l’œil et les côtés du cou est d’un gris
brun clair ; la queue et les rémiges sont alternative-
ment barrées de bandes transversales brün noirâtre
et gris blanchâtre. Mais la coloration la plus remar-
quable est celle du dessous du corps : car si la gorge
et le bas du cou présentent les mêmes dispositions
de couleur que chez le mâle, la poitrine, l’abdomen
et les flancs ont une teinte uniforme d’un jaunâtre
sale, mais la baguette de chaque plume et une petite
portion des barbes qui lui sont attenantes sont d’un
brun noirâtre dans toute leur longueur, ces taches
plus étroites au sommet et à la base de la plume que
dans son milieu ont la forme ellipsoïde, mais tandis
que chez l’une des femelles leur plus grande largeur
n'est que de 3 millimètres, il atteint chez l’autre près
de 6 millimètres, ce qui donne à cette dernière une
teinte un peu plus sombre. Surles flancs et le dessous
des ailes, ces taches brunes sont beaucoup plus
petites. L’iris, la cire et les pieds sont d'un jaune,
verdâtre clair.
Je crois qu'on ne doit voir dans cette coloration
qu'un pur accident'que je: rapporterais volontiers à
l'isabellisme ; or cet isabellisme serait-il plus fréquent
— 281 —
chez la femelle que chez le mâle? je serais tenté de
le croire, puisque, sur ces deux nichées, la femelle
seule présentait cette coloration : ou bien devrait-on
considérer cette distribution des couleurs, comme
une persistance des attributs de la jeunesse sur cette
dernière ? ne connaissant point les jeunes de vue,
cétte question reste encore indécise pour moi, mais
je penche plutôt vers la première opinion.
* L’Epervier Autour est l'ennemi le plus terrible des
lèvres, des lapins, des perdrix et de tout le gibier de
cette taille ; il est fort rare qu'il attaque des animaux
plus petits, à moins qu'il n’v aitdisette des premiers:
Ilest sédentaire dans notre département et niche
comme ses congénères sur les arbres les plus élevés
des grandes forêts, en s’emparant comme eux du
premier nid qu'il trouve à sa convenance. Il entre en
amours dès les premiers jours d'avril et même dès la
fin de mars, car sur trois nichées que j'ai rencontrées,
Ja première au 4 avril 1857 ne contenait que trois
œufs non couvés ; la seconde au 12 avril 1858 n'avait
pas moins de six œufs au quartcouvés et la troisième
que je trouvai dans les premiers jours de mai 1860,
contenait également six œufs près d'éclore et qui
furent perdus après la capture du père et de la mère.
La durée de l’incubation doit être d'un mois comme
pour les espèces précédentes. Si tous les auteurs sont
unanimes sur le genre de nourriture et de nidification
de cet oiseau le nombre et la coloration de ses œufs
ont donné lieu à certaines dissidences. Car tandis que
Guillemeau et M. de Lastic Saint-Jal tout en le
donnant comme sédentaire dans les Deux-Sèvres, ne
font aucune mention de sa ponte ; quenotrecollègue,
— 282 —
M. Beltremieux ne le considère que de passage
accidentel ;nous entendons Temminck nous dire qu'il
pond de deux jusqu'à quatre œufs d'un blanc bleuâtre
marqués de raies et de taches brunes; Millet répéter
-cette diagnose en lui attribuant de quatre à cinq œufs.
Bailly les met au nombre de trois ou quatre d'un
-‘ blanc bleuâtre sans taches, ou veinés ou ponctués de
brun ou de rougeâtre foncé avec un grand diamètre
de 52 à 55 millimètres et un petit de 41.à 42 mil].
Chenu lui accorde quatre œufs de formeovale presque
parfaite, c’est-à-dire que l'un des deux bouts est à
peine moins obtus que l’autre, d'un blanc très légè-
rement bleuâtre, le plus souvent sans taches, assez
souvent ondés d'une manière à peine sensible de tons
bruns jaunâtres fort clairs avec un grand. diamètre
de 59 mill. sur un petit de 45 mill. Voici la caracté-
ristique de Degland : ses œufs au nombre de: quatre
sont d'un gris pâle azuré sans taches, leur grand
diamètre est de 5 1/2 cent. et le petit de 4 1/2. Il y a
des variétés plus bleues et d’autres plus blanches,
ceux-ci proviennent ordinairement de jeunes sujets.
M. Moquin-Taudon n’en a jamais rencontré avec
des raies et des tachesbrunes comme les œufs décrits
par M. Temminck. Ces œufs varient aussi pour la
forme.
Si je m'en rapporte à, mes propres observations,
Degland seul serait dans le: vrai, car, sur les trois
nichées qui en font le sujet, je n'ai vuaucun des œufs
taché des traits bruns ou rougeâtres dont quelques
auteurs font mention, et certes l'authenticité de ces
nichées n'était pas plus douteuse que celledes espèces
précédentes, car les auteurs (mâle et femelle) de
— 283 —
chacune d'elles ont été capturés sûr le nid.La coquille
fort épaisse, à gros grains, est d’un blanc mat ou d’un
blanc bleuâtre sans taches, offrant parfois mais rare-
ment des nubécules semblables à ceux décrits à l'ar-
ticle du Jean-le-Blanc ; cependant j’ai constaté sur un
ou deux de ces œufs quelques petits points noirâtres
isolés, mais si ténus et en si petites quantités qu'ils
passeraient inaperçus pour la plupart des personnes.
Je suis également autorisé à donner le nombre six
comme le nombre normal de la ponte de l’Autour,
nombre qui S’éloigne sensiblement de ceux donnés
par les auteurs précédents, surtout par Temminck.
Pour ce qui a trait au diamètre nous verrons sur ceux
que je possède le grand diamètre varier de 48 à 57
mill. pour limites extrêmes et que la moyenne à été
de 52, 53 et 54 mill., et le petit diamètre passer par
les chiffres de 34, 36 et 40 mill. Cette si grande diffé-
rence dans les diamètres des œufs d'Autour tient
très certainement plutôt à l'état de plénitude ou de
vacuité de l’estomac de cet oiseau au moment de la
ponte, qu'à l’âge de l'oiseau invoqué par quelques
auteurs, et ce qui me fait parler ainsi c'est que ces
différences se sont rencontrées sur des œufs de la
même nichée. Je terminerai cet article en constatant
que l’Autour n'habite que les grandes forêts pourvues
d'arbres de haute futaie, et que quoique sédentaire
dans nos contrées, il y est partout peu commun.
Habite la forêt d’Aulnay, R., et de Chizé.
2€ SECTION.
Faucons dits Nobles. — Ainsi nommés parce
— 284 —
qu'ils étaient préférés pour l’art de la Fauconnerie,
privilège alors exclusif de la noblesse.
Caractères. — Bords de la mandibule supérieure
pourvus d’une ou deux dents.
GENRE VIe. — Faucon. — Falco Linné.
Synonymie :
Tous les auteurs s'accordent sur ce nom.
Caractères. Ceux de la section. — Ce sont des
oiseaux chasseurs par excellence, ils poursuivent
leur proie à tire d’aileset fondent sureHesans détour,
contrairement à l'habitude des Autours et des autres
oiseaux de proie de la section précédente qui n’ar-
rivent jamais qu'obliquement surla victimeconvoitée.
Degland nous dit dans son traité d'Ornithologie euro-
péenne qu'on n’est pas d'accord sur le nombre de
Faucons qu'on trouve en Europe. N'est-ce pas là un
nouveau motif pour admettre la proposition que j'ai
émise plus haut, à savoir qu'on ne doit considérer
comme espèce appartenant à une région que celle
dont on y a constaté la reproduction.
Lorsqu'on m'apporta la première femelle d'Autour
de couleur Isabelle, je crus sérieusement à une nou-
velle espèce, et il est bien certain que je l’eusse
admise à ce titre, si mes observations subséquentes
appuyées sur la reproduction n'étaient venues me
démontrer clairement que je n'avais affaire qu’à
l'Epervier Autour.
Ceci posé, passons à l'étude des différentes espèces
de Faucons qui habitent la Charente-Inférieure ou
les cantons limitrophes : ils sonten bien petitnombre,
— 285 —
deux espèces seulement à ma connaissance se repro-
duisent dans nos parages.
Faucon Hobereau. — Falco subbuteo Linné.
Type du genre Hypotriorchis Boié.
Synonymie :
Dendrofalco Briss.
Noms du pays suivant les contrées : Hobereau,
Emouchet, Ballerit.
Diagnose :
Moustaches noires étroites et pointues, doigts
allongés, le médian plus long que le tarse, ailes
dépassant le bout de la queue (Degl.)
Description. — La taille du mâle est de 0,30 à 0,31
centimètres, le manteau est d’un noir bleuâtre avec
les bordures des plumes d'un gris cendré ou légère-
ment roussâtre ; à la nuque existent deux taches
rousses ; le devant et les côtés du cou sont blancs,
ces deux parties sont séparées entre elles par une
large moustache noire qui, partant de chaque côté de
la base du bec, garnit les joues et s'étend assez loin
sur les parties latérales du cou; à la poitrine et à
l'abdomen les barbes des’ plumes sont noires de
chaque côté de la tige et blanches dans le reste de
leur étendue, ce qui fait paraître ces parties à fond
blancrayées longitudinalementde noir;le bas-ventre,
les sous-caudales et les cuisses sont d’un roux très
vif et offrent parfois sur les culottes quelques traits
longitudinaux noirs dûs à la teinte brune de la tige
de quelques-unes des plumes ; le dessus des rémiges
et des rectrices est de la même couleur que le man-
— 286 —
teau, quelques-unes des premières présentent çà et
là quelques taches rousses, les seconds sont rayés
alternativement de brun et de roux; paupières, cire
et pieds jaunes, bec bleuâtre, iris brun ou noisette.
La femelle dont la taille est de 33 à 35 centimètres,
offre les mêmes teintes que le mâle, si ce n’est que
les couleurs sont un peu plus pâles.
Les jeunes se reconnaissent aux deux grandes
taches jaunâtres qui couvrent la nuque, aux parties
inférieures d’un jaune roussâtre taché de brun clair ;
la cire est d’un jaune verdâtre et les pieds d'un jaune
mat. ,
Le Faucon Hobereau nous dit M. Beltremieux « est
assez peu commun et niche dans les arbres et les
toitures », le croit-il de passage ou sédentaire ?il n’en
fait point menton.
Guillemeau et après lui M. de Lastic le donnent
comme sédentaire dans les Deux-Sèvres, mais il n’est
point question de sa ponte. La femelle, dit Millet,
pond trois à quatre œufs blanchâtres, tachetés et
mouchetés de noir et d’olivâtre. Audire de Temminck
le Hobereau pond trois à quatre œufs bleuâtres,
arrondis, blancs inégalement mouchetés de gris et
de couleur olive. Bailly nous les montre au nombre
de quatre ou cinq, ronds, d’un blanc sale ou d’un
roux clair, quelquefois d'un bleuâtre clair avec des
taches, des mouchetures noires, rousses, grises ou
olivâtres, ils ont 34 mill. de longueur sur 28 de lar-
geur. Enfin, dit Degland, ses œufs au nombre de
trois où quatre sont blanchâtres, roussâtres ou rou-
geâtres, avec de très petits points nombreux d’un
brun rougeâtre et quelques taches peu étendues, de
\
— 287 —
même couleur ou fauves : ils sont du reste fort sem-
blables à ceux de la Cresserelle, mais plus unifor-
mément pointillés et plus gros. Leur grand diamètre
est de 3 1/2 cent.
Les observations que j’ai faites sur deux nichées
seulement, il est vrai, m'éloignent sensiblement des
rapports précités ; c’est ainsi que ceux que j'aien ma
possession n'ont pas moins de 42 à 43 mill. de grand
diamètre sur 30 et 31 mil!. de petit diamètre ; ces
dimensions, comme.on peut le voir, sont loin de leur
donner.la forme arrondie de certains auteurs. Le fond
de la coquille qui est d’un blanc jaunâtre, est recou-
vert dans toute son étendue et assez uniformément
de petits points et taches jaune rougeâtres, au milieu
desquels se trouvent disséminées quelques petites :
plaques d’une teinte rouge brique ou de sang des-
séché ; quelquefois agglomérées à l’une des extré-
mités de la coquille, mais n’en masquant pas com-
plètement le fond. D’autres fois. le fond dela coquille
se trouve entièrement couvert sur l’une de ses faces
ou à l’un de ses bouts par uné couche uniforme d'un
jaune sale ou bleuâtre sur laquelle se montrent des
arborisations très déliées de couleur rouge noirâtre.
Le Faucon Hobereau comme l’Epervier ordinaire
est l'ennemi leplus redouté des Alouettes, des Merles,
des Grives, et en général de tous les oiseaux sylvains ;
en temps de disette, il ne méprise point les insectes
de diverses sortes.
Il niche sur les arbres de haute futaie, mais à des
hauteurs diverses, c’est ainsi que j'en ai rencontrés
qui étaient à peine à 5 mètres du sol, tandis que
d'autres atteignaient à 20 mètres d’élévation. Je ne
— 288 —
doute point de la véracité des auteurs qui le font
nicher dans des.masures,-mais je ne l'y ai jamais
rencontré. Sa ponte qui à lieu, dès les premiers jours
de mai est. d'ordinaire de trois à quatre œufs ; un
premier nid. que j'ai découvert le 10 mai 1867 et qui
contenait trois œufs. à peine, couvés et un second
trouvé le 28 mai de l’année suivante et dont les œufs
étaient près d’éclore, me portent à croirequela durée
de l’incubation est de trois semaines au plus.
Le Faucon Hobereau est-il sédentaire dans notre
région? je ne crois pas, et je suis ici en désaccord
avec M. Beltremieux et M. de Lastic. Je me base
sur ce fait que je n’en ai jamais pu rencontrer pen-
dant l'hiver, tandis qu’on le voit passer assez fré-
quemment dès la mi-avril. Dans tous les cas c’est
un oiseau assez peu répandu et qu'on doit considérer
comme rare dans nos limites.
Je n’ai rien dit de son mode de nidification, car il
est en tout semblable à celui de ses congénères, sauf
qu'il a des dimensions plus petites ; souvent aussi il
ne se donne point la peine d'en construire et pond
alors dans un nid de Pie abandonné. Je ne l'ai jamais
rencontré dans la forêt d’Aulnay, préférerait-il les
petits bois et les bosquets ? la chose ne serait pas
impossible, car je l’ai rencontré dans le petit bois de
Breliéreau, près Beauvais-sur-Matha, dans celui de
la Martière (île d'Oléron), pour la Charente-Inférieure,
et dans le parc de CGhagnolet, près Cognac. — R.
Faucon Cresserelle. — Falco tinnunculus Linné, etc.
Type du genre Tinnunculus Vieill. ; Gerchneis
Boié. |
— 289 —
Synonymie :
Cerchneis tinnunculus Ch. Bonap.
Noms du pays suivant les localités: Emouchet,
Ballerit, Hobereau ; ces dénominations sont con-
fondues ensemble dans lesprit des gens illettrés
comme dans celui des gens instruits qui sont ‘étran-
gers à la science ornithologique.
Diagnose :
Moustaches à peu près nulles. doigts courts, le
médian de la longueur du tarse, ailes n’arrivant
qu'aux trois quarts de la queue (Degl.)
DescriprioN. — Le mâle dont la taille ordinaire est
de 35 à 36 centimètres, arrive quelquefois à celle de
38. Son. envergure est d'environ 67 centimètres. Il a
le dessus de la tête, du cou et les joues d’un cendré-
bleuâtre, tout le dessus du corps et des. ailes d’un
brun roux ou rouge. parsemé de. taches angulaires
noires ; le dessous du corps d’un blanc roussâtre,
marqué de raies longitudinales brunes, étroites sur
la poitrine, arrondies ou ovalaires sur l'abdomen et
aux flancs, les rémiges sont brunes bordées de rous-
sâtre ; la queue très étagéeest cendrée bleuâtre, avec
une large bande noire vers soû extrémité qui est ter-
minée de blanc; le bec est bleuâtre, les ongles sont
noirs, les paupières, la cire.et les pieds sont jaunes,
l'iris est brun ou brun noisette et non point jaune
comme l'ont écrit Temminck, Millet et Chenu; ces
deux derniers n'ont fait que copier sans y prendre
garde, je le suppose, l'erreur avancée par le premier.
La femelle n’a pas moins de 41 à 43 centimètres de
taille, et son envergure est de 72 à 75 centimètres.
— 290 —.
Elle a la tête d’un roux strié de brun, et des raies
transversales brunes sur le dos et les ailes, à la place
des taches angulaires du mâle ; les bandes brune et
blanché de la queuëé sont d'une couleur moins pure.
Chez les jeunes de l'année où la différence de taille
entre les mâles et les femelles est dejà bien tranchée,
le plumage des uns comme celui des'autres est d'un
roux beaucoup plus sombre sur le dos, les parties
inférieures sont plus colorées de brun noirâtre, et la
queue est ondée de gris cendré.
La Cresserelle est avec le petit Autour l’oiseau de
proie le plus répandu dans nos contrées ; comme lui,
elle est la terreur des petits oiseaux sylvains, et par-
ticulièrement des Alouettes et des Msrles, etce n’est
qu’en temps de disette qu'on la voit faire la chasse
aux insectes à élytres. Tout le monde connaît sa cou-
tume de se tenir suspendue en l’air à peu de distance
au-dessus de la terre, au moyen d'un fréquent batte-
ment d'ailes, afin d'examiner plus à l'aise et desuivre
dans ses mouvements la proie qui se faufile dans
l'herbe pour éviter la mort.
Peut-être aussi cette habitude est-elle la consé-
quence de la coloration brune de ses yeux qui lui
donnerait une vue moins perçante que celle des
espèces à iris jaune ? |
La Cresserelle s'empare le plus souvent pour faire
sa ponté, des nids abandonnés de Pie, ou revient à
celui qu'elle a construit l’année précédente, et qu’elle
restaure au moment de l’habiter. Il est comme ceux
de ses congénères bâti avec des brindilles sèches, et
présente des dimensions semblables à celui du petit
Epervier. Cependant il est un fait assez remarquable,
— 291 —
c'est qu'il est fort rare de trouver ces nids placés au
sommet de l’arbre sur lequel ils sont établis, presque
toujours ils sont placés à une hauteur variable le
long du tronc de l’arbre et posés sur la base de deux
ou plusieurs branches qui s’en détachent ; ils affectent
alors la forme d’un fer à cheval ; je n’aijamais vu sur
le torus que des brindilles ou des radicelles ténues,
sans aucun corps moëlleux. Il arrive aussi, fréquem-
ment qu'elle pond sur le sable des anfractuosités des
rochers, ou sur la pierre nue dans les trous des vieux
édifices. Sa ponte a lieu d'ordinaire dans les premiers
jours de mai, et la durée de l'incubation est de trois
semaines. Les auteurs sont d'accord sur le nombre
et la coloration des œufs de Cresserelle. Mais tandis
que Bailly leur assigne de 36 à 38 mill. pour grand
diamètre et 27 mill. pour le petit, Degland qui à l'ar-
ticle du Faucon Hobereau nous annonce que les œufs
de Cresserelle sont plus petits que ceux decet oiseau,
ne leur assigne pas moins de 3 cent, 2/3 4 cent.
pour grand diamètre, et 3 1/2 cent pour petit.
Pour mon compte j'ai rencontré des œufs de Cres-
serelle dont le grand diamètre a été de 40 et 41 mill,
et d’autres où il ne mesurait que 35, mais ce sont-là
des exceptions, on peut donner les chiffres de 38 à 39
millimètres comme les plus communs;le petit dia-
mètre s'est toujours maintenu de 29 à 30 millimètres.
Si d’après Degland, M. Thienemann compte neuf
variétés de coloration, je crois qu'il y à exagération
et qu'on peut la rapporter comme le font la plupart
des auteurs du roux blanchâtre ou jaunâtre ou rouge
brique. Voici du reste le résultat auquel m'ont amené
mes observations : le nombre des œufs de la Cresse-
— 292 —
relle qui peut aller jusqu’à sept, n'excède pas souvent
le nombre cinq et souvent se tient à quatre comme
j'ai pu m'en assurer en maintes occasions. Je rap-
porte aux trois types suivants leur mode de colo-
ration : 1° d’un roux blanchâtre ou jaunâtre avec de
très petits points ou taches d’un rouge noirâtre plus
foncé qui les rapproche de ceux du Faucon Hobe-
reau ; 2° d’un blanc jaunâtre ou roussâtre avec de
larges taches de roux de rouille plus ou moins rap-
prochées entreelles ; 3 toute la coquille paraîtunifor-
mément teinte de rouge brique, sous lequel disparaît
le fond blanchâtre primitif, et sur cette teinte rouge
brique se montrent çà et là des taches de différentes
grandeurs, plus foncées, ressemblaut à du sang
desséché. Dans ce dernier état, ils ont la plus grande
ressemblance avec ceux de la Bondrée. Je suis en
parfaite concordance avec Guillemeau, de Lastic et
M. Beltremieux qui mentionnent la Cresserelle comme
sédentaire et le plus commun des oiseaux de leur
département.
Il est incontestable en effet que dans toutes les
parties du département de la Charente-[nférieure et
des cantons limitrophes, on compte un nombre con-
sidérable de couples de Faucon Cresserelle. Partout.
— C. C.
DEUXIÈME SOUS-ORDRE.
Oiseaux de proie nocturnes. — Accipitres Nocturni
Ve Sem.
Diagnose :
Yeux placés sur la face et dirigés en avant, mœurs
crépusculaires, plumage moëlleux, vol non bruyant.
— 293 —
FAMILLE.
Œgoliens Strigidæ Ch. Bonap.
Synonymie :
Strix (Linné et la plupart des auteurs).
Nocturnes et Nyctérius Dumér.
Ululoœ Savig.
Rappatores nocturnilllig.
Œgolii Vieill.
Strixcées Less.
Accipitres Nocturni Schinz.
Noms du pays: Ghouettes. Ghevêches. Cha-
vants. Hiboux.
Caractères. — Bec court, crochu, garni d’une cire
molle, couverte de plumes sétacées, tarses et doigts
presque toujours velus, tête grosse avec ou sans
aigrettes ou petites huppes, yeux grands, entourés
de plumes longues, déliées, raides plus ou moins
décomposées, dont les unes recouvrent les oreilles et
les autres le bec, en forme de disque plus ou moins
complet, queue composée de 12 pennes (Degl.)
Il est des auteurs qui ont fait autant de genres qu'il
existe d'individus comme nous allons le voir à la
synonymie des différentes espèces. Pour ce qui re
concerne, je considère toutes les Chouettes de notre
pays commun ne formant qu'un seul genre.
GENRE VIIe. — Chouette. — Strix Linné, Temm.
Synonymie :
Genus Asionis et Strigis Briss.
Surnie, Duc et Chouette Dumér.
19
— 294 —
Otus, Ulula, Strix, Syrnium, Bubo, Noctua,
Scops G. Cuv.
Scops, Chevêche, Duc, Ghat-huant, Effraie,
Chouette et Hibou Latr.
Surnia, Noctua, Scops, Ulula, Otus, Strix,
Syrnium, Ghouettes à aigrettes et Bubo Less.
Surnia, Nyctea, Athene, Scops, Bubo, Syr-
nium, Otus, Brachyotus, Ulula, Nyctale et
Strix Ch. Bon.
Strix, Uilula, Œgolius,Nyctale, Surnia, Bubo
et Ephaltes (Key. et B1.)
Otus et Strix Schleg.
Caractères. — Ceux de la famille, et j’ajouterai que
le mâle et la femelle ont à peu de chose près lemême
plumage, les teintes de celui de la femelle sont un
peu moins foncées ; que la différence de faille dans
les deux sexes est peu sensible, et que, pourlafacilité
de l'étude, on peut les diviser en deux sections com-
prenant : la première celle à tête sans aigrettes, la
seconde, celles qui en sont ornées.
1re SECTION.
Tête dépourvue d’aigrettes.
Chouette Hulotte. — Strix Aluco Mey. et Wolf.
Type du genre Syrnium Savig., Scotiaptex
Swains., Ulula Keys et Blas.
Synonymie :
Strix aluco et Stridula Linné, etc.
Syrnium aluco Savig., etc.
Ulula aluco Keys. et BI.
— 295 —
Noms du pays : Grosse Chouette ou Ghevêche
des riverains de la forêt d’Aulnay.
Diagnose :
Disque facial complet, queue courte, arrondie
dépassant à peine les ailes ; plumage à fond grisâtre
ou roussâtre, flamméché de jaunâtre, et surtout de
raies brunes ou noirâtres et longitudinales.
DEscRIPTION. — La taille du mâle est d'environ 39
centimètres, et son envergure de 55 à 58 cent., le
dessus du corps est d’un fond roussâtre couvert de
taches longitudinales noirâtres ; à l'extrémité de
quelques-unes des plumes scapulaires se montrent
de larges taches blanches ; le dessous du corps est
mélangé de gris ou de blanc roussâtre suivant les
sujets et plus ou moins flamméché de larges traits
bruns ou brun noirâtre. Les ailes et la queue sont
alternativement rayées de gris et decendréroussâtre
ou noirâtre. Le bec est d’un jaune verdôtre, les yeux
sont extrêmementlarges et decouleur brun noisette.
La collerette qui entoure la face est formée de petites
plumes rousses et noires. Les pieds sont recouverts
jusqu'aux ongles de plumes piliformes très serrées,
grisâtres et mouchetées de points noirs.
La femelle dont la taille est d'environ 41 cent. dif-
fère peu du mâle dans son plumage quand elle est
vieille. Plus jeune ou suivant les individus elle a plus
de roux dans le plumage et souvent ce roux devient
ferrugineux obscur. Ce sont ces variétés de coloration
qui ont donné lieu aux méprises de certains auteurs
qui ont décrit l’une sous le nom de Hulotte, Strix
aluco, et l’autre sous celui de Chat-huant, Strix
stridula.
— 296 —
Au sortir du nid, les jeunes paraissent tout gri-
sâtres, à cause de l'assemblage de leurs plumes d’un
gris foncé barrées de taches brun noirâtre qui
forment des lignes transversales à la manière de
celles du petit Autour, et du duvet gris blanchâtre de
leur premier âge qui persiste encore pendant quelque
temps et qu'ils ne perdent totalement qu'après s'être
revêtus de leur première livrée (Baïlly, Orn. de la
Savoie). Je possède un de ces jeunes sujets et la des-
cription ci- contre est si exacte que je n’ai cru mieux
faire que de la reproduire à peu près textuellement.
Je ne puis résister au désir de transcrire aussi le
passage suivant du même auteur qui nous fait com--
prendre pourquoi cet oiseau a donné lieu à de nom-
breuses méprises. « J'ai pris, dit-il, deux femelles
sur leurs œufs ; elles étaient parfaitement semblables
aux vieux mâles dont le plumage est varié de gris
foncé, de blanc et de brunâtre. Dois-je conclure de là
que la femelle dans un âge avancé se revêt de la
livrée du mâle ? Je préfère pour le moment rester
dans le doute à ce sujet et laisser à d’autres le soin
de j'éclaircir. D'ailleurs cette Chouette est soumise à
de nombreuses variétés qui dépendent de l’âge et de
causes accidentelles qui peuvent provenir des divers
climats qu’elle habite. En variant dansles deux sexes,
tantôt d’un blanc pur ou d’un blanc gris, tantôt d’un
blanc roussâtre parsemé de petits points, de nom-
breuses taches ou de mouchetures noires ou d'un
brun foncé et triangulaires, rien n’empêche que les
femelles passent parfois à la livrée particulière à
certains mâles de même âge qu'elles. »
La Hulotte tire son nom des cris forts etmonotones
— 297 —
qu'elle fait entendre pendant les nuits d'été et qui
sont l'épouvante des gens qui n'y sont point familia-
risés, ou de ceux qui y voient un signe de mauvais
augure. Bien qu’on ait cherché à en traduire l’ex-
pression par les syllabes Aou, hou, hô, hô et quelque-
fois par le mot grettz, il est impossible, à mon avis,
de s’en faire une idée même approximative avant de
l'avoir entendu.
La nourriture de la Hulotte consiste en insectes de
toutes sortes, en petits reptiles, etsurtout en petits
rongeurs, tels que taupes, musaraignes, campagnols,
et en petits oiseaux.
Elle pond dès la fin de février ou dans les premiers
jours de mars, comme j'ai pu m'en convaincre par
l’observation de sept ou huit nichées que j'ai ren-
contrées dans la forêt d'Aulnay et en cela je suis en
parfaite concordance avec le savant ornithologiste
savoyard ; mais il n'en est plus ainsi pour ce quia
trait à son mode de aidification. « La femelle avant
de pondre, nous dit-il, s’arrache les plumes du milieu
du ventre afin de donner plus de chaleur à sa couvée,
et dépose ses œufs au nombre de quatre ou cinq dans
un enfoncement que la femelle pratique avec le bec
et les pieds dans la poussière vermoulue du fond de
la cavité de l’arbre qu'elle s’est approprié, ou bien
dans les nids abandonnés des Buses, des Corbeaux
et des Ecureuils. Ils sont blanchâtres et arrondis, de
42 à 44 millimètres de longueur, sur 36 ou 38 de lar-
geur. »
Voici en quoi diffèrent mes observations de celles
énumérées ci-dessus : 1° je n'ai jamais rencontré de
nichée de Hulotte à découvert, c'est-à-dire en dehors
"908% =
des cavités naturelles des arbres, et ce fait est corro-
boré par le témoignage de tous les riverains de la
forêt d'Aulnay que j'ai consultés ; je n'ai jamais ren-
contré dans la cavité creusée par la Hulotte dans le
bois vermoulu et si bien décrit par Bailly, aucune
espèce de duvet, ni de corps moëlleux, j’v ai bien
parfois vu quelques vestiges de plumes, mais ces
dernières n'étaient que le résultat de la chute natu-
relle occasionnée par l’incubation, et qu’on retrouve
dans plusieurs autres nids; tandisque d’après Bailly,
la Hulotte imiterait la manière de faire des canards ;
ce qui n’est point exaet pourlesnids que j’ai observés.
_ Tous les auteurs s'accordent sur le genre de vie de
la Hulotte, tous nous disent également qu’elle pond
indistinctement dans les trous d'arbres ou dans les
nids abandonnés des Rapaces diurnes, des Pies et
des Corneilles. Temminck ne parle même que de ce
dernier mode de nidification, et lui assignequatre ou
cinq œufs blanchâtres. Chenu lui en attribue trois ou
quatre ayant 48 1/2 millimètres de longueur sur 43
millimètres de largeur. Ses œufs aunombrede quatre
et quelquefois cinq, dit Degland, sont obtus et d’un
blanc pur ; ils ont pour grand diamètre 4 1/2 cent. et
4 cent. pour petit; enfin Guillemeau qui fait de la
Hulotte et du Chat-huant deux espèces distinctes
donne à la première quatre œufs d’un grissale pondus
dans les nids abandonnés de la Pie, de la Cresse-
relle, etc., et quatre ou cinq œufs oblongs au Chat-
huant, sans autre désignation.
Du résultat de mes observations dans la zône que
j'embrasse, il ressort que le genre de viede la Hulotte
est le même que celui indiqué par les auteurs, Que
— 299 —
son mode de nidification en diffère en cesens,comme
nous l'avons vu plus haut, que je l’ai jamais trouvé
en dehors des cavités naturelles des arbres ce qui me
porte à croire que c’est bien là son mode primitif de
nidification et qu'elle ne l’abandonne que par ex-
ception, c’est-à-dire quand les arbres creux lui font
défaut.
Les trous qu'elle choisit pour nicher n'ont pas
moins de 30 centimètres de diamètre et souvent
beaucoup plus, mais le diamètre transversal du torus
n’est que de 20 à 22 centimètres et sa hauteur de 8 à
10. Ses œufsaunombrede quatre ou cinq, j'en aitrouvé
une seule fois six, ils sont arrondis, à fond d’un blanc
mat ou quelquefois d’un blanc sale, presque toujours
sans taches, ou offrant parfois des nubécules très
petits et à peine distincts, semblables à ceux observés
sur l'œuf du Jean-le-Blanc. Leur plus grand diamètre
varie de 42 à 45 millimètres et le petit de 36 à 38.
Quant à Millet je suppose qu'il n’a jamais observé de
nichée de Chouette Hulotte car il prétend qu’elle ne
pond que deux œufs.
La Hulotte qui, comme le reconnaissent MM. de
Lastic et Beltremieux, est sédentaire dans notre
région, n’habite que les grandes forêts et les bois très
ombreux, aussi ne suis-je point de l’avis de ce dernier
qui l’a dit très commune partout ; je la crois au con-
traire assez rare. Forêts d’Aulnay et de Chizé. — A, R.
Chouette Chevêche. — Strix psilodactyla
Linné.
Type du genre Noctua Savig., Athene Boie,
Nyctipates Swains.
— 300 —
Synonymie :
Strix noctua Schle.
Noctua minor Briss.
Strix passerina Gmel., Temm.
Noctua passerina G. Cuv.
Athene noctua Ch. Bonap.
Surnia noctua Keyser BI.
Noms du pays : Ghouette sans oreilles.
Diagnose :
Disque facial incomplet, queue courte et carrée,
doigts couverts de poils raidesetclairsemés,plumage
varié de noirâtre et de blanc.
DESCRIPTION. — Le mâle a pour taille de 24 à 25
centimètres et 33 cent. d'envergure. Il a le manteau
d'un gris brun roussâtre, offrant çà et là des taches
blanches ou blanchâtres, plus petites sur la tête que
sur le reste du corps, ovales ou arrondies et distri-
buées d’une manière presque régulière, ce qui donne
à l'ensemble du plumage un peu de ressemblance
avec celui de la pintade ; la gorge est blanche ainsi
que la poitrine et l’abdomen, ces deux dernières
parties sont tachetées de mèches longitudinales
brunes et roussâtres ; la face est variée de brun, de
roussâtre et de blanc avec un demi-collier blanc et
noir sur les côtés, roussâtre et marqué de zig-zags
bruns sous la gorge (Degl.), bec brun jaunâtre, iris
jaune citron brillant.
La femelle est sensiblement plus grosse que lemâle
dont elle ne diffère que par les teintes un peu moins
vives et par quelques taches roussâtres qu’elle porte
sur le cou (Temm. et les autres auteurs). J'ajouterai
qu’au printemps le ventre et lapoitrinesontbeaucoup
— 301 —
moins ondés de noir qu’en hiver. Je m'étonne que
Degland qui décrit si bien le plumage du mâle, dise
de la femelle, qu’elle n’a pas de blanc à la gorge, car
les deux que je possède dont l’une en plumage de
noces et l’autre en plumage d'automne, ont toutes les
deux la gorge blanche encadrée d’un collier dont les
teintes sont brunes et roussâtres, à l'exception de la
partie inférieure et antérieure où les petites plumes
du collier sont d'un gris cendré.
Les jeunes de l'année ressemblent à la femelle en
plumage d'hiver, et ils ont les bordures des plumes
du dessus du corps un peu plus rousses.
Tous les auteurs s'accordent sur le genre de nour-
riture, sur le mode de nidification, sur la ponte et sur
les diamètres des œufs de la Chouette Chevêche, à
l'exception toutefois de Guillemeau qui lui fait cons-
truire son nid sur les arbres toujours verts, dans
lequel elle dépose deux œufs blancs. Selon toute
évidence, cet auteur commet une méprise tant sur le
mode de nidification de cette Chouette que sur le
nombre de ses œufs, car le chiffre qu'il donne n'est
très certainement que l'exception. Car avec tous les
auteurs je reconnais que la Chouette Chevêche se
nourrit de petits oiseaux, de petits reptiles, de petits
mammifères et d'insectes; qu’elle niche dans les
trous naturels des arbres, sous les toitures des édi-
fices abandonnés; que sa ponte a lieu vers la fin
d'avril ou les premiers jours de mai, qu'elle pond
d'habitude quatre œufs d’un blanc mat sans taches
et que ce n'est que par exception qu'on en trouve
deux, trois ou cinq ; leur diamètre le plus grand varie
de 32 à 34 mill. et le petit se tient entre 25 et 28 mill,
— 302 —
Quoique assez répandue dans notre département,
la Chouette Chevêche n'y est pas commune; passe-
t-elle l'hiver avec nous? je l'ignore ; cependant je
puis affirmer qu’elle abandonnele canton quej’habite,
aussi ne puis-je affirmer avec M. Beltremieux qu'elle
est sédentaire. Moulins abandonnés près Beauvais-
sur-Matha ; troncs d'arbres à la Bistandille, commune
de Siecq ; bois de Foulerot (île d’'Oleron). — A: R.
Chouette Effraie. — Strixilammea Lin. Temm., etc.
Type du genre Strix Savig., Hybris Nitsch.
Synonymie :
Aluco Briss.
Noms du pays : Chavant, oiseau de mort, de mau-
vais augure ; Fresaie ou Fregeaie.
Diagnose :
Disque facial très marqué, fortement échancré à
sa partie supérieure ; iris noir ou brun noisette ; bec
à peine courbé à sa base.
DEscripTion. — Le mâle et la femelle sont de même
taille, ils ont de 35 à 37 centimètres de longueur, et
leur envergure ne mesure pas moins d’un mètre 20 à
25 cent. À part les teintes un peu plus claires et
mieux tranchées du mâle, le plumage est le même
dans les deux sexes ; ils ont le dessous du corps d’un
roux jaunâtre, varié de gris et de brunglacé, pointillé
de noir et de blanc, le dessous du corps est généra-
lement d’un blanc pur, quelquefois marqué çà et là de
petits points noirs ; les ailes et la queue sont sem-
blables au manteau, cette dernière est traversée par
trois ou quatre bandes grisâtres : la face est blanche
— 303 —
ou grisâtre avec le tour des yeux bruns. Les tarses
sont revêtus jusqu'aux doigs d’un duvet blanc et
soyeux qui se prolonge jusque sur ces derniers; le
bec est blanchâtre ou couleur de chair ; l'iris noirâtre
et non jaune comme l’a écrit Temminck et après lui
ses copistes. Les jeunes ne diffèrent point des vieux,
si ce n’est qu'au sortir du nid, le duvet blanc dont ils
sont revêtus en naissant persiste sur les cuisses où il
est encore très long, ils sont un peu plus petits que
les adultes.
L'Effraie est la plus commune de nos Chouettes, il
n’est guère de clocher ou de vieille masure qui n'en
contienne un ou plusieurs couples. C’est un des
oiseaux les plus utiles à l’homme par l’innombrable
quantité de rats et de souris qu’elle détruit tant des
ses champs que dans ses greniers, aussi, loin de
chercher à la détruire comme il en a la malheureuse
habitude, devrait-il favoriser sa propagation tout
aussi bien que celle de ses congénères. Cette des-
truction n'est due qu'à la persistance de croyances
absurdes dont je ne parlerai ici que pour mémoire.
Qui ne connaît en effet la mystérieuseinfluence attri-
buée à l’Effraie pour hâter la mort du malade sur la
maison duquel elle vient à passeren faisant entendre
son cri strident et lugubre. C’est bien là l'oiseau de
mauvais augure de la fable racontée dans l'histoire
naturelle de Pline, il y a modestement 1800ans, et qui
s'est transmise comme tant d’autres absurdités de
génération en génération jusqu’à nos jours. Combien
n'eût-il pas été préférable que cette transmission de
récits d’un âge à un autre âge eût été appliquée aux
récits sérieux et instructifs ! mais hélas ! l’amour du
— 304 —
merveilleux l'emportera toujours sur la nue vérité, et
le préjugé aidant, les légendes les plus ridicules
seront celles qui auront le plus de chance de passer
à la postérité, de même que de nos jours le conteur
le plus ignorant est celui qui a leplus de chance d’être
écouté.
L’Effraie ne construit jamais de nid, elle pond tou-
jours dans les trous des murailles sur la terre nue ou
sur la poussière vermoulue des trous d’arbres ; il
peut arriver cependant qu'on trouveses œufs déposés
sur des matériaux assez moëlleux, mais alors ce
seront des débris appartenant à des nids d'autres
oiseaux tels que les moineaux qui les y avaient
apportés l’année précédente et dont l’'Effraie s’est
emparé.
Sa ponte a lieu dès les premiers jours d’avrilet elle
se compose au dire de Millet de cinq à sept œufs
blanchâtres, un peu allongés et arrondis aux deux
bouts ; d'après Temminck de trois à cinq œufs blan-
châtres ; d’après Chenu de trois à quatre œufs de
forme exactement ovée dont le grand diamètre est
de 40 millimètres 1/2 et le petit de 31 mill.; d’après
Degland de trois à quatre œufs et quelquefois cinq,
un peu allongés et d’un blanc pur argent, pour grand
diamètre 4 1/2 centimètres et pour petit diamètre
de 3 à 3 1/2 cent. ; d’après Bailly de quatre ou cinq
œufs un peu plus allongés que ceux des autres noc-
turnes, arrondis aux deux bouts et blanchôtres, de 3
centimètres 5 à 6 mill., et jusqu'à 4 cent. pour le
grand diamètre, et de 2 cent. 5 mill. jusqu'à 3 cent.
le petit. Enfin Guillemeau lui assigne de cinq à sept
œufs d’un blanc sale, un peu plus gros que ceux du
— 305 —
Pigeon. Les observations que j'ai consignées sur ce
sujet sont en concordance presque parfaiteavec celles
des auteurs précités. C'est ainsi que ceux que je pos-
sède sont d’un blanc mat ou blanc à peine jaunâtre
sans taches, ou à nubécules fort petits et forts rares,
ils varient pour le grand diamètre de 37 mill.à 4cent.,
et pour le petit de 25 mill. à 8 cent. Leur nombre a
été le plus souvent de cinq, quelquefois de quatre et
rarement de sept. La Chouette Effraie comme l’a-
vancent Guillemeau, de Lastic et M. Beltremieux est
sédentaire dans notre région et se trouve partout. —
DAS
2° SECTION.
Tête ornée de deux aigrettes ou huppes.
Hibou moyen duc. — Strix otus Lin., Temm.
Type du genre Otus G. Cuv., Œgolius Key. et
BI.
Synonymie :
Asio Briss.
Bubo otus Savig.
Otus communis Less.
Otus vulgaris Ch. Bonap.
Œgolius otus Rey. et BI.
Otus otus Schleg.
Noms du pays : Hibou. Duc Chavant à oreilles.
Diagnose :
Disque facial arrondi, aigrettes placées au-dessus
des yeux et composées de six plumes et étagées,
doigts couverts de plumes.
— 306 —
Descriprion. — Le mâle et la femelle dont la taille
est semblable, mesurent de 35 à 38 centimètres et
leur envergure atteint presque un mètre. Le plumage
du premier est irrégulièrement varié sur les parties
supérieures de gris, de brun el de jaunâtre avec des
taches longitudinales noires et des lignes transver-
sales ondulées, variées de brun et de blanc; les
parties inférieures sont d’un roux jaunâtre plus ou
moins foncé, avec des taches brunes au centre des
plumes, coupées par des quelques raies ondulées
d’une teinte plus claire ; la face est variée de gris, de
brun et de roussâtre près des yeux; la queue est
rousse en-dessus avec des bandes brunes ; grise en-
dessous avec des raies de même couleur. Les petites
huppes composées chacune de six plumes d’inégale
longueur et non de dix comme l’a écrit Temminck,
sans doute par erreur ; elles sont noires bordées de
blanchôtre en dedans et de roux en dehors, le bec est
brun et l'iris varie du jaune clair au jaune orange
et parfois rougeâtre suivant l’âge et les individus.
La femelle, dit Degland, ne diffère du mâle que par
des teintes plus foncées. Cet auteur est ici en désac-
cord avec Bailly, Temminck et Millet qui nous disent
qu'elle a la gorge blanchâtre et beaucoup plus de
blanc dans son plumage. Ces deux opinions en appa-
rence contradictoires ont cependant chacune leur
raison d'être si l’on étudie la coloration du plumage
chez plusieurs sujets ; car je possède un mâle qui a
les teintes du plumage très marquées de blanchâtre,
et une femelle qui a exactement la même coloration,
tandis qu'une seconde en est presque dépourvue eta
au contraire les teintes très rembrunies.
— 307 —
Les jeunes ressemblent aux adultes avec cette dif-
férence qu'ils ont les yeux entourés de plumes noires
et que la cire et l'iris sont d'un jaune pâle.
Le moyen Duc comme ses congénères estun grand
destructeur de mulots, de taupes, desouris, de musa-
raignes et de gros insectes. Je répéterai pour lui ce
que j'ai dit de la Chouette Effraie et ce qu’on doit dire
en général de tous les oiseaux de proie nocturnes
c’est que leur existence est on ne peut plus précieuse
pour la préservation des semences que l’homme
confie à la terre, ou qu'il enfouit dans ses greniers.
Le moyen Duc est au nombre des oiseaux qui sont
des premiers à nicher ; en 1860, j'en rencontrai dans
la forêt d’Aulnay, deux nichées contenant chacune
six œufs aux deux tiers couvés, le nid sur lequel ils
reposaient avait appartenu l’année précédente à
l’'Epervier commun. Dans ces dernières années, j'en
ai rencontré une nichée, le 20 avril 1886, dans le bois
de Breliéreau, près Beauvais-sur-Matha, dont les
petits étaient éclos, et un second, le 7 avril 1868, dans
les bois de la commune de Siecq, contenant sept œufs
non couvés ; tous les deux occupaient d'anciens nids
de Pie. On peut donc déduire de ces faits que la
ponte du Moyen-Duc a lieu dans le courant de mars.
Les œufs du Moyen-Duc sont un peu obtus et d’un
blanc mat sans taches. Les différents auteurs que
j'ai cités jusqu’à présent sont unanimes sur ce point.
. Ceux d’entre eux, qui donnent eur mensuration, leur
assigne pour grand diamètre : 1° Bailly, 37 à 38 mill.
sur 30 mill. de petit diamètre ; 2 Degland, 34 mill.
sur 29 mill. de petit diamètre ; 3° Chenu 45 à 48 mil].
sur 38 mill. 1/2. Tous y compris Temminck, Millet et
— 308 —
Guillemeau ne lui attribuent que quatre à cinq œufs
pour sa ponte. On a pu voir, par ce que j'ai raconté
précédemment, que ce nombre est d'ordinaire plus
élevé et que le chiffre cinq doit être le plus petit
nombre des œufs pondus par cet oiseau. Les deux
diamètres de ceux que j'ai mesurés, une vingtaine
environ, diffèrent sensiblement de ceux donnés par
Chenu et Degland, mais sont à peu de choses en con-
cordance avec ceux énoncés par Bailly, car le plus
grand diamètre s’est constamment tenu entre 37 et
40 millimètres, et le petit entre 27 et 30 mill.
Je terminerai cet article par une observation qui
me paraît assez remarquable et qui s'applique à cet
oiseau comme au Petit-Duc et aux autres Hiboux ou
Chouettes à aigrettes. C’est qu'ils nichent indifférem-
ment dans les troncs des arbres et des murailles,
c’est-à-dire à couvert ou en plein soleil dans les nids
abandonnés des Pies, des Corneilles, etc.; je n’ai
même jamais rencontré de nichée de Moyen-Duc à
couvert; tandis que les Chouettes de la première
section se font remarquer par ce premier mode
d'habitation, car je n'ai jamais oui dire qu’on ait
trouvé de niddeChouette Effraie par exemple, ailleurs
quedans des cavités naturelles ouartificielles. Serait-
ce que la vue de ces dernières est plus impression-
nable aux rayons du soleil!
D'accord avec Guillemeau, de Lastic et M. Beltre-
mieux, je considère le Moyen-Duc comme sédentaire
et très répandu dans nos contrées. Forêt d’Aulnay,
bois de Siecq et des environs de Beauvais-sur-Matha,
île d’Oleron {Charente-Inférieure). Forêt de Chizé et
— 309 —
bois des environs de Couture-d’Argenson (Deux-
Sèvres), environs de Cognac (Charente), — A. C.
Hibou petit duc — Strix Scops Lin.
Type du genre Scops Savig., Ephialtes Key. et
BI.
Synonymie :
Scops ephialtes Savig.
Scops Europœus Less.
Scops Aldrovandi Ch. Bonap.
Ephialtes scops Key. et BI. :
Otus scops Schle.
Noms du pays : Petite Ghouette à oreilles, Cloucl
Cette dernière dénomination lui vient du chant mo-
notone qu'elle fait entendre chaque nuit pendant la
belle saison et qui semble articuler ce mot.
Diagnose :
Disque facial incomplet, aigrettes à fleur de tête,
composées de 6 à 8 plumes courtes ; doigts nus.
DEescripTion. — Le mâle et la femelle ont pour
taille commune de 19 à 26 centimètres, et pour en-
vergure 53 centimètres environ. Ils ont un plumage
semblable ; les plumes des aigrettes de longueurs
diverses sont, comme celles de la tête, brunes mar-
quées de petits points noirs ; les parties supérieures
sont d’un gris roussâtre ou blanchâtre variées de
brun avec des traitslongitudinaux noirâtres au centre
des plumes, des raies vermiculées transversales, et
des taches irrégulières noires, cendrées blanchâtres
ou rousses sur les scapulaires; les parties inférieures,
d’une seule teinte moins foncée, sont rayées transver-
salement de cendré, de roussâtre et marquées en
— 310 —
long de larges taches brun noir plus vif qu’en dessus :
les ailes et la queue sont pareilles au manteau, cette
dernière est barrée de six ou sept bandes transver-
sales roussâtres accompagnées d’une bande étroite
brune, le bec est noir, l'iris jaune brillant (Degl.) La
femelle, dit cet auteur, est un peu plus grisâtre. Je
ferai ici la même observation que pour le Moyen-
Duc, c’est qu'il est des mâles moins bruns que cer-
taines femelles, et c’est la raison pour laquelle j'ai
décrit les deux sexes comme portant la même livrée.
Les jeunes n’en diffèrent que par la couleur de liris
qui est un peu plus pâle.
Le Scops, qui est avec l'Effraie le plus commun de
nos oiseaux de proie nocturnes niche assez tardive-
ment, ce n’est qu’en mai ou juin que la femelle fait
sa ponte, et comme je l’ai fait observer à l’article pré-
cédent, elle dépose indifféremment ses œufs dans les
trous naturels ou accidentels des arbres et des édi-
fices, soit sur la poussière ou sur les matériaux
apportés l’année précédente par d’autres oiseaux,
soit dans les nids de Pieabandonnés. Tous les auteurs
précités s'accordent sur le nombre de deux à quatre
œufs comme terme ordinaire de la ponte du Petit-
Duc, de même que sur leur coloration blanche et sans
taches. Quant à leurs diamètres, Degland et Bailly
leur donnent à chacun de 2 cent. 8 à 9 mill. à 3 cent.
pour la longueur et 25 mill. pour la largeur. Chenu
porte leur grand diamètre à 0,33 mill., et le petit à
0,27 mill Les mesures que j'ai prises sur une très
grande quantité d'œufs de cette espèce m'ont donné
pour grand diamètre de 25 à 26 mill. Ces dimensions
sont en concordance parfaite avec celles de Degland
— 311 —
et de Bailly, et s’éloignent sensiblement de celles
données par Chenu. J’ajouterai que si le nombre des
œufs pondus par leScops estordinairementde quatre,
il m'est arrivé queiquefois d'en trouver cinq et même
six. Le Scops comme je l’ai déjà observé à l’article
précédent, par la grande destruction qu'il fait de
souris, de musaraignes et surtout de gros papillons
nocturnes, dont les chenilles vertes détruisent les
feuilles de pommes de terre, est l’un des grands
auxiliaires des agriculteurs qui, mal avisés, lui font,
hélas, ainsi qu'à ceux de sa tribu, une guerre aussi
maladroite qu'acharnée.
Le petit Duc est-il sédentaire dans nos contrées ?
M. Beltremieux n’en fait point mention, mais M. de
Lastic l’affirme, et c’est aussi ma conviction. Guille-
meau dans un passage relatif à cet oiseau, dit que
cette espèce se réunit en troupes pour voyager, qu'ils
partent comme les hirondelles et qu’ils arrivent en
même temps, et plus loin il ajoute, on en voit souvent
aux environs de Niort et on m'en a apporté même au
cœur de l'hiver ; ce membre de phrase ne semble-t-il
pas être en contradiction avec le premier, et n'est-il
pas une preuve irrécusable du séjour continuel de
cet oiseau parmi nous. J’ajouterai pour nouvelle
preuve cequ’endit Millet : « On donne à cette Chouette
l'habitude äe voyager, cette particularité n’a point
été observée en Anjou, seulement, on sait qu'on l'y
rencontre toute l’année. » C’est tout-à-fait l’histoire
de ceux de notre région. Il niche vers la mi-mai, on
le rencontre partout.
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NOTE
SUR
QUELQUES ÉCHINODERMES FOSSILES
DES ENVIRONS DE LA ROCHELLE
PAR M. P. DE LORIOE.
Les fossiles intéressants qui font l’objet de cette
notice sont le produit de recherches récentes et m'ont
été communiqués avec beaucoup d’obligeance par
l'entremise de M. Basset.
Deux d’entre eux sont particulièrement remar-
quables. L'un est une Astérie nouvelle recueillie par
M. Basset, à la Pointe du Ché ; elle est d’une conser-
vation si admirable qu’il m’a été possible de l’étudier
dans tous ses détails, avec autant d’exactitude que si
elle avait été vivante. L'autre présente un grand
intérêt comme fournissant la solution d’une question
que l’on se posait depuis longtemps. De quelle nature
était le disque central du calice dans la famille des
Apiocrinidées ? Jusqu'à présent on n'avait aucune
donnée sur ce point important. M. Gatau a eu la
bonne fortune de rencontrer à la Pointe du Ché un
calice de petite taille de l’Apiocrinus Roissyanus, con-
— 314 —
servé assez heureusement pour faire connaître d’une
manière à peu près complète le recouvrement de la
cavité du calice. Une sorte desac, probablement mem-
braneux, et fortifié par un revêtement très solide
composé de nombreuses pièces calcaires contiguës,
opérait l’occlusion du calice, et, tout en présentant
une grande résistance, conservait une certaine flexi-
bilité. Il reste encore à déterminer la position du
péristome et des canaux qui devaient y arriver depuis
la base des bras, de même que celle de l’orifice anal,
mais la connaissance de la nature du disque ventral
a déjà en elle-même une grande importance.
Afin de comparer l’une des espèces d’astéries que
j'avais à étudier, avecle Crenaster rupellensis,recueilli
jadis par d’Orbigny à la Pointe du Ché, et connu seu-
lement par quelques mots du Prodrome, j'ai prié
M. le professeur Gaudry de vouloir bien me commu-
niquer le type. Il me l’a envoyé avec son obligeance
habituelle, et je suis heureux de pouvoir décrire et
faire figurer ici cette espèce, qui n’a pas été retrouvée,
paraît-il, depuis d'Orbigny.
PENTAGONASTER BASsETI, P. de Loriol, 1887.
PI. 4, fig. 1.
DIMENSIONS.
Diameétre tot REP eee ss UT SORTE SE
Hauteur du bord..." DU D RUES PEAR HE
R— 150 r—Qmn R—19/3r.
Corps pentagonal. Les côtés du pentagone sont
évidés, mais peu profondément, de manière à détacher
— 315 —
cinq bras courts, obtus, et peu prononcés. Les plaques
marginales sont relativement très larges et épaisses,
celles de la face dorsale un peu plus que celles de la
face ventrale. On compte sept plaques marginales dor-
sales de chaque côté d’un bras, soit quatorze pour un
arc interbrachial ; leur largeur est de 4"" ; elles sont
élevées, régulièrement convexes, celles qui se trouvent
au centre de l’arc interbrachial un peu cunéiformes,
les autres rectangulaires, mais toutes relativement
courtes, leur longueur ne dépassant guère le quart
de leur diamètre ; elles se rétrécissent très graduel-
lement jusque tout près de l'extrémité des bras, où
lavant-dernière diminue tout à coup de moitié et la
dernière encore plus. La plaque terminale impaire
est relativement grande, ovale-allongée, renflée, un
peu gibbeuse ; on distingue, à son extrémité externe,
un pore entre deux granules plus développés que les
autres ; elle se trouve enchâssée entre trois plaques
marginales de chaque côté. Toutes ces plaques sont
entièrement couvertes de granules très fins, très
serrés, homogènes; leurs faces latérales sont parfai-
tement contiguës sur toute leur longueur, sans qu’il
reste aucune place pour loger des pores. A la face
ventrale les plaques marginales sonten nombre égal,
mais leur diamètre est un peu moins fort, et elles
sont aussi moins fortementconvexes, par contre elles
sont un peu plus longues, un peu plus carrées vers
l'extrémité des bras ; leur granulation est identique
à celle des plaques marginales dorsales, elles ne por-
taient ni piquants, ni pédicellaires.
Sur le bord, les plaques marginales dorsales et
ventrales se rencontrent par une courbe uniforme, et
— 316 —
les ventrales ne font nullement saillie. Par suite du
grand développement des plaques marginales à la
face dorsale, et de leur hauteur, la surface parquetée
intermédiaire se trouvecomme enfoncéeet restreinte.
Les plaques qui la couvrent sont fort petites, plus ou
moins polygonales avec les angles arrondis, conti-
guës, ne laissant entre elles que de faibles espaces où
pouvaient se loger des pores isolés ou à peu près,
mais non des aires porifères. Il n’y en a qu'un très
petit nombre sur les bras et elles sont déjà en série
unique à une distance de la plaque impaire égale à
trois ou quatre plaques marginales. Ces petites
plaques sont entièrement couvertes de granules très
fins, très serrés et parfaitement homogènes ; on ne
distingue aucun pédicellaire valvulaire (s’il y en avait
on pourrait très bien les voir). La plaque madrépo-
rique, fort petite, triangulaire, couverte de sillons
peu nombreux et presque droits,est située à peu près
à égale distance du centre du disque, et du bord des
plaques marginales formant le fond d’un arc inter-
brachial. La face ventrale est plus plane que la face
dorsale, les plaques marginales étant moins élevées.
Les plaques adambulacraires, petites, rectangulaires,
bien plus larges que longues, portent, dans l’intérieur
du sillon, une rangée de trois ou quatre piquants
courts et paraissant égaux entre eux, et une seconde
série externe de deux ou trois piquants un peu plus
larges : elles sont, en outre, couvertes de petits gra-
nules très serrés. Les plaques ventrales, peu nom-
breuses par suite de l'espace restreint qu’elles
occupent, sont semblables à celles de la face dorsale,
également granuleuses, sans piquants ni pédicel-
— 317 —
laires valvulaires ; sur une partie de la longueur des
bras, les plaques adambulacraires remplissent seules
l’espace entre les plaques marginales. Les dents sont
triangulaires et assez grandes, pointues aux deux
extrémités.
Rapports et différénces. — Cette espèce remar-
quable est représentée par un échantillon admirable-
ment conservé. Elle paraît, au premier abord, s’éloi-
gner un peu des Pentagonaster bien typiques par
ses plaques marginales beaucoup plus larges que
longues, qui rappellent plutôt celles des Goniodiscus,
mais sans pores intermédiaires; la structure du sque-
lette est, d’ailleurs, tout à fait celle des Pentagonaster,
et ilne m'a pas été possible de trouver aucun caractère
qui autorise à l’éloigner des espèces de ce genre. Je
ne pense pas que des modifications dans la forme
des plaques marginales puissent constituer, à elles
seules, un caractère générique. Les espèces de la
famille des Goniastéridées, connues jusqu'ici, sont
assez rares dans les terrains jurassiques et la plupart,
avec de longs bras, ont été rapportées au genre Siéel-
laster. Je n’en connais aucune qui puisse être con-
fondue avec le P. Basseti. Etallon a indiqué, en peu
de mots, un Stellaster araricus de l’Oxfordien de la
Haute-Saône, dont les bras courts ont un tiers de
leur longueur en dehors du disque, mais, comme ses
plaques marginales sont « très petites » il n’a guère
de rapports avec l'espèce dont il s’agit ici.
LOGALITÉ. — Pointe du Ché, près la Rochelle. Etage
séquanien.
COLLECTION. — Basset,
— 318 —
ASTROPECTEN GATAUI, P. de Loriol, 1887.
pPIN9 sde
DIMENSIONS.
Diaméetre tome tree TOC 2 PR
R = 2 Tr = GR = Tr
Cinq bras triangulaires, allongés, étroits, pointus ;
leur largeur à la base est de 6", et ilsse rétrécissent
très graduellement jusqu'à l'extrémité. Ils sont bordés
par une série de plaques marginales au nombre de
20 à 25 environ de chaque côté ; l'extrémité manque
dans tous les cinq, mais l’un est presque complet,
de sorte que le nombre des plaques quipeutdépasser
ce chiffre ne doit pas être considérable.
Ces plaques sont relativement assez longues,
quoique toujours plus larges que longues, fortement
convexes, disposées de manière à n'occuper que peu
de place sur la face dorsale et à descendre au con-
traire beaucoup sur le bord des bras qui est élevé et
abrupt ; elles sont couvertes d’une granulation très
fine, très dense et très homogène, avec un petit
nombre de granules plus forts sur le bord externe,
près de la jonction des plaques marginales dorsales
et des ventrales sur le bord des bras ; ces granules
n'ont pas l'apparence d’être le point d’attache de petits
piquants, toutefois je n'ai pas là-dessus une certitude
absolue. Ellesne portaient point de piquantssurlaface
dorsale, car, à défaut de ces derniers, on pourrait
très bien voir leurs points d'attache. Bien que les
plaques marginales ventrales soïent à peine distinctes
— 319 —
dans l’exemplaire décrit, on distingue, çà et là, leurs
piquants courts et grêles appliqués contre les plaques
dorsales, je ne connais pas leur nombre, mais il y en
avait au moins quatre ; ils ne paraissent pas avoir
été insérés sur les plaques dorsales, mais, ici encore,
j'ai un doute à exprimer.
La face dorsale est seule connue ; les paxilles ont
disparu, et les pièces de la face ventrale, ainsi que
celles des ambulacres, apparaissent dans le plus
grand désordre, renverséesoudérangées entièrement
de leur position naturelle. Les dents apparaissent
au centre du disque, mais vaguement, et on ne peut
seisir exactement leur forine. Le disque est relative-
ment petit; sur les bras l'intervalle entre les plaques
marginales est également resserré.
Rapports et différences. — Le type de l'espèce est
un individu assez bien conservé, mais visible seule-
ment sur sa face dorsale. Je ne connais aucun Asfro-
pecten décrit auquel il puisse être rapporté. L’Astr.
infirmum, Fraas, a le disque beaucoup plus grand.
L'Astr. elegans, Fraas, a aussi le disque plus grand
et ses bras sont plus larges et moins pointus. Les
petits exemplaires de l’Astr. Cotteswoldiae, Buckman,
du bathonien, ont les bras plus longs, relativement, et
moins nettement triangulaires, leurs plaques margi-
nales dorsales sont plus courtes et plus nombreuses.
Dans le Prodrome, d'Orbigny a indiqué une espèce
d'Astropecten de la Pointe du Ché, le Crenaster rupel-
lensis. Je la décris plus loin. Bien qu'elle ne soit
qu'imparfaitement connue il n’est pas possible, pour
le moment du moins, delui rapporter l’Astrop. Gataui
comme un jeune individu.
— 320 —
LocauiTÉ. — Pointe du Ché, près la Rochelle. Etage
séquanien.
CoLLEGTION. — René Gatau.
ASTROPECTEN RUPELLENSIS, d'Orbigny.
PI. IL, fig. 2-4.
SYNONYMIE.
Crenaster rupellensis, d’Orbigny, 1850. Prodrome, t. 2, p. 28.
Crenaster rupellensis, Pictet, 1857. Traité de paléontol., éd.
Ir, vol. IV, p- 271;
Astropecten rupellensis, Dujardin et Hupé, 1862. Hist. nat.
des Echinod., Suites à Buffon, p. 430.
Crenaster rupellensis, Beltremieux, 1866. Faune foss. de la
Charente-[nf. Annales de l’Acad. de
la Rochelle ; Sc. nat., vol. 1854-65,
p. 22.
DIMENSIONS.
Diamètre de la base d'un bras........ ne en
Havteur d'un\bras.... AIRES RE | SH
Disque inconnu. Les bras étaient probablement
assez longs. Aucun n’est conservé dans sonintégrité.
Les plaques marginales dorsales, grandes, très con-
vexes, vues sur leurs faces latérales, paraissent aussi
hautes que larges. Elles occupent un espace assez
considérable sur la face dorsale, de sorte que l’espace
paxillaire était restreint, relativementaux dimensions
des bras ; leur surface est couverte de granules assez
grossiers, la plupart hexagonaux, très serrés, et elles
étaient munies, tout près de leur bord externe, d'un
gros piquant, dont le point d'attache est très visible;
— 321 —
chaque plaque ne possédait pas un piquant semblable,
mais un bon nombre en étaient dépourvues, tantôt
ces dernières alternent assez régulièrement, tantôt
elles sont au nombre de deux ou trois consécutives,
et on voit aussi deux plaques successives porter un
piquant ; il semble, en somme, que le nombre des
plaques qui en avaient est supérieur à celui des
plaques qui n’en avaient pas. Les plaques marginales
ventrales occupent encore plus de place sur la face
ventrale que les plaques dorsales sur la face dorsale,
mais, étant moins élevées, elles sont moins prédo-
minantes dans la formation du bord externe des
bras. Elles sont couvertes de granules plus grossiers
que ceux des plaques dorsales, vaguement alignés
dans le sens de la longueur du bras, et portant des
petits piquants courts et plats ; une série de 8 à 10
granules plus développés, le long du bord externe
des plaques, porte des piquants plats beaucoup plus
longs, il est aussi probable que ceux quise trouvaient
sur le bord des bras étaient notablement plus longs,
car le granule qu’ils surmontaient est plus développé
que les autres, mais ils n’existent plus. Les plaques
ventrales ne dépassent pas les plaques dorsales sur
le bord du bras. Le sillon ambulacraire est large et
profond. Les plaques adambulacraires sont presque
carrées ; elles portent, sur leur bord, tout à fait dans
le sillon, deux séries au moins de très petits piquants,
grêles, courts et très nombreux, puis, un peu en
dehors, un piquant beaucoup plus fort et plus long,
dont le point d'attache est relativement très saillant :
d’autres petits piquants couvraient encore le reste de
la plaque. À la base des bras on distingue quatre
— 322 —
rangées de plaques ventrales entre les plaques adam-
bulacraires et les plaques marginales ; elles sont
petites, inégales, un peu imbriquées et couvertes de
piquants d’une extrême petitesse, du milieu desquels
il en surgit de plus grands ; ces plaques ventrales
diminuent rapidement et disparaissent tout à fait
près de l’extrémité des bras.
Sur un fragment, les paxilles de la face dorsale sont
conservées ; elles sont bien alignées, assez dévelop-
pées, très arrondies, mais peu élevées; les petits
piquants qui les couronnent sont peu nombreux et
très courts.
Rapports et différences. — L'Astropecten rupel-
lensis n’était connu jusqu'ici que par deux lignes du
Prodrome qui ne permettaient pas de s’en faire une
idée, mème approximative. Très désireux de savoir
si l'Aséropecten Gataui, que j'avais à décrire, se rap-
prochait de cette espèce ou lui appartenait peut-être,
j'ai prié M. le professeur Gaudry de vouloir bien me
renseigner au sujet du type du Crenaster rupellensis,
conservé dans la collection de d’Orbignyau Museum
d'histoire naturelle ; il a eu la grande obligeance de
me le communiquer, pensant qu'il était utile de le
faire connaître par une description et une figure,
puisque l’occasion se présentait. D'Orbigny ne pos-
sédait que des fragments de bras du Crenaster ru-
pellensis, mais ils sont très bien conservés. Il est
facile de s'assurer que l’Aséropecten Gataui est une
toute autre espèce. L’Astrop. rupellensis était de
grande taille, ses bras étroits, probablement fort
longs, avaient une aire paxillaire fort étroite, et les
plaques marginales montraient une rangée externe
— 9323 —
de forts piquants, probablement droits; dans le sillon
“ambulacraire, les plaques adambulacraires étaient
chargées de très petits piquants, très nombreux,
tandis qu’au dehors elles portaient une série delongs
piquants plats. Il devait être voisin de l’Astr. Lorioli,
Wright, du portlandien de Boulogne, mais ses bras
devaient être plus étroits à la base et plus longs, avec
des plaques marginales dorsales encore plus prédo-
minantes, et une area paxillaire relativement plu-
étroite. Il faudrait plus de documents sur ces deux
espèces pour pouvoir les comparer d’une manière un
peu complète, mais elles sont certainement diffé-
rentes. L'Aséropecten suprajurensis, Schilling, du sé-
quanien du Hanovre, a des bras qui devaient être
certainement plus larges, plus courts et plus pointus
que ceux de l’Asér. rupeilensis, avec des plaques
marginales singulièrement développées et d'une
forme différente.
LOCALITÉ. -— Pointe du Ché, près la Rochelle.
Séquanien.
CozLEecTION. — Museum de Paris (Coll. d’'Orbigny.)
APIOCRINUS ROISSYANUS, d'Orbigny.
PI. IL, fig. 1.
SYNON YMIE.
Apiocrinus roissyanus, d'Orbigny, 1839. Hist. nat. des Cri-
noïdes, p. 20, pl. IT et pl. IV, fig.
1-10.
Id. P. de Loriol, 1883. Paléontologie fran-
çaise. Terrain jurassique. Crinoïdes,
vol. XI. I, p. 267, pl. 41-44.
— 324 —
Un jeune individu, appartenant à cette espèce, pré-
sente un grand intérêt parce qu’il permet dese rendre
compte, pour la première fois, de la nature exacte du
disque ventral des Apiocrinus.
Le calice de cet exemplaire a une hauteur totale de
45%», à partir de l’article basal jusqu’au sommet des
troisièmes radiales, et un diamètre de 13%. Les bras
sont conservés jusqu'au 7° article au maximum, et
tous brisés à peu près à la même hauteur. Entre leurs
tronçons et les pinnules redressées, apparaît l’extré-
mité conique d'une sorte de sac, couvert de pla-
quettes calcaires, qui opérait l’occlusion de la face
ventrale du calice. Au-dessus de la première, ou des
deux premières pièces interradiales, l’espace assez
large qui sépare les rayons est occupé par des séries
transverses de deux ou trois petites pièces, parfois
hexagonales et régulières, ou bien subquadrangu-
laires, ou pentagonales, minces, contiguës partout ;
peu à peu ces petites pièces perdent de leur régularité
et, à la hauteur du sommet des troisièmes radiales, la
plupart sont déjà tout à fait irrégulières et inégales ;
du reste elles diffèrent, quant à leur forme et à leur
arrangement, dans chacun des espaces interradiaux.
On les voit s’enfoncer entre les bras et l'on constate,
avec la plus grande évidence, qu’elles constituaient
le revêtement d’unsac ventral conique dont le sommet
se trouvait à la hauteur environ du %article brachial.
Lorsque l’animal se contractait, ce sac se trouvait
entièrement protégé, par les pinnules d’abord, puis
par les bras qui l’entouraient de toutes parts. Vers
son sommet, les plaquettes sont irrégulières et iné-
gales, toujours exactement contiguës, mais cepen-
= Re
dant non imbriquées, elles paraissent être très
finement chagrinées. Ce sac ventral n'était certaine-
ment pas absolument rigide, car il présente des plis
très distincts, il devait être composé d’un tégument
membraneux rendu très solide par un revêtement de
pièces calcaires minces, sans doute, mais conservant
cependant assez d'épaisseur, et qui, contiguës sans
être soudées, présentaient une grande résistance sans
exclure toutefois une certaine flexibilité.
Ce tégument ventral s’appuyait sur les pièces inter-
radiales proprement dites, solides, et ayant la même
épaisseur que les pièces radiales, et il pouvait, pro-
bablement, se gonfler ou se contracter légèrement
suivant la volonté de l’animal, et faire plus ou moins
de saillie en dehors, dans les espaces interradiaux,
assez larges, ainsi qu'il a été dit.
Il ne peut, en tout cas, être ici question d’une voûte
épaisse et rigide, comme celle des Acéinocrinus par
exemple. Ce que je n’ai pu découvrir c’est comment
se terminait ce sac ventral ; le sommet est évidem-
ment altéré, on ne peut savoir si c'était là que se
trouvait l’orifice buccal, dans tous les cas, les sillons
qui doivent y arriver de la base du bras n'existent
pas à la surface, ils sont certainement recouverts
par les pièces calcaires, mais leur présence ne se
distingue pas, au dehors, par des plaquettes diffé-
rentes. On voit sur un point, en face d’un rayon, une
multitude de petites pièces microscopiques accumu-
lées, j'ignore d'où elles proviennent. La découverte
de cet exemplaire constitue un bon progrès dans la
connaissance de l’organisation des Apiocrinidées,
espérons qu’on finira par mettre la main sur un indi-
AL
— 326 —
vidu qui fournira le moyen de donner une solution
aux questions qui restent à résoudre.
Je constate encore, ce que je n'avais pas observé
précédemment, c'est que les trois premiers articles
d'une pinnule présentent chacun, sur leur bord ex-
terne, trois profondes entailles, formant trois dents
non divergentes, comme celles d’un peigne. Les ar-
ticles des pinnules, en général, s'écartaient beaucoup.
LocaALiITÉ. — Pointe du Ché, près la Rochelle.
Etage séquanien.
COLLECTION, — René Gatau.
APIOCRINUS MAGNIFIGUS, d’Orbigny.
PI. IL, fig. 3.
SYNONYMIE.
Apiocrinus magnificus, d’Orbigny,1850. Prodrome, T. IT, p.29.
Id. P. de Loriol, 1883. Paléontologie fran-
çaise. Terr. jurassique, T. XI, 1re
partie. Crinoïdes. P. 297, pl. 46-49.
Un fragment de calice, appartenant à cette espèce,
de grande taille (il mesure sur les premières radiales
39nn), présente une particularité intéressante. Entre
les troisièmes pièces radiales de chaque rayon se
trouve un espace libre, plus ou moins large, qui
remonte au-dessus du premier article brachial. Il est
occupé par des petites plaques minces plus ou moins
nombreuses, irrégulières, inégales, dont l'ensemble
forme comme une boursouflure ; dans deux de ces
intervalles les plaquettes font défaut et on voit très
bien que le vide pénétrait dans la cavité du calice. Il
— 997 —
me paraît évident que ces plaquettes appartiennent
au sac ventral de l’animal, qui, ainsi que je l’ai dit à
propos de l’espèce précédente, pouvait, à la volonté
de l’animal, se distendre un peu et faire saillie dans
les espaces interradiaux.
Dans le type de l'espèce, plus petit, on ne distingue
qu'une petite plaquette dans l’un des espaces inter-
radiaux et un petit vide dans un autre.
LOCALITÉ. — Aytré, près la Rochelle. Séquanien.
CoLLECTION. — Basset. |
MILLERICRINUS FLEURIAUSIANUS, d'Orbigny.
PL. IL, fig. 2.
SYNONYMIE.
Millericrinus fleuriausianus, d’Orbigny, 1839. Hist. nat. des
Crinoïdes, p. 46, pl. VIIL, fig.
1-4. f
Id. P. de Loriol, 1884. Paléontologie
française. Terr. jurass., T. XI,
re partie. Crinoïdes. p. 542,
pl. 106, f. 1-2, pl. 107, fig. 1-2.
? Millericrinus nobilis, Walther, 1886. Untersuchungen
ueber den Bau der Crinoiïiden
etc. Paleontographica, vol. 32,
p. 157, pl. 23.
Un calice récemment découvert, dont le diamètre
est de 35%" et la hauteur de 22m, depuis le premier
article de la tige jusqu’au sommet des premières
radiales, appartient certainement au Miller. fleuriau-
sianus, malgré certaines différences.
D'abord la forme générale est un peu moins haute
— 328 —
(hauteur : diamètre —1 : 0,63, au lieu de 1 : 0,61), puis
le pourtour est plus renflé, ce qui fait paraître un peu
plus accentué le rétrécissement basilaire. Ensuite les
pièces basales sont relativement moins élevées et
leur bord inférieur s’arque beaucoup, tout en demeu-
rant arrondi, de sorte que les angles de l’article basal,
qui pénètrent entre les pièces basales, prennent un
développement considérable et tout à fait insolite.
Tous les autres caractères étant les mêmes je ne
sais pas voir, dans ces deux modifications, un motif
suffisant pour faire de cet individu le type d’une
espèce nouvelle. En effet, le renflement plus consi-
dérable du pourtour n’est qu’une simple variation de
forme dont on trouverait bien des exemples, et dans
le M. fleuriausianus lui-même ; le type de d'Orbigny
est plus renflé au pourtour que l'individu de Valfin
que j'ai fait figurer; l’exemplaire dont il est ici
question est, lui-même, plus renflé que le type, de
sorte que ce dernier se trouve exactement intermé-
diaire, pour la forme, entre les deux autres, et si,
comme cela me paraît très probable, l’exemplaire de
Kelheim, figuré avec sa tige et une partie de ses
bras sous.le nom de Will. nobilis, par M. Walther,
appartient bien à l’espèce, il serait à son tour inter-
médiaire, pour la forme, entre le type et l’exemplaire
de Valfin. Quant aux dimensions proportionnelles
des pièces basales qui sont ici notablement plus
larges que hautes et singulièrement arquées sur leur
bord inférieur, il ne faut pas y attacher trop d’impor-
tance, car la forme et les dimensions relatives
des pièces basales sont souvent très variables
dans les espèces de la famille des Apiocrinidées. On
— 329 —
s’en convaincra en parcourant les planches du pre-
mier volume des Crinoïdes jurassiques, dans la
Paléontologie française, et, en particulier, celles qui
représentent l’Apiocrinus Parkinsoni, l'Apiocr. ele-
gans, le Millericrinus Pilleti (PI. 63 et pl. 93, f. 3-5),
le Mill. Milleri, etc. Ces espèces, surtout le Mill.
Pilleti, présentent des modifications dans leurs pièces
basales encore bien plus frapppantes, sans qu’il puisse
être question de s’en servir pour séparer des espèces.
Le grand développement des angles de l’article basal
est une conséquence de la forme des pièces basales,
dont la courbure inférieure n’est pas identique dans
chacune de celles de l'individu figuré. On voit très
nettement l’intérieur de la cavité du calice qui est
admirablement bien conservé, les parois sont très
profondément sillonnées ; les dépressions pétaloides,
où se logeait l’organe chambré, sont grandes, et les
canaux qui les limitent très en relief.
LOCALITÉ. — Pointe du Ché.
CozLEoTION. — Millot.
— 330 --
EXPLICATION DES PLANCHES.
PET:
Fig. 1..... Pentagonaster Basseti, de grandeur naturelle, vu
sur la face dorsale. Fig. 1, a, le même, grossi.
Fig. 1, b, le même grossi, vu sur la face ven-
trale. Fig. 1, c, le même vu sur le côté pour
montrer le bord externe et l’épaisseur ; grandeur
naturelle. Fig. 1, d, plaques marginales et ven-
trales, près de l’extrémité d’un bras, vues sur
leurs faces latérales, grossies. Fig. 1, e, plaque
madréporiforme avec la plaque ventrale adja-
cente, grossie. Fig. 1, f, l'extrémité d’un bras,
vu sur la face dorsale, grossie ; on distingue
l’extrémité du sillon ambulacraire avec les der-
nières plaques adambulacraires retroussées. Fig.
1,9, plaquesadambulacrairesavecleurs piquants,
vues dans le sillon, grossies; les piquants
internes de la plaque de droite étant brisés
laissent mieux voir ceux de la rangée externe.
PIE:
Fig. 1..... Astropecten Gataui, face dorsale, grandeur natu-
relle. Fig. 1, a, bras grossi, les plaques et ossi-
cules de la face inférieure, que l’on voit sur la
région paxillaire, sont, en réalité, moins bien
arrangés que dans le dessin. Fig. 1, b, plaques
marginales dorsales, vues sur le côté du bras,
grossies. On voit des piquants qui me paraissent
provenir plutôtdes plaques marginales ventrales,
qui sont masquées, que des dorsales.
— 331 —
Fig. 2..... Fragment de bras de l’Astropecten rupellensis, de
grandeur naturelle ; il commence dans l’arc in-
terbrachial. Fig. 2, a, le même, vu sur la face
ventrale, de grandeur naturelle. Fig. 2, b,
fragment de la face ventrale, grossi, montrant
les plaques adambulacraires, deux séries de
plaques ventrales et les plaques marginales. Fig.
2, c, plaque adambulacraire, vue du côté du
sillon, grossie. Fig. 2, d, plaque marginale
dorsale, portant le point d'attache d’un piquant,
grossie. Fig. 2, e, plaque marginale ventrale,
grossie.
Fig. 3..... Autre fragment de bras de la même espèce, de
grandeur naturelle, vu sur la face dorsale.
Fig. 4..... Autre fragment de bras de la même espèce, de
grandeur naturelle, vu sur la face dorsale, avec
quelques-unes des paxilles conservées. Fig. 4, a,
fragment de la région paxillaire grossi. Fig. 4, b,
paxille vue de côté, grossie. Fig. #4, c, bord
externe du bras, grossi. Fig. 4, d, fig. 4, f,
plaques marginales dorsales et ventrales, vues
sur leurs faces latérales, prises aux deux extré-
mités du fragment, de grandeur naturelle.
Fig. 5..... Plaques marginales dorsales et ventrales, vues sur
leurs faces latérales, prises sur un petit fragment
de la même espèce, de trois plaques de longueur.
Fig. 5, a, les mêmes plaques à l’autre extrémité
du fragment, grandeur naturelle.
BLNE
Fig. 1, 1 a. Jeune exemplaire de l’Apiocrinus roissyanus, de
grandeur naturelle, vu sur deux faces différentes.
Fig. 1, b, le même exemplaire grossi, montrant
le sac ventral tel qu'il se présente, de profil,
Hi Ce
entre les bras, et la manière dont il commeénée
dans les espaces interradiaux. Fig. 1, c, le même
vu du dessus, grossi, le sac ventral apparaît en-
touré des pinnules redressées. Fig. 1, d, l’un des
espaces interradiaux de fig. 4, grossi, rempli,
au-dessus des pièces interradiales, par les pla-
quettes du sac ventral ; on distingue, à droite,
la première pinnule d’un bras. Fig. 1, e, frag-
ment du sac ventral très grossi. Fig. 1, f, les
deux premiers articles d’une pinnule avec de
longues dents sur le bord externe.
Fig.2,2a,2b. Millericrinus Fleuriausianus, calice de grandeur
naturelle.
Fig. 8..... Calice de l’Apiocrinus magnificus, sans les pièces
basales, de grandeur naturelle, présentant de
petites pièces du sac ventral de l’animal, qui
pouvait un peu $e gonfler au dthors. Fig. 3, a.
Plaquettes de l’un des espaces interradiaux,
grossies. Fig. 8, b. Plaquettes d’un autre, égale-
ment grossies.
FE
A.Lunel, lth. Imp. Jules Rey. Geneve
Echunodermes des environs de la Rochelle
RICE
Imp. Jules Rey Genève.
lith.
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Æchinodermes des environs de la’ Rochelle’
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CNAITONS
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DÉPARTEMENT ANNÉE 1886
de la Ba.
CHARENTE-INFERIEURE. BULL ET! N MENSUEL N° (. JANVIER.
La hole
DE
Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOCIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météoroloziques.
Mois Année Phénomènes
Nature des observations. | Janvier s 3 d
précédent.| courante. particuliers. |
RER DE PSE ER REEAEED
Pression barométrique
MNERNE 2h. 197 169 197
«Maximum .| 11°0 1529 11° 0
l'empérature)Minirunn "#0. F AN50!— 310
Moyenne... 4 55] 407 4 55
Vents dominants........| N. ©. NEA: NON
Bauttombée . ......1... 83 n/m GGm/m Sgin /in
Jours 1 | Jai 2. CU CNE RE | 21 11 21
= = = — =
Mouvement de 12 population,
Dernier recensement 22,721.
NAISSANCES MORT-NÉS \ DÉCÈS |
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Année 1886. légitimes |illégitmes légitimes lillégitwes
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Mois précédent. , |
Année courante..
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DÉPARTEMENT ANNÉE 1886
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CHARENTE-INFÉRIEURE. BULLETIN MENSUEL N° 2. FÉVRIER.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météoroloziques.
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CHARENTE-INFÉRIEURE. BULLET IN MENSUEL N° 3. MARS.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météoroloziques.
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CHARENTE-INFERIEURE. BULLETIN MENSUEL N° 4. AVRIL.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météorolosiques
Mois Année Phénomènes
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Nature des observations. | Avril. |
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Mouvement de 12 population.
Dernier recensement 22,721.
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COMMISSION DÉPARTEMENTALE
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ANNÉE 1886
Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météoroloziques.
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DÉPARTEMENT ANNÉE 1886
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DE
Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
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Résumé des observations météorolosiques.
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DÉPARTEMENT ANNEE 1866
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CHARENTE-INFÉRIEURE. BULLETIN MENSUEL N° 7. JUILLET.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
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Résumé des observations météoroloziques.
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CHARENTE-INFERIEURE. BULLETIN MENSUEL N° 9. SEPTEMBRE.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météoroloziques.
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CHARENTZ-INFERIEURE. BULLETIN MENSUEL N° 10. OCTOBRE.
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Météorologie et de Démographie
PUBLIÉ PAR
LA COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE ET LE CONSEIL D'HYGIÈNE
Résumé des observations météorolo Biques.
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Nature des observations. | Octobre. : ‘
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Mouvement de la population,
Dernier recensement 22,791.
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Météorologie et de Démographie
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PUBLIÉ PAR
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Résumé des observations météoroloziques.
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COMMISSION
DÉPARTEMENTALE DE MÉTÉOROLOGIE
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ANNÉE 1886.
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Rapport de M. A. GROC.
Secrétaire de la Commission.
Bien qu'un peu plus nombreux que l’année pré-
cédente, les orages de 1886 n’ont donné lieu a aucune
observation remarquable. Ils paraissent avoir été
tous locaux, nous n’en trouvons que trois dont nous
avons pu suivre la marche à travers le département,
ce sont : 1° celui du 3 septembre entré par Mirambeau
à 2 heures du soir et sorti par Taugon à 4 heures 10 ;
2° Celui du 22 septembre entré par la Tremblade à
6 heures du matin, sorti par Chérac à 7 heures ;
3° Celui du 24 octobre qui paraît s'être formé vers
Rioux à 8 heures du soir et a été suivi jusqu’à Courçon
où il s’est manifesté à 10 heures du soir.
Les observations sont toujours faites avec soin,
nous en remerçions bien vivement nos collabora-
teurs, qui, dans le seul but d’être utiles, s’astreignent
à un travail souvent pénible, toujours ennuyeux.
Les observations générales qu’ils nous ont envo-
yées, sont résumées dans les tableaux qui suivent :
22
NOMBRE
des observations.
| Journées orageuses.
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ADD... .v: 18
Septembre...| 50
Octobre ....,| 24
Novembre...l »
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| Nombre des orages.
287 [611156
23
RÉSUMÉ
Des observations des orages dans le département.
Orages accompagnés
| de grêle.
Année 1886.
OBSERVATIONS.
La foudre est tombée , le 12 mai, sur un arbre.
Le 12 mai à Neuilles, a tué un homme. — Le 18
mai à Beauvais, dans un champ. — Te 19 juillet, à
Ars-en-Ré, sur une maison ne causant que des dé-
gâts matériels. — Le 22 août, à Saint-Jean de Li-
versay, sur un poteau télégraphique. — Le 18 sep-
tembre, à la ferme de Grenouillerie commune de
Nuaillé, le fermier a été renversé sans avoir de mal,
le fluide après avoir démoli le foyer de la cuisine,
ouvert deux portes qui étaient fermées est sorti par
le tuyau de la cheminée. — Le 20 septembre, à la
ferme de Langue-Suiré, commune de Nuaillé, un
poulain de 18 mois a été tué par la foudre. — Le
24 octobre, à Beurlay, sur un poteau télégraphique:.
— Le 24 octobre, à la Vallée, le fluide est entré par
la cheminée d’une maison où se trouvaient quelques
personnes qui n’ont pas été atteintes, la foudre a
éclaté dans une pièce voisine, le mur a été dégradé
et la vaisselle brisée.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Courçon
par M. MANDINEAU, instituteur.
Année 1886.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Taugon,
par M. THOMAZEAU, instituteur.
Année 1886.
Neige, les 20 et 22 janvier.
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atmosphérique.
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RÉSUMÉ
Des vbservations faites dans la commune de Nuaillé
MOIS.
Année 1886.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Suinte-
Marie, par M. ROUSSELOT, maréchat-des-logis
Année 1886.
chef de gendarmerie en retraite.
TEMPÉRATURE.
atmosphérique. Nombre de jours par mois.
PRESSION VENTS.
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RÉSUMÉ
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Des observat
par M, CUAU.
Année 1886.
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matin et le soir, ouragan. — Le 9 novembre, grêle. — Les 4 et 19 décembre, neige, les 7 et 15 grêle, les 8 et 9
tempête.
RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de l'Ile
d'Aix, par M. ARSONNEAU, instituteur,
Année 1886.
PRESSION : VENTS. ÉTAT
TEMPÉRATURE.
atmosphérique. Nombre de jours par mois du ciel. e
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Le 5 janvier, tempête, neige, le16. — Le 1er février, tempête, les5 et 6 gelées, le 24 gelée et glace. — Le8 avril, tempête,
les 11 et 12 tempête et grêle. —Te 13 mai, tempête. — Les 8 et 9 décembre, forte tempête, neige, le 19.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de la Trem=
Année 1886.
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Le 18 janvier, plusieurs averses de grêle, le 19 neige. — Le 5 mars un faible ouragan venant du N. O, les 9, 10,
11, 17 et 18 grêle, — Les 8 au 9 décembre, un Pfort ouragan du N. O, neige du 19 au 22.
RÉSUMÉ
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Le 5 mars, un ouragan venant du nord, s’est fait sentir de 14 heures du soir à 5 heures 4/2 du matin. — Le J,
10 et 11 avril, il est tombé plusieurs averses de grêle. — Du 8 au 9 décembre, un fort ouragan venant du
N. 0. mélangé de grêle. — Du 19 au 20 décembre, neige, de 3 heures du soir à 3 heures 1/2 du matin.
RÉSUMÉ
Des observations météorologiques, faites dans la commune de Saintes
par l'administration des Ponts et Chaussées.
Année 1886.
Etat moyen du ciel de O à 10. — 0 indique un ciel sans nuages. — 10 ciel complè-
tement couvert. — Force du vérré de Fa à 5. — 0 calme. — 5 ouragan.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de la
Vallée, par M. CAILLAUD, instituteur,
Année 41586.
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Neige, les 9, 11, 12 et 20 janvier. — Neige, le 16 mars. — Tempête, le 8 avril.
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Trizay,
par M. BENOIST.
Année 1886.
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Le 20 janvier, tempête, le 21 neige. — Le 2 mars, tempête, le 5 tempête et le 16 neige, — Le 11 avril, grêle, les 15 et 17
grêle. — Le 14 mai, grêle. — Les 4 et 19 décembre, neige, les 9 et 15, grêle et le 26 tempête.
RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune du Mung,
par M. NIVET, instituteur.
Année 1886.
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Avril. ......,1764.90119/756.80/141773.00| 18.10 42| 1.290125! 25.00! 5! 9! 9! ,| ol 41 41 51 405! 4 5 3
Mai........,1762.30/12/751.20/16|773 40] 14.501 3| 4.00! 9! 95.001101 2! 9! 5! 4l ol ol 3l 411 83/1175
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Berneuil,
nslituieur.
à
par M. DESCHAMPS,
Année 1886.
MOIS.
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lOctobre. .
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atmosphérique.
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761.40|10747.00|231775.80
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Maxima.
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291772.804 16.10128| 7.201 4| 25.00
TEMPÉRATURE.
Nombre de jours par mois.
VENTS.
Minima. | Maxima.
6.40|281—1,60, 4| 14.40
4,70122/—3.20|14| 12.60
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Nord-Est.
Nord.
Nord-Ouest.
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Le 4 décembre, neige, le 9, grêle, le 19, neige. —- Tempête dans la nuit du 29 au 23 décembre
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RÉSUMÉ
Des observations faites dans la commune de Miram-
beau, par M. COMMEAU, instituteur.
Année 1886.
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24
RÉSUMÉ
Des observations pluviométriques faites en 1886 aux
stations de Saintes, Jonzac et Montquyon.
MOIS STATION STATION STATION
de de de de
L'ANNÉE. SAINTES. JONZAC. MONTGUYON.
m. m. m.
lanMien ste ee 0.0905 0.104 0.114
RENE ALLAE 0.032 0.046 0.043
MArSORES LE Ro 0.043 0.071 0.094
Mai RE 0.086
JUUT SRE 0.059
Julet rt... 0.063
AO EUR 0.073
Septembre....2.... 0.081
(VEINE) 2 = ER 0.2215
Novembrers:217"# 0.1265
Décembre... 0.170
AR ee area 0.063 0.082 0.081
1.1085
+
LISTE DES
MEMBRES
De la Société desSeciences naturelles
DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE.
(NOVEMBRE 1887)
D Er
Bureau.
MM. Ep. BELTREMIEUX, (Ke, I €), Président.
L.-E. MEYER, (A @), )
F. Lusson, (1€),
ALFRED VIVIER, (À £ÿ), Secrélaire.
Vice- Présidents.
L. DE RicHEMoND, (I &ÿ), Secrétaire-adjoint.
Ep. BELTREMIEUX, (ke, I &ÿ), Direct. Conserv. du Muséum Fleuriau.
ALB. FouRNIER, Archiviste.
P. CASSAGNEAUD, (A Éÿ), Trésorier.
Membres Titulaires.
ANDRAULT, procureur de la République.
Bagur, E., fils, m. de l’ass. fr. avance. sc.
BARBEDETTE, H., sénateur, cons. général.
BarTHE, (%), docteur en médecine.
Basser, Ch., négociant, m. de l’assoc.
fr. avanc. des sc.
BELENFANT, (O $&), com. marine retr.
BELTREMIEUX, Ed., ($%, I #ÿ), m. de la
Soc. géol. de F., m. de l’assoc. fr.
avance. des sc., v.-p. du cons. de Préf.
BERGERAT, pharmacien.
BERNARD, Gab., contrôl. des contr. dir.,
-m. de l’assoc. fr. avanc. des sc.
BERNARD, Aug., percept., à St-Martin-
de Ré.
BerteauD, Em., dir. des contr. directes.
BoIssELIER, À,, ag. princ. adm. marine,
m. de l’ass. fr. avanc. sc., Rochefort.
BorzorT, (I &ÿ), proviseur du Lycée.
BoucneriE , Michel , à (Ghez-Merlet,
commune de Bresdon.
BraRD, Er., (A &ÿ,) doct.-méd., m. de
l’ass. fr. avanc. des sciences.
BRuNAUD, P., m. de la Société bot. de
France, à Saintes.
CAPPON, P., ingénieur auxiliaire, attaché
au chemin de fer du $S. E. à Dragui-
gnan.
CASSAGNEAUD, (A €), conservateur du
Muséum La Faille.
CHEVALLIER, C., négociant.
CHEVALLIER, E., ancien chef d'institution.
COINDON, A., employé de l’adm. des
ponts et chaussées.
Conpamy, Ad., m. de l’assoc. fr. avanc.
des sciences.
— 400 —
CORBINEAU, A., préposé chef, octroi.
CouNEAU, Em., greffier au Tribunal civil,
m. de l’assoc. fr. avanc. des sc.
CouRÇONNAIS, Ch., (I €ÿ), inspect. d’aca-
démie, en retraite, à Limoges, nou-
velle route d’Aixe.
CousToLLe, Et., ing. ponts et chaussées.
CRAHAY DE FRANCHIMONT, ing. des ponts
et chaussées, Rochefort.
CREUZÉ, À., (%), dir. des contr. direct.,
en retraite.
CunauD, G., pharmacien, m. de l’assoc.
fr. avanc. des sc.
DELAGE, (A £ÿ), professeur au Lycée.
DELMAS, J., m. assoc. fr. avanc. des sc.
DESLANDRES, ingén. des ponts et chaus-
sées.
DEs MEsnaRps, P., doct. méd., m. de
l’assoc. fr. avanc. des sciences, à
Saintes.
DROUET, ingén. des ponts et chaussées.
DRoOUINEAU, G., (A Éÿ), Dr médecin, m.
de l’assoc. fr. avance. des sc.
Dupuy, L., prof. d’hist. au Lycée, m.
de l’assoc. fr. avanc. des sc.
DuvaL-LAGUIERCE, (%), commandant du
Génie, au Ministère de la guerre, rue
du faubourg Saint-Honoré, 95.
FAUSTIN, G., (%), armateur, consul de
Portugal. Prés. du Trib. de commerce.
FLEURY, P. (A., &ÿ), pharm. à Marans.
FOURNIER, Alb., ancien notaire, m. de
l’assoc. fr. avanc. des sciences.
GARNIER, Fr., (% À £ÿ), maire de Royan,
conseiller général.
GATAU, René, courtier maritime.
GiGar, Adolphe, propriétaire.
GILLET, Camille, contr. princip. des
contr. dir.
GODET, A., négociant, doct. en droit.
GRoc, AL, (A #}), dir. des travaux com-
munaux, m. de l’assoc. fr. av. des sc.
GUILLEMOT, Ch., quai de la Mégisserie,
20, Paris.
HizLAIRAUD, F., docteur en médecine.
JOUSSET, pharmacien à Rochefort.
LAURENT, Ch., doct. en médecine.
LEMANISSIER, Charles, rentier.
LECOQ DE BolsBAUDRAN, ($), m. corr.
de l’Acad. des sc., m. de l’assoc. fr. av.
des sc., Paris, rue de Prosny, 36.
L’'EVÊÈQUE, Ed., négociant.
Louvez, G., (K, I #), sous-préfet, à
Saintes.
Lusson, Fr., (I &ÿ), prof. de phys. et
chim. au Lycée, m. de l’assoc. fr. av.
des sciences.
MarsiLLY, (A. de Commines de), à Paris.
MARTRE, E., Dir. des contr. dir., à Dra-
guignan.
Massiou, E., (A &ÿ), architecte, m. de
l’assoc. fr. avanc. des se.
MATHÉ, Aug., (I &ÿ), professeur de ma-
thématiques, au Lycée.
MÉHAIGNERY, Léon.
MENUT, AÀ., vérif., douanes, en retraite.
MESCHINET DE RICHEMOND, L., (I £ÿ),
archiviste du département.
MESNIER, Marcellin, pharmacien.
MESTREAU, Fréd., sénateur, conseiller
général.
MEYER, L.-E., (A &ÿ), courtier maritime.
MicHAU, pharmacien.
MiLLor, (À &ÿ), professeur au Lycée.
MopELski, (%), ing. en chef des ponts
et chaussées, à Tours.
MorEAU, A., (%), colonel, directeur du
génie, à Bordeaux.
MorELaY, L., botaniste, m. de l’assoc.
fr. pour l'avancement des sciences,
cours de Gourgues, 5, à Bordeaux.
MusseT, Georges, (A &ÿ), archiviste pa-
léographe, bibliothécaire de la ville.
NIVET, À., ing. civil, m. de l’assoc. fr.
avanc. sC., Paris, rue de Rennes, 87.
D'ORBIGNY, Alcide, (%#), armateur m. de
l’ass. fr. avanc. sc., consul d'Italie.
PÉRIER, Aug., courtier, m. assoc. fr.
avanc. des sc.
PIETTRE, professeur de sciences au Lycée.
PILLOT, M., nég., m. de l’assoc. fr. av.
des sc., conseiller général.
PorTeL, E., (#), ingénieur en chef des
ponts et chaussées.
PURREY, doct. méd., à Saint-Xandre.
RABILLÉ-ANGIBAUD, M., le Bois, Ré.
Tr
— AO —
REGNAULT, Ant., Juge d'instruction.
RoUvIER, P. Cons. général, à Surgères.
RouvIER, Henri, conseiller de préfec-
ture.
RUBINO, A., m. de l’assoc. fr. av. des
sciences.
SAVATIER, (%), Dr méd. en chef de la
Marine, en retraite, à St-Georges, île
d’Oleron.
STEHELIN, L. (0 %, À 4), préfet, Seine
et Marne,
Membres
BoLLON, v. p. de la com. adm. des hos-
pices, à Rochefort.
BousCAssE, ing. civil, à Puilboreau.
Bourru, (#), Dr méd., en chef, prof.,
Rochefort.
BouYER, doct. médecin, Cheray (Oleron).
Buisson, prép. hist. nat. Châtel-Aiïllon.
Buror, P., Dr méd., prof. à l’école de
médecine, à Rochefort.
CAILLAUD, naturaliste, à Châtel-Aïllon.
ComBEs, Dr maire, Pons, cons. gén.,
sénateur.
DELABARRE, rec. des douanes, Ars.
DE SAINT-MATHURIN, St-Jean d’Angély.
ESPAILLAG , conducteur des ponts et
chaussées, St-Denis (Oleron). ,
Foucaup, J., (A &ÿ), Jardinier chef, bot.
de la marine à Rochefort, m. de la
Soc, bot. de France.
TERMONIA, (O 3%), docteur, médecin-
major de 1re classe en retraite, place
du Champ de foire, 9, à Saintes.
THURNINGER, Alb., (#), ingén. en chef
des ponts et ch., m. de l’ass. fr. avanc.
des sciences.
TorD, Max., professeur d'agriculture.
VACHÉ, professeur à l’école normale.
VIviER, Alfred, (A £ÿ), juge au Tribunal
civil, m. de l’assoc. fr. avanc. des
sciences.
Agrégés.
LaAIR, J. (X, I. €ÿ), maire, Saint-Jean
d’'Angély.
LAPIERRE, W., (G. $#), cap. de vaisseau
en retraite, à Rochefort.
LoRRANS, prof. à l’école normale pri-
maire de Lagord.
ManËs, Ad., (%), cap. retr. Saujon.
Mure, Edm., négociant, à Surgères.
NorMAND-D’AUTHON , P., la Martière
(Oleron).
D'OrBIGNY, Gaston, à Saint-Maurice.
PixEau, Emm., doct. méd., Château-
d’Oleron.
RiGaup, Ch. docteur-médecin, Pons.
RONSRE O, (&), cap. de frég. Roche-
ort.
TESSERON, instituteur en retraite.
THIBAUDEAU, lieutenant des douanes.
Membres Correspondants.
ALLENET, lieutenant de vaisseau, sur le
Météore, mer rouge.
ALLENET, cap. d'état-major, à Oran.
ARNoux, Sosthène, professeur, Orléans.
BaupouIN, pharmacien, Cognac, m. de
l’assoc. fr. av. des sc.
BAYLE, (#), ing. en chef des mines, en
retraite, à Paris.
BéparT, doct. méd., Bordeaux.
BÉNÉDEN, Van, docteur, prof, à l’Uni-
versité, Louvain,
BERCHON, (%), doct., direct, service sani-
taire, Pauillac, m. de l’ass. fr. av. sc.
BERNARD, G., (%), pharm.-major, 1re
cl., m. de l’assoc. fr. av. des sciences,
Fontainebleau.
BERTHAUD, prof. de physique, Mâcon.
BorEau, géologue, Parthenay.
BOULANGIER, ing. des ponts et ch. Grèce.
BouLLanD, H., ancien int. des hôpitaux,
Paris, doct. en méd., à Limoges, m.
de l’assoc. fr. avanc, des sc,
— 402 —
BouqQuET DE LA GRYE, (O %), ing. hyd.
en chef, m. de l’assoc. fr. av. des sc.,
m. de l'Institut, Paris.
BourGUIGNON, O., pasteur à la Mothe
Ste-Héraye.
Camprau, J. R. E., président de l’insti-
tut français-canadien à Ottawa.
CAsTAN, officier d'artillerie.
CHABERT, A., (#), médecin principal de
re classe, à Lille.
CHAMPENOIS, inspecteur des forêts.
CHARTRON, recev. de l’enr. Luçon.
CHASTEIGNER, (Gte Alexis de), Bordeaux,
m. de l’assoc. fr. av. des sc.
CHAUVET, not. à Ruffec, m. de l’assoc.
fr. av. des sc.
CLARET, docteur-médecin, Vannes.
Conpamy, ex-pharmacien , Angoulême.
CONTEJEAN, (%), doct. ès-sc., prof., à
la Faculté, Poitiers.
COTTEAU, ($, 1 £ÿ), juge hon., Auxerre,
m. de l’assoc. fr. avanc. des sc., anc.
prés. de la Soc. géol. de France.
Dassy, Ferd., préparateur de physiologie
à la faculté de médecine, Paris.
DAUBRÉE, (G &), insp. général des mines,
ni de lInstitut, Paris, m. de
l’assoc. fr. av. des sc.
DE CEssac, Jean, (A £ÿ), Guéret.
DE GRESSOT, (0 Un général d'artillerie.
DELAVAUD, Ô et &, Insp, du serv. de
santé, rue de la Boëtie, 5, à Paris.
DELFORTRIE, prés. de la Soc. linnéenne,
Bordeaux.
DE QUATREFAGES, (GC K, I Eÿ), membre
de l’Institut, Paris, m. de l’assoc. fr.
avanc. des sc.
D’Ouxous, ‘ Saverdun (Ariège).
Durré, GK, I ), inspecteur de l’Aca-
démie er
DELHOMEL, rue de Verneuil, 40, à Paris.
DocTEUR, À., négociant, Bordeaux.
DROUET, m. de la Soc. acad. Troyes.
Eck, André, du Nogent-sur-Marne.
ENSCHÉDÉ, .-L, (0 %), arch. bibl. à
di eete
Fée, F., (%), méd. prine. de re cl. dir.
du service de santé, 11e corps.
Fines, Dr., dir. de l’obser. météor, Per-
pignan, im, de l’ass. fr. av. des $c.
GABORIT, pharmacien, Nantes.
GALLES, ancien conseiller de préfecture.
GARNAULT, prof. d’hydrographie, Brest.
GaupryY, Albert, (#), membre de l’Instit.,
prof. au muséum, Paris, m. de l’assoc.
fr. avanc. des sc.
GAUTIER, L., doct. en médecine, Melle,
GrarD, prof. zool., faculté, Lille, m. de
l’assoc. fr. avanc. des sc.
GIRAUDEAU, Ed., int. des hôpitaux, Paris.
Goop, Paul, médecin de la Marine.
GourrRuT, docteur ès-sciences, Niort.
GuiLLAUD, Dr., prof., faculté médecine,
Bordeaux, m. de lassoc. fr. av. des
sciences.
GUILLON, ($), dir. Cont. indir., en re-
traite, Angoulême.
Gvoux, doct. en médecine, Bordeaux.
Huaues, Edm. (0 %, I &ÿ), sous-Préfet
aux Andelys.
JAY, HoN, Jon, anc.
à New-York.
Jouan, (O0 %, I &), cap.
retraite, Cherbourg.
JOURDAIN, doct. ès-sc., Paris.
JOUSSET, docteur-médecin, Lille, rue de
l’Orphéon, 16.
JOUSSET DE BELLESME, dir. des établiss.
ministre plénip.,
vaisseau, en
de pisciculture de Paris, m. de l’ass.
fr. avanc. des sc.
LABEYRIE, insp. prim. à Tulle.
LALANDE, Philibert, secrét. gén. de la
Soc. sc., hist. et arch. de la Corrèze,
Brives.
LeGoulis, prof. de zool,, éc. norm. Paris.
LEMOINE, doct. prof., école méd. Reims,
m. de l’ass. fr. av. des sc.
LETELLIER, prof. Alençon.
LIÉNARD, secrétaire perpétuel de la Soc.
d’émulation de Verdun.
LorioL (de), géol. chalet des Bois, Suisse,
m. de l’assoc. fr. av. des sciences.
LuBawski, (Cte Alex. de), (G G 5%), aca-
démicien à Viazma, province de Smo-
lenska, Russie.
VU |
LourpE, pasteur, à Espérausses (Tarn).
Ly-CHao-PéE, (À £ÿ, XX), mandarin et
lettré chinois, attaché à la mission
scient. en Europe.
MarranD, empl. des ponts et ch. Niort.
ManTOvaNtI, Paul, naturaliste, Rome.
MANTOvANI, G., naturaliste, Rome.
Maurras, Em. Villesouge, par Castelnau
de Médoc, Gironde.
Mazure (3%, 1 &), inspect. d'académie,
retraite.
Miza DE CABARIEU, H. (O0 %, I €), Ca-
barieu (Tarn-et-Garonne).
MouLLADE, Alb., pharmacien major de
re classe, à Nantes.
MOULLADE, pharmacien au Puy.
PAPIER, A., prés. de l’acad. d’'Hippone.
Parrzor, L., maire, Belfort, prés. de la
société Belfortaine d'Emulation.
Perrier, Edm., prof. au muséum, Paris,
m. de l’assoc. fr. avanc. des sc.
PERSONNAT, Victor, recev. princ. des
cont. indir. à Château-Thierry.
Pré, Louis, président de la soc. royale
Bot. Bruxelles.
« De Porraz, Louis, à Montauban.
RÉ . n i .
nn |
… tt de A4
RaGona, Domenico, (G. 5), dir. obser-
vatoire, royal Modène.
RAMONET, ag. ad. de la Marine, Ruelle.
ROCHEBRUNE, A. (de) doct., aide-nat. au
muséum, à Paris.
RouxEL, prof. de physique.
SURINGAR, W. E. R. (O0 %&,) prof. uni-
versité, Leyden.
SILVA, le commandeur J. da, (0 %, I &),
arch. du roi de Portugal, m. de l’Ins-
titut de France, Lisbonne.
TASLÉ, ($), ancien notaire, Vannes.
Tizer, Paul, professeur d’histoire natu-
relle, à Villeneuve-sur-Saône.
TRIGANT-BEAUMONT, (Madame), botaniste.
VENDRIÈS, employé au ministère de l’ins-
truction publique, Paris.
Vraup-GraNp-MARaIS, docteur-médecin,
Nantes.
VILANOVA, J., prof. paléont. à l’univer-
sité de Madrid, m. de l'as. fr. av. des
sciences.
VINCENT, (I £ÿ), insp. ens. pr., Paris.
Vivier, Alp., Procureur de la Répu-
blique, à la Roche-sur-Yon.
W&LFFLE, agent-voyer d’arrond. Civray.
SR RS NN
LABORATOIRE MUNICIPAL DE CHIMIE
AGRICOLE , INDUSTRIELLE , MÉDICALE , ETC.
mm" |
CONSEIL D'ADMINISTRATION :
MM. BecTREMIEUX, Ed., (%, I &ÿ), prés. de la Soc. des Sc. nat., Président.
Lusson, F., ([ &ÿ), prof. agrégé des sciences au Lycée, v.-prés. de la Soc.
des Sc. nat., Directeur-Conservateur ; Chimiste.
PIETTRE, prof. agrégé des sciences au Lycée, m. de la Soc. des Sc. nat.,
Chimiste-Adjoint.
ConpamyY, Ad., m. de la Soc. des Sc. nat.
Groc, Alc., m. de la Soc. des Sc. nat., Secrétaire-Trésorier.
FOURNIER, Alb., m. de la Soc. des Sc. nat.
MIcHAU, pharm. de re classe, m. de la Soc. des Sc. nat.
EmMERY, E., (0 %, I &ÿ), membre de la Soc. d’Agricul.
DROUINEAU, G., (A 6ÿ), m. de la Soc. de Méd.
COMITÉ DE BOTANIQUE
SOCIÉTÉ ROCHELAISE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES FRANCAISES.
POSE 9 7—
MM. BecrRemrEux, Ed., ($, I &ÿ), v.-prés. du conseil de préfec., Président.
Lusson, F. (I £}), prof. de sciences au Lycée, Secrétaire-Trésorier.
CREUZÉ, À. dir. des contr. dir. en retraite. |
Foucaup, J. jardinier chef, botaniste au jardin de la marine, à Rochefort.
GIGAT, Ad.. propriétaire.
JOUSSET, pharmacien, à Rochefort.
MESNIER, M., pharmacien.
MicHAU, pharmacien.
TERMONIA, (O %), doct. méd. major, re classe en retr., Saintes,
THIBAUDEAU, lieutenant de douanes.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
MER 01.1.
BÉAIErR:..:........:.
LE LEE SOON
Bordeaux..........,
Chambéry ..........
CHEFDOUrTT......4:...
DOx........ ÉMSIE
Draguignan ........
1 0...
He Havre, ..........
Randshut. ..........
Bangres.........,..0
BRU... ....... st
LA 1 CC PM ONSERAPENRRES
ED 2 ——
FRANCE.
. Académie des sc., agrie., arts et b.-lettres, Bouches-du-Rhône
. Société scientifique et littéraire.
Société linnéenne du nord de la France.
Société académique du Maine-et-Loire.
.. Société d’études scientifiques.
.. Société nationale d’agriculture, sciences et arts.
. Société industrielle et agricole d'Angers et du Maine-et-Loire
Société d’horticulture du Maine-et-Loire.
. Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne.
Société des sciences et arts.
Société d'histoire, d'archéologie et de littérature.
. Société Belfortaine d’émulation.
. Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure
Société scientique, archéologique et littéraire.
Société d’études des sciences naturelles.
Académie d’Hippône.
Académie des belles-lettres, sciences et arts.
.. Société linnéenne.
.. Société des sciences physiques et naturelles.
. Société d'anthropologie de Bordeaux et du Sud-Ouest.
Société archéologique.
Société du journal d'histoire naturelle.
. Société académique.
. Société scientifique, histor. et archéo. de la Corrèze.
Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne
Académie des sciences, lettres et arts de Savoie.
Société des sciences naturelles.
Société de Borda.
Académie du Var.
Société d’études scientifiques et archéologiques.
.. Société des sciences naturelles et archéol. de la Creuse.
. Académie impériale Leopoldino-Carolina des naturalistes (Prusse)
Société nationale hâvraise d’études diverses.
Société botanique (Bavière).
Société historique et archéologique.
Société d'agriculture, sciences, arts et commerce.
Société des sciences, de l’agriculture et des arts,
HIT: Er SN
HIMOTES : .sr-rv.:
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1e Mans... "te.
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Tonthbéliard.......
Hontpellier........
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.. Société des sciences naturelles et historiques de Ardèche.
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— 406 —
. Société géologique du Nord.
. Société Gay-Lussac. ;
. Société d'agriculture, d'histoire naturelle et des arts utiles.
. Société littéraire, historique et archéologique.
. Société historique et archéologique du Maine.
. Académie des se., agric. et belles-lettres du Tarn-et-Garonne.
. Société d’émulation.
. Académie des sciences et lettres.
HANnteSs ae nn ue à
Société académique.
. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes.
. Société niçoise de sciences naturelles et historiques.
. Académie nationale du Gard.
. Société d’études des sciences naturelles.
. Société de statistiques, sciences, lettres et arts.
. Ministère de l’instr. publ., comité des travaux scientifiques et
des soc. savantes.
. Ministère de l’instr. publ. musée Guimet.
. Association française pour l’av. des sc. rue Antoine Dubois, 4.
.. Ecole polytechnique.
. Société géologique de France, rue des Grands-Augustins, 7.
. Société zoologique de France, rue des Grands-Augustins, 7.
Société des sciences, lettres et arts.
Société agricole, scientifique et littér., Pyrénées-Orientales.
. Académie nationale.
. Société d'histoire naturelle.
. Société de géographie.
. Société des amis des sciences.
. Soc. d’agric., indust., sciences, arts et b.-lettres, de la Loire.
. Société d'histoire naturelle.
. Société archéologique du Midi de la France.
. Société académique Hispano-Portugaise.
. Société des sciences physiques et naturelles.
Société polymathique du Morbihan.
Société philomatique.
.. Société des sciences naturelles et médicales, de Seine-et-Oise.
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Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône.
. Société des sciences et arts.
ALSACE-LORRAINE.
.. Société d'histoire naturelle.
. Société d'histoire naturelle de la Moselle.
Société d’horticulture de la Basse-Alsace.
Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace,
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— 407 —
ALLEMAGNE.
Brême. ...... +....... Société des sciences naturelles.
Brunswick ......... Société d'histoire naturelle.
Giessen ....... ....:. Société d'histoire naturelle et méd. de la Hesse-sup.
Hœnisberg.......... Société physico-économique.
AUTRICHE.
ICONE... ion. Musée d'histoire naturelle impérial et Royal. 1, Burgriny.
BELGIQUE,
Bruxelles ...... .... Société royale malacologique de Belgique.
RE. .. Société royale de botanique de Belgique.
LE. COOP RARE Société royale linnéenne de Belgique.
CANADA.
Cape-Rouge, (Québec] Société des naturalistes canadien.
Montreal . ........ .. Société d'histoire naturelle.
[01 SORA ESS ... Société historique de Montréal.
Ottawa............. Institut Canadien-français.
Buebec.......... .. Université Laval.
ÉTATS-UNIS.
POSCOR............. . Société scientifique internationale.
Davenport.......... Académie des sciences naturelles.
New-Haven......... Université de Yale, Connecticut.
New-York ...... .... Société historique.
Philadelphie..... .. Américan philosophical sociéty.
RODERA ........... . Société historique de l’état de Kansas.
Washington........ Smithsonian institution.
id. DC... United states géological Survey.
id. DC... Of ethnology.
MEXIQUE.
Macubaya........... Observatoire astronomique national.
NORWÈGE.
Christiania ......... Université royale de Norwège.
— 408 —
PORTUGAL.
Lisbonne............ Société royale des archéologues portugais.
Porto................ Société de géographie commerciale.
RUSSIE.
‘Helsingiors......... Société z0ol. et bot. Finlande, pro fauna et pro flora Fennica.
POLE ARNO .... Société des naturalistes à l’université impériale de Saint-Wladimir:
Moscou.............. Société impériale des naturalistes.
| SUISSE.
Berne............... Société des sciences naturelles.
Berne ...... ......... Société des naturalistes.
Genève......::. ..... Société de physique et d'histoire naturelle.
Lausanne ........... Société vaudoise des sciences naturelles.
Neuîfchâtel.......... Société des sciences naturelles.
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Gompte-rendu de la Société des sciences naturelles, par
Rapport sur le laboratoire municipal de chimie, par M.
HR EUSSON:. ne nas adudetee sara ses
Excursion géologique à Grandjean ; rapport par M. le
commandant DUVAL-LAGUIERCE. . ... Sale des acts me
Excursion botanique à Grandjean ; rapport par M. MizLor.
Excursion géologique à l’île-d’Elle ; rapport par M. le com-
mandant DuvaL-LAGUIERCE. ..............,,...., A
Excursion botanique à l’ile-d’Elle ; rapport par M.
MOHOAUD Le nes nue etape SD n on lasse site
Excursion géologique à Angoulins ; rapport par M. BASsET
Excursion botanique à Angoulins ; rapport par M.
FoucaUD....... siemens ea css... ovni
Excursion géologique à Velluire ; rapport par M. Ed.
BELTREMIEUX. .... Sa mdesnsiaueze CSI à nee UE one
Excursion botanique à Velluire ; rapport par M.
MONTE. re ne vais RP RES PRES COURS
Dolmen de la Jarne, par M. Musser.........:...:....
Pages.
41
57
05
— 410 —
Squale Grizet, pêché sur les côtes de la Rochelle, par M.
CASSRENEMNNES Se ccm PAS Re LR ec -
Mémoire ‘sur une nouvelle espèce d’hélix, par M. M.
POUCHERIE.: 10000. 0e Eee NE VEN rue 20
Etudes sur les échinides, par M. J. LAMBERT. .... She
Nouveaux fragments mycologiques, par M. Paul BRUNAUD
Histoire des oiseaux du département de la Charente-Infé-
rieure et des départements limitrophes, par M. le Dr
BL SAVATIER 462. RO CRE e EE TS
Note sur quelques échinides fossiles des environs de la
Rochélle, par M: P. DétDOROE. "RER “e--ce
Observations météorologiques... ::...70.....0 02 :
Listes des membres et des sociétés correspondantes. ....
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Pages.
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